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conscience

La matière, saisie par elle [la pensée humaine] comme mana – ce que nous appelons énergie radiante – ne voile pas les essences. Le cosmos est dès lors un cosmos de la pensée pure, de la matière pure et de la liberté, au sein duquel l’idée rejoint immédiatement l’existence, et où tout vouloir instantanément se réalise. A ce niveau, l’homme, comme l’indiquent toutes les traditions reculées, est un surhomme, un "dieu" et l’univers où il se meut mérite pleinement la qualification de dynamique (dynamis = force, puissance). Au niveau mental inférieur, la pensée, ne bénéficiant plus du même potentiel et de la même acuité mentale, n’a plus la force de percer l’écran des sensations ; elle est arrêtée par l’obstacle ; ce qu’elle synthétise et objective, ce sont, par suite, non plus les objets eux-mêmes dans leur essence, mais les impressions de surface qu’ils procurent à l’animalité pour faciliter son comportement. Cette objectivation abusive d’états psychologiques tout subjectifs engendre l’univers phénoménal ou univers de la Maya, qui est un univers du mécanisme, où règnent en souverains le temps et l’espace. A ce niveau, l’être humain cesse d’être un surhomme ou un "dieu". Il devient un homme.

Auteur: Gordon Pierre

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[ immédiate ] [ séparation ] [ sujet-objet ] [ être humain ] [ animal particulier ]

 

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faire miroiter

Une défense beaucoup plus attrayante et convaincante de la nécessité occasionnelle d'exagérer les bénéfices potentiels apparaît dans un essai du philosophe polonais Kolakowski : Les améliorations les plus simples des conditions sociales exigent un effort si énorme de la part de la société que la pleine conscience de cette disproportion serait des plus décourageantes et rendrait ainsi tout progrès social impossible. L'effort doit être prodigieusement grand si l'on veut que le résultat soit visible... Il n'est donc pas du tout étonnant que cette terrible disproportion soit très faiblement reflétée dans la conscience humaine si l'on veut que la société génère l'énergie nécessaire pour apporter des changements dans les relations sociales et humaines. Pour cela, on exagère les résultats prospectifs en un mythe pour leur faire prendre des dimensions qui correspondent un peu plus à l'effort immédiatement ressenti.... Le mythe se comporte comme une Fata Morgana qui fait surgir de belles terres sous les yeux des membres d'une caravane et augmente ainsi leurs efforts jusqu'à ce que, malgré toutes leurs souffrances, ils atteignent la prochaine petite oasis. Si de tels mirages tentants n'étaient pas apparus, la caravane épuisée aurait inévitablement péri dans la tempête de sable, privée d'espoir.  

Auteur: Hirschman Albert Otto

Info: Development Projects Observed

[ incitation ] [ encouragement ] [ carotte mieux que bâton ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fordisme

Mais la rationalisation de Ford consiste non pas à travailler mieux, mais à faire travailler plus. En somme, le patronat a fait cette découverte qu’il y a une meilleure manière d’exploiter la force ouvrière que d’allonger la journée de travail.

En effet, il y a une limite à la journée de travail, non seulement parce que la journée proprement dite n’est que de vingt-quatre heures, sur lesquelles il faut prendre aussi le temps de manger et de dormir, mais aussi parce que, au bout d’un certain nombre d’heures de travail, la production ne progresse plus. Par exemple, un ouvrier ne produit pas plus en dix-sept heures qu’en quinze heures, parce que son organisme est plus fatigué et qu’automatiquement il va moins vite.

Il y a donc une limite de la production qu’on atteint assez facilement par l’augmentation de la journée de travail, tandis qu’on ne l’atteint pas en augmentant son intensité.

C’est une découverte sensationnelle du patronat. Les ouvriers ne l’ont peut-être pas encore bien comprise, les patrons n’en ont peut-être pas absolument conscience ; mais ils se conduisent comme s’ils la comprenaient très bien.

C’est une chose qui ne vient pas immédiatement à l’esprit, parce que l’intensité du travail n’est pas mesurable comme sa durée.

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, pages 317-318

[ organisation du travail ] [ principe ] [ résumé ]

 

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croyances

La religion est le moyen déployé par l'homme pour accepter la vie comme une défaite inévitable. Le fait qu'elle ne soit pas une défaite inévitable est une affirmation qui ne peut être défendue en toute bonne foi. On peut bien sûr étaler sa vie sur les contingences de chaque jour, mais même là ce n'est que désir incessant et désespéré de vivre, et enfin le regret de ne pas avoir bien vécu. On ne peut accepter la vie, et l'accepter en même temps comme une défaite, que si l'on accepte qu'il existe un sens au-delà de celui qui est inhérent à l'histoire humaine - en d'autres termes, en acceptant l'ordre du sacré. Un monde hypothétique dont le sacré aurait été balayé n'admettrait que deux possibilités : une vaine fantaisie qui se reconnaîtrait comme telle, ou une satisfaction immédiate sans issue vouée à l'épuisement. Il ne resterait plus que le choix proposé par Baudelaire, entre amants des prostituées et amants des nuages : ceux qui ne connaissent que les satisfactions du moment et sont donc méprisables, et ceux qui se perdent en d'imaginaires otioses, et sont donc pareillement vils. Tout est ignoble et il n'y a rien à ajouter. La conscience libérée du sacré le sait, même si elle se le cache à elle-même.

Auteur: Kolakowski Leszek

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[ nécessaires ] [ inévitables ] [ théologie ]

 
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moi

Cependant, lorsqu’on parle de conscience, chacun sait immédiatement, par expérience, de quoi il s’agit. Bien des gens, appartenant ou non aux milieux scientifiques, se contentent de croire que le conscient constitue à lui seul tout le psychisme et, dans ce cas, la psychologie n’a plus d’autre tâche que de distinguer, au sein de la phénoménologie psychique, les perceptions, les sentiments, les processus intellectuels et les actes. Et pourtant tout le monde s’accorde à penser que ces processus conscients ne forment pas des séries fermées sur elles-mêmes et sans lacunes, de sorte qu’il faudrait bien admettre l’existence de processus psychiques, et plus complets que les séries de ces derniers puisque certains comportent des processus conscients parallèles et d’autres non. Il semble alors naturel de mettre l’accent, en psychologie, sur ces processus somatiques, de voir en eux ce qui est proprement psychique et d’essayer de juger autrement les processus conscients. La plupart des philosophes et bien d’autres avec eux s’insurgent contre cette idée et déclarent que postuler l’existence d’un psychisme inconscient est une absurdité.

Et c’est pourtant là ce que doit faire la psychanalyse et c’est cela qui constitue sa seconde hypothèse fondamentale. Elle soutient que les processus accompagnateurs d’ordre soi-disant somatique constituent justement le psychisme et ne se préoccupe pas tout d’abord de la qualité de conscience.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Abrégé de psychanalyse", trad. Anne Berman, Presses Universitaires de France, 1949, pages 18-19

[ énigme ] [ arrière-plan ] [ définie ]

 

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méta-moteur

Nos travaux avec Bandler et Virginia Satir, via les explorations de divers éléments, conduisirent également au principe de l'intention positive.

En termes simples, ce principe stipule qu'à un certain niveau, tout comportement est (ou fut à un moment donné) "positivement intentionné". Une autre façon de le dire est que tout comportement tend (ou a servi à un moment donné) vers un "but positif" - c'est-à-dire que chaque "programme neuro-linguistique" émerge et dure parce qu'il sert un certain type de fonction adaptative. Bien que le principe m'ait plu, il semblait surtout être au premier abord une belle idée philosophique.

Cependant, comme tout ce qui concerne la PNL, il se transforma finalement en une expérience très personnelle qui a changé ma vie. Ce qui ne s'est pas produit via un éclair de lumière aveuglante comme pour Saint Paul sur la route de Damas. Ce fut plus subtil. Mais au moment où j'ai pris conscience que tous mes comportements avaient une intention positive, même si je ne reconnaissais pas immédiatement que ça l'était, quelque chose a évolué en moi, qui m'a conduit à une profonde confiance en mon propre être ; que d'une certaine manière, comme Einstein l'a proposé, "l'univers est un endroit amical" au fond. Aujourd'hui encore, le principe de l'intention positive me semble être le principe le plus fondamental de la PNL.

Auteur: Grinder John

Info: The Origins of Neuro Linguistic Programming

[ manipulation ] [ amour source ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

chair-esprit

Le cerveau et la moelle épinière peuvent être considérés comme la présence immédiate demeurant en soi - la présence non objectale, et qui ne va pas non plus au-dehors - de la conscience de soi. Dans la mesure où le moment de l'être, que cet organe a, est un "être pour autre chose", est existence, cet être est un être mort, il n'est plus présence de la conscience de soi. Mais cet "être en soi-même" est, selon son concept, une fluidité où les cercles qui se dessinent à sa surface se dissolvent immédiatement, et où aucune différence ne s'exprime comme différence "qui est". Dans le même temps, de même que l'esprit lui-même n'est pas une chose abstraitement simple, mais un système de mouvements où il se différencie en moments, tout en demeurant lui-même libre au sein de cette différenciation, et de même qu'il articule en général son corps en différents dispositifs, et qu'un seul élément individuel en détermine chaque partie singulière, on peut également se représenter que "l'être" fluide de son être "en soi-même" est un être articulé ; et il semble qu'il faille bien se le représenter ainsi, parce que "l'être" réfléchi en soi de l'esprit dans le cerveau n'est lui-même à son tour qu'un élément médian de son essence pure et de son articulation corporelle, élément médian qui, ainsi, du fait de la nature de l'une et de l'autre, et donc du côté de cette dernière, doit avoir à son tour chez lui aussi l'articulation "qui est".

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: In "Phénoménologie de l'esprit", éd. Flammarion, p. 278

[ triade ] [ philosophie ] [ hypothèse ]

 

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psychologie

L'inconscient est, comme son nom l'indique, tout ce qui n'est pas conscient.

Cela comprends tous les automatismes de l'esprit et du corps. Le fait de respirer sans y penser (neuro végétatif) comme le fait de réagir à un stimuli extérieur sans y avoir pensé (réflexe). Les pulsions issus de nos instincts sont du domaine de l'inconscient.

Le subconscient c'est, comme son nom l'indique, tout se qui se place juste "sous" la conscience à savoir des automatismes acquis. C'est à dire des automatismes que l'on apprend, surtout dans l'enfance. Le fait, par exemple de craindre le feu parce que l'on s'est déjà brûlé sur une flamme est du domaine du subconscient. Le fait de s'éloigner n'est pas issu d'une réflexion consciente mais d'un réflexe conditionné par le traumatisme de la douleur.

Le contenu du subconscient a passé par la conscience avant de se greffer au niveau de ce qui est inconscient. Il est donc inconscient mais juste "sous" la conscience, donc "sub" conscient. On peut dire que le subconscient fait partie de l'inconscient parce qu'il n'est pas conscient. Mais certains font une distinction plus nette dans le sens que, pour eux, l'inconscient est inné et ne contient pas d'acquis alors que le subconscient ne contient que l'acquis.

Il a aussi le surconscient ou superconscient, qui est la connaissance spirituelle intuitive en tant qu'elle s'oppose, plus ou moins complètement, à l'objectivation et par conséquent à la formule verbale et les dépasse. Sous cette dénomination on pourra trouver des termes comme ange-gardien, petite voix intérieure, intuition, instinct, intelligence émotionnelle, prescience, pressentiment, compréhension immédiate... Inconscient d’adaptation...

Auteur: Internet

Info: récapitulatif concocté par MG

[ hiérarchie ] [ mental ] [ esprit ] [ âme ] [ monde intérieur ] [ définitions ] [ préconscient ]

 

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hyperfestivité

La société de l'autonomie individuelle sécrète des solitaires dépressifs. Le processus est multiforme. L'individu, plus que jamais confronté à l'obligation de faire des choix en permanence, se sent pleinement responsable de ses échecs. Ce n'est évidemment pas un hasard si l'existentialisme s'est développé au moment de la révolution de l'autonomie : l'homme s'éprouve comme pure liberté, comme existant, élaborant son essence dans l'angoisse. L'individu a en outre le devoir de "s'accomplir". Dans une société où tout est affaire de séduction, il faut savoir se vendre, faire preuve de motivation, de dynamisme, donner une image positive de soi. Le culte du look et du corps, la hantise des signes de vieillissement et des traits disgracieux sont une obsession supplémentaire. Il faut à la fois être différent et reconnu de ses pairs. Et toutes ces obligations sont beaucoup plus pesantes que ne l'étaient les règles sociales d'autrefois, qui ne requéraient qu'obéissance et conformisme.

Aux contraintes de la société du narcissisme s'ajoutent les contraintes et frustrations de la société de consommation qui, pour écouler une production de masse, a besoin de consommateurs isolés. Tous pareils et tous différents. Créer des besoins massifs en profondeur et encourager la personnalisation superficielle ; faire croire à chacun qu'il est unique, tout en le réduisant à l'état de clone indifférencié. Pour cela, créer un climat hédoniste, encourageant la satisfaction immédiate des besoins et abolissant les interdits, ce qui suppose la disparition des valeurs transcendantales et de toute idée d'un sens de l'existence ; instaurer la liberté de choix, privilégier l'initiative individuelle, la nécessité pour chacun de s'affirmer, de se faire une place.

L'atmosphère euphorique est entretenue par les fêtes, célébrations, jeux, animations, émissions centrés sur le narcissisme. Tous ces éléments combinés créent un climat propice à une prise de conscience de la solitude individuelle.

Auteur: Minois Georges

Info: Histoire de la solitude et des solitaires, XXe siècle

[ vingtième siècle ] [ psycho-sociologie ] [ individualisme ] [ développement personnel ]

 
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glissement sémantique

La prophétie de Nietzsche :
"Un bouddhisme mou envahira l’Europe"

Cette prophétie s’est magistralement réalisée et triomphe de nos jours dans le monde entier. Dès que le pâli Djâna (absorption immédiate) fut traduit par le sanscrit Dhyâna (méditation réflexive) on était en droit de s’attendre au pire. Bodhidharma le comprit instantanément et choisit de s’exiler. Même phonétiquement les deux mots ne se prononcent pas de la même manière. Djâna est bref comme l’immédiat et Dhyâna est long comme toute réflexion. Quant à leur signification, elle participe de deux pratiques opposées et inconciliables. L’un ou l’autre terme devait disparaître. C’est Djâna qui en fit les frais entraînant avec lui toute la langue pâli, un peu comme la langue gauloise disparut en faveur du latin (voir la guerre des Gaules de Jules César). C’est comme si on décrétait le refoulement officiel de l’inconscient au seul profit de la conscience consciente d’elle-même. Le problème est structurel. Conscient ou inconscient ? Compte tenu que la conscience de rien est aussi un rien, ou une négation, de toute conscience. Le mot Zen est la prononciation japonaise de l’idéogramme Tchan, apocope de Tchanna qui est la prononciation phonétique chinoise du pâli Djâna (Djâna-Tchanna) : absorption immédiate. Rien à voir avec le Dhyâna mot sanscrit qui signifie méditation, terme qui implique toutes formes de réflexion et de graduation. Cette transformation du subitisme en gradualisme, de la "non pensée" en pensée, du non-être en ontologie, de l’immédiateté en travail progressif et graduel va produire ce "bouddhisme mou" et dégénéré, prédit par Nietzsche (dont le concept de "volonté de puissance" est précisément l’inconscient freudien et lacanien). Ce bouddhisme apathique et châtré s’étend aujourd’hui sur toute la planète. Tous les dictionnaires du monde répètent erronément que zen n’est autre que le sanscrit Dhyâna, méditation. Toute la pensée du monde est influencée par cette perversion linguistique qui corrompt de nos jours les plus brillants et les plus courageux esprits.

Auteur: Massat Guy

Info: Publication facebook du 28.02.19

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