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liberté

L’homme est le seul créateur et le seul juge de sa destinée. Il est libre d’agir à sa guise dans le cercle de la fatalité, autant qu’un voyageur peut, dans un train ou un steamer, agir comme il lui plait dans sa cabine ou dans son compartiment. Dieu ne peut pas plus être rendu complice des fautes humaines que le chef de train ou le capitaine du steamer ne sont responsables des fantaisies des voyageurs qu’ils conduisent en avant.

Auteur: Papus Gérard Anaclet Vincent Encausse dit

Info: La science des mages et ses applications théoriques et pratiques

[ marge de manoeuvre ] [ existence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

13h15. Les membres d'équipage des compartiments 6, 7 et 8 sont passés dans le compartiment 9. Nous sommes ici 23 personnes.... Nous avons pris cette décision à la suite de l'accident. Personne ne peut sortir du sous-marin.. plus loin d'un trait incertain il continue : Ma très chère Olga, Il fait trop nuit pour écrire, mais j'essaye en tâtonnant. Il reste peu de chance de nous en sortir, peut-être 10% à 20%. Espérons qu'au moins quelqu'un lira ceci. Salutations à tous. Pas besoins de désespérer. Je t'aime. Kolesnikov.

Auteur: Kolesnikov Dmitry

Info: il a réussi à se réfugier dans une poche d'air à l'arrière du Koursk en compagnie de deux dizaines de marins.

[ . ]

 

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question

Je voudrais dans ces conférences attirer l'attention sur la question suivante : quelle peut être la contribution de l'étude du langage à notre compréhension de la nature humaine ? [...] A une époque qui était moins consciente d'elle-même et moins compartimentée que la nôtre, les spécialistes et les amateurs doués, avec une large variété d'intérêts, de points de vue et d'arrière-plans intellectuels, prenaient pour sujet d'étude et de spéculation le problème de savoir si la langue reflète les processus mentaux humains ou si elle forme le cours et le caractère de la pensée.

Auteur: Chomsky Noam

Info: Le Langage et la Pensée

[ communication ] [ vocabulaire ] [ limitation ]

 

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rationalisme

Depuis les temps les plus anciens jusqu’à aujourd’hui, tout le monde le sait : les employés de bureau et les comptables ne pensent pas en êtres humains. Ils pensent comme on remplit des dossiers. Ce n’est pas leur faute. S’ils ne pensent pas comme ça, leurs tiroirs seront tout mélangés, et ils seront incapables de rendre les services que leur administration, leur société ou leur organisation demande. Tel est précisément l’impact le plus important de l’écriture sur l’histoire humaine : elle a progressivement changé la façon dont les hommes pensent et voient le monde. Libre association et pensée holiste ont laissé la place au compartimentage et à la bureaucratie.

Auteur: Yuval Noah Harari

Info: Sapiens : Une brève histoire de l'humanité

[ inhumain ] [ rationnel ]

 

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nourriture

Les yeux de Muzaffar se posèrent aussi sur le pandaan. Le couvercle maintenant soulevé, il révélait neuf compartiments : le plus central contenait une boîte en émail, et autour, dans huit compartiments identiques, s'alignaient les ingrédients du paan. Il y avait là du khatta, d'un beau rouge brique, parfumé à l'essence de pandanus, des zestes de citron adoucis avec du lait, mais toujours un peu âcres, et des noix d'arec effilées avec soin. Il y avait aussi de la confiture de rose au parfum puissant, de la cardamome trempée dans du miel, des noix de muscade, des graines d'anis, et dans le dernier compartiment, un peu de noix de coco râpée.

Auteur: Madhulika Liddle

Info: Le Camée anglais

[ épices ]

 

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solitude

Je m'assis dans le compartiment, en face d'un homme vêtu d'habits ecclésiastiques, portant une grande croix dorée sur la poitrine. Il me sourit et m'adressa la parole en anglais. Je répondis. Il écarquilla les yeux et, me dévisageant attentivement, me demanda :
- Quel âge as-tu ?
Je répondis : " Quinze ans ", mais en réalité je n'en avais que douze. J'avais craint que, le sachant, il ne fasse peu de cas de moi. Il demanda encore : " Où vas-tu ? ", je répondis : " Dans une école secondaire au Caire. " " Seul ? ", " Oui. "
- J'aime voyager seul. [...]
Sur le chemin du retour, des années plus tard, je me souvins des paroles proférées par le prêtre, dans le train Khartoum-Le Caire : " Mon enfant, en fin de compte, nous voyageons tous seuls".

Auteur: Al-Tayyib Salih

Info: Saison de la migration vers le nord

[ isolement ]

 

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inaction

À quoi bon installer la 5G si l’on n’arrivait simplement plus à rentrer en contact, et à accomplir les gestes essentiels, ceux qui "permettent à l’espèce humaine de se reproduire, ceux qui permettent aussi, parfois, d’être heureux ?" Il redevenait capable de penser, sa réflexion prenait même un tour presque philosophique, constata-t-il avec dégoût. À moins que tout cela ne relève de la biologie, ou de rien du tout, il allait retourner se coucher finalement, c’était la seule chose à faire, sa réflexion était condamnée à tourner à vide, il se sentait comme une boîte de bière écrasée sous les pieds d’un hooligan britannique, ou comme un beefsteak abandonné dans le compartiment légumes d’un réfrigérateur bas de gamme, enfin il ne se sentait pas très bien. Pour ne rien arranger, il recommençait à avoir mal aux dents ; est-ce que c’était psychosomatique, finalement, tout ça ?

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Anéantir, p.366

[ aquoibonisme ] [ laisser-aller ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

humaines monades

A côté de cette solitude hautaine du visionnaire inspiré [Alfred de Vigny], la solitude intimiste d'Alfred de Musset (1810-1857), qui refuse toute poésie sociale et politique. La solitude pour lui fait de toute façon partie de la nature humaine, même si beaucoup ne s'en rendent pas compte. Les hommes sont des "machines isolées", et l'isolement des corps ne fait que matérialiser l'isolement des esprits. C'est ce qu'il fait dire à Fantasio dans la comédie du même nom : "Ce monsieur qui passe est charmant. […] Je suis sûr que cet homme-là a dans la tête un millier d'idées qui me sont étrangères ; son essence lui est particulière. Hélas ! Tout ce que les hommes se disent entre eux se ressemble […], mais, dans l'intérieur de toutes ces machines isolées, quels replis, quels compartiments secrets ! C'est tout un monde que chacun porte en lui ! Un monde ignoré qui naît et meurt en silence ! Quelles solitudes que tous ces corps humains !"

Auteur: Minois Georges

Info: Histoire de la solitude et des solitaires

 

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Ajouté à la BD par miguel

embarras

La scène de ses adieux avec Antoinette, la veille au soir, lui revint à l'esprit. Elle était debout sur le quai de la gare, lui venait de ranger à grand-peine ses valises dans le filet et s'était accoudé à la fenêtre du compartiment. Tant que le train était resté à l'arrêt, ils avaient réussi à se conduire avec naturel, mais au moment où il s'était ébranlé une gêne insurmontable les avait saisis tous les deux. Ne pas se quitter des yeux dans ces conditions avaient été une véritable épreuve. Après tant de mois passés ensemble, voilà qu'ils n'avaient pas pu se regarder en face. Ils étaient restés immobiles, silencieux, sentant bien que toute parole eut sonné faux. Le malaise s'était dissipé dès qu'une distance plus importante les avait séparés. Ils s'étaient alors adressé de grands gestes en se criant au revoir. Comme cela lui arrivait souvent, Cyril s'était complu à revivre ce départ, l'imaginant ainsi : le train revenait sur le quai, il retrouvait Antoinette et ils s'expliquaient les raisons de leur gêne, ce qui les faisait rire et les soulageait. Quand le train repartait, ils échangeaient des sourires de connivence qui signifiaient : "Nous savons bien ce qu'il en est quand deux personnes se quittent sur le quai d'une gare..."

Auteur: Belletto René

Info: La vie rêvée et autres nouvelles

[ au revoir ] [ séparation ]

 

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ambiance cauchemardesque

Le voyage du retour parut interminable à Marchenoir. On était en plein février et le train de nuit qu’il avait choisi dans le dessein d’arriver le matin à Paris, lui faisait l’effet de rouler dans une contrée polaire, en harmonie avec la désolation de son âme. Une lune, à son dernier quartier, pendait funèbrement sur de plats paysages, où sa méchante clarté trouvait le moyen de naturaliser des fantômes. Ce restant de face froide, grignotée par les belettes et les chats-huants, eût suffi pour sevrer d’illusions lunaires une imagination grisée du lait de brebis des vieilles élégies romantiques. De petits effluves glacials circulaient à l’entour de l’astre ébréché, dans les rainures capitonnées des nuages, et venaient s’enfoncer en aiguilles dans les oreilles et le long des reins des voyageurs, qui tâchaient en vain de calfeutrer leurs muqueuses. Ces chers tapis de délectation étaient abominablement pénétrés et devenaient des éponges, dans tous les compartiments de ce train omnibus, qui n’en finissait pas de ramper d’une station dénuée de génie à une gare sans originalité.

De quart d’heure en quart d’heure, des voix mugissantes ou lamentables proféraient indistinctement des noms de lieux qui faisaient pâlir tous les courages. Alors, dans le conflit des tampons et le hennissement prolongé des freins, éclatait une bourrasque de portières claquant brusquement, de cris de détresse, de hurlements de victoire, comme si ce convoi podagre eût été assailli par un parti de cannibales. De la grisaille nocturne émergeaient d’hybrides mammifères qui s’engouffraient dans les voitures, en vociférant des pronostics ou d’irréfutables constatations, et redescendaient, une heure après, sans que nulle conjecture, même bienveillante, eût pu être capable de justifier suffisamment leur apparition.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 187-188

[ transformation monstrueuse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson