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mère suffisamment bonne

[…] acceptez qu’on vous reproche quelque chose dans l’avenir ; pour le moment, votre enfant est en train de dérailler complètement, parce que vous remplissez à la fois les rôles du père, de la mère, et même celui de l’enfant, en mettant vos ambitions personnelles à la place des siennes à découvrir. Il faut aimer les enfants comme ils sont, et non pas vouloir à leur place.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 3, éditions du Seuil, 1979, page 91

[ conseil ] [ respect des limites ] [ risque de confusion ] [ bon sens ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

confusion

Je n'avais pas conscience, cette nuit-là, que j'avais pris l'habitude de glisser du monde de mes romans à celui de ma vie sans plus percevoir les limites du passage. J'ignorais que j'avais gommé toute frontière entre la fiction et le réel.
[...]
Corrompue par le va-et-vient des histoires que j'inventais depuis des décennies, je me croyais maîtresse du temps et des événements et ne faisais plus la distinction entre ma vie rêvée et ma vie réelle.

Auteur: Piersanti Gilda

Info: Illusion tragique, pp. 93 & 95

[ réalité ] [ monde intérieur ] [ écriture ]

 

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horreur

Si la confusion des limites qui est montrée par le monstre, dans la mesure où sa monstruosité est monstration d’une immixtion de l’informe dans la forme humaine, si cette confusion est si menaçante pour le sujet, c’est qu’elle rappelle qu’il y a dans la limite humaine une porosité essentielle, une déficience, par laquelle, à la discontinuité instaurée en lui par la loi symbolique, peut se substituer une mise en continuité et que, par ce biais, l’inhumain peut s’emparer de ce qui, en lui, est humain.

Auteur: Didier-Weill Alain

Info: "Les trois temps de la loi", éditions du Seuil, 1995, page 58

[ psychanalyse ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

critique

Je crois […] que la philosophie de Schopenhauer fait une erreur dans son interprétation du Védânta, car elle cherche à établir que la volonté est tout, et installe la volonté à la place de l’Absolu. Mais l’Absolu ne peut pas être présenté sous la forme de volonté, car la volonté est parfois changeante et phénoménale ; or au-delà des limites du temps, de l’espace et de la causalité, il n’y a pas de changement, pas de mouvement. C’est seulement en deçà que commencent le mouvement extérieur et le mouvement intérieur qu’on appelle pensée. Au-delà de ces limites, il ne peut pas y avoir de volonté ; par conséquent la volonté ne peut pas être la cause de l’univers.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", page 100

[ confusion ] [ mésinterprétation ] [ vedanta ] [ désaccord ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

Halluciner signifie : se leurrer, se tromper, s’illusionner, s’aveugler.
Le verbe dérive du latin Alucinari, qui a la même valence lexicale mais qui signifie aussi : rêver, voyager. Son antécédent grec Alàomai, ou Alùo, signifie d’ailleurs : errer, vagabonder avec l’âme. Intéressant est donc son lien avec Alaòs : non-voyant, aveugle ; de Lào : je regarde, j’observe, je désire. A noter l’affinité du verbe Lào avec le substantif Làos qui désigne les "gens", le "peuple", la "foule".
Hallucination d’un point de vue lexical peut être défini comme : erreur, vision, mirage, mais le terme contient en lui-même une référence implicite à la cécité, au rêve, au désir ; à l’individu et au collectif. Cet élargissement de sens doit être pris en compte pour être confronté avec la définition réductrice de "perception sans objet" qui est celle de la psychiatrie traditionnelle.

Auteur: Corrao Francesco

Info:

[ rapport au monde ] [ confusion des limites ]

 

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incompréhension

Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour, que bâtissaient les fils des hommes. Et l’Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant, rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue les uns des autres. Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Genèse, 11, 4-9

[ limites ] [ ordre naturel ] [ confusion ] [ multiplicité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

fête populaire

Pour terminer cet aperçu, nous ajouterons que, si les fêtes de cette sorte [Carnaval] vont en s’amoindrissant de plus en plus et ne semblent même plus éveiller qu’à peine l’intérêt de la foule, c’est que, dans une époque comme la nôtre, elle ont véritablement perdu leur raison d’être : comment, en effet, pourrait-il être encore question de "circonscrire" le désordre et de l’enfermer dans des limites rigoureusement définies, alors qu’il est répandu partout et se manifeste constamment dans tous les domaines où s’exerce l’activité humaine ? Ainsi, la disparition presque complète de ces fêtes, dont on pourrait, si l’on s’en tenait aux apparences extérieures et à un point de vue simplement "esthétique", être tenté de se féliciter en raison de l’aspect de "laideur" qu’elles revêtent inévitablement, cette disparition, disons-nous, constitue au contraire, quand on va au fond des choses, un symptôme fort peu rassurant, puisqu’elle témoigne que le désordre a fait irruption dans tout le cours de l’existence et s’est généralisé à un tel point que nous vivons en réalité, pourrait-on dire, dans un sinistre "carnaval perpétuel".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Symboles de la science sacrée", page 148

[ confusion généralisée ] [ mascarade ] [ chaos ]

 

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sacré-profane

Fusionner la foi chrétienne avec un engagement "à gauche", c’est confondre la notion de l’ordre naturel avec l’ordre surnaturel et c’est la corruption de l’un par l’autre. L’espérance du royaume des Cieux se dégrade en théologie de la libération terrestre, en même temps qu’on perd de vue les inévitables limites de l’ordre naturel, parce qu’on transporte sur ce terrain du relatif des exigences radicales qui ne valent que dans l’ordre de la foi. Ce qui devrait être illumination de la connaissance théologie par la foi, devient aveuglement pour l’action politique.

Le combat politico-social constitue alors le seul champ d’existence où puissent s’investir les valeurs de la foi. Du même coup, il perd son autonomie qui est celle de la raison et de la justice. Toute imperfection, toute limite des organisations humaines, imperfections et limites inévitables et indéfinies, constituent alors un véritable défi pour une âme chrétienne ivre de ses exigences caritatives. Ne rêvant que de solutions totales, elle s’abandonne aux séductions totalitaires. 

[...] la foi intervient directement dans l’ordre temporel, pour nous rappeler que cet ordre n’est pas tout, qu’il y a autre chose, un autre monde, une autre cité, et nous sauver ainsi du terrible totalitarisme du politico-social.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 29-30

[ sécularisation ] [ confusion ] [ erreur catégorielle ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

messagers chimiques

Le flux* est une réponse extrêmement puissante aux événements extérieurs et nécessite un ensemble extraordinaire de signaux. Le processus inclut la dopamine, qui fait plus qu'ajuster les rapports signal/bruit. Sur le plan émotionnel, nous ressentons la dopamine sous forme d'engagement, d'excitation, de créativité et de désir d'étudier le monde et de lui donner un sens. Sur le plan de l'évolution, elle remplit une fonction similaire. Les êtres humains sont câblés pour l'exploration, pour repousser les limites : la dopamine est en grande partie responsable de ce câblage. Cette substance neurochimique est libérée chaque fois que nous prenons un risque ou que nous rencontrons quelque chose de nouveau. Elle récompense le comportement exploratoire. Elle nous aide également à survivre à ce comportement. En augmentant l'attention, le flux d'informations et la reconnaissance des formes dans le cerveau, ainsi que le rythme cardiaque, la pression artérielle et la synchronisation des tirs musculaires dans le corps, la dopamine est également un formidable stimulant des compétences. La norépinéphrine fournit un autre stimulant. Dans le corps, elle accélère le rythme cardiaque, la tension musculaire et la respiration, et déclenche la libération de glucose pour nous donner plus d'énergie. Dans le cerveau, la norépinéphrine augmente l'éveil, l'attention, l'efficacité neuronale et le contrôle émotionnel. Dans le flux, elle nous permet de rester concentrés sur notre objectif et de tenir les distractions à distance. En tant qu'inducteur de plaisir, si l'analogue de la dopamine est la cocaïne, celui de la noradrénaline est le speed, ce qui signifie que cette amélioration s'accompagne d'un véritable "high". Les endorphines, notre troisième conspirateur, sont elles aussi très stimulantes. Ces opiacés naturels "endogènes" (c'est-à-dire naturellement internes au corps) soulagent la douleur et procurent du plaisir, tout comme les opiacés "exogènes" (ajoutés à l'extérieur du corps) tels que l'héroïne. Ils sont également puissants. L'endorphine la plus couramment produite est 100 fois plus puissante que la morphine médicale. Le neurotransmetteur suivant est l'anandamide, qui tire son nom du mot sanskrit signifiant "félicité", et ce pour une bonne raison. L'anandamide est un cannabinoïde endogène, dont l'effet est similaire à l'effet psychoactif de la marijuana. Connue pour apparaître dans les états de fluidité induits par l'exercice (et soupçonnée dans d'autres types d'états), cette substance chimique élève l'humeur, soulage la douleur, dilate les vaisseaux sanguins et les bronches (facilitant la respiration) et amplifie la pensée latérale (notre capacité à relier des idées disparates entre elles). Plus important encore, l'anandamide inhibe également notre capacité à ressentir la peur, voire, selon des recherches menées à Duke, facilite l'extinction des souvenirs de peur à long terme. Enfin, à la fin d'un état de flux, il semble également (d'autres recherches doivent être menées) que le cerveau libère de la sérotonine, la substance neurochimique aujourd'hui associée aux ISRS comme le Prozac. "C'est une molécule qui aide les gens à faire face à l'adversité", a déclaré Philip Cowen, de l'Université d'Oxford, au New York Times, "à ne pas perdre la tête, à continuer et à essayer de tout arranger". Dans le flux, la sérotonine est en partie responsable de l'effet de rémanence, et donc à l'origine d'une certaine confusion. "Beaucoup de gens associent directement la sérotonine au flux, explique Michael Gervais, psychologue spécialisé dans les hautes performances, mais c'est à l'envers. Le temps que la sérotonine arrive, l'état a déjà eu lieu. C'est le signe que les choses touchent à leur fin, et non qu'elles commencent". Ces cinq substances chimiques constituent le puissant cocktail du flux. Seuls, ils ont du punch, mais ensemble, ils ont du punch".

Auteur: Kotler Steven

Info: The Rise of Superman : Decoding the Science of Ultimate Human Performance *Le livre explore l'état de conscience connu sous le nom de « flux », un état optimal dans lequel les humains fonctionnent et se sentent mieux.

[ hormones du bonheur ] [ connectrices ] [ régulatrices ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

querelle du filioque

La source la plus claire de la notion de pardon que le christianisme développera pendant des siècles remonte, dans les Évangiles, à saint Paul et à saint Luc. Comme tous les principes de base de la chrétienté, elle sera développée chez saint Augustin, mais c’est chez saint Jean Damascène (au VIIIe siècle) qu’on trouvera une hypostase de la "bienveillance du père" (eudoxia), de la "tendre miséricorde" (eusplankhna) et de la "condescendance" (le Fils s’abaisse jusqu’à nous)(synkatabasis). A rebours, ces notions peuvent être interprétées comme préparant la singularité du christianisme orthodoxe jusqu’au schisme de Per Filium/Filioque.

Un théologien semble avoir profondément déterminé la foi orthodoxe qui s’exprime puissamment chez Dostoïevski et donne à l’expérience intérieure propre à ses romans cette intensité émotionnelle, ce pathos mystique si surprenants pour l’Occident. Il s’agit de saint Syméon le Nouveau Théologien (999-1022). [...] Saint Syméon comprend la Trinité comme une fusion des différences que sont les trois personnes, et l’énonce intensément à travers la métaphore de la lumière.

Lumière et hypostases, unité et apparition : telle est la logique de la Trinité byzantine. Elle trouve immédiatement, chez Syméon, son équivalent anthropologique : "Comme il est impossible qu’il existe un homme avec parole ou esprit sans âme, ainsi il est impossible de penser le Fils avec le Père sans le Saint-Esprit [...]. Car ton propre esprit, de même que ton âme, est dans ton intelligence, et toute ton intelligence est dans tout ton verbe, et tout ton verbe est dans tout ton esprit, sans séparation et sans confusion. C’est l’image de Dieu en nous." Dans cette voie, le croyant se défie en fusionnant avec le Fils et avec l’Esprit : "Je te rends grâce que sans confusion, sans changement, tu te sois fait un seul Esprit avec moi, bien que tu sois Dieu par-dessus tout, tu sois devenu pour moi tout en tout."

Nous touchons ici l’ "originalité de l’orthodoxie". Elle aboutira, à travers maintes controverses institutionnelles et politiques, au schisme accompli au XIe siècle et achevé avec la prise de Constantinople par les Latins en 1204. Sur le plan proprement théologique, c’est Syméon plus que Photius qui formule la doctrine orientale Per Filium opposée au Filioque des Latins. Insistant sur l’Esprit, il affirme l’identité de la vie dans l’Esprit et de la vie dans le Christ, cette pneutamologie puissante trouvant dans le Père son origine. Toutefois, une telle instance paternelle n’est pas simplement un principe d’autorité ou une cause mécanique simple : dans le Père, l’Esprit perd son immanence et s’identifie au royaume de Dieu défini à travers des métamorphoses germinales, florales, nutritives et érotiques qui connotent, par-delà l’énergétisme cosmique souvent considéré spécifique à l’Orient, la fusion ouvertement sexuelle avec la Chose aux limites du nommable.

Dans cette dynamique, l’Église elle-même apparaît comme un soma pneumatikon, un "mystère", plus qu’une institution à l’image des monarchies.

Cette identification extatique des trois hypostases entre elles et du croyant avec la Trinité ne conduit pas à la conception d’une autonomie du Fils (ou du croyant), mais à une appartenance pneumatologique de chacun aux autres, que traduit l’expression Per Filium (l’Esprit descend du Père par le Fils) opposée au Filioque (l’Esprit descend du Père et du Fils).

Il a été impossible, à l’époque, de trouver la rationalisation de ce mouvement mystique interne à la Trinité et à la foi, où, sans perdre sa valeur de personne, l’Esprit fusionne avec les deux autres pôles et, du même coup, leur confère, au-delà de leur valeur d’identité ou d’autorité distinctes, une profondeur abyssale, vertigineuse, certainement aussi sexuelle, dans laquelle se logera l’expérience psychologique de la perte et de l’extase. Le nœud borroméen que Lacan a utilisé comme métaphore de l’unité et de la différence entre le Réel, l’Imaginaire et le Symbolique permet peut-être de penser cette logique, si tant est qu’il soit nécessaire de la rationaliser. Or, précisément, tel ne semblait pas être le propos des théologiens byzantins du XI au XIIIe siècles, préoccupés de décrire une nouvelle subjectivité post-antique plutôt que de la soumettre à la raison existante. En revanche, les Pères de l’Église latine, plus logiciens, et qui venaient de découvrir Aristote (alors que l’Orient en était nourri et ne cherchait plus qu’à s’en différencier), ont logifié la Trinité en voyant en Dieu une essence intellectuelle simple articulable en dyades : le Père engendre le Fils ; le Père et le Fils en tant qu’ensemble font procéder l’Esprit. Développée par la syllogistique d’Anselme de Cantorbury au concile de Bari en 1098, cette argumentation du Filioque sera reprise et développée par Thomas d’Aquin. Elle aura l’avantage d’asseoir d’une part l’autorité politique et spirituelle de la papauté, d’autre part l’autonomie et la rationalité de la personne du croyant identifié à un Fils ayant pouvoir et prestige à égalité avec le Père. Ce qui est ainsi gagné en égalité et donc en performance et en historicité, est peut-être perdu au niveau de l’expérience de l’identification, au sens d’une instabilité permanente de l’identité.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 218 à 222

[ influence ] [ psychanalyse ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson