Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 70
Temps de recherche: 0.0473s

beaux-arts

Très Saint-Père, nombreux sont ceux qui, portant leur faible jugement sur ce qui est écrit concernant les grandes réalisations des Romains - les faits d'armes, la ville de Rome et l'habileté merveilleuse dont témoignent l'opulence, l'ornementation et la grandeur de leurs bâtiments - en sont venus à la conclusion que ces réalisations sont plus probablement des fables que des faits. Cependant, j'ai toujours vu - et je vois encore - les choses différemment. Car, au vu de la qualité divine de l'esprit des anciens, telle qu'elle est révélée dans les vestiges qui restent à voir parmi les ruines de Rome, je ne trouve pas déraisonnable de croire qu'une grande partie de ce que nous considérons comme impossible leur semblait, à eux, extrêmement simple.

Auteur: Raphaël Sanzio da Urbino

Info: Lettre au pape Léon X, vers 1519 ; Bayerische Staatsbibliothek, Munich, cod. it. 37b; translated as 'The Letter to Leo X by Raphael and Baldassare Castiglione, c.1519', by Vaughan Hart and Peter Hicks, Palladio's Rome: A Translation of Andrea Palladio's Two Guidebooks to Rome; Yale University Press, New Haven, 2006, pp. 179-92

[ historique ]

 

Commentaires: 0

écologie

La vérité est qu'il est absolument irresponsable de chercher à accroître davantage le développement économique, mais il reste encore l'objectif incontesté de presque tous les gouvernements du monde d'aujourd'hui et aucun gouvernement n'a même suggéré qu'il en soit autrement.
La société industrielle dans laquelle nous vivons et que nous considérons comme normale, souhaitable et permanente, est en fait aberrante, destructrice et nécessairement de courte durée. Au lieu d'accroître encore notre dépendance à son égard, nous devrions au contraire réduire cette dépendance et systématiquement l'éliminer.
Nous devons faire quelque chose et il ne semble pas y avoir d'autre alternative que d'éliminer cette société monstrueuse et de la remplacer par une capable de résoudre ses problèmes - qui puisse se soutenir sans anéantir le monde naturel dont il dépend pour sa subsistance.

Auteur: Goldsmith Edward

Info:

[ nécessaire ] [ décroissance ]

 

Commentaires: 0

élément distinct

Le mot individualité appliqué à une eccéité (qualité d'une chose d'être ici et maintenant telle qu'elle est) implique une conception unilatérale de la question, comme si unité et ségrégation étaient ici la caractéristique. Mais ce n'est pas le cas. L'unité ségrégative appartient à la conscience immédiate, à la qualité ; et où qu'elle apparaisse, voilà son origine réelle. La véritable caractéristique de cette unité est la dualité ; et ce n'est que lorsqu'un membre de la paire est considéré exclusivement qu'il apparaît comme une individualité.
Mais ce qui est communément présent à notre esprit lorsque nous parlons d'individualité est une manière positive de repousser la généralité. Nos pensées sont tellement imprégnées cette dernière, que nous regardons tout de son point de vue. Au lieu de penser à cette individualité telle qu'elle est en elle-même et pour elle-même, nous la considérons dans sa relation avec la généralité.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Abstracts of 8 Lectures, 1897-8, Manuscript Id: MS [R] 942. From the Robin Catalogue

[ notion séparée ] [ dichotomie ] [ focalisation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

réflexivité

Nous ne savons rien sur la perception n'est que par le témoignage du jugement perceptif, si ce n'est que nous en ressentons l'impact, la réaction de sa rencontre avec nous, et nous en voyons le contenu arrangé en un objet, dans sa totalité, à l'exception, bien sûr, de ce que les psychologues sont capables d'en déduire. Mais au moment où nous fixons nos esprits dessus et pensons la moindre chose au sujet de la perception, c'est le jugement perceptif qui nous dit ce que nous "percevons" ainsi. Pour cette raison et pour d'autres, je propose de considérer la perception comme étant immédiatement interprétée dans le jugement perceptuel, sous le nom de "percipuum". Le percipuum, alors, est ce qui s'impose à notre acceptation, sans pourquoi ni comment, de sorte que si quelqu'un nous demande pourquoi nous le considérons ainsi, nous ne pouvons que dire "Je n'y peux rien. C'est comme ça que je vois les choses."

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Telepathy. MS [R] 881. 1903

[ instinct ] [ vitesse de l'esprit ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

flemme

De toutes les passions celle qui est la plus inconnue à nous-mêmes, c'est la paresse ; elle est la plus ardente et la plus maligne de toutes, quoique sa violence soit insensible, et que les dommages qu'elle cause soient très cachés ; si nous considérons attentivement son pouvoir, nous verrons qu'elle se rend en toutes rencontres maîtresse de nos sentiments, de nos intérêts et de nos plaisirs ; c'est la rémore qui a la force d'arrêter les plus grands vaisseaux, c'est une bonace plus dangereuse aux plus importantes affaires que les écueils, et que les plus grandes tempêtes ; le repos de la paresse est un charme secret de l'âme qui suspend soudainement les plus ardentes poursuites et les plus opiniâtres résolutions ; pour donner enfin la véritable idée de cette passion, il faut dire que la paresse est comme une béatitude de l'âme, qui console de toutes ses pertes, et qui lui tient lieu de tous les biens.

Auteur: La Rochefoucauld François de

Info: Maximes, Garnier 1967, MS 54 p.147

[ éloge ]

 

Commentaires: 0

thésaurus

Shakespeare n'était même pas capable d'accomplir une fonction que nous considérons aujourd'hui comme parfaitement normale et ordinaire, à savoir la lecture elle-même. Il ne pouvait pas, comme on dit, "chercher quelque chose". En effet, l'expression même - lorsqu'elle est utilisée dans le sens de "chercher quelque chose dans un dictionnaire, une encyclopédie ou un autre ouvrage de référence" - n'existait tout simplement pas. En fait, elle n'apparaît dans la langue anglaise qu'en 1692, lorsqu'un historien d'Oxford nommé Anthony Wood l'utilise. Etant donné que cette expression n'a pas existé avant la fin du XVIIe siècle, il s'ensuit que ce concept n'existait pas non plus à l'époque de Shakespeare - époque où les écrivains écrivaient furieusement et où les penseurs réfléchissaient comme ils l'avaient rarement fait auparavant. Malgré toute l'activité intellectuelle de ce temps-là, il n'existait pas de guide de la langue, de vade-mecum linguistique, de livre unique que Shakespeare ou Martin Frobisher, Francis Drake, Walter Raleigh, Francis Bacon, Edmund Spenser, Christopher Marlowe, Thomas Nash, John Donne, Ben Jonson, Izaak Walton ou n'importe lequel de leurs autres contemporains érudits auraient pu consulter.

Auteur: Winchester Simon

Info: The Professor & the Madman: A Tale of Murder, Insanity & the Making of the Oxford English Dictionary

[ historique ] [ émergence ] [ dicos ] [ métalangage ] [ émergence lexicologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

normativité

L’homosexualité n’est pas un avantage, mais ce n’est pas non plus un sujet de honte, ce n’est ni un vice, ni un avilissement et on ne peut pas non plus la classer parmi les maladies, nous la considérons plutôt comme une variante de la fonction sexuelle, provoquée par un arrêt du développement sexuel [...]. C’est une grande injustice de persécuter l’homosexualité comme un crime et c’est également une grande cruauté [...]. Quand vous me demandez si je peux l’aider, je suppose que vous voulez savoir si je peux faire disparaître son homosexualité et le rendre hétérosexuel. La réponse est que, en règle générale, nous ne pouvons promettre d’y parvenir. Dans un certain nombre de cas, nous parvenons à développer les germes étiolés des tendances hétérosexuelles qui existent chez tout homosexuel, mais dans la majeure partie des cas, ce n’est plus possible [...]. Ce que l’analyse peut apporter à votre enfant est d’une autre nature. S’il est malheureux, névrosé, s’il est déchiré par ses conflits, ses inhibitions dans sa vie sociale, l’analyse peut l’aider à trouver l’harmonie, la tranquillité d’esprit, une pleine efficience, qu’il demeure homosexuel ou qu’il change.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre du 9 avril 1935

[ psychanalyse ] [ singularité ] [ guérison ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

sens

Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont. En quoi il n'est pas vraisemblable que tous se trompent ; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices, aussi bien que des plus grandes vertus ; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup d'avantage, s'ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent, et qui s'en éloignent.

Auteur: Descartes

Info: Discours de la méthode/Oeuvres philosophiques Tome I, Garnier1963<p.568>

 

Commentaires: 0

sciences

Il se pourrait qu'il soit extrêmement difficile de commencer la vie. Il se peut qu'il soit si difficile de commencer la vie que ce ne se soit produit qu'une seule fois parmi énormément de planètes. Considérons, comme une conjecture, que la vie commence par hasard avec des conditions physiques appropriées de 10 ^ -100. Je n'ai aucune raison logique de proposer ce chiffre, je veux simplement que vous le considériez comme une possibilité. Dans ces conditions ... il est presque certain que la vie n'aurait pas commencé. Et je sens que dans ces conditions il serait nécessaire de supposer l'existence d'un dieu pour commencer la vie. Je voudrais donc établir ce lien entre l'existence d'un dieu et les lois physiques: si les lois physiques sont telles que commencer la vie implique une chance si faible, de sorte qu'il ne serait pas raisonnable de supposer que la vie ait commencé par un hasard aveugle, alors il doit y avoir un dieu, et un tel dieu montrerait probablement son influence dans les sauts quantiques qui se produisent plus tard. D'autre part, si la vie peut commencer très facilement et n'a pas besoin d'une influence divine, alors je dirai qu'il n'y a pas de dieu.

Auteur: Dirac Paul Adrien-Maurice

Info: en 1971, lors d'une conférence

[ religion ] [ Éternel ]

 

Commentaires: 0

gauche-droite

Considérons le cas du socialiste ardent. Il trouve qu'il y a beaucoup de mal dans notre monde et nous serons tous sans doute d'accord avec lui. Sa conclusion enthousiaste est que "le capitalisme" doit être remplacé par le "socialisme". Mais il est plus sûr de dire que, dans la plupart des cas, pour ce socialiste ce sera très difficile de définir l'un comme l'autre. L'idée la plus haute dans son esprit est qu'actuellement c'est "l'anarchie" ou la "jungle" et que par la suite il y aura ordre, justice et planification. Son adversaire, qui défend non pas le "capitalisme" mais l'économie de marché, expliquera que la théorie et une vaste expérience démontrent que le socialisme est plutôt susceptible d'être une amère déception. Il est fort probable qu'ils passeront leur temps à parler de manière antagonistique parce que le socialiste a à l'esprit des problèmes à résoudre tout à fait différents alors que son adversaire n'a jamais pensé que l'économie de marché devait être la réponse à tous ces problèmes, mais seulement l'une d'elles, en l'occurence le problème particulier de l'ordre économique. Il dira comme Shaw qu'"aucune personne saine d'esprit refuse de porter des lunettes parce qu'elle souffre d'un mal de dents".

Auteur: Röpke Wilhelm

Info: Freedom and Inflation

[ lucidité ]

 

Commentaires: 0