Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 62
Temps de recherche: 0.0593s

transcendance

Je crois que tout ce qui est dans un film est ce qu'on n'y a pas mis. Il faut arriver à mettre des choses sans les mettre, c'est-à-dire qu'il faut que tout ce qui est important n'y soit pas au départ et y soit à l'arrivée. Alors, ce que vous venez d'appeler mysticisme doit venir de ce que, moi, je sens dans une prison, c'est-à-dire, comme le second titre Le Vent souffle où il veut l'indique, ces courants extraordinaires, la présence de quelque chose ou de quelqu'un, appelez cela comme vous voudrez, qui fait qu'il y a une main qui dirige tout. Les prisonniers sont très sensibles à cette atmosphère curieuse, qui n'est d'ailleurs pas du tout une atmosphère dramatique : cela se passe à un niveau plus haut. Il n'y a pas de drame dans une prison : on entend fusiller les gens, mais on ne fait pas de grimaces pour cela : c'est normal, cela fait partie de la vie de la prison. Tout le drame est à l'intérieur.

Auteur: Bresson Robert

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°75, oct. 1957 (à propos de "Un condamné à mort s'est échappé") - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 752

[ cinéma ] [ paradoxe ] [ confinement ] [ pénitencier ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

Helvétie

Eh bien oui, nous voilà en butte à de pénibles grimpions, grimpionnes plutôt en l'occurrence, puisqu'à regarder de près l'organigramme de la FSEA et du fameux module FFA on n'y trouve quasi que des femmes.
Des dames bien comme il faut, douillettement installées dans leurs bureau, qui vous balancent, outrées des remarques du genre "mais vous vous rendez-compte.... appeler la directrice directement chez elle"...
C'est vrai qu'on sent la honte nous envahir, à déranger sans le savoir, la digestion de fonctionnaires bien nourries et sur diplômées, qui ont, au sortir de leurs diverses écoles, le pouvoir de certifier les gens issus du terrain qui pourraient leur apprendre deux ou trois trucs sur la vie réelle.
La logique même donc. Tout ceci appliqué avec des marge de tolérance et de compréhension qui confinent à la stupidité des cours d'écoles et autres séances bien formatées.
Sûr qu'avec la quête du risque zéro, on a des horizons bien ouverts...
Bref rions car, comme disait Pierre Dac : les leçons ne servent qu'à ceux qui les donnent.

Auteur: Mg

Info: 25 juin 2012

[ validation ] [ théorie-pratique ]

 

Commentaires: 0

confinement

[...] ce moyen (l'isolement) est pire, plus terrible que le mal contre lequel il est employé. L’isolement au sens strict consiste à séparer les pères et mères malades et mourants de leurs fils et filles, au moment où les premiers ont le plus besoin de l’aide des seconds. La substitution d’un humanisme hypocrite à la compassion familiale, quelle qu’elle soit, ne diminue pas le mal. L’isolement devrait séparer aussi les petits enfants de leurs mères, mais le kahal médical, pourtant bien pire que la technique, ne s’est pas résolu lui-même à se montrer conséquent. Ce moyen (l’isolement) n’est légal que pour une société bâtie comme un organisme humain (un modèle emprunté par des êtres de raison à la nature déraisonnable), et non créée à l’image de la Très Sainte Trinité. Cette ablation, cette vivisection furent envisagées l’année du cinq centième anniversaire de la mort du grand fervent de la Sainte Trinité [Saint Serge de Radonège], laquelle indique un moyen authentiquement moral, à savoir l’union pour la régulation, au lieu de l’isolement ou de la séparation.

Auteur: Fiodorov Nikolaï

Info: "Correspondance (1873-1903), traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard, éditions des Syrtes, Genève, 2021, Lettre du 3 septembre 1892 à Nikolaï Pavlovitch Peterson

[ critique ] [ morcellement ] [ atomisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

habitude

Cet isolement forcé lui fit prendre conscience qu'il avait passé la majorité de sa vie enfermé, comme la plupart des gens.
Une routine de l'emprisonnement volontaire devenue inconsciente.
Le matin, on quittait sa maison pour se rendre en voiture au travail avant de retourner se confiner dans sa prison personnelle. Oh certes, il arrivait qu'on sorte faire du sport dans une "salle" sur des vélos immobiles ou des tapis roulants. Et lorsque l'on avait besoin de décompresser, où se rendait-on ? Parfois au cinéma, les yeux concentrés sur une toile, au milieu de quatre murs, parfois boire un coup dans un pub, et parfois en boîte, terme suffisamment explicite pour être développé.
Tous les prétextes étaient bons pour justifier sa propre captivité. En hiver, il faisait trop froid, en été, trop chaud (même si cette disposition tendait à s'effacer à cause du réchauffement climatique), et en automne ou au printemps, on se plaignait de la pluie ou du vent. Pas étonnant que certains détenus de longue date ne puissent quitter les barreaux rassurants de leur cellule.
On cultivait sa propre captivité.
Pire, il nous arrivait même de l'acheter.

Auteur: Gaulon Pierre

Info: Enragés

[ cachot ] [ renoncement ] [ train-train ]

 

Commentaires: 0

société de contrôle

Dans les premières phases de la pandémie, de nombreux pays (principalement en Asie de l'Est, mais aussi d'autres comme Israël) ont décidé de mettre en œuvre le traçage numérique sous différentes formes. Ils sont passés du traçage rétroactif de chaînes de contagion passées au suivi en temps réel des mouvements afin de confiner une personne infectée par la COVID-19 et d'imposer des quarantaines ou des confinements partiels subséquents. Dès le début, la Chine, la RAS de Hong Kong et la Corée du Sud ont mis en œuvre des mesures coercitives et intrusives de traçage numérique. Ils ont pris la décision de suivre des personnes sans leur consentement, grâce aux données de leur téléphone portable et de leur carte de crédit, et ont même eu recours à la vidéosurveillance (en Corée du Sud). En outre, certaines économies ont imposé le port obligatoire de bracelets électroniques aux voyageurs et aux personnes en quarantaine (dans la RAS de Hong Kong) afin d'alerter les personnes susceptibles d'être infectées. D'autres ont opté pour des solutions "intermédiaires" : les personnes placées en quarantaine sont équipées d'un téléphone portable pour surveiller leur localisation, celui-ci permet de les identifier publiquement en cas de violation des règles.

Auteur: Schwab Klaus

Info: Covid-19 la grande réinitialisation

[ outils technologiques ] [ totalitarisme ] [ liberté conditionnelle ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

vies connectées

Nous serions bien ingrats de critiquer la numérisation de nos vies, en ces heures où la vie tient au sans fil et au sans contact. Télétravail, téléconsultations médicales, commandes des produits de survie sur Internet, cyber-école, cyber-conseils pour la vie sous cloche - "Comment occuper vos enfants ?", "Que manger ?", ""Tuto confinement" avec l’astronaute Thomas Pesquet", "Organisez un Skypéro", "Dix séries pour se changer les idées", "Faut-il rester en jogging ?". Grâce à WhatsApp, ""Je ne me suis jamais sentie aussi proche de mes amis", constate Valeria, 29 ans, chef de projet en intelligence artificielle à Paris".

Dans la guerre contre le virus, c’est la Machine qui gagne. Mère Machine nous maintient en vie et s’occupe de nous. Quel coup d’accélérateur pour la "planète intelligente" et ses smart cities. L’épidémie passée, quelles bonnes habitudes auront été prises, que les Smartiens ne perdront plus. Ainsi, passés les bugs et la période d’adaptation, l’école à distance aura fait ses preuves. Idem pour la télémédecine qui remplacera les médecins dans les déserts médicaux comme elle le fait en ces temps de saturation hospitalière. La "machinerie générale" (Marx) du monde-machine est en train de roder ses procédures dans une expérience à l’échelle du laboratoire planétaire.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: 22 mars 2020, http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/leurs_virus_nos_morts.pdf

[ dématérialisation ] [ dépendance technologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

inerties

J'ai toujours été insoumis, paresseux donc réfractaire actif... séditieux, fouteur de binz par fuite, refuge ou refus, et toutes autres justifications possibles pour conforter mon existence.

Ce matin je me suis trouvé une analogie avec le staphylocoque doré ; plus le système tente de me contrôler, me confiner, m'éliminer... plus je suis résistant, virulent et dangereux. Même conscient qu'au final je perdrai et disparaitai, comme tout système, mais bien plus rapidement. Avec cette "égoïste illusion" de faire partie de la minorité qui pose des questions moins superficielles, répétitives, casse-pieds et terre-à-terre que la plupart, insistant, plus je vieillis, sur la dangerosité de l'uniformisation, de la surpopulation et du vieillissement des hommes. Bref je ne crois pas à la déification d'un humain qui fonce avec allégresse dans le brouillard de la compétition et du progrès technologique, armé de bons sentiments anthropocentriques qui font de sa race une prédatrice stupide pusiqu'elle scie la branche sur laquelle elle est assise.

Disant ceci j'ai d'une part l'impression de parler comme tout le monde, et de l'autre, le sentiment être incapable d'adapter mon comportement. Les habitudes sont plus fortes que nous, ce ne sera que contraints et forcés que nous en changerons.

Auteur: Mg

Info: 8 oct. 2019. A l'orée 2022, influencé par mes lectures de Lynn Margulis, je m'identifie désormais encore mieux au spirochète.

[ sociologiques ] [ psychologiques ] [ sur son erre ] [ autoportrait ] [ confession ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par miguel

réflexion

Y'en a qui prétendent que la radicalité implique de chercher à comprendre plus loin, à remonter à la racine pour en tirer les conséquences, à refuser le compromis tout en s’intéressant aux causes lointaines plus qu’aux effets immédiats, tout ça pour déduire d’une position quelconque les conclusions logiques qui en dérivent. Ceci en cherchant aussi à connaître la nature d’une thématique via sa généalogie, c’est-à-dire en remontant à ses origines, dans le but de donner aux choses une dimension de profondeur qui serait constitutive de la pensée...

Ces gens-là me font souvent rire. La recherche des principes premiers, la méditation sur les choses ultimes constitue une radicalité qui peut aisément confiner à la stupidité. Bêtise de têtes d'oeufs. Cette pseudo intellection structurée, défendue par certains élitistes et autres fonctionnaires académiques montre surtout que l'on est prisonnier de passés divers, autres pensées, langages et manières de voir. Ainsi plutôt que chercher à "voir" une problématique dans l'invraisemblable complexité  de l'instant présent, on préfère s'appuyer sur des concepts déjà rassis. En ce sens l'approche zen à beaucoup à nous apprendre. Savoir et avoir intégré des choses c'est bien, mais le deuxième degré de la présence de l'esprit reste insurpassable.

Ne pas céder à la pulsion tout en sachant attendre le moins possible, éternellement s'il le faut.

Auteur: Mg

Info: 29 décembre 2020

[ pondération ] [ recul ] [ présence ]

 
Commentaires: 7
Ajouté à la BD par miguel

covid-19

La bourse va bien, le CAC 40 ne s’effondre pas. Les Gafa sont aux anges, le télétravail peut se faire sans locaux onéreux. On dématérialise pour des profits sans frais dans la logique d’une mondialisation qui fait les beaux jours de l’oligarchie financière. Le virus lui aussi se porte comme se porte un virus, nécessairement hors de contrôle, la vie n’étant pas affiliée au carnet de bord d’un ministre ou d’un gouvernement. Le nombre de cas contagieux ne diminue selon aucun couvre-feu ni aucune action supposée vertueuse, toute pandémie se moquant des mesures sanitaires comme on peut le constater en toute lucidité. La seule vertu du confinement obéit à la mutation en cours dans le monde du travail, des réformes qui l’accompagnent en notre défaveur, en dehors de tout code, et avec notre bénédiction angoissée. Quant à ceux qui tenteraient de réfléchir un peu au-delà des informations abreuvées en toute gratuité, il conviendrait semble-t-il de suspendre leur liberté de penser. D’ailleurs en famille, la seule source fiable passe par la dramatisation quotidienne de BFM et on se suspecte mutuellement de complotisme sans l’intervention d’aucun juge. Les amitiés se défont au motif de ne point souscrire aux injonctions de bonne conduite et on nous menace d'être radié de tout réseau social au moindre soupçon. Penser par soi-même -la formule "Sapere aude"* qui fit la gloire d’Horace, reprise par Kant- est désormais considéré comme délictueux.

Auteur: Martin Jean-Clet

Info: Publication facebook du 27.01.2021. *Ose savoir !

[ dominants-dominés ] [ gafam ] [ dictature sanitaire ] [ l'occasion fait le larron ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

On lutte contre sa propre superficialité, son manque de profondeur, pour essayer d'arriver devant autrui sans attente irréaliste, sans cargaison de préjugés, d'espoirs, d'arrogance ; on ne veut pas faire le tank, on laisse son canon, ses mitrailleuses et son blindage ; on arrive devant autrui sans le menacer, on marche pieds nus sur ses dix orteils au lieu d'écraser la pelouse sous ses chenilles ; on arrive l'esprit ouvert, pour l'aborder d'égal à égal, d'homme à homme, comme on disait jadis. Et, avec tout ça, on se trompe à tous les coups. Comme si on n'avait pas plus de cervelle qu'un tank. On se trompe avant même de rencontrer les gens, quand on imagine la rencontre avec eux ; on se trompe quand on est avec eux ; et puis quand on rentre chez soi, et qu'on raconte la rencontre à quelqu'un d'autre, on se trompe de nouveau. Or, comme la réciproque est généralement vraie, personne n'y voit que du feu, ce n'est qu'illusion, malentendu qui confine à la farce. Pourtant, comment s'y prendre dans cette affaire si importante - "les autres" - qui se vide de toute la signification que nous lui supposons et sombre dans le ridicule, tant nous sommes mal équipés pour nous représenter le fonctionnement intérieur d'autrui et ses mobiles cachés ? Est-ce qu'il faut pour autant que chacun s'en aille de son côté, s'enferme dans sa tour d'ivoire, isolée de tout bruit, comme les écrivains solitaires, et fasse naître les gens à partir des mots, pour postuler ensuite que ces êtres de mots sont plus vrais que les vrais, que nous massacrons tous les jours par notre ignorance ? Le fait est que comprendre les autres n'est pas la règle dans la vie. L'histoire de la vie, c'est se tromper sur leur compte, encore et encore, encore et toujours, avec acharnement et, après y avoir bien réfléchi, se tromper à nouveau. C'est même comme ça qu'on sait qu'on est vivant : on se trompe. Peut-être que le mieux serait de renoncer à avoir tort ou raison sur autrui, et continuer, rien que pour la balade. Mais si vous y arrivez, vous... alors vous avez de la chance.

Auteur: Roth Philip

Info: Pastorale américaine, Gallimard, p. 47

[ illusion ]

 

Commentaires: 0