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joie

La porte se referma derrière le secrétaire. Pendant quelques secondes lourdes de sous-entendus, le prélat garda le silence et se contenta de jauger son visiteur. "Vous les avez trouvés ?" s'enquit-il enfin.
- Oui, répondit Rufo.
Un instant, il sembla que Sa Sainteté allait sauter de joie et frapper dans ses mains. Ses robes voletèrent lorsqu'il arrondit le dos comme pour se préparer à bondir. Ses mains papillonnèrent comme pour bénir la foule, se rapprochèrent l'une de l'autre : allait-il réellement applaudir ? Non, il se ressaisit. Le sautillement se transforma en double révérence, l'applaudissement en poignée de main réfléchie et pieuse. Il abaissa ses lèvres sur ses phalangines réunies.

Auteur: Norfolk Lawrence

Info: Le rhinocéros du pape, p.351

[ dissimulation ] [ contentement ] [ contenu ]

 

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tranquillité

Le pauvre village semblait toujours dormir d’un sommeil d’hiver. Aucun esprit d’entreprise, aucun désir de progrès ! Les hommes vivaient au jour le jour. Les champs étroits produisaient de l’herbe, des pommes de terre et du grain. On laissait le bétail dans les prés en été ; à l’étable, en hiver. Les mêmes coutumes s’observaient éternellement et invariablement. Les enfants apprenaient ce que savaient leurs parents, ni plus, ni moins. Les jours passaient, l’existence aussi. Quand les hommes étaient allés en hiver à la pêche aux Lofoten et avaient rentré en automne leurs petites moissons, la tâche était accomplie. Le reste du temps était sans importance. Qu’auraient-ils entrepris ? Qu’auraient-ils fait ? Ah ! ils étaient si nonchalants ! Au fond, c’étaient des flâneurs. Ils rôdaient de maison en maison, bavardaient ensemble, oisifs, endormis et affamés. Ils allaient à l’église pour apprendre les nouvelles.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 909

[ contentement ] [ remise en question ] [ peuple ] [ immobilisme ] [ province ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

joie de vivre

Comme on a perdu du temps, depuis que l’homme existe, à lutter pour savoir ce que serait l’autre monde ! Plus l’effort pour le savoir était ardent, moins l’homme connaissait le monde véritable dans lequel il vivait. Le seul monde qu’il connût, qui était beau, dans lequel il vivait, qui lui donnait tout ce qu’il avait, était, d’après les prêtres et les prélats, le dernier qui devait occuper ses pensées. On lui recommandait, on lui ordonnait, dès le jour de sa naissance, de lui dire adieu. Oh ! nous en avons assez de voir injurier cette terre ! Ce n’est pas une vérité triste que de dire qu’elle devrait être notre foyer. Dût-elle ne nous donner qu’un simple abri, une simple vêture, une simple nourriture, en y ajoutant le lis et la rose, la pomme et la poire, elle serait déjà le foyer idéal pour l’homme mortel ou immortel. 

Auteur: O'Casey Sean

Info: Le coucher de soleil et l’étoile du soir

[ contentement ] [ dépassement de la métaphysique ] [ épicurien ] [ simplicité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

juste milieu

Helvétius a dit, avec raison, que le bonheur d’un opulent était une machine où il y avait toujours à refaire. Cela me semble bien plus vrai de nos sociétés. Je ne pense pas, comme Rousseau, qu’il fallût les détruire, quand on le pourrait ; mais je suis convaincu que l’industrie de l’homme est allée beaucoup trop loin, et que si elle se fût arrêtée beaucoup plus tôt et qu’il fût possible de simplifier son ouvrage, nous n’en serions pas plus mal. (…) je crois qu’il y a un terme dans la civilisation, un terme plus conforme à la félicité de l’homme en général, et bien moins éloigné de la condition sauvage qu’on ne l’imagine ; mais comment y revenir, quand on s’en est écarté, comment y rester, quand on y serait ? Je l’ignore. Hélas ! l’état social s’est peut-être acheminé à cette perfection funeste dont nous jouissons, presque aussi nécessairement que les cheveux blancs nous couronnent dans la vieillesse.

Les législateurs anciens n’ont connu que l’état sauvage. Un législateur moderne plus éclairé qu’eux, qui fonderait une colonie dans quelque recoin ignoré de la terre, trouverait peut-être entre l’état sauvage et notre merveilleux état policé un milieu qui retarderait les progrès de l’enfant de Prométhée, qui le garantirait du vautour, et qui fixerait l’homme civilisé entre l’enfance du sauvage et notre décrépitude

Auteur: Diderot Denis

Info: Réfutation suivie de l’ouvrage d’Helvétius intitulé L’Homme, Œuvres, Robert Laffont, Paris, 1994, tome I

[ contentement ] [ savoir s'arrêter ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bien-être

Le bonheur est un état permanent qui ne semble pas fait ici-bas pour l’homme. Tout est sur la terre dans un flux continuel qui ne permet à rien d’y prendre une forme constante. Tout change autour de nous. Nous changeons nous-mêmes et nul ne peut s’assurer qu’il aimera demain ce qu’il aime aujourd’hui. Ainsi tous nos projets de félicité pour cette vie sont des chimères. Profitons du contentement d’esprit quand il vient ; gardons-nous de l’éloigner par notre faute, mais ne faisons pas des projets pour l’enchaîner, car ces projets-là sont de pures folies. J’ai peu vu d’hommes heureux, peut-être point ; mais j’ai souvent vu des cœurs contents, et de tous les objets qui m’ont frappé c’est celui qui m’a le plus contenté moi-même. Je crois que c’est une suite naturelle du pouvoir des sensations sur mes sentiments internes. Le bonheur n’a point d’enseigne extérieure (de marque apparente) ; pour le connaître il faudrait lire dans le cœur de l’homme heureux ; mais le contentement se lit dans les yeux, dans le maintien, dans l’accent, dans la démarche et semble se communiquer à celui qui l’aperçoit. Est-il une jouissance plus douce que de voir un peuple entier se livrer à la joie un jour de fête, et tous les cœurs s’épanouir aux rayons expansifs du plaisir qui passe rapidement, mais vivement, à travers les nuages de la vie ?

Auteur: Rousseau Jean-Jacques

Info: Rêveries du promeneur solitaire, 1782

[ contentement ] [ rapports humains ] [ masques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel