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bibliomanie

Le nom de collectionneur, très moderne, écrivait M. Henri Bouchot, s'applique mal aux librairies impersonnelles du moyen âge, où les livres venaient prendre place successivement comme les objets d'orfèvrerie s'entassaient dans les trésors. Les grandes abbayes, les riches basiliques de la France primitive confondaient parfois les évangéliaires ou les missels, avec les objets du culte en métal précieux, et le même coffre enfermait les uns et les autres.

Auteur: Rouveyre Édouard

Info: Connaissances nécessaires à un bibliophile Tome 6: accompagnées de notes critiques et de documents bibliographiques

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réalité

Paris était le film de Paris, l’assemblage de tous les films de Paris qu’avait vus Ferguson, et comme c’était stimulant de se retrouver dans le Paris réel, réel dans toute sa somptueuse et inspirante réalité, et pourtant de s’y promener en sachant que c’était aussi un lieu imaginaire, un endroit qui existait à la fois dans sa tête et dans l’air qui enveloppait son corps, un ici et un ailleurs simultané, un passé en noir et blanc et un présent en couleurs, et Ferguson prenait plaisir à passer de l’un à l’autre, et ses pensées parfois étaient si rapides que les deux univers se confondaient en un seul.

Auteur: Auster Paul

Info: 4 3 2 1

[ onirique ] [ France ]

 

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crépuscule

Les montagnes, les belles montagnes qui lui avaient tant plu alors qu’il s’en approchait, s’obscurcissaient à présent toujours davantage, et faisaient tomber de sombres taches menaçantes sur la surface de lac que pailletait encore l’or pâle du couchant, parmi les noirs reflets des monts ; tout prenait autour de lui, en s’enveloppant dans les ombres de la nuit, des formes de plus en plus étranges. Le noir et l’or du lac se touchaient et se confondaient comme s’il y passait un léger courant d’air. Le regard de Victor, seulement habitué aux belles et heureuses impressions du jour, ne pouvait pas se détourner de ce spectacle, où les choses imperceptiblement changeaient de couleur en se laissant envelopper par la tranquillité de la nuit. 

Auteur: Stifter Adalbert

Info: L’Homme sans postérité, 1844, cité par Éric Grolier dans Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne, Philippe Conrad dir., édition Institut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018

[ fondu-enchainé ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

sensations

Bobby versa à tout le monde un bourbon bien tassé. Pendant que nous buvions, Lewis alluma du feu à l’abri d’un tas de pierres qu’il avait déterrées sur place ou ramassées autour des tentes. Il avait apporté des steaks. Il fit une flambée, la laissa retomber un peu, puis y posa la viande dans une poêle beurrée.
Le fumet était exquis. Tout le monde se resservit à boire et s’assit sur la rive en regardant briller sur l’eau le feu incertain et têtu. La peur, le parfum d’aventure et la perspective du repas se confondaient en moi. Nous ressentions une sorte de bien-être à savoir que là où nous étions – quoi qu’il se passât ailleurs – personne ne pourrait nous trouver, que la nuit nous entourait et que nous ne pouvions rien y faire.

Auteur: Dickey James

Info: Délivrance

[ mélangées ]

 

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loquacité

Les maîtres de rhétorique étaient fiers de [leurs] trouvailles. Obsédés par la recherche de l’effet, ils se flattaient de l’atteindre d’autant mieux qu’ils imaginaient des situations moins probables et plus embrouillées et que leurs personnages sortaient davantage de l’ordinaire. Ils estimaient la valeur d’un discours au nombre et à la gravité des difficultés qu’ils avaient surmontées, et prisaient par-dessus tout l’éloquence qui réussissait à développer l’inconcevable –materias inopinabiles- et, pour ainsi dire, à tirer quelque chose de rien, à l’exemple de Favorinus d’Arles, qui, sous Hadrien, soulève l’enthousiasme de l’assistance, un jour, par un éloge de Thersite, et, un autre, par une action de grâce à la fièvre quarte. Bref, ils confondaient perpétuellement l’art avec l’artifice, et l’originalité avec l’absence de naturel : et, à la réflexion, il semble bien qu’ils ne fussent plus guère capables de former que des cabotins ou des perroquets.

Auteur: Carcopino Jérôme

Info: La vie quotidienne à Rome à l'apogée de l'Empire

[ faconde ] [ esbroufe ] [ épate ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Afrique

Il se trouvait en pays ami, presque chez lui. Il restait néanmoins sur ses gardes. Il surveillait ses paroles et faisait attention à ce qu'il mangeait. En pays ami, oui, mais plus encore en pays peul : s'il n'était pas convenable de trahir les amis, il était courant de les espionner et à l'occasion de saupoudrer leur repas d'une pincée de poison, voire de les poignarder en faisant mine de leur appliquer une tape amicale dans leur dos ! Un pays aux habitants si ambigus, si louvoyants qu'on en arrivait à les admirer ! Mais ce pays, il le connaissait maintenant, il le désirait, il en avait besoin : il était devenu sa drogue. Il comprenait la féerie de ses lumières et les mystérieux secrets de ses bois. Il s'enivrait de ses odeurs de fonio et de jasmin, s'étourdissant de plaisir devant ses rivières et ses vallées tourmentées. Ses rêves les plus fous se confondaient dorénavant avec ses horizons luminescents et ses cimes couvertes de bleu.

Auteur: Monénembo Tierno

Info: Le roi de Kahel

[ nature ] [ rapports humains ] [ racines ]

 

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personnage

Le général Sash avait cent quatre ans. […] Ses pieds étaient complètement morts maintenant, ses genoux grinçaient comme de vieux gonds, ses reins fonctionnaient quand bon leur semblait, mais son cœur continuait de battre avec une obstination farouche. Passé et avenir se confondaient dans son esprit, le premier tombé dans l'oubli et l'autre hors de portée de sa mémoire ; mourir n'avait guère plus de sens pour lui que pour un quelconque animal. Tous les ans, le jour du Souvenir des Confédérés, on l'empaquetait et on le prêtait au Musée du Capitole ; il y était exposé entre treize et seize heures, dans une salle qui sentait le moisi, pleine de vieilles photographies, de vieux uniformes, de vieux canons et de documents historiques, le tout soigneusement disposé dans des vitrines pour empêcher les enfants d'y toucher. Il portait son uniforme de général, celui du gala, et restait assis, rigide, le sourcil menaçant, sur une petite plate-forme entourée d'une corde. Rien ne suggérait qu'il fût en vie, sauf, de temps à autre, un mouvement de ses yeux laiteux et gris ; une fois pourtant, un gamin avait touché son épée : son bras s'était détendu et, d'une claque, avait repoussé la main de l'audacieux.

Auteur: O'Connor Flannery

Info: Les Braves Gens ne courent pas les rues

[ vieillard ] [ militaire ]

 
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Ajouté à la BD par miguel