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intellect

Je ne suis point cet assemblage de membres, que l'on appelle le corps humain ; Je ne suis point un air délié et pénétrant, répandu dans tous ces membres ; je ne suis point un vent , un souffle, une vapeur, ni rien de tout ce que je puis feindre et imaginer, puisque j'ai supposé que tout cela n'était rien , et que, sans changer cette supposition je trouve que je ne laisse pas d'être certain que je suis quelque chose. [...] Mais qu'est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu'est-ce qu'une chose qui pense ? C'est-à-dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent.

Auteur: Descartes René

Info: Dans les "Méditations métaphysiques"

[ neti neti ] [ cogito ] [ monade ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sommeil

Un moyen simple et automatique de sortir de son corps? je dirai.. "aller dormir". J'ai une théorie, parmi de nombreuses, selon laquelle notre vie telle qu'on la conçoit serait en fait complètement inversée : retour dans l'astral (la maison) toutes les nuits (on se réveille là-bas, c'est la vraie vie. C'est à dire : dédoublement du temps) et en fin de journée astrale... on va, en quelque sorte, se coucher et on se réveille dans celle ci, sans la mémoire (c'est une belle illusion), pour poursuivre l'apprentissage. Et si nous étions des gamins/gamines astraux forcé(e)s d'aller tous les jours à l'école dans cet univers ? ce qui pourrait justifier pourquoi certain(e)s ressentent "je ne veux pas y être/aller !". Tout est possible.

Auteur: Internet

Info: Nicolas Dollo, sur le fil FB de Marc auburn

[ décorporation ] [ rythme circadien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

excursus

Les digressions sont incontestablement la lumière, la vie, l’âme de la lecture. — Ôtez-les par exemple de ce livre, il serait aussi bon de mettre le livre tout-à-fait de côté. — Une langueur accablante, une monotonie insipide régneraient à chaque page ; il tomberait des mains. — Rendez-les à l’auteur ; il brille, il amuse, il se varie, il chasse l’ennui.

Le seul point est de savoir les manier adroitement, pour qu’elles soient utiles au lecteur et à l’auteur. On ne conçoit pas l’embarras qu’elles causent ordinairement à un écrivain. — Son sort est digne de pitié. — J’en vois qui commencent une digression, et j’observe que l’ouvrage dès ce moment est arrêté. — Continuent-ils le sujet principal : il n’y a plus de digression.

Auteur: Sterne Laurence

Info: La vie et les opinions de Tristram Shandy, gentilhomme

[ lecture ] [ écriture ] [ parabase ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sens-de-la-vie

Aucune culture n'est encore parvenue à résoudre le dilemme auquel elles se sont toutes trouvées confrontées avec le développement de la conscience: comment vivre une existence morale et compatissante quand on a pleinement conscience de l'horreur et du sang inhérents à toute vie, quand on trouve la noirceur non seulement dans sa propre culture, mais en soi-même. S'il existe un stade auquel une vie devient réellement adulte, ce doit être quand elle conçoit l'ironie de son développement et accepte la responsabilité d'une existence vécue en plein paradoxe. On doit vivre dans la contradiction parce que si on éliminait d'un coup toutes les contradictions, la vie s'effondrerait. Il n'existe tout simplement aucune réponse à certaines des grandes questions essentielles. On continue à les vivre, à faire de sa vie une expression valable d'une aspiration à la lumière.

Auteur: Lopez Barry

Info: Rêves arctiques

[ acceptation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

création

Charlot conçoit l'univers d'ensemble et le traduit par le moyen du cinéma...
(...)
Une architecture essentielle, qui se cherche et se trouve d’un bout à l’autre de la trame autour de qui s’organise le film, en fait une chose fermée et pour ainsi dire circulaire, dont chaque scène est déterminée par la conception de l’ensemble, comme les coupoles parasites tournant autour de la grande coupole centrale, dans les vieilles églises de l’ordre byzantin, où la musique même des sphères semble ordonner leur ronde et disposer l’harmonie continue de leur groupe en mouvement : Une architecture, je dis bien, qui est dans le cerveau de l’homme, et passe avec tant de rigueur dans son geste, quelque désordonné que paraisse ce geste, qu’il s’équilibre toujours, ainsi qu’une danse rythmique, un ballet, autour de l’idée centrale, à la fois douloureuse et comique, où il puise ses motifs.

Auteur: Faure Elie

Info: Cinéma, Chap 1 : Charlot. (Charlie Chaplin)

[ cohérence ] [ septième art ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Je n'aime pas particulièrement le mot "travail". Les êtres humains sont les seuls animaux qui ont à travailler, je pense que c'est la chose la plus ridicule au monde. Les autres animaux gagnent leur vie en vivant, mais les gens travaillent comme des fous, pensant qu'ils doivent le faire pour rester en vie. Plus le travail est important, plus le défi est grand, plus ils le trouvent merveilleux. Il serait bon d'abandonner cette façon de penser et vivre une vie facile et confortable avec beaucoup de temps libre. Je pense que la façon dont les animaux vivent sous les tropiques, sortir dehors le matin et le soir pour voir s'il y a quelque chose à manger, et faire une longue sieste l'après-midi, doit être une vie merveilleuse. Pour l'être humain, une existence d'une telle simplicité serait possible si l'on travaillait à produire directement ses nécessités quotidiennes. Dans une telle vie, le travail n'est pas le travail tel qu'on le conçoit généralement, mais simplement faire ce qui doit être fait.

Auteur: Fukuoka Masanobu

Info: La révolution d'un seul brin de paille : Une introduction à l'agriculture sauvage

[ labeur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art pictural

C'est une si belle chose que la lumière, que Rembrandt, presque avec ce seul moyen, a fait des tableaux admirables. On ne conçoit point de rayons et d'obscurité qui appellent plus puissamment les regards. Il n'a, le plus souvent, représenté qu'une nature triviale, et cependant on ne regarde pas ses tableaux sans gravité et sans respect. Il se fait, à leur aspect, une sorte de clarté dans l'âme, qui la réjouit, la satisfait et la charme. Ils causent à l'imagination une sensation analogue à celle que produiraient les plus purs rayons du jour, admis, pour la première fois, dans les yeux ravis d'un homme enfermé jusque-là dans les ténèbres. Dans ses belles figures, comme son rabbi, la lumière, il est vrai, n'est plus l'objet principal dont l'imagination soit occupée ; mais elle est encore le principal moyen employé par l'artiste pour rendre le sujet frappant. C'est elle qui dessine ces traits, ces cheveux, cette barbe, ces rides et ces sillons qu'a creusés le temps. Ce que Rembrandt a fait avec le clair-obscur, Rubens l'a fait avec l'incarnat.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ beaux-arts ] [ texte-image ] [ peinture ]

 
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mémétique

Les humains sont souvent considérés comme ayant une réelle capacité de prévision, contrairement au reste du monde biologique qui n'en a pas. Par exemple, Dawkins compare le "pilote aveugle" de la sélection naturelle avec le véritable gardien humain. Un véritable horloger est prévoyant : il conçoit ses rouages et ses ressorts, et planifie leurs interconnexions, avec un objectif à venir en tête. La sélection naturelle... n'a pas d'objectif en tête.

Je pense que cette distinction est erronée. Il est indéniable que l'horloger humain est différent de l'horloger naturel. Nous humains, en vertu de nos mèmes, pouvons penser à des rouages et à des mécanisme avec une conscience du temps, d'une manière que les animaux ne peuvent pas. Les mèmes sont les outils mentaux avec lesquels nous le faisons. Mais ce que la mémétique nous montre, c'est que les processus qui sous-tendent les deux types de conception sont essentiellement les mêmes. Il s'agit de deux processus évolutifs qui donnent naissance à la conception par le biais de la sélection et qui, au cours de ce processus, produisent ce qui ressemble à de la prévoyance.

Auteur: Blackmore Susan

Info: The Meme Machine

[ prévisionnelle ] [ optimisme ] [ coévolution bio-linguistique ] [ spéculation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réel-symbolique-imaginaire

[...] qu’y a-t-il en premier, le signifiant ou une impasse dans le Réel ? Parfois, Lacan présente comme un fait premier la colonisation traumatique du corps vivant par un Ordre symbolique parasite : c’est l’intervention du symbolique qui fait dérailler et sortir de ses gonds la mécanique bien équilibrée de l’organisme naturel, en transformant les instincts naturels en pulsions monstrueuses qui ne peuvent jamais être pleinement satisfaites puisqu’elles sont condamnées au retour éternel et à une immortalité obscène. Ailleurs et à d’autres moments, sur un mode plus mythico-spéculatif, Lacan semble être à la recherche d’une sorte d’excès ou de déséquilibre naturel, d’un mauvais fonctionnement ou d’un déraillement monstrueux ; il conçoit alors l’Ordre symbolique comme une in(ter)vention secondaire destinée à "civiliser" cet excès monstrueux et à résoudre son impasse. Il est tentant de soutenir que c’est ici, entre ces deux versions, que se trace la ligne de partage entre matérialisme et idéalisme : la primauté de l’Ordre symbolique est clairement idéaliste, ce n’est en dernier ressort qu’une nouvelle version de l’intervention divine dans l’ordre de la nature ; alors que la deuxième version – l’apparition de l’Ordre symbolique comme réponse à un excès monstrueux dans le Réel – est la seule solution vraiment matérialiste.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 133-134

[ oscillation ] [ langage ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

C'est la lenteur de l'art d'écrire, dans son exécution mécanique, qui depuis des années déjà me rebute parfois et me décourage: le temps perdu pour un écrivain à jeter les mots sur la page, comme pour le musicien les notes sur la portée. Un travail de transcripteur et de copiste, par intervalles dégrisants comme un jet d'eau froide, s'interpose entre l'agitation chaleureuse de l'esprit et la fixation matérielle de l'oeuvre. Ce que j'envie aux peintres et aux sculpteurs, ce qui rend (du moins je l'imagine tel) leur travail si sensuellement jubilant et régulier, c'est l'absence complète de ces temps morts - si minimes soient-ils - c'est le miracle d'économie, le feed back de la touche ou du coup de ciseau qui dans un seul mouvement à la fois crée, fixe et corrige; c'est le circuit de bout en bout animé et sensible unissant chez eux le cerveau qui conçoit et enjoint à la main qui non seulement réalise et fixe, mais en retour et indivisiblement rectifie, nuance et suggère - circulation sans temps mort aucun, tantôt artérielle, tantôt veineuse, qui semble véhiculer à chaque instant comme un esprit de la matière vers le cerveau et une matérialité de la pensée vers la main.

Auteur: Gracq Julien

Info: En lisant en écrivant

 

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