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En cherchant bien, on trouvait aussi une hampe de bois autour de laquelle s'enroulait un grand drapeau ficelé dans sa housse jaunie par des cordelettes de chanvre qui cassaient lorsque l'on cherchait à les défaire. Alors chacun comprenait, et un silence presque religieux se faisait dans la pièce. Ceux qui étaient restés couverts au moment d'entrer dans la maison se mettaient tête nue comme à la messe. Une femme appelée à la rescousse s'occupait de déshabiller complètement ce vestige de gloire, puis on allait à la fenêtre pour le dérouler entièrement, et les trois couleurs, portant parfois en lettres d’or le nom d'un régiment dissous, claquaient au vent comme un premier coup de feu.

Auteur: Pascal Camille

Info: L'été des quatre rois

[ armée ] [ étendard ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

métanoïa

Mais ce qui arriva, ce fut comme si je me retrouvais en un théologien qui démontre l'absence de Dieu. Non pas avec là crainte de l'idée même mais le sachant comme un fait.  Ca te  semble absurde ?

"Non".

C'est un sentiment que je ne puis te transmettre. Voilà une chose à laquelle je croyais profondément, implicitement... et tout est faux, ce n'est pas vrai...  et c'est moi qui l'ai démontré'. Il ouvrit la bouche pour dire qu'il comprenait parfaitement ce qu'elle voulait dire, qu'il avait ressenti les mêmes choses qu'elle. Mais il s'arrêta, car cette empathie les séparait au lieu de les unir, et il ne pouvait pas le lui dire

Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone, L'Enfer, quand Dieu n'est pas présent

[ renversement ] [ vertige ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

personnalité

Tout ceci aurait pu faire croire qu’elle était stupide, ou méchante, ou abominable, mais ce n’était pas le cas, c’était même exactement le contraire et Elmblad le savait bien. Il pensait qu’il avait eu de la chance de la rencontrer. Elle était difficile, mais avec un peu de courage il la comprenait. Elle ne s’était tout simplement pas donné la peine d’écarter les morceaux d’elle-même qui ne collaient pas. La plupart des gens qu’il avait pu rencontrer avaient fait un tri et avaient ôté ce qui ne collait pas, ce qui n’était pas logique en eux : et les morceaux qui restaient ils les avaient frottés et polis pour que les angles ne fassent pas trop mal. Mais Dagmar elle, n’avait pas fait cela.

Auteur: Enquist Per Olov

Info: Le départ des musiciens

[ authentique ] [ sincère ]

 

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archives

Strabon indique que non seulement Aristote aurait été "le premier (...) à faire ce qu'on appelle une collection de livres", mais qu'il aurait suggéré à Alexandre l'idée du Musée. L'étude des vestiges du Lycée suggère que l'institution comprenait une collection conservée à l'abri, mais que l'enseignement se donnait à l'air libre, sous des péristyles où étaient disposés des bancs. Il est possible qu'ait existé une salle de bibliothèque, avec plusieurs salles secondaires, peut-être pour la consultation et pour les conférences, le tout équipé apparemment de quarante tables de travail et donnant sur la cour.
Après la mort du Stagirite, l'école et la bibliothèque sont d'abord confiées à Théophraste, lequel les léguera par la suite à Nélée. Barbier Frédéric, Histoire des bibliothèques: D'Alexandrie aux bibliothèques virtuelles

Auteur: Barbier Frédéric

Info: Histoire des bibliothèques: D'Alexandrie aux bibliothèques virtuelles

[ annales ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Et quand on y pense, "facile" est un mot d'ordre effrayant, voire proprement scandaleux, car en littérature ou en poésie, c'est-à-dire en art, il n'y a précisément rien à comprendre. Je me souviens d'un collégien de quatorze ans qui s'émerveilla sept mois durant des Somnambules de Hermann Broch, précisément parce qu'il n'y comprenait rien, et en fut sauvé d'un imbroglio familial. Parfois, le fait de donner une signification à ce qu'on lit est accessoire. C'est l'infusion qu'on recherche, la fusion avec les signes sur la page, l'imbibition par le texte, non son interprétation. Parfois, la question du sens est secondaire. Tout le plaisir est là. Et le vertige. Ne demande pas ton chemin à quelqu'un qui sait car tu ne pourras pas t'égarer, déclarait Rabbi Nahman de Bratslav voilà plus de deux siècles.

Auteur: Detambel Régine

Info: Les livres prennent soin de nous: Pour une bibliothérapie créative

[ refuge ] [ thérapie ] [ fuite ] [ imprégnation ] [ passion ]

 

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chanson française

Il arrivait que l’on parle musique dans ma famille.
Mon cousin Jean-Jacques préférait Sylvie Vartan à Sheila parce qu’elle avait un plus beau cul.
Ma mère avait le béguin pour Julio Iglesias et Sacha Distel. En revanche, elle ne supportait pas Mireille Mathieu, maniérée et mal fagotée.
Mon père aimait bien Gilbert Bécaud. À chacune de ses apparitions télévisuelles, il répétait : " Il a toujours sa cravate à pois ! " ou alors : " Tiens, c’est rare de le voir sans sa cravate à pois ! "
Ma grand-mère détestait Johnny Hallyday : " Il ne chante pas, il gueule ! "
Mon grand-père, lui, ne comprenait pas cette génération de chanteurs " tous infoutus de passer à la télé sans qu’une ribambelle de nègres se dandine autour d’eux ".
Leurs avis s’harmonisent concernant le classique et l’opéra, regroupés sous le terme de grande musique : tous trouvaient ça chiant.

Auteur: Romand Éric

Info: Mon père, ma mère et Sheila, pp 18-19, Stock, 2017

[ vingtième siècle ] [ variétés ] [ musique ]

 

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nature

Le désert avait été pour lui une mère et un père, un maître, un amant et un guide.
Sans qu'il sut lire, le désert avait fait de lui un érudit. Il avait découvert des traités entiers cachés dans les tempêtes de sable ; il avait lu un millier de poèmes inscrits en travers de l'horizon. Quand il avait l'âme pure, au lever du soleil, il comprenait le langage des sables. À vingt ans, il connaissait les sentiers secrets longeant les failles des falaises et pouvait déchiffrer les énigmes des dunes mouvantes. Il analysait chaque nuage de poussière en fonction de son heure, lisait les messages de la lune en toutes ses saisons et reconnaissait la voix de toutes les étoiles. Le vent était sa religion et la planète Vénus son amour, et il avait trouvé des traces de leur volonté dans les rochers et les vallées désertes.

Auteur: Nakhjavani Bahiyyih

Info: La sacoche

[ littérature ]

 

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herméneutique

Maintenant, les enfants tracent sur leurs ardoises quatre lettres : Peh, Resh, Daleth, Shin. Une fois qu'ils arrivent au bout de leurs efforts, Elisha leur demande de lire à voix haute ce qu'ils ont écrit, toutes les lettres ensemble et chacune isolément.
Shlomo récite un poème, mais il le fait comme s'il n'en comprenait pas du tout le sens :
- P, pshat, est l'exégèse littérale ; R, remez, est l'exégèse symbolique ; D, drash, est ce que disent les sages, l'homélitique ; S, sod, est l'exégèse mystique.
Au mot "mystique", il se met à bégayer exactement comme le fait sa mère. Comme il lui ressemble, songe Elisha Shorr, ému. Cette découverte lui remonte le moral, tous ces enfants sont de son sang, en chacun il y a une part de lui, un peu comme s'il était une bûche que l'on fendrait en faisant voler des éclats.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: In "Les livres de Jakob", p. 985-984

[ signes ] [ transmission ] [ apprentissage ] [ éducation ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

festivités

J’ai pu les lire, moi aussi, ces journaux, quand on est arrivés une heure plus tard. C’était peut-être pire encore que ce que m’en avait dit Angélique. Le ton des articles, pour commencer, était d’une allégresse effrayante. On ne comprenait pas d’où les auteurs avaient pu ramener une telle gaieté. Et le plus grave encore était à venir. De Paris on avait fait descendre, pour animer le site, le redécouvrir, loin de la routine et des tabous, plusieurs groupes, dont Contre-Attaque ludique, avec chorégraphes et plasticiens, costumiers, amateurs de tous âges. Le programme s’annonçait merveilleux. Entre autres, on prévoyait une longue parade avec des marionnettes symboliques, des pantins immenses et rachitiques aux ventres percés d’un grand trou pour évoquer la faim dans le monde. On verrait aussi des femmes-échasses, d’autres déguisées en crustacés. Les organisateurs tenaient énormément à la présence d’enfants, pendant cette fête, un maximum de tout-petits pour communiquer aux adultes énergie et créativité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" pages 670-671

[ faux subversif ] [ bouffonnade ] [ asphyxie ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

condamné à mort

Werner comprenait que le supplice n'était pas simplement la mort, mais encore quelque chose de plus. En tout cas, il résolut de l'accueillir avec calme, comme quelque chose de secondaire et il décida de vivre jusqu'à la fin comme si rien ne s'était passé et ne se passerait. C'était de cette manière seulement qu'il pouvait exprimer le plus profond mépris pour le supplice et conserver sa dernière et irréductible liberté, sa liberté d'esprit. Au tribunal - ses camarades, qui connaissaient bien cependant son intrépidité altière et froide, ne l'auraient peut-être pas cru eux-mêmes - il ne pensa ni à la vie, ni à la mort : il jouait mentalement une difficile partie d'échecs, avec l'attention la plus profonde et la plus tranquille. Excellent joueur, il avait commencé cette partie le jour même de son emprisonnement et la continuait sans relâche. Et le verdict qui le condamnait à la potence ne déplaça aucune pièce sur l'échiquier invisible.

Auteur: Leonid Nikolaïevitch Andreïev

Info: Les Sept Pendus

[ détermination ]

 

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