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fanatisme politique

Sebastian et moi avons été les témoins étonnés de deux discours enthousiasmants : la vigueur du nazisme dans les années 1930, la générosité du communisme après 1945. Dans notre expérience d’enfants initiés par la guerre et le côtoiement de la mort, nous avions déjà compris que deux langages gouvernaient le monde mental des hommes. L’un qui montait vers le ciel en fabriquant des images esthétiques ou hideuses, entourées de mots qui donnaient la fièvre : "Héroïsme… victoire du peuple… pureté… mille ans de bonheur… lendemains qui chantent."

Ces mots brûlants nous éloignaient du réel 3. Sebastian (11 ans en 1918) et moi (8 ans en 1945) préférions les mots qui donnent un plaisir discret, celui des explorateurs qui, en découvrant le monde, dégustent le réel.


Auteur: Cyrulnik Boris

Info: Le laboureur et les mangeurs de vent

[ illusion ] [ idéologies ] [ gauche-droite ] [ extrêmes ]

 

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urss

Le communisme tue les couleurs du monde, tout ce qu'il a d'attrayant, son parfum, sa beauté. La marque la plus funeste et la plus puante du communisme, aux yeux de votre père, était le manque d'esprit, et cette absence d'esprit, précisément, ainsi que la laideur qui va de pair, vont pénétrer partout, être partout. L'architecture, les monuments, les portraits, les jardinets, la littérature, le style des meubles, les objets du quotidien, tout sera dépourvu d'esprit, tout sera envahi d'une laideur pénétrante, noyée dans une seule et même couleur : une couleur tuée, de papier d'emballage, idéologique. Comme du sel dessalé, ou une foi sans joie, ou du sucre sans goût sucré, ou un amour non partagé, disait votre père aux gens.

Auteur: Dimova Teodora

Info: Les dévastés

[ grisaille ] [ collectivisme ]

 

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exploitation

- Ça veut dire quoi collec-tivi-sation ? demanda Moro Soll.
- Ça veut dire, ignorant, que les biens de la terre et ce qu'on produit avec le travail sont à tout le monde et non pas aux patrons et au gouvernement, lui répondit son frère Toni. Aujourd'hui il y a ceux qui vivent des intérêts des capitaux et du travail des autres et ils mangent du pain blanc tous les jours, de la viande tous les jours, et ils ont toujours du bon vin sur leur table. Nous, si on veut aller chez les Forti boire un verre de vin, il faut qu'on y pense à deux fois. On va y arriver à sept à se payer un litre ? C'est pas croyable...

Auteur: Rigoni Stern Mario

Info: Les Saisons

[ communisme ] [ injustice ]

 

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conversation

La fille de Mama, une belle fille, avait épousé un gros Italien. Tous deux se déclarèrent communistes. Lui travaillait de nuit pour une boîte branchée tandis qu’elle passait ses journées et ses nuits à lire et à masser ses jolies jambes. Ils me servirent du vin italien. Je le bus sans comprendre un traître mot de leur baratin. Je me sentis vite largué. Le communisme ne m’inspirait pas plus que la démocratie. Le temps passant, j’en arrivai à penser que j’étais un parfait imbécile. Ne le comprenaient-ils pas ? Pourquoi ne me parlaient-ils pas de ce vin ? C’était quoi, ce discours ? Ça ne m’intéressait pas. Ça n’éveillait rien en moi. Ne voyaient-ils pas que malgré mon apparence, je n’étais qu’un pas grand-chose ?

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Un carnet taché de vin", page 113

[ ennui ] [ indifférence ] [ auto-dénigrement ]

 

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socialisme

Le communisme est l’abolition positive de la propriété privée (elle-même aliénation humaine de soi) et par conséquent l’appropriation réelle de l’essence humaine par l’homme et pour l’homme. Donc retour total de l’homme pour soi en tant qu’homme social, c’est-à-dire humain, retour conscient et qui s’est opéré en conservant toute la richesse du développement antérieur. Ce communisme en tant que naturalisme achevé = humanisme. En tant qu’humanisme achevé = naturalisme. Il est la vraie solution de l’antagonisme entre l’homme et la nature, entre l’homme et l’homme, la vraie solution de la lutte entre existence et essence, entre objectivation et affirmation de soi, entre liberté et nécessité, entre individu et genre. Il est l’énigme résolue de l’histoire et il se connaît comme cette solution.

Auteur: Marx Karl

Info: Dans "Les manuscrits économiques et philosophiques", page 87

[ défini ] [ abolition des classes ] [ nouveau paradigme ]

 

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jeux de rôles sociétaux

Parlant de la vie intellectuelle sous la dictature, Andrei Pleșu montre que "l'imperfection du mal est aussi la condition strictement nécessaire à l'adaptation au mal, avec ses bénéfices et risques incontournables. La perspective d'un changement de régime a été, jusqu'au dernier moment, quasi inexistante. Par conséquent, nous étions tous préparés pour une longue course, pratiquement sans fin. Un mélange de résignation, de sublimation des insatisfactions, de ruse conjoncturelle, de mélancolie et d'humour : tels étaient les accessoires courants de notre survie". Il cite encore les observations pleines de finesse de Mihai Botez selon lequel la survie aurait été tout un art, "même digne, sous la dictature communiste, combinant soumission bien calculée, criticisme autolimité, conservation tactique du profil marginal et utilisation intelligente des opportunités". 

Auteur: Neculau Adrian

Info: La vie quotidienne en Roumanie sous le communisme, p.69

[ hypocrisie ] [ faux-semblant ] [ dictature ]

 

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communisme

Kim Il-sung a créé la société la plus anticonsumériste du XXe siècle. Partout ailleurs en Asie, les marchés abondent où grouillent chalands et marchandises. Pas en Corée du Nord. Les boutiques les plus célèbres du pays se trouvent à Pyongyang et portent l'appellation riante "Grand Magasin n°1" et "Grand Magasin n°2". Les marchandises qu'ils proposent sont aussi affriolantes que leur nom. Lorsque je les ai visités en 2005, au cours d'un séjour à Pyongyang, j'ai vu des bicyclettes chinoises au rez-de-chaussée, mais je n'ai pas réussi à savoir si elles étaient à vendre ou bien seulement en exposition pour impressionner les étrangers. Dans les années quatre-vingt-dix, des visiteurs ont remarqué des fruits et des légumes en plastique, exhibés sans doute pour épater les "touristes", spécialistes du lèche-vitrine.

Auteur: Demick Barbara

Info: Vies ordinaires en Corée du nord

[ dictature ] [ terreur ]

 

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mondialisation

La publicité voudrait faire croire qu'elle est nécessaire à la satisfaction des besoins humains alors qu'elle est l'esclave des plus grandes sociétés transnationales. Le terme même de globalisation a été inventé par Theodore Levitt, l'un des grands gourous américains du marketing. Sa thèse est simple : "Les différences de cultures, de goûts nationaux, d'environnement institutionnel des affaires sont des vestiges du passé."
On a vite compris : plus une tête ne doit dépasser. La globalisation c'est la pensée unique mise au carré. Les partisans de la globalisation rêvent de réaliser tout ce qu'on accusait les communistes de vouloir faire. La globalisation, c'est un véritable communisme à la Ubu. Ils ne rêvent que de publicités "globales" pour des produits "globaux" type McDo, Nike ou Disney imposés à des consommateurs tout aussi "globaux".

Auteur: Ariès Paul

Info: Démarque-toi !, Petit manuel anti-pub, p. 23-24

[ normalisation ] [ absurde ] [ propagande ]

 

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libéralisme

Le mot capitalisme n'a été inventé par personne d'autre que Karl Marx, qui espérait que cela l'aiderait dans sa croisade pour dénigrer le système de la propriété privée et de la libre entreprise et ainsi promouvoir le socialisme. Marx insinuait que les seuls bénéficiaires du capitalisme étaient les capitalistes. Bien sûr, presque toutes les hypothèses de Marx (le gouvernement se fanerait sous le communisme, le capitalisme rendrait les travailleurs plus pauvres, etc.) s'avérèrent fausses, y compris celle-ci. Le capitalisme de libre marché, basé sur la propriété privée et l'échange pacifique, est la source de la civilisation et du progrès humain. Les humains ont une propension naturelle à "transporter, troquer et échanger", comme Adam Smith l'a dit il y a plus de deux siècles, et le capitalisme de libre marché est de loin le moyen le plus connu pour y parvenir.

Auteur: Dilorenzo Thomas J

Info: Comment le capitalisme a sauvé l'Amérique

[ éloge ]

 

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critique

Si Sartre avait été un intellectuel critique de la trempe d’un Orwell, d’un Camus, d’un Koestler, et non pas une mouche du char parmi tant d’autres, il eût dit que tout communiste soutenant l’écrasement des ouvriers de Berlin (1953), ou de Budapest (1956), était un chien ; au lieu d’expliquer que les travailleurs hongrois n’étaient pas "mûrs" pour recevoir le "rapport Kroutchev". Il n’eût pas été coqueter avec Castro à Cuba pour en ramener des odes au communisme tropical. Il eût mis en garde l’intelligentsia et la jeunesse militante contre leur aspiration fanatique à la servitude (et au despotisme) au lieu de marivauder avec les maos, ses cadets de Normale Sup’. Lui qui n’avait pas résisté à grand-chose sous l’Occupation, il n’eût pas flatté leur goût de la violence ("révolutionnaire"). Enfin, il eût choisi sa liberté, il eût été existentialiste.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Alain Badiou nous attaque", page 35

[ théorie-pratique ] [ ignare ] [ idéal ] [ vacherie ]

 

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