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prison

Pour Bayézid, "les vrais connaissants sont les ornements du Paradis, mais le Paradis est pour eux un lieu de supplice " ou encore : "Pour celui qui connaît et aime Dieu, le Paradis perd sa valeur et son éclat", ce qui métaphysiquement est d’une logique impeccable puisque, au point de vue du bonheur comme sous tout autre rapport, il n’y a pas de commune mesure entre le créé et l’Incréé. Les audaces verbales que nous rencontrons chez Bayézid et d’autres s’expliquent par un souci constant d’échapper à toute inconséquence et à toute "hypocrisie" (nifâq), et ils ne font en somme que suivre la ligne du grand Témoignage de l’Islam : "Il n’y a pas de Dieu si ce n’est le seul Dieu" ; le "Jardin", malgré son aspect positif de "proximité" (qurb), n’est pas Dieu, il y a donc au Paradis un élément négatif d’"éloignement" (bud). Bayézid fournit d’ailleurs la clef de son langage en précisant que "l’amour de Dieu est ce qui te fait oublier ce monde-ci et l’au-delà", et Ibrahim ibn Adham conseille dans le même sens de renoncer à l’un comme à l’autre ; dans le même esprit, Abû Bakr El-Wâsitî estime qu’"un dévot qui cherche le Paradis pense accomplir l’œuvre de Dieu, alors qu’il n’accomplit que la sienne propre", et de même encore, Abûl-Hasan El-Khirqânî nous enjoint de "rechercher la Grâce de Dieu, car elle dépasse les terreurs de l’enfer comme les délices du Ciel".

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Logique et transcendance", éditions Sulliver, 2007, pages 213-214

[ soufisme ] [ réintégration suspendue ] [ vision négative ] [ monothéisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Entre l'interprétation d'une et la partition de cette symphonie, il existe une certaine ressemblance, dite de structure. La ressemblance est telle que, connaissant la "grammaire" musicale, vous êtes à même de déduire indifféremment la musique de la partition écrite, ou la partition écrite de la musique. Or voilà que vous êtes sourd de naissance, mais que vous avez toujours vécu en compagnie de musiciens. À force de parler et de lire sur les lèvres, vous finirez par comprendre que les partitions musicales sont les symboles de quelque chose dont l'essence intime est radicalement différente, mais dont la structure est la même. Vous ne pourrez jamais vous faire une idée de ce que peut représenter la musique, mais vous pourrez en faire toute la mathématique, puisque la mathématique de la musique est la même que la mathématique de la partition écrite. Eh bien c'est un peu comme cela que nous connaissons la nature. Nous savons en lire les partitions, et par le raisonnement nous pouvons apprendre sur elle tout ce que le sourd apprend sur la musique. Mais il a sur nous un avantage : il peut communiquer avec les musiciens. Nous, nous ne saurons jamais si la musique écrite dans nos partitions est sublime ou grotesque ; peut-être même, en dernière analyse... (Mais c'est un doute que le physicien, au coeur même de son travail, n'a pas le droit de nourrir) peut-être nos partitions ne figurent-elles rien d'autre que le silence de leur propre écriture.

Auteur: Bertrand Russell

Info: ABC de la relativité, p.184, 10|18 no 233

[ nombres ]

 

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absoluité

Ce qu’il faut avant tout poser en principe pour bien comprendre ce dont il s’agit, c’est que ce qui est proprement infaillible, c’est la doctrine elle-même et elle seule, et non point des individus humains comme tels, quels qu’ils puissent être d’ailleurs ; et, si la doctrine est infaillible, c’est parce qu’elle est une expression de la vérité, qui, en elle-même, est absolument indépendante des individus qui la reçoivent et qui la comprennent. La garantie de la doctrine réside, en définitive, dans son caractère "non humain" ; et l’on peut d’ailleurs dire que toute vérité, de quelque ordre qu’elle soit, si on la considère au point de vue traditionnel, participe de ce caractère, car elle n’est vérité que parce qu’elle se rattache aux principes supérieurs et en dérive à titre de conséquence plus ou moins immédiate, ou d’application à un domaine déterminé. La vérité n’est point faite par l’homme, comme le voudraient les "relativistes" et les "subjectivistes" modernes, mais elle s’impose au contraire à lui, non pas cependant "du dehors" à la façon d’une contrainte "physique", mais en réalité "du dedans", parce que l’homme n’est évidemment obligé de la "reconnaître" comme vérité que si tout d’abord il la "connaît", c’est-à-dire si elle a pénétré en lui et s’il se l’est assimilée réellement. Il ne faut pas oublier, en effet, que toute connaissance vraie est essentiellement, et dans toute la mesure où elle existe réellement, une identification du connaissant et du connu : identification encore imparfaite et comme "par reflet" dans le cas d’une connaissance simplement théorique, et identification parfaite dans le cas d’une connaissance effective.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 282

[ impersonnelle ] [ transcendante ] [ intuition intellectuelle ] [ secondéité assimilante ]

 

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portraits de Napoléon

Le premier, maigre, sobre, d'une activité prodigieuse, insensible aux privations, comptant pour rien le bien être et les jouissances matérielles, ne s'occupant que du succès de ses entreprises, prévoyant, prudent, excepté dans les moments où la passion l'emportait, sachant donner au hasard, mais lui enlevant tout ce que la prudence permet de prévoir; tenace dans ses résolutions, connaissant les hommes, et le moral qui joue un si grand rôle à la guerre; bon, juste, susceptible d'affection véritable et généreux envers ses ennemis.

Le second, gras et lourd, sensuel et occupé de ses aises, jusqu'à en faire une affaire capitale, insouciant et craignant la fatigue, blasé sur tout, indifférent à tout, ne croyant à la vérité que lorsqu'elle se trouvait d'accord avec ses passions, ses intérêts et ses caprices, d'un orgueil satanique et d'un grand mépris pour les hommes, comptant pour rien les intérêts de l'humanité, négligeant dans la conduite de la guerre les plus simples règles de la prudence, comptant sur la fortune, sur ce qu'il appelait son "étoile", c'est à dire sur une protection toute divine. Sa sensibilité s'était émoussée, sans le rendre méchant; mais sa bonté n'était plus active, elle était toute passive. Son esprit était toujours le même, le plus vaste, le plus étendu, le plus profond, le plus productif qui fût jamais; mais plus de volonté, plus de résolution, et une mobilité qui ressemblait à de la faiblesse. Le Napoléon que j'ai peint d'abord a brillé jusqu'à Tilsitt: c'est l'apogée de sa grandeur et l'époque de son plus grand éclat. L'autre lui a succédé, et le complément des aberrations de son orgueil a été la conséquence de son mariage avec Marie-Louise.

Auteur: De Broc Hervé

Info: La Vie en France sous le Premier Empire.

[ personnage historique ]

 

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priméité

Lorsque s’élevant par la force de l’intelligence, on renonce à considérer les choses de la façon vulgaire ; lorsqu’on cesse de rechercher à la lumière des différentes expressions du principe de raison, les seules relations des objets entre eux, relations qui se réduisent toujours, en dernière analyse, à la relation des objets avec notre volonté propre, c’est-à-dire lorsqu’on ne considère plus ni le lieu, ni le temps, ni le pourquoi, ni l’à-quoi-bon des choses, mais purement et simplement leur nature ; lorsqu’en outre on ne permet plus ni à la pensée abstraite, ni aux principes de la raison, d’occuper la conscience, mais qu’au lieu de tout cela, on tourne toute la puissance de son esprit vers l’intuition ; lorsqu’on s’y plonge tout entier et que l’on remplit toute sa conscience de la contemplation paisible d’un objet naturel actuellement présent, paysage, arbre, rocher, édifice ou tout autre ; du moment qu’on s’abîme dans cet objet, qu’on s’y perd, comme disent avec profondeur les Allemands, c’est-à-dire du moment qu’on oublie son individu sa volonté et qu’on ne subsiste que comme sujet pur, comme clair miroir de l’objet, de telle façon que tout se passe comme si l’objet existait seul, sans personne qui le perçoive, qu’il soit impossible de distinguer le sujet de l’intuition elle-même et que celle-ci comme celui-là se confondent en un seul être, en une seule conscience entièrement occupée et remplie par une vision unique et intuitive ; lorsque enfin l’objet s’affranchit de toute relation avec ce qui n’est pas lui et le sujet, de toute relation avec la volonté ; alors, ce qui est ainsi connu, ce n’est plus la chose particulière en tant que particulière, c’est l’Idée, la forme éternelle, l’objectité immédiate de la volonté ; à ce degré, par suite, celui qui est ravi dans cette contemplation n’est plus un individu (car l’individu s’est anéanti dans cette contemplation même), c’est le sujet connaissant pur, affranchi de la volonté, de la douleur et du temps.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Le monde comme volonté et comme représentation

[ secondéité ] [ fusionnement ]

 

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auto-analyse

Oui ! Et telle fut ma destinée, dès ma plus tendre enfance. Tout le monde lisait sur mon visage les signes des plus mauvais penchants ; ces signes n’existaient point, mais on les pressentait, et ils ne parurent jamais, j’étais modeste, on m’accusa d’astuce et je devins sournois. Je ressentais profondément le bien et le mal ; personne ne me prodiguait la moindre caresse ; tous m’outrageaient ; je devins vindicatif. J’étais morose, les autres enfants étaient gais et babillards ; je me sentais au-dessus d’eux, on me mit plus bas, je devins envieux. J’étais disposé à aimer tout le monde ; personne ne me comprit ; j’appris la haine. Ma jeunesse flétrie s’écoula au milieu d’une lutte entre la société et moi. Craignant de voir tourner en ridicule mes meilleurs sentiments, je les enfouis au fond de moi-même et ils s’évanouirent. J’aimais la vérité, on ne me crut pas : je me mis à mentir. Connaissant à fond le monde et le mobile de la société, je devins habile dans la science de la vie et je m’aperçus que d’autres, sans la moindre habileté, étaient heureux et recevaient des honneurs et des avantages que je briguais infatigablement. Alors le désespoir naquit dans mon cœur, mais non pas ce désespoir que guérit la balle d’un pistolet ; non ! mais un désespoir froid et sans force, qui se cache sous un sourire aimable et bienveillant. Je devins un paralytique moral. Une moitié de mon âme languit, se dessécha, et mourut. Je la coupai et la rejetai. L’autre partie s’agita et se mit à vivre dans chacune de ses parties, et personne ne remarqua cela, parce que personne ne savait l’absence de la moitié perdue. Mais vous venez de réveiller en moi son souvenir et je vous lirai son épitaphe. Au plus grand nombre, les épitaphes paraissent ridicules, mais à moi, non ; je pense toujours à celui qui repose sous elle. Du reste je ne vous prie point de partager mon opinion ; si ma sortie vous paraît ridicule, riez-en ! Je vous préviens que cela ne m’affligera pas le moins du monde.

Auteur: Lermontov Mikhail Yuryevich

Info: Un héros de notre temps

[ confession ]

 

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hommes-femmes

Il semblerait que les femmes aient davantage besoin d'être aimées que les hommes.

Ça n'a rien à voir avec une attitude narcissique, comme certains psychanalystes le pensent, mais plutôt avec le fait que les femmes se sentent plus en insécurité que les hommes, bien qu'elles savent le cacher bien mieux qu'eux.

Elles veulent l'assurance d'être désirées.

Beaucoup plus à la merci de leur insécurité-bien-cachée que les hommes, les femmes veulent entendre et entendre de façon répétitive, pourquoi et comment elles sont aimées.

C'est comme si un vieux doute devait être dissipé.

Elles savent beaucoup mieux que les hommes que ce qui compte n'est pas ce qu'elles sont mais ce qu'ils pensent qu'elles sont.

D'ailleurs, elles se modèlent fréquemment à l'image que les hommes se font d'elles.

Elles sont secrètement effrayées que leur homme bien aimé découvre soudainement à quel point elles sont vulnérables et faibles.

Elles savent bien qu'elles ne sont pas parfaites mais elles connaissent aussi toute l'importance de paraitre comme tel, pour ces messieurs qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

Les dames ne sont pas inconstantes dans leur affection, contrairement aux hommes, puisque ceux-là placent vraiment très haut leur Idéal-du-Moi.

En général les femmes n'ont pas cette puissante urgence qui les pousse à idéaliser leur partenaire.

Elles peuvent aimer les hommes tout en connaissant leurs pires défauts et leurs failles ultimes.

Ce qui est beaucoup plus difficile pour un homme.

Voilà pourquoi elles sont moins enclines à avouer leurs fautes et leurs humaines faiblesses, bien qu'elles en soient conscientes la majeure partie du temps.

Elles perçoivent bien cette nécessité psychologique chez l'homme qui le pousse à vouloir rendre réel son idéal.

Les femmes se protègent à l'aide de leur fierté puisque leurs profondes vulnérabilité et insécurité rendent cette protection nécessaire.

Elles ont besoin, plus que les hommes, de se sentir rassurées sur le fait d'être aimées avant de pouvoir commencer à aimer.

Sensibles à la moindre inattention, négligence ainsi qu'au manque d'appréciation, elles craignent de ne céder trop facilement lorsque les hommes leur font la cour.

Cette peur, si souvent justifiée, les fait attendre et hésiter, suscite leurs résistances, et retarde leurs réponses aux tentatives de séduction.

Auteur: Reik Theodor

Info:

[ inquiétude ] [ regard de l'autre ] [ femmes-par-homme ]

 

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philosophe

Un homme, dans l’Europe de ce temps, incarnait puissamment ces tendances [humanistes] ; un homme salué, révéré comme un maître par les Français aussi bien que par les Anglais, par les Allemands, les Flamands, les Polonais, les Espagnols, les Italiens même : l’auteur d’une œuvre latine de langue, universelle d’esprit, savante et pratique à la fois : Érasme.

Un tribun ? un meneur d’hommes ? Il était bien trop fin, trop mesuré et raisonnable pour pouvoir exercer, en dehors des milieux cultivés où l’on savait le prix d’une vaste science et d’une ironie subtile, l’influence d’un chef d’offensive prêt à donner l’assaut. Et d’ailleurs, un assaut du dehors, brutal, direct, violent ? Connaissant les hommes et l’échiquier compliqué d’une Europe en gestation, comment aurait-il cru au succès final d’une semblable aventure ?

Cette Europe, il l’avait parcourue. Il avait séjourné, successivement, dans ses grandes capitales. Il avait eu l’audience non de ses savants seulement, mais de ses maîtres véritables : les grands, les politiques. En particulier, il savait ce qu’était l’Église romaine avec ses ressorts robustes et cachés, ses prises diplomatiques sur les souverains, ses ressources matérielles et morales infinies. Il n’avait garde d’en sous-estimer la puissance. Et il se rendait compte que, pour changer comme il le désirait — mais à sa façon, qui n’était pas celle d’un Luther — les bases traditionnelles de la vie chrétienne ; il sentait avec force que, pour faire triompher cette Philosophie du Christ, cette religion de l’esprit qu’il exposait et prêchait avec une conviction dont il faut se garder de douter, et une ardeur qui n’était point sans péril — la condition préalable, absolument nécessaire, c’était de rester dans le giron de l’Église, de la travailler du dedans avec continuité mais sans brutalité ni fracas — et de ne jamais s’en séparer ou s’en laisser expulser par une rupture violente, qui d’ailleurs répugnait à ses sentiments, autant qu’à son esprit.

Or, lorsque parurent les premiers écrits de Luther, lorsque son nom vola de bouche en bouche à travers toute l’Europe, ce furent les gens d’étude, d’abord, qui se sentirent émus. Les humanistes tressaillirent quand l’Augustin opposa à la doctrine adultérée des prôneurs d’indulgence ses 95 thèses retentissantes ; ils s’arrachèrent les protestations, les exhortations de Luther quand le propre éditeur d’Érasme, Froben, en eut fait à Bâle un recueil qu’il dut rééditer en février, puis en août 1519 ; et sur l’heure, non sans ingénuité, ils firent du moine une sorte de second, d’auxiliaire d’Érasme.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 80-81

[ christianisme ] [ stratégie ] [ affiliation supposée ]

 

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enquêtes parapsychologiques

L’affaire Chiara Bariffi
Le 1er décembre 2002, aux abords du lac de Côme en Italie, une jeune femme d’une trentaine d’années est portée disparue. Après trois longues années de recherche le corps reste introuvable et la police décide de classer l'affaire.
C’est alors qu’un journaliste d’un journal local d’Italie, connaissant l’affaire, propose à la police de rencontrer un médium, qui pourrait apporter des informations. Ils prirent contact avec Maria Rosa Busi, une habitante de la région, infirmière de 55 ans renommée pour ses pouvoirs extralucides. Elle rencontra la mère de Chiara Bariffi qui lui donna une photo de sa fille. De suite la médium lui annonça que sa fille était morte. A partir de là la médium se sent irrésistiblement attirée par le lac. Maria Rosa Busi commença alors à faire le tour du lac de Côme pour arriver à un endroit, connu pour sa dangerosité, avec une profondeur de l'eau qui atteint plus de 150 mètres. La médium déclara que Chiara se trouvait à cet emplacement.
La police refusa toute collaboration avec la médium. Mais la famille décida de lui faire confiance et déboursa les moyens nécessaires. Une équipe de plongeurs professionnels entra en scène. Le 11 septembre, après plusieurs jours de recherche, une caméra sous-marine filmait une voiture à 120 mètres de profondeur. La police décida de ré-ouvrir l’enquête et d'agir, des plongeurs remontèrent alors la voiture dans laquelle on trouva le corps de Chiara Bariffi.


L’affaire Susanne Erbe
En Allemagne lors de l'année 2003 une jeune femme de 16 ans est retrouvée violée et assassinée dans un buisson. La police ne parvenant pas à résoudre l’affaire, c’est la mère de la jeune fille qui décide de contacter un détective médium qui prétend parler avec les morts.
Mme Erbe, 45 ans, expliqua auprès de la cour de Mannheim (Allemagne) qu’elle était sceptique mais elle témoigna : "Lors de cette séance, Susanne m’a dit que son meurtrier était un homme d’origine croate d’une vingtaine d’années". Via le médium il fut même possible de déterminer où le trouver, dans un garage de Mannheim.
La police, dubitative, mena néanmoins l'enquête sur cet homme, un employé du garage Mario Glavic, croate de 24 ans travaillant comme carrossier. L’homme avoua son crime. Après une soirée trop arrosée et en mal d’amour, il avait décidé de violer la première femme qui croiserait son chemin. Le sort tomba sur Susanne. Affolée elle s'était mise à crier et pour la faire taire Mario Glavic, prenant la première pierre qui tombait sous sa main, lui asséna un coup mortel à la tête.

Auteur: Internet

Info: Compil de quelques site web

[ paranormal ]

 

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protestantisme

1525. — La révolte des paysans. Un brusque éclair déchirant les nuées d’illusion. Et Luther vit, tel qu’il était réellement, il vit, sa faux en mains, son épieu levé, l’homme du peuple misérable, inculte, grossier. Et qui n’acceptait pas, mais de toute sa force sauvage ébranlait furieusement les parois de sa cellule. Lui promettre les fruits magnifiques de la liberté chrétienne ? Dérision trop forte. Prendre part à ses peines, épouser ses revendications ? Jamais. C’était contre Dieu. Et d’ailleurs, le raisonnement que Luther oppose aux iconoclastes : "Les images sont sans vertu ? pourquoi donc s’insurger contre elles ?" — ce raisonnement s’appliquait trop bien aux princes : "Quel pouvoir possèdent-ils sur les âmes ? Aucun. Pourquoi donc se dresser contre une tyrannie qui ne mord pas sur la vraie personne ?" Non, pas de collaboration avec les mutins. Les réprimer, durement. Cogner sans scrupules sur ces museaux insolents.

À ce prix, toutes choses redeviendraient claires. Tout s’ordonnerait à nouveau, de façon satisfaisante. D’un côté, les héros. Quelques rares génies, quelques puissantes individualités, acceptant avec indifférence les contraintes extérieures, subissant sans prendre la peine de protester ou de résister, toutes les gênes et toutes les mesquineries, mais connaissant au-dedans d’eux-mêmes la véritable liberté, la joie surhumaine d’échapper aux servitudes, de tenir les lois pour nulles, de conduire contre les nécessités mécaniques la révolte du libre esprit. De l’autre côté, la masse, soumise aux contraintes, éprouvant leurs rigueurs salutaires, possédant elle aussi en théorie sa liberté intérieure, mais incapable d’en user et menant sa vie dans les cadres d’un état patriarcal agissant et prévoyant pour tous, appliquant à son cheptel humain les recettes d’un despotisme plus ou moins éclairé...

Contraste brutal d’une société luthérienne se développant dans sa médiocrité avec son moralisme pharisaïque et timoré, sa parfaite réussite dans les petites choses, sa passivité et sa lâcheté dans les grandes, et d’une foi visionnaire animant quelques génies héroïques à qui rien ni personne n’en impose, et dont l’esprit parcourt des espaces infinis : mais leur corps reste à terre, dans la boue commune. Des citoyens ? Oui, de la cité céleste. La cité terrestre, ils n’aspirent ni à la diriger ni à l’améliorer. Sujets dociles, fonctionnaires modèles, ils donnent l’exemple de la soumission parfaite aux ordres d’un Prince, qui finalement, se dressant au-dessus de toutes les têtes courbées, détient seul un pouvoir que nul ne lui conteste.

C’était toute l’histoire, toute la philosophie de l’Allemagne luthérienne qui se dessinait ainsi, au printemps de 1525, dans les rêveries sans doute, dans les exhortations en tout cas d’un Luther, troublé au fond de son cœur et d’autant plus fort criant ses certitudes.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 166-167

[ éternel-temporel ] [ obéissance ] [ politique ]

 

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