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orient-occident

Dans la perspective "orientale", la réalité ultime est le "Vide", un "Vide positif" à l’aune duquel toute réalité finie et déterminée n’est qu’illusion : le seul accès authentique à la Vérité éthico-épistémologique passe par le renoncement au désir en tant qu’il nous enchaîne aux objets finis et constitue la première cause de notre souffrance. Il s’agit ainsi d’entrer dans la félicité impassible du nirvana. A rebours, le cœur le plus intime de la matrice "occidentale" postule l’existence d’une troisième voie. Pour le dire en termes kanto-nietzschéens, l’éventail ne se réduit pas au choix entre "ne plus désirer" et "désirer" pathologiquement des objets qui nous enchaînent à l’empirisme positif : il existe en l’homme un désir qui n’est pas "pathologique" et qui est le "pur" désir du rien lui-même. [...]

La position lacanienne vis-à-vis de l’idée orientale de nirvana est donc claire : le choix réel n’est pas celui entre le désir (pour quelque chose d’illusoire) et le renoncement (l’extinction). Il existe une troisième option, et c’est le désir du Rien lui-même, c’est-à-dire le désir pour un objet qui représente le Rien. [...] La position lacanienne consiste à faire du "désir pour le Rien" le "médiateur évanouissant" (la troisième option primordiale) qui devient invisible une fois formulée l’opposition entre le désir de quelque chose et le non-désir.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 118-119

[ tiers inclus ] [ triade ] [ psychanalyse ]

 
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astronomie

[…] Kepler est parti des éléments de ce même Timée […], à savoir d’une conception purement imaginaire […] de l’univers, entièrement réglée sur les propriétés de la sphère, définie comme la forme qui porte en soi les vertus de suffisance, de sorte qu’elle peut combiner en elle l’éternité de la même place avec le mouvement éternel.

Les spéculations de Kepler sont de cette espèce. Elles sont d’ailleurs raffinées, puisqu’il y fait entrer à notre stupeur les cinq solides parfaits inscriptibles dans la sphère […]. Cette vieille spéculation platonicienne déjà trente fois dépassée revient au jour à ce tournant de la Renaissance, où les manuscrits platoniciens sont réintégrés dans la tradition occidentale, et monte littéralement à la tête de ce personnage […]. Eh bien, ledit Kepler, à la recherche des harmonies célestes, arrive par un prodige de ténacité, et où l’on voit vraiment le jeu de cache-cache de la formation inconsciente, à donner la première saisie de ce en quoi consiste vraiment la naissance de la science moderne. C’est en cherchant un rapport harmonique qu’il arrive au rapport de la vitesse de la planète sur son orbe à l’aire de la surface couverte par la ligne qui relie la planète au soleil. C’est-à-dire qu’il s’aperçoit du même coup que les orbites planétaires sont des ellipses.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" pages 112-113

[ influence non-scientifique ] [ imprégnation philosophique ] [ trajectoire elliptique ]

 
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ragots

[Bobard] C'est le terme venu des armées qui sert aujourd'hui dans la société parisienne – celle de Paris comme celle des provinces – pour désigner des nouvelles à sensation. Inutile d'ajouter, que ces nouvelles ne s’appuient d'aucune garantie officielle. Leur prix et leur saveur consistent, au contraire, dans leur caractère confidentiel et privé. Pourtant, il ne faudrait pas confondre le bobard avec les ersatz de vérité qui l'ont précédé : le racontar, le tuyau, le canard. Le racontar pâtissait toujours de l'humilité, de ses origines, qu'il avait le tort d'avouer. Issu de chez l'épicier ou de chez la crémière, il était généralement rejeté avec méfiance et dérision par les gens de bonne compagnie. Le tuyau présentait la faiblesse opposée. Comme il s'autorisait de documents censément puisés en haut lieu ou fournis par une personnalité en vue, on n'avait qu'à remonter jusqu'à sa source pour le voir crever incontinent. Quant au canard, troublé dans son vol par les hammerless de la censure, s'il parvenait cependant à gagner une gazette, l’étrangeté et l'extravagance de son plumage ne tardaient pas à le dénoncer. Parmi les communiqués et les nouvelles des agences, il détonnait comme le mensonge dans la réalité. Le contraste entraînait aussitôt sa ruine que consacrait dès le lendemain, un démenti du journal même qui lui avait fait accueil…

Auteur: Vanderem Fernand

Info:

[ nuances ] [ champ lexical ] [ historique ] [ potins ] [ salades ]

 

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interaction

Or, ce que ne pouvait manquer Smuts, de son côté, c'est que les babouins la regardaient souvent et que, plus elle ignorait leur regard, moins ils semblaient satisfaits. Si le processus d'habituation semblait voué à l'échec, c'est parce qu'il repose sur un présupposé un peu simpliste : il mise sur le fait que les babouins sont indifférents à l'indifférence. Il semblait finalement que la seule créature pour laquelle la scientifique, soi-disant neutre, était invisible n'était qu'elle-même. Ignorer les indices sociaux, c'est tout sauf être neutre. Les babouins devaient percevoir quelqu'un en dehors de toute catégorie - quelqu'un qui fait semblant de ne pas être là - et se demander si cet être pouvait être ou non éducable selon les critères de ce qui fait l'hôte poli chez les babouins. Ce type de recherches, en somme, commente Haraway, consiste à se demander si les babouins sont des êtres sociaux sans penser que les babouins se demandent la même chose à propos de leurs observateurs, et doivent en conclure que non, au vu de leur attitude. La question qui finalement affecte, traverse, le plus intensément le terrain n'est pas "est-ce que les babouins sont des sujets sociaux", mais bien "est-ce que les humains le sont ?" La question de qui est sujet, en somme, se renverse : c'est à l'humain qu'elle est renvoyée.

Auteur: Despret Vinciane

Info: Penser comme un rat

[ sciences ] [ homme-animal ]

 

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accélérationnisme

L'infrastructure du pouvoir est ROM compatible avec le neurologiciel humain. L'autorité s'instancie sous forme d'instructions linéaires, de babouinerie génétique, d'écritures, de traditions, de rituels et de hiérarchies gérontocratiques, en résonance avec l'ancien mythe dominateur (ur-myth) selon lequel la nature de la réalité a déjà été décidée. Si vous voulez trouver GLACE, réfléchissez à ce qui vous empêche de vous échapper du passé. Ce n'est certainement pas une loi de la nature. La temporalité décompresse l'intensité, installe la contrainte. (...)

Les ondes convergentes signalent les singularités, enregistrant l'influence du futur sur son passé. Demain peut s'occuper de lui-même. La K-tactique ne consiste pas à construire l'avenir, mais à démanteler le passé. Elle s'assemble en traçant et en échappant aux conditions de définition technico-neurochimiques du temps de la paléo-domination linéaire-progressive, et révèle que le futur en tant que virtualité est accessible maintenant, selon un mode de contiguïté machinique que la réalité sociale sécurisée est contrainte de réprimer. Il ne s'agit pas d'une question d'espoir, d'aspiration ou de prophétie, mais d'ingénierie de la communication, de connexion avec les singularités intensives et efficaces, et de leur libération de la constriction du développement historique linéaire. La virtualité s'oppose à l'histoire, comme l'invasion à l'accumulation. C'est la matière en tant que nouvelle venue, même si elle se camoufle sous la forme d'un dépôt du passé.

Auteur: Land Nick

Info: Fanged Noumena : Collected Writings, 1987-2007

[ philosophie ] [ immobilisme anthropocentrique ] [ voyage dans le temps ] [ science-fiction ] [ prospective ]

 

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désenchantement

Je peux dire que ma vie a été dominée par l’expérience de l’ennui. J’ai connu ce sentiment dès mon enfance. Il ne s’agit pas de l’ennui que l’on peut combattre par des distractions, la conversation sous les plaisirs, mais d’un ennui, pourrait-on dire, fondamental ; et qui consiste en ceci : plus ou moins brusquement, chez soi ou chez les autres, ou devant un très beau paysage, tout se vide de contenu et de sens. Le vide en soi et hors de soi. Tout l’univers demeure frappé de nullité. Et rien ne nous intéresse, rien ne mérite notre attention. L’ennui est un vertige, mais un vertige tranquille, monotone ; c’est la révélation de l’insignifiance universelle, c’est la certitude, portée jusqu’à la stupeur ou jusqu’à la clairvoyance suprême, que l’on ne peut, que l’on ne doit rien faire en ce monde ni dans l’autre, que rien n’existe au monde qui puisse nous convenir ou nous satisfaire. A cause de cette expérience –qui n’est pas constante mais récurrente, car l’ennui vient par accès, mais qui dure beaucoup plus longtemps qu’une fièvre-, je n’ai rien pu faire de sérieux dans ma vie. […] Une précision s’impose : l’expérience que je viens de décrire n’est pas nécessairement déprimante, car elle est parfois suivie d’une exaltation qui transforme le vide en incendie, en un enfer désirable…

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Entretiens

[ existence ] [ contrastes ]

 
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condition humaine

L’Ecriture divise l’homme en trois parties, quand saint Paul dit, à la fin de 1 Th : "Que Dieu, qui est un Dieu de paix, vous sanctifie de part en part, de telle sorte que tout votre esprit et votre âme et votre corps soient conservés irrépréhensibles pour le retour de notre Seigneur Jésus-Christ." Et chacune de ces parties – de même que l’homme tout entier – est également divisée d’une autre manière en deux parties, appelées esprit et chair, cette division concernant non la nature, mais la qualité. […] La première partie, l’esprit, est la partie la plus haute, la plus profonde, la plus noble de l’homme ; elle est ce qui le rend capable de saisir des choses insaisissables, invisibles et éternelles. Bref, c’est la maison où habitent la foi et la parole de Dieu. […]

La seconde partie, l’âme, est exactement le même esprit selon la nature, mais accomplissant une autre fonction. C’est l’esprit en tant qu’il anime le corps et agit par lui ; l’Ecriture le prend souvent comme synonyme de "vie", car l’esprit peut bien vivre sans le corps, mais le corps ne vit pas sans l’esprit. […]

La troisième partie est le corps, avec ses membres, dont l’unique fonction consiste à agir et à mettre en pratique la connaissance de l’âme et la foi de l’esprit.

Auteur: Luther Martin

Info: Commentaire sur le Magnificat, traduction d’Albert Greiner, Nouvelle cité, 2017, pages 44-45

[ christianisme ] [ triade ]

 

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respiration

Tandis que prâna est la force vitale que l’on tente à l’inspir de ramener à l’intérieur du corps dans la région de la poitrine, apâna représente toutes les impuretés tant physiques que psychiques qui s’accumulent dans la région de l’abdomen, et que l’expir va permettre d’éliminer. […] Quelqu’un qui a le souffle court et qui n’arrive pas à faire des rétentions ou à allonger des expirations a davantage d’apâna. Plus on a d’apâna et plus on souffre de toutes sortes de problèmes dans toutes les régions du corps. L’activité du yoga consiste à le réduire en sollicitant toutes les techniques qui attisent la combustion. L’on dit en effet qu’il y a un feu à l’intérieur du corps et qu’il se trouve entre prâna et apâna. Le siège de ce feu se situe près du nombril. Au cours de l’inspir, il se produit un mouvement descendant du souffle. Ce mouvement vers le bas produit un courant d’air qui attire la flamme vers le bas. C’est cette flamme-là qui brûle la "souillure" du corps. Pendant l’expir, le courant d’air est orienté dans l’autre sens en remontant, et conduit l’impureté calcinée à l’extérieur. C’est pendant l’inspir et la rétention à plein qu’a lieu la combustion. Au cours de l’expir, l’apâna calciné se dirige vers prâna et ensuite sort du corps. C’est là l’effet du prânâyâma.

Auteur: Berthelet-Lorelle Christiane

Info: Dans "La sagesse du désir" page 88

[ symbolique ] [ nettoyage ] [ inspiration-expiration ] [ méditation ]

 
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couple

On n'a pas à justifier l'amour; l'amour est présent ou il ne l'est pas.
L'amour véritable consiste à accepter les autres tels qu'ils sont sans essayer de les changer. Si nous essayons de les changer, cela signifie qu'on ne les aime pas vraiment. C'est pourquoi, de toute évidence, si vous décidez de vivre avec quelqu'un, si vous voulez conclure cet accord, il est préférable de le faire avec celui ou celle qui est exactement tel que vous le souhaitez.
Trouvez quelqu'un que vous n'ayez pas à changer. Il est beaucoup plus facile de dénicher quelqu'un qui soit comme vous le souhaitez plutôt que de vouloir le changer.
De même, cette personne doit aussi vous aimer tel que vous êtes sans avoir besoin de vous changer. Si elle a le sentiment qu'elle doit vous transformer, cela signifie qu'elle ne vous aime pas vraiment.
Alors pourquoi rester avec quelqu'un, pour qui vous n'êtes pas comme il le souhaite?
Il faut pouvoir être qui l'on est, de façon à ne pas avoir à créer de fausse image de soi. "Si vous m'aimez tel que je suis "ok, prenez moi; "Si vous ne m'aimez pas tel que je suis alors,au revoir, trouvez quelqu'un d'autre"
Cela peut vous sembler dur, et pourtant ce mode de communication signifie que les accords conclus avec autrui sont clairs et impeccables.

Auteur: Ruiz Don Miguel

Info: Les quatre accords toltèques : La voie de la liberté personnelle

[ définition ]

 

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langues comparées

Que "veut dire" cette bizarrerie allemande qui consiste à placer le verbe à la fin de la phrase?

– Elle dit que le verbe est essentiel. Elle indique que l’action verbale, élément ultime de la chaîne des déterminations successives, porte l’ensemble de l’énoncé. Par contraste, la phrase latine est conçue à partir du sujet, sur lequel s’appuie le reste de l’énoncé. Il y a un rapport d’équivalence avec l’attribut, qui s’accorde en genre et en nombre: "La femme est grande" Entre les deux, l’"auxiliaire" joue un rôle subalterne de copule. En allemand, le verbe est beaucoup plus puissant. On dit "La femme est grand", ce qui suppose quelque chose comme un verbe "grand être" où ce qui en français est attribut revêt une fonction adverbiale. On retrouve cette différence fondamentale dans la notion même de "réalité": la "res" latine est une entité nettement circonscrite, distincte, à la limite immobile. La Wirklichkeit provient du verbe wirken, agir. Elle correspond à une réalité essentiellement dynamique. Certes, on peut aussi dire Realität en allemand, mais seulement pour constater un état de fait, le plus souvent assorti d’une nuance de regret: les rides qui se creusent sur mon front sont une Realität, pas une Wirklichkeit. On a affaire à deux univers mentaux, qui mettent l’accent l’un sur le mouvement, l’autre sur la localisation.

Auteur: Wismann Heinz

Info:

[ saxonne ] [ latine ]

 

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