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extension conceptuelle

J’ai l’impression que vous devriez prendre très au sérieux ces doutes et éviter d’élargir trop le domaine "psychique". Lorsque vous dites que "la psyché est en partie de nature matérielle", ces propos ont pour moi, en tant que physicien, la forme d’un énoncé métaphysique. Je préfèrerais dire que la psyché et la matière sont marquées par des principes ordonnants communs neutres et "non constatables en soi". […]

Je tiens cependant à souligner que mon espoir de vous voir rallier ce point de vue général est basé sur l’impression qu’il serait nécessaire de délester votre psychologie analytique. Elle me fait l’effet d’un véhicule fonctionnant avec des soupapes abîmées (la tendance du concept de "psyché" à s’étendre provoque une surpression) ; c’est pourquoi j’ai envie d’enlever des poids et de lâcher de la vapeur.

Auteur: Pauli Wolfgang

Info: Lettre à C. G. Jung du 7 mars 1953

[ conseils ] [ critique ] [ confusion ] [ recentrement ] [ chair-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intuition intellectuelle

Ainsi, puisque la théologie négative consiste à traiter les concepts comme des symboles, et non comme des choses, elle ne peut accomplir sa tâche qu’en parvenant à détacher l’image conceptuelle de son plan de manifestation, le miroir mental, et à remonter vers son modèle. Du moins est-ce là sa première opération. Or, cette tâche sera à tout jamais impossible, si le théologien n’est pas en mesure de percevoir le modèle comme transcendant à son reflet dans la pensée. Sinon, la négation du concept ne sera que sa destruction pure et simple. Mais si l’intelligence théologique peut percevoir cette transcendance, c’est qu’elle est intrinsèquement capable d’une connaissance supra-mentale, et donc supra-conceptuelle et non-discursive, puisque le concept est une forme mentale et que la discursion est le passage obligé d’un concept à un autre. Sans l’œil de l’intellect, pas de théologie apophatique.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 111

[ anagogie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rationalisme moderne

Quant à la négation de l’intellectus, ou intellect intuitif, elle est l’œuvre de la philosophie kantienne. S’efforçant de prendre une conscience critique de la raison (Critique de la raison pure), Kant n’y aperçoit pas ce pouvoir de connaissance intuitive (intellectus intuitivus) dont le dotait Descartes (sive intellectus, sive ratio). Et, puisqu’il n’y a pas d’intellectus, il n’y a point de métaphysique possible : “[…] l’intuition intellectuelle, en effet, n’est pas la nôtre, et […] nous ne pouvons même pas en envisager la possibilité”. [*] La raison (Vernunft) devenant alors la faculté supérieure de connaissance, Kant est amené à inverser les rapports que toute la tradition antérieure avait admis, et à appeler entendement (Verstand, intellectus) l’activité cognitive inférieure, à savoir, celle qui revêt les connaissances sensibles d’une forme conceptuelle et que nous avons appelée mentale. De la confusion à l’inversion négatrice, tel est le chemin parcouru par la pensée occidentale. 

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité. La voie chrétienne de la charité, chap. VII : "La constitution de l’Homme selon la méthode philosophique", III, "La tripartition anthropologique", 7, "Intellect et raison", L’Harmattan, coll. Théôria, Paris, 2011, pp. 111-112, * Critique de la raison pure, trad. Trémesaygues et Pacaud, P.U.F, p. 226.

[ décadence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

compréhension

La pensée visuelle est souvent plus fortement dictée par la connaissance conceptuelle que nous utilisons pour organiser nos images que par le contenu des images elles-mêmes. Les grands maîtres d'échecs sont connus pour leur remarquable mémoire des pièces sur un échiquier. Mais ce n'est pas parce que les gens ont des souvenirs photographiques qu'ils deviennent maîtres d'échecs. Les maîtres ne sont pas meilleurs que les débutants pour se rappeler de pièces disposées au hasard. Leur mémoire capture des relations significatives entre les pièces, comme certaines menaces ou autres défenses, et pas seulement leur répartition dans l'espace.
(...)
La psychologie cognitive a montré que l'esprit comprend mieux les faits lorsqu'ils sont tissés dans un tissu conceptuel, comme un récit, une carte mentale, ou la théorie intuitive. Des faits non connectés dans l'esprit sont comme des pages non reliées sur le Web: Ils pourraient aussi bien ne pas exister.

Auteur: Pinker Steven

Info:

[ causes-effets ]

 

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enfumage

Pour être précis, le mot "abus" désigne une ou plusieurs des caractéristiques suivants. 1) Parler abondamment des théories scientifiques dont on n'a, au mieux, qu'une très vague idée. Dans la plupart des cas, ces auteurs ne font qu'utiliser une terminologie scientifique (ou apparemment scientifique) sans trop se soucier de ce qu'elle signifie. 2) Importer des notions de sciences exactes dans les sciences humaines sans donner la moindre justification empirique ou conceptuelle à cette démarche. [...] 3) Exhiber une érudition superficielle en jetant sans vergogne des mots savants à la tête du lecteur, dans un contexte où ils n'ont aucune pertinence. Le but est sans doute d'impressionner et surtout d'intimider le lecteur non scientifique. [...] 4) Manipuler des phrases dénuées de sens et se livrer à des jeux de langage. Il s'agit là d'une véritable intoxication par les mots, combinée à une superbe indifférence pour leur signification.

Auteur: Sokal Alan D.

Info: Impostures intellectuelles

[ langage ] [ désinformation ] [ méthode ]

 

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chef d'oeuvre

... deux choses rarement rencontrées chez les universitaires en activité : du temps pour lire soigneusement et une absence de préjugés qui déforment. (...) Qu'avons-nous d'autre à proposer au jugement de nos contemporains ; à quoi accordons-nous de la valeur ; dans quoi plaçons-nous notre honneur, sinon dans l'intégrité de nos idées - en employant le terme intégrité à la fois dans le sens moral de probité dans l'argumentation et, ce qui est encore plus important, dans le sens littéral d'entièreté, de totalité de nos différentes idées, réunies en une synthèse conceptuelle cohérente ? C'est une telle intégrité à son point le plus élevé, suscitant la surprise, ainsi que l'impression de puissance et de beauté, qui conduit à qualifier une oeuvre intellectuelle de brillante. Les penseurs véritablement grands dans l'histoire des idées n'ont pas simplement fait des découvertes ; ils ont tissé une tapisserie bigarrée, mais solide et de grande ampleur.

Auteur: Gould Stephen Jay

Info: Comme les huit doigts de la main

[ cohérence ] [ individu ]

 

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paresse intellectuelle

- Tous mes collègues, depuis Descartes et Newton se sont mis en tête d’affirmer toutes sortes de choses en faisant fi de l’observation expérimentale. Une fois que tout le monde en a pris le pli, une fois que les jeunes gens comme Wolfgang [Pauli] se le font enseigner comme un dogme, la génération suivante devient aveugle. C’est une vérité qu’ils ne questionnent plus. Ils ignorent même qu’il y avait là une question. Ils continuent sur la lancée, c’est tout.
-Que voulez-vous dire ? demanda Breuer.
-Des choses fondamentales. Des choses apparemment simples. Comme l’espace. Et le temps. Les concepts absolus de Newton, que ce soit l’espace, le temps ou le mouvement, représentent des choses qui échappent par nature à l’observation, donc nous ne devrions par affirmer qu’elles existent. Nous ne pouvons pas construire la science sur des concepts qui sont parfaitement détachés de l’expérience humaine. le positivisme, voilà le seul dogme qui vaille.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", page 167-168, dialogue fictif entre Ernst Mach et Josef Breuer

[ croyance scientifique ] [ autonomisation conceptuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

méta-moteur

Le mot désir est aussi joli que vague. Sa définition est une soupe conceptuelle, une garbure sémantique qui offre à chaque coup de louche un nouveau et savoureux morceau. Alors, indéfinissable, le désir ? Le biologiste, en tant que scientifique, ne peut tolérer une absence de définition : il connaît et mesure. [...] Les savants qui étudient les comportements parlent [...] de motivation [...] mais [ce terme] est impropre à désigner les conduites de l'animal ou de l'homme dans son milieu naturel, où le motif n'est pas toujours apparent, malgré l'évidence de l'action. Pour les mêmes raison qui nous on fait préferer le mot passion à ceux de comportement élémentaire et d'émotion, nous parlerons du désir au lieu de motivation pour désigner l'état sous-jacent aux passions. Tandis que la motivation suppose l'acte, le désir désigne un état interne, une tendance vécue par le sujet sans le conduire nécessairement à l'action.

Auteur: Vincent Jean-Didier

Info: Biologie des passions

[ envie ] [ appétit ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

informatique

Il n'y a pas d'approche meilleure que les autres pour ce qui est de représenter la connaissance, ou résoudre des problèmes, et autres limitations de l'intelligence artificielle actuelle, car tout ça provient pour bonne partie de la quête de "théories unifiées", ou alors des tentatives de réparations-corrections des déficiences de positions idéologiques théoriquement soignées, mais qui  conceptuellement s'appauvrissent. Nos réseaux connexionnistes purement numériques sont par essence déficients en termes de capacité à raisonner correctement ; nos systèmes logiques purement symboliques sont intrinsèquement déficients en termes de capacité à représenter les "connexions heuristiques" les plus importantes entre les choses - ces liens incertains, approximatifs et analogiques dont nous avons besoin pour formuler de nouvelles hypothèses. La polyvalence dont nous avons besoin ne peut être trouvée que dans des architectures à plus grande échelle, qui peuvent exploiter et gérer les avantages de plusieurs types de représentations en même temps. Chacune peut alors être utilisée pour surmonter les déficiences des autres.

Auteur: Minsky Marvin

Info: Logical vs Analogical or Symbolic vs. Connectionist or Neat vs. Scruffy

[ gradients d'apprentissage ] [ limitation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

synchronicité

Mais il me semble que le concept "acausal" devrait être davantage précisé dans votre théorie, de même qu’il serait souhaitable d’expliquer plus en détail l’utilisation particulière du concept de temps. Pour le physicien, les mots "causal" et "causalité" ont une signification beaucoup moins figée que le terme de "déterminisme". Le mot "acausal" en particulier a un sens différent chez plusieurs auteurs. D’après votre propre théorie des phénomènes "synchronistiques" […], leur apparition s’explique par la duplicatio ou multiplicatio d’un ordonnateur invisible dont l’apparence est justement double ou multiple. En ce sens, on pourrait également qualifier l’ordonnateur de cause du phénomène synchronistique. Cette cause ne devrait cependant pas être comprise comme située dans le temps et l’espace. Si à l’inverse on ne peut appeler causes que des objets fixés dans le temps et l’espace, les phénomènes synchronistiques sont effectivement "acausaux". De même qu’en microphysique, la situation est caractérisée par l’impossibilité d’utiliser le principe de causalité et de situer en même temps les phénomènes dans le temps et l’espace.

Auteur: Pauli Wolfgang

Info: Lettre à C. G. Jung du 28 juin 1949

[ critique ] [ précision conceptuelle ] [ hyper-complexité ] [ projectionniste(s) ]

 

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