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burlesque

Leur mobilier se composait d'une simple malle et d'un cadavre.

Auteur: Souvestre Pierre

Info: Fantomas, La mort qui tue. Ecrit avec Marcel Allain

[ involontaire ] [ zeugme ]

 

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états-unis

La ville avait un nom, mais pas de forme, pas de rues, pas de centre. Elle se composait uniquement de cinq maisons, jetées au hasard de la prairie poussiéreuse, dans l'Extrême Est du Dakota, et qui se dressaient là, lugubres et anguleuses (...) La voie ferrée qui offrait à la ville son unique battement de cœur quotidien, sortait du néant tel un ruban noir, touchait cette Corapolis avec une indifférence précipitée, et repartait vers le même néant.

Auteur: Haycox Ernest

Info: Des clairons dans l'après-midi

[ plaines ] [ grands espaces ]

 

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musique

Quand Mozart composait à la fin du dix-huitième siècle, la ville de Vienne était si silencieuse que les alarmes d'incendie se faisaient verbalement par un gardien depuis le haut de Stefan's cathédrale. Dans la société du vingtième siècle, le niveau de bruit est tel et si continu qu'il désaccorde nos organismes, les sortant de leur fonctionnement et rythmes normaux. Cet assaut toujours croissant du bruit sur nos oreilles, esprits et corps s'ajoute à tous les efforts que les êtres civilisés doivent consentir pour pouvoir vivre dans un environnement toujours plus complexe.

Auteur: Halpern Steven

Info:

[ progrès ] [ pollution sonore ]

 

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deuil

Les quelques fois où Anna Magdalena lui avait parlé de l'enfant mort et avait essayé de le consoler, il lui avait imposé le silence. Il devait se concentrer, disait-il, il travaillait à une grande oeuvre. [...] Pendant un an et demi, Bach s'enferma avec la musique qui devint un véhicule de son désespoir. [...] Il gardait son fils auprès de lui quand il était plongé dans les variations, il ne devenait pas fou de désespoir tant qu'il composait ; il oeuvrait à un monument funéraire retentissant pour l'enfant perdu. Il prenait soin de lui.

Auteur: Enquist Anna

Info: Contrepoint

[ création ] [ refuge ]

 
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Etats-unis

On surnommait le Montana le big sky country, mais c'était vrai ici aussi. Le paysage se composait de collines doucement vallonnées, de champs de blé et de soja qui se perdaient dans les nuages, de tous côtés. Des fermes se cachaient dans des bosquets, mais rien ne venait briser l'horizon. Le ciel régnait en maître, que ce soit le soleil qui faisait griller les récoltes ou le vent qui projetait des tourbillons de poussière sur les routes.
Certains matins, le ciel ne vous laissait même pas voir la terre ; il répandait un brouillard si épais que vous ne voyiez même pas la voiture devant vous. Tout venait du ciel et il vous remettait à votre place, il vous faisait sentir à quel point vous étiez petit.

Auteur: Mejia Mindy

Info: Qui je suis

[ grands espaces ]

 

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personnage

Représente-toi un homme aux larges épaules, surmontées d'une grosse tête informe, un visage terne, des sourcils gris et touffus sous lesquels étincellent deux yeux verts arrondis comme ceux des chats, et un nez gigantesque qui s'abaisse brusquement sur ses lèvres épaisses. Sa bouche contournée se contourne encore davantage pour former un sourire ; deux taches livides s'étendent sur ses joues, et des accents à la fois sourds et siffleurs s'échappent entre ses dents irrégulières. [...] Sa petite perruque qui couvrait à peine son cou, se terminait en deux boucles à boudin que supportaient ses grandes oreilles d'un rouge vif. [...] Toute cette figure composait un ensemble affreux et repoussant ; mais ce qui nous choquait tout particulièrement en lui, nous autres enfants, c'étaient ses grosses mains velues et osseuses.

Auteur: Hoffmann Ernst Thedor

Info: L'Homme au Sable

[ description ]

 
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cinéma

Voici le jour de la Musique. J'ai refusé d'entendre ce que Georges Auric composait.
J'en veux recevoir le choc sans préparatifs. Une longue habitude de travailler ensemble m'oblige à lui faire une confiance absolue. Nous enregistrons de neuf heures du matin à cinq heures dans la Maison de la Chimie. Cette opération est la plus émouvante de toutes. Je le répète, ce n'est que sur l'élément musical que ce film peut prendre le large. Désormières est au pupitre. Jacques Lebreton dispose les instrumentistes et les choeurs. Le microphone est dressé sur une longue perche au centre de la salle. (...) Cette musique épouse le film, l'imprégne, l'exalte, l'achève. L'enchantement de la Bête nous endort et le spectacle de cette pénombre sonore est le rêve de notre sommeil. (...) Ce qui étonne (...), c'est le synchronisme accidentel dont une demi-seconde d'avance ou de retard du chef d'orchestre peur rompre le charme. Parfois, il empoigne l'image et la soulève, parfois, il l'étouffe.

Auteur: Cocteau Jean

Info:

[ image-son ]

 

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portrait

Le responsable kolkhozien chargé du ramassage et du stockage des baies était un homme que l'on eût dit fait d'éléments rapportés : une tête minuscule avec de petits yeux onctueux, mais conscients de leur propre dignité, sous un bonnet carré à l'ouzbèke, en tissu brodé noir argenté, le tout émergeant d'un long cou maigre surmontant, par ce qui ne pouvait être qu'une erreur de la nature, un corps massif ondulant comme de la pâte à tarte qu'il avait fait entrer avec les pires difficultés dans un veston de toile roussie, plein de taches, aux poches gonflées de factures. Sous la bedaine venaient des pattes étonnamment courtes, mais solidement accrochées et enfermées dans un pantalon bouffant de milicien. Par contre celui-ci ne s'insérait pas, comme aurait pu s'y attendre, dans des bottes d'allure martiale et les cordonnets qui auraient dû tirer le pantalon vers le bas se balançaient d'un air gaillard à la limite du cou-de-pied et des sandalettes beiges que son gros corps martyrisait. Tout cela réuni composait la personne de Tikhon Tikhonovitch Touguigkh, le responsable pour les baies de la coopérative kolkhozienne de l'arrondissement de Zima, la Station Hiver.

Auteur: Evtouchenko Evgueni Aleksandrovitch

Info: Les baies sauvages de Sibérie

[ vêtements ] [ composite ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

création

L'oeuvre de Forestier est décrite à la manière d'une "petite industrie" marchant avec peu de moyens selon un modèle cyclique. Forestier part de peu et ne cherche pas à obtenir plus. Selon les infirmières de l'hôpital de Saint-Alban-sur-Limagnole où Forestier était interné, ce dernier avait installé "son petit atelier" dans le couloir situé à côté des cuisines de l'hôpital . Son lieu de création "se composait d'un établi rudimentaire fait d'un plateau à peine équarri et fixé sur des caisses d'emballage un guise de chevalets. Forestier était le seul gestionnaire de cet univers. Il s'était confectionné ses propres outils à partir des éléments glanés au sein de l'hôpital. "Un poinçon composé d'un gros clou emmanché par lui-même" lui servait à la décoration de ses oeuvres, et "un morceau de tranchet de cordonnier également emmanché par ses soins" lui permettait de dégrossir le bois qu'il utilisait pour ses assemblages.



Concernant "la matière première" à partir de laquelle il formait ses sculptures, celle-ci était "de provenances de plus variées", était-il écrit. Il s'approvisionnait non chez un grossiste, mais dans les "ordures de cuisine", les "balayures des ateliers de couture", ou encore dans "la cour de l'hôpital". Il n'achetait rien, il récupérait.

Auteur: Capt Vincent

Info: L'Art Brut : Actualités et enjeux critiques

[ économie de moyen ] [ singularité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ambiance rasta

La tournée terminée, Tom et Roger pensèrent qu'après le succès de I Shot The Sheriff, ce serait bien de descendre dans les Caraïbes pour continuer sur le thème du reggae. Ils organisèrent un voyage en Jamaïque, où ils jugeaient qu'on pourrait fouiner un peu et puiser dans l'influence roots avant d'enregistrer. Tom croyait fermement au bienfait d'exploiter cette source, et je n'avais rien contre puisque ça voulait dire que Pattie et moi aurions une sorte de lune de miel. Kingston était une ville où il était fantastique de travailler. On entendant de la musique partout où on allait. Tout le monde chantait tout le temps, même les femmes de ménage à l'hotel. Ce rythme me rentrait vraiment dans le sang, mais enregistrer avec les Jamaïcains était une autre paire de manches.

Je ne pouvais vraiment pas tenir le rythme de leur consommation de ganja, qui était énorme. Si j'avais essayé de fumer autant ou aussi souvent, je serais tombé dans les pommes ou j'aurais eu des hallucinations. On travaillait aux Dynamic Sound Studios à Kingston. Des gens y entraient et sortaient sans arrêt, tirant sur d'énormes joints en forme de trompette, au point qu'il y avait tant de fumée dans la salle que je ne voyais pas qui était là ou pas. On composait deux chansons avec Peter Tosh qui, affalé sur une chaise, avait l'air inconscient la plupart du temps. Puis, soudain, il se levait et interprétait brillamment son rythme reggae à la pédale wah-wah, le temps d'une piste, puis retombait dans sa transe à la seconde où on s'arrêtait.

Auteur: Clapton Eric

Info: E.C. : The Autobiography

[ haschisch ]

 

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Ajouté à la BD par miguel