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France

La Professeure leva les yeux autour d’elle et croisa les bras avec un air de défi.

— Regardez autour de vous, toutes ces dorures d'un autre temps, ces tableaux compassés, ce mobilier d'un autre siècle, ce luxe dépassé, on se croirait dans un musée. Je ne les supporte plus. Songez à tous les présidents qui ont occupé ces lieux. Tous leurs conseillers témoignent qu’au fil des ans, ils se sont ramollis, ont perdu de leur courage. Diriger un pays en régnant dans un palais rempli de serviteurs, quelle absurdité !

Auteur: Vernet Henri

Info: Article 36

[ quasi monarchie ] [ Ve République ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

langue française

...tandis que le Pardailhan s'appliquera à servir les mets bien saucés à la Périgourdine aux riches saveurs léguées à tous par bienfaisant démiurge pour gourmets compassés dont il n'est bon bec que coureurs affamés si fait que derechef vous sommassiez ceux-ci et les invitassiez pour qu'ensemble nous nous plaçassions à la grande table et en appréciassions le plus que parfait en don de nos oracles et qu'ainsi nous mangeassions et bussions de conserve puis que sans jamais nous ne zézayassions nous conclussions enfin ce besogneux méli-mélo car tel l'aède antique chantant Perséphone et son retour au Printemps le vénérable réapparaît pour revivifier ses nouvelles escapades en Périgord Noir.

Auteur: Stenger Gérard

Info: Bouissière A., Le bar du subjonctif

[ subjonctif ]

 

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vacherie

Certains de mes amis très chers ayant de l'affection pour Henri de Régnier, cadavre au menton de galoche, oublié debout, sous la pluie, en habit d'académicien, par un assassin distrait, je me dis qu'il subsiste en Régnier quelque chaleur humaine ou quelque don oublié de moi. Des vers froids, compassés, symétriques, aussi laids et vainement sonores que ceux de Heredia, un profil en mèche de lampe, une voix enchifrenée, une ironie de flanelle humide, un regard qui meurt derrière le monocle, tels sont, à mes yeux, les attraits de ce gentilhomme. Son avidité pour les pieds d'Henri Letellier, casoar directeur du Journal, a achevé de me le rendre insupportable. Enfin, je n'aime pas qu'un crevard s'amuse à jouer les auteurs licencieux, dans l'illusoire espérance d'appâter les lecteurs.

Auteur: Daudet Léon

Info: Souvenirs littéraires

[ écrivain-sur-écrivain ]

 

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maturité

Suzanne disait qu'une vie d'adulte, ce n'était parfois rien d'autre que tous les mensonges dont on recouvrait avec une féroce patience l'illumination de l'adolescence. Une sorte de deuil intarissable qui tombait sur l'incrédulité qui avait mis fin à la jeunesse. Avec le sentiment terrible de retrouver enfin le scepticisme de notre père, celui qu'il opposait silencieusement, de façon détournée, à nos désirs de justice et de bien. Nous ne voulions pas le comprendre alors. On ne savait pas qu'il nous attendait, là-bas, depuis sa douleur de père, avec la certitude désolante de ceux qui souffrent d'avoir raison et voudraient tant avoir tort par amour. Il devait se dire que nous connaîtrions ça, à notre tour, que nous n'échapperions pas à ce moment de vertige quand la vérité nous rattrape sous les traits compassés de notre père, par un rebondissement cruel. Peut-être serait-il mort... et malgré tout, il aurait sa victoire.

Auteur: Boyer Frédéric

Info: Est-ce que tu m'aimes ?

[ décalage générationnel ] [ cycles ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

transition

Enfantillages

Je suis venu au monde dans un siècle déjà nonagénaire où tout avait un aspect chenu ; la vieillesse y était de bon ton ; les français s'efforcaient de ressembler au vin qui s'améliore en vieillissant ; les grandes personnes tenaient beaucoup à maintenir les distances entre elles et nous à paraître de très grandes personnes ; il convenait d'arborer au plus tôt une barbe, un ventre, un ruban à la boutonnière pour avoir l'air posé et "tenir une place dans la vie". Quand aujourd'hui nous revoyons un film ou album de photographies, de cette époque, ce qui nous frappe c'est l'aspect de maturité pesante et rigide de toutes ces figures : de ces femmes alourdies de manches à gigot, jupes cloches, chapeaux triomphaux, ombrelles, boas et falbalas ; de ces messieurs montés sur faux cols qui s'avancent compassés et cérémonieux, avec leurs jaquettes à pans, leurs mèches et leurs barbiches. Le monde se prenait alors terriblement au sérieux. Quant à la jeunesse, elle se cachait, elle n'était pas personne morale, elle n'avait droit à rien ; elle n'est entrée en scène qu'en août 1914... mais alors elle a tout changé : l'après-guerre a vécu sous son signe. C'est très bien, malheureusement nous avons vite dépassé ce stade ; aujourd'hui nous vivons sous le déspotisme de l'enfance et c'est moins bien.

Auteur: Morand Paul

Info: J'ai eu au moins cent chats (Recueil de chroniques, 1925-1938,168p., Grasset, les cahiers rouges)

[ style vestimentaire ] [ passé ] [ mutation ]

 
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