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insectes

Le miel qui se conserve en parfait état, sans jamais fermenter ni moisir, dans une atmosphère saturée d'humidité, avoisinant les 30 degrés a longtemps intrigué les biologistes... En fait, toute la ruche est protégée par une sorte d'enduit : la "propolis"... C'est une matière résineuse que les abeilles se procurent avec difficulté, sur les bourgeons de plusieurs espèces de feuillus et de conifères, et dont elles recouvrent d'une couche très mince tous les éléments de leur habitat... Ce mastic sert aussi à obtenir un calfeutrage parfait qui maintient l'asepsie grâce à ses pouvoirs antifongiques et antibiotiques...

Auteur: Chauvin Rémy

Info: Le bal de abeilles

[ construction ]

 

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nature

Je respecte le sapin rouge comme l’habitant d’un pays sombre. Il vit sur les versants humides et dans les vallées de l’ombre. Avec l’humidité, il pousse comme une flèche : c’est un bois léger, spongieux, idéal pour protéger les maisons contre le froid. C’est un respect purement formel que le mien, envers un arbre que je ne comprendrai jamais vraiment. Son indifférence aux saisons me laisse perplexe, parce qu’une plante toujours verte est comme un visage impassible. Je me méfie de sa forme irréprochable, qui le rend pareil à tous les autres. Les grandes étendues de sapins rouges me rappellent les forêts nordiques, les lacs et les fjords, la neige. Mais un jour de juillet, j’ai escaladé un rocher et ai vu quelque chose que je ne suis pas près d’oublier : la cime d’un sapin – rien d’autre que les derniers rameaux au soleil – couverte de fleurs bleues, un spectacle que seuls les oiseaux pouvaient admirer.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Le garçon sauvage : Carnet de montagne

[ émerveillement ] [ résineux ] [ conifère ] [ arbre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

signes sonores

Pour nos ancêtres indigènes, et pour les nombreux peuples autochtones qui s'accrochent encore à leurs traditions orales, la langue est moins une possession humaine qu'une propriété de la terre animée elle-même, un pouvoir expressif et tellurique auquel nous participons tous, de même que les coyotes et les grillons. Chaque créature met en œuvre cette magie expressive à sa manière, l'abeille mellifère avec sa danse ondulatoire, tout comme l'otarie belliqueuse et harrumphante.

Ce pouvoir n'est pas non plus réservé aux seuls animaux. Le chuchotement des herbes non coupées à l'aube, le gémissement plaintif des troncs qui se frottent les uns aux autres dans les forêts profondes, ou le rire des feuilles de bouleau lorsque le vent s'engouffre dans leurs branches, tous ces sons sont porteurs d'une multitude de significations à plusieurs niveaux pour ceux qui les écoutent attentivement. Dans le nord-ouest du Pacifique, j'ai rencontré un homme qui avait appris le langage des conifères à aiguilles ; par une journée de brise, vous pouviez le conduire, les yeux bandés, dans n'importe quelle parcelle de la forêt côtière et le placer, toujours aveugle, sous un arbre particulier ; après quelques instants, il vous dirait, en écoutant, quelle espèce de pin, d'épicéa ou de sapin se trouvait au-dessus de lui (s'il se trouvait sous un sapin de Douglas ou un grand sapin, un épicéa de Sitka ou un cèdre rouge de l'Ouest). Ses oreilles s'accordaient, disait-il, aux différents dialectes des arbres.

Auteur: Abram David

Info: Becoming Animal: An Earthly Cosmology

[ nature ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

homme-végétal

On ignore souvent (…) que l’électricité de l'air dans la forêt et son état d'ionisation se distinguent clairement de l'air d'espaces ouverts et spécialement de celui des villes, sujet déjà abordé par le forestier français Georges Plaisance dans son livre "Forêt et santé" (1985). Ceci s'explique probablement par un phénomène analogue à celui qui fut découvert par Alessandro Volta: aux alentours d'une chute d'eau, une charge électrique négative, liée à une ionisation de l'air, se crée par la pulvérisation des gouttes d'eau (effet Lenard, selon le nom du chercheur allemand qui approfondit et démontra les mécanismes de ce phénomène). Les chercheurs parlent de " triboélectricité ", produite par le frottement de deux matériaux, provoquant une charge ou une décharge électrique par transfert d'électrons. Un tel phénomène a lieu en particulier au niveau des feuilles d'arbres et des aiguilles de conifères lors de décharges électriques de pointe par temps de brume ou en cas d'orage, selon les travaux de Jean-Pascal Barra et de ses collègues du Laboratoire de physique des gaz et des plasmas du CNRS. Au cours de l'année, l'atmosphère des forêts se charge de quantités variables d'ions positifs et négatifs de différentes tailles. La part d'ions négatifs par rapport aux ions positifs est néanmoins en général excédentaire dans les milieux forestiers étudiés. (...) Il est aujourd'hui clairement établi qu'une atmosphère est bénéfique pour la santé lorsqu'une ionisation négative prédomine. (…) Les célèbres vents du désert comme le khamsin d'Égypte ou le shirav d'Israël, dont la surcharge en ions positifs est reconnue comme perturbant la santé physique et l'état psychique des habitants qui y sont sensibles, offrent un contraste extrême avec l'air forestier.

Pour renouer avec le thème de la chronobiologie, mentionnons par ailleurs que l'ionisation de l'air varie en fonction du cycle lunaire, un excès d'ions positifs étant observé lors de la pleine Lune, particulièrement en hiver. À l'inverse, des essais de germination en laboratoire, portant sur une durée de trois ans, ont permis de constater qu'une atmosphère enrichie artificiellement en ions négatifs rendait les plantes plus sensibles aux influences lunaires, alors que la production d'ions positifs éliminait une telle périodicité.

Le phénomène naturel d'ionisation négative de l'air était mis à contribution autrefois par les sanatoriums - établissements de cure pour le traitement de la tuberculose et d'autres maladies chroniques - placés en milieu forestier. Le même phénomène est mis à profit par l'appareil mis au point par René Jacquier (" Bol d'air Jacquier "), qui active des extraits de résine de pin. On a pu prouver expérimentalement que des inhalations brèves mais régulières ne génèrent pas de stress oxydant (nommé aussi stress oxydatif), mais semblent effectivement produire un effet antioxydant global bénéfique.

Une recherche récente menée par une équipe autrichienne sur l’ " impact psychophysiologique des qualités atmosphériques d'un paysage " s'est basée sur une série de mesures au niveau des systèmes nerveux végétatif et cardiovasculaire, en utilisant des méthodes psychométriques. L’application d'une telle procédure permet de confirmer mais aussi de nuancer ce que l'on pensait savoir jusqu'alors. Les résultats prouvent que l'atmosphère qui émane d'un cadre particulier - par exemple d'une petite forêt, comparativement à une chute d'eau ou à un pierrier - peut avoir sur l'homme des répercussions à la fois physiques et psychiques quantifiables, dans le sens d'un effet clairement apaisant.

(Encadré) Les bienfaits d'une ionisation négative de l’air :

Des essais en laboratoire ont montré qu'un air chargé en ions majoritairement négatifs (NAI, negative air ions) modifie les taux de sérotonine, une hormone fonctionnant comme neurotransmetteur et impliquée dans le cycle circadien, dans l'hémostase et dans divers désordres psychiatriques tels que le stress, l'anxiété, les phobies ou la dépression. Des effets positifs ont été observés sur la récupération après l'effort, sur la qualité du sommeil et sur la capacité d'apprentissage, par une régulation de la pression sanguine et de la fréquence cardiaque. Les maux de tête et les symptômes de stress en sont fortement réduits.

Auteur: Zürcher Ernst

Info: Les arbres, entre visible et invisible. Pp 186-188

[ végétaux matrice ] [ équilibre organique ] [ symbiose ]

 

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Ajouté à la BD par miguel