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langage

Il savait que, sur cette terre, à cette époque ce qui importait, c'était ce que les yeux disaient. Les mots ne comptaient pas.

Auteur: Xerxenesky Antonio

Info: Avaler du sable

[ inutile ] [ regard ]

 

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mirage anthropomorphe

Mon message pour toi est celui-ci : affirme que tu as le libre arbitre. Il est essentiel que tu te comportes comme si tes décisions comptaient, même si tu sais que ce n'est pas le cas. La réalité n'a pas d'importance : ce qui importe, c'est ta croyance, et croire au mensonge le seul moyen d'éviter un coma éveillé. La civilisation dépend maintenant de l'auto-illusion. Peut-être l'a-t-elle toujours été. 

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others

[ réel chimère ] [ nécessaire illusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

surnaturel

Les Pharisiens étaient des gens qui comptaient sur leur propre force pour être vertueux. 

L’humilité consiste à savoir qu’en ce qu’on nomme "je", il n’y a aucune source d’énergie qui permette de s’élever.

Tout ce qui est précieux en moi, sans exception, vient d’ailleurs que de moi, non pas comme don, mais comme prêt qui doit être sans cesse renouvelé. Tout ce qui est en moi, sans exception, est absolument sans valeur ; et, parmi les dons venus d’ailleurs, tout ce que je m’approprie devient aussitôt sans valeur.

Auteur: Weil Simone

Info: "La pesanteur et la grâce", Librairie Plon, 1988, pages 79-80

[ narcissisme ] [ orgueil ] [ transcendance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

références idéologiques

Ainsi, dès l’enfance, Dostoïevski avait lu et relu les poètes et les romanciers russes ; il connaissait à fond l’Histoire de l’Empire russe de Karamzine ; lecteur d’ancienne date, et assidu, des auteurs allemands et français (Schiller et Goethe comptaient parmi ses préférés d’une part, Victor Hugo, Lamartine, Béranger et George Sand de l’autre) ; il avait fréquenté nombre d’ouvrages historiques français dont l’Histoire de la Révolution française de Thiers, celle de Mignet, celle Louis Blanc et le Cours de philosophie positive d’Auguste Comte. Averti, enfin, des doctrines socialistes de Saint-Simon et de Fourier, comment, dans ces conditions, lui refuser la qualité d’un érudit ?

Auteur: Semionov-Tianchanski Piotr

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 76

[ influences ] [ affinités intellectuelles ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rencontre

Je m'assis sur le lit. Dans cette chambre - l'après-midi d'un 22 février - Tania et moi avions fait l'amour pour la première fois. Nous l'avions fait grossièrement, inhibés par la culpabilité et l'inexpérience. Elle était vierge et moi, à l'exception de deux coïts expéditifs qui ne comptaient pas, je l'étais à peu près autant.

Nous nous étions emmêlés en nous déshabillant. Ses cheveux s'accrochèrent à la boucle de mon ceinturon, son chemisier se déchira et deux boutons de ma chemise sautèrent. Nous étions partagés entre la hâte et l'envie d'aller lentement. Nous ne savions pas comment nous placer et nous nous mîmes l'un sur l'autre comme deux tortues qui s'accouplent.

Auteur: Arriaga Guillermo

Info: Le bison de la nuit

[ maladresse ] [ sexe ] [ femme-homme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cerveau

A peine étais-je devenu aveugle que j'avais oublié le visage de ma mère, celui de mon père, et généralement de tous les êtres que j'aimais. [...] Il m'était devenu subitement égal que les gens eussent les cheveux bruns ou blonds, les yeux bleus ou verts. Je trouvais même que les voyants employaient beaucoup trop de leur temps dans ces observations inutiles. [...] Les cheveux, les yeux, la bouche, le noeud de cravate et les bagues aux doigts comptaient si peu pour moi désormais que je ne pensais plus à eux, si bien que les gens n'en avaient plus. il se formait dans mon esprit des images d'hommes et de femmes sans tête, sans doigts [...]

Auteur: Lusseyran Jacques

Info:

[ imagination ] [ aveugle ] [ non-voyant ] [ témoignage ]

 

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désert

La sécheresse persistante et les tracasseries policières des pays environnants avaient transformé les seigneurs du désert en forbans. On exigeait d'eux des passeports, alors que depuis des temps immémoriaux ils allaient où bon leur semblait. Ils devaient désormais exciper d'une nationalité, eux, dont le royaume couvrait plusieurs pays. Ce fut ainsi qu'on leur fit perdre le contrôle des routes du sel et de l'or. Ces hommes au front haut connurent l'humilité et la misère. (...)
La caravane s'éclipsa subrepticement. Saïd fut un moment tenté de suivre ces hommes. Il souhaitait confusément partager leur existence âpre et dangereuse où ne comptaient que les actes essentiels, ceux qui permettent la survie, hors toutes fioritures. Il considérait qu'il était plus salutaire de se battre pour du pain que pour des idées.

Auteur: Mimouni Rachid

Info: La Malédiction, p.34

[ liberté ] [ Maghreb ]

 

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réseaux sociaux

Autre page remarquable sur ShowYou, celle des événements, des "events" à venir, qui organisait pour moi et malgré moi mes loisirs. Survenait une inversion des moyens et des fins, une perte de pesanteur : des events apparaissaient sur ma page à events plus vite qu’ils ne se déroulaient. On n’aurait pas la possibilité physique de participer à trois événements par soir, et pourtant c’était là, et apparemment initié par des gens qui se connaissaient entre eux, qui pouvaient déduire, de la page saturée d’events, cette impossibilité physique. Le temps ou le lieu ne comptaient pas. L’existence non plus. Y être, en être, faire, rire, faire rire, vivre, boire ne comptaient pas. Il était bon d’avoir de l’event en réserve, tout simplement. De cocher la case "oui", "non", "peut-être". On accomplissait une performance. Déjà, on participait. La page à events devenait l’événement lui-même.

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, page 25

[ facebook ] [ hyperactivité virtuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

coutumes

Jadis, les personnes étaient, non seulement subordonnées, mais très souvent sacrifiées à l’institution. Sous l’ancien régime (le même état de choses existait d’ailleurs au XIXe siècle dans tous les milieux sociaux, sauf dans la classe strictement prolétarienne), une jeune fille était vouée au mariage plutôt qu’à un époux déterminé. Les personnes comptaient peu ; ce qui importait, c’étaient les traditions et les cadres. Cela ne laissait pas d’avoir son bon côté. D’abord, rien n’empêchait qu’un amour solide et même passionné se greffât sur une union contractée pour des raisons de pur conformisme social. Ensuite même si l’union ne leur donnait aucune plénitude personnelle, les époux puisaient, dans ces immenses réserves de force et de continuité que sont les institutions, le goût et le courage de rester fidèles à leurs devoirs (c’est d’ailleurs le propre des climats classiques de rendre spontané et comme naturel l’accomplissement de devoirs et de sacrifices qui, en milieu décadent, exige des soubresauts héroïques de la personnalité).

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, pages 98-99

[ avantages ] [ bénéfices ]

 

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indicible

Mais j'écartai simplement d'une caresse les mèches de son visage pour la regarder. Elle me rappelait ces anges qu'on voit sur les tombes, paupières closes, visage levé et mains jointes.
- Tu as chaud à nouveau, lui dis-je. Tu es sûre que tu te sens bien?
Grace n'ouvrit pas les yeux. Je fis courir un doigt autour de son visage comme pour en écarter encore quelques cheveux. Ma peau me paraissait froide contre la sienne, brûlante.
- Mmm hmm, murmura-t-elle.
Je poursuivis mon geste tout en songeant à lui dire qu'elle était belle, et qu'elle était mon ange, mais je savais ces mots plus lourds de sens pour moi que pour elle: elle y verrait de simples formules, des lieux communs qui la feraient sourire une seconde, avant de... disparaître, trop galvaudés pour être vrais. Pour elle, c'étaient ma main sur sa joue, mes lèvres sur sa bouche, tous ces contacts éphémères qui comptaient et lui prouvaient mon amour.

Auteur: Stiefvater Maggie

Info: Fièvre

[ homme-femmes ]

 

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