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hommes-par-femme

Le marché autorisera l’homme excité, sauvage, à vous poursuivre, à vous saisir, à vous défoncer. […] Vos draps, votre linge léger brodé tout exprès par des femmes de confiance, les murs seront éclaboussés de votre sang. Il grognera de joie sur vous, comme un cochon. Il recommencera, vous serez livide, vos cheveux de fine soie dorée seront collés à vos tempes, sueur d’agonie comme sur la croix. […] la cruauté de ce corps à côté du vôtre, ennemi du vôtre pour toute la vie. […] Chaque race, plaisir et douleur, se mérite. La femme mérite la femme et l’homme mérite l’homme.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal intime, 31.07.22, p. 334, extraits relevé par Marthe Compain dans dans sa thèse sur M.H.

[ dégoûtants ] [ repoussants ] [ immondes ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propriétaire

On ne possède jamais une maison. On l'occupe. Au mieux, on l'habite. En de très rares occasions, on parvient à se faire adopter par elle. Cela demande beaucoup de temps, d'attention et de patience. Une forme d'amour muet. Il faut apprendre, comprendre comment marchent les choses, connaître les forces de l'édifice, ses points faibles, réparer ce qui doit l'être sans trop bouleverser l'éco système que le temps a mis en place. Et jour après jour, année après année, la confiance, lentement, s'établit, une sorte de couple indicible et invisible se forme. Alors, confusément, vous savez, vous sentez que cette maison, que jamais vous ne posséderez, vous protège loyalement pour le temps de votre courte vie.

Auteur: Dubois Jean-Paul

Info: Vous plaisantez, monsieur Tanner

[ logis ] [ foyer ]

 

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sexualité plaisir

La dépense de l'esprit dans un honteux gaspillage :
Voilà ce qu'est, en actes, la luxure jusqu'à que ce que cette action, par luxure,
Devienne parjure, meurtrière, sanglante, honteuse,
Sauvage, extrême, rude, cruelle indigne de confiance,
Appréciée immédiatement et immédiatement méprisée
Recherchée plus que de raison, mauvaise sitôt obtenue,
Détestée plus que de raison, comme un appât avalé
Délibérément déposé, pour rendre fou celui qui le prend ;
Fou dans sa poursuite, fou dans sa possession,
Extrêmement furieux, avant, pendant, après.
Recherchée comme une bénédiction, elle est, une fois obtenue, le pire malheur,
Envisagée comme une joie, elle se révèle une illusion,
Tout cela le monde le sait bien, mais personne ne le sait assez
Pour fuir le paradis qui mène les hommes à cet enfer.

Auteur: Lanier Emilia Aemilia Lanyer

Info: Salve Deus Rex Judaeorum (1611). Sonnet 129

[ dénigrée ] [ poème ] [ volupté charnelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-femme

Il était prêt à être condamné. Le mariage lui apparaissait comme une condamnation. Il voulait se condamner lui-même au mariage, devenir une sorte de bagnard condamné aux mines, ne vivant plus au soleil, mais menant une terrible activité souterraine. Il était tout prêt à accepter cela. Et le mariage était le sceau de sa condamnation. Il désirait être relégué ainsi dans le sous-sol, comme une âme damnée, vivant à jamais dans sa damnation. Mais il ne voulait avoir de relation avec aucune autre âme. Il ne pouvait pas. Le mariage ne consistait pas à s’unir à Gudrun, mais à accepter le monde établi ; il accepterait l’ordre établi, en lequel il n’avait aucune confiance, puis pour toute sa vie, il se terrerait. Voilà ce qu’il consentait à faire.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, page 509

[ couple ] [ union ] [ sacrement ] [ conception ] [ transcendant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

Au fil de nos courses sages ou folles, nous avons enfin trouvé une belle harmonie entre nous : au guidage, tu es le maître à bord, et je t’obéis en toute confiance, et lorsque tu es en détente, je prends les commandes. Tu es à la fois mon père et ma mère, mon frère et mon enfant ; je suis à la fois ton père et ta mère, ta sœur et ton enfant. Le harnais qui nous relie nous est aussi vital qu’un cordon ombilical, et par lui circulent la lumière et la tendresse nourricières qui nous aident à "avancer". J’éprouve envers toi un amour sans équivalence dans le monde des hommes : il est inconditionnel, paisible et lumineux comme celui qui unirait un être humain et son ange gardien.

Auteur: Parent Nadine

Info: Chien de lumière

[ non-voyante ] [ témoignage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déshumanisation

"Qui a besoin de moi ?" est une question de fond, qui amène comme un défi radical dans le capitalisme moderne. Le système rayonne l'indifférence. Il le fait en termes de résultats de l'effort humain, comme dans les marchés où le gagnant remporte tout, où le lien entre risque et récompense est ténu. Il diffuse l'indifférence dans l'organisation de l'absence et de la confiance, là où il n'y a pas de raison d'en avoir besoin. Et il le fait par le biais d'un remaniement des institutions au sein desquelles les individus sont traités comme des objets jetables. De telles pratiques diminuent évidemment et brutalement le sentiment de son importance en tant que personne, d'être nécessaire aux autres. On pourrait dire que le capitalisme a toujours été ainsi. Mais pas de la même manière. L'indifférence de l'ancien capitalisme de classe était nettement matérielle ; l'indifférence qui rayonne du capitalisme flexible touche plus l'individualité parce que le système lui-même est moins nettement gravé, moins lisible dans la forme. 

Auteur: Sennett Richard

Info: The Corrosion of Character: The Personal Consequences of Work in the New Capitalism

[ désocialisation ]

 

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école

Philippe a découvert cette année l’effervescence très particulière qui règne dans un établissement secondaire, ce mélange de solidarité et de rivalité qui fait tout le sel des relations entre enseignants et membres de l’administration, et surtout – surtout – ce lien étrange qui relie les élèves et leurs professeurs, tissu complexe de confiance, de provocation, de décontraction, de colère et de douceur. Bien sûr, il y a retrouvé des traits d’enfance. Cette façon agaçante dont, dans chaque milieu clos, les uns ont tendance à espionner les autres. Cette propension au ragot. Ce sentiment d’enfermement qui le pousse, chaque fois qu’il entre dans une classe, à ouvrir en grand les fenêtres, été comme hiver. Néanmoins, le premier adjectif qui lui vient à l’esprit quand il doit qualifier son métier, c’est chaleureux. L’impression, chaque fois qu’il franchit les grilles, d’être accompagné par des milliers de regards curieux, ironiques mais bienveillants, et de former, avec tous ceux qui passent là leur temps diurne, une chorale de cœurs dissonants et pourtant irrémédiablement unis.

Auteur: Blondel Jean-Philippe

Info: Un si petit monde

[ bouillonnement ]

 

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duplication

Les hommes se retournent dans leur miroir comme les enfants dans leur lit : pour trouver le sommeil. La constance apparente des choses est ce sommeil ; la permanence du visible alliée à la confiance que notre identité ne va pas nous faire faux bond pendant la nuit. Pour cela, nous composons énormément, avec ce monde comme avec nous. Nous recouvrons nos mutuels abîmes d'une fine bande de gaze. Nous attribuons nos inconsistances crasses aux hasards de la vie. Et nous nous aveuglons sur ce qui glisse en nous avec l'évidence du fildefériste ivre dans le cirque anticosmique du dieu mauvais. Le premier garant de cet aveuglement, c'est encore notre visage. En lui s'unifient, lorsque nous le regardons, les multiples puissances que nous savons s'éparpiller et s'affronter inlassablement dans notre âme jusqu'au plus complet déchirement. C'est pourquoi nous retournons, toujours, dans le miroir, vérifiant notre constance, appuyant notre permanence, implémentant notre confiance, et nous nous rassurons... Mais parfois, quelque chose d'étrange se passe. Un détail nous échappe, un amour nous trouble, un mort nous parle. Soudain, c'est le miroir qui se retourne dans l'homme ; et ce qu'il lui montre alors n'est pas bien glorieux.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Trois essais sur Twin Peaks", page 7

[ reflet ] [ chute ] [ double ] [ monologue intérieur ] [ justifications ]

 
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homme-animal

Les esprits animaux sont simples, donc aiguisés. Ils ne passent jamais de temps à diviser l'expérience en petits bouts pour gamberger sur certains bouts qu'ils ont manqués. Toute la panoplie de l'univers leur est séquencée en trucs clairs : (a) pour s'accoupler, (b) à manger, (c) à fuir ou éviter (d) des cailloux. Ce qui libère l'esprit des pensées inutiles et lui donne un avantage décisif là où c'est important. En fait, votre animal ordinaire n'essaie jamais de marcher et de mâcher du chewing-gum en même temps.
L'humain moyen pense lui à des tas de trucs simultanément, à plein de niveaux, avec des coupures dues à tous ces plannings et autres raisons biologiques. On y trouve des pensées pas loin d'être formulées, des pensées intimes, de vraies pensées, et puis des pensées sur des pensées, sans parler de toute une gamme de pensées subconscientes. Pour un télépathe, la tête humaine est un brouhaha, gare centrale où toutes les annonces des haut-parleurs sont diffusées en même temps, comme si on écoutait l'ensemble des plages d'une bande FM. Certaines stations n'étant pas dignes de confiance, comme des pirates ou autres hors-la-loi naviguant des mers interdites, vautrés tard la nuit à écouter de la musique aux paroles limbiques.

Auteur: Pratchett Terry

Info: Equal Rites

[ confusion ]

 

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suivi psychologique

Une psychothérapie est […] beaucoup moins longue, moins astreignante qu’une psychanalyse. Et surtout, le but est directement thérapeutique. On n’évoque que ce qui ne va pas actuellement pour le comprendre et sortir de la difficulté : on n’évoque pas tout ce qui vient à l’esprit. La psychothérapie vise plutôt les troubles conscients, la relation avec les proches, la réalité actuelle, et comment y faire face. Elle opère plus en surface et plus vite. Elle est souvent suffisante pour retrouver un équilibre viable, reprendre confiance, repartir du bon pied, sortir d’une période difficile dont on ne se serait pas sorti seul.

Dans une psychanalyse, le patient est sur le divan, il ne voit pas le psychanalyste qui reste silencieux. Il s’agit, pour le patient, de dire tout ce qu’il pense et ressent. L’expérience montre qu’à travers la relation imaginaire du psychanalysant avec le psychanalyste et les rêves dont il lui parle, il revit inconsciemment ses expériences passées en remontant son histoire. C’est comme une aventure au bout de laquelle on est moins fragile psychiquement, si je puis dire. Dans une psychanalyse, on évoque les souvenirs les plus anciens, ceux qu’on avait totalement oubliés. C’est une sorte de reviviscence de toute la vie – amour, haine, méfiance, confiance, etc. – autour de la relation imaginaire au psychanalyste.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, pages 191-192

[ différences ] [ choisir ] [ objectif ] [ comparaison ]

 

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