Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 62
Temps de recherche: 0.0448s

éloignement

Les grandes inventions de la communication se contentent de surmonter les distances réellement grandes. Elles négligent les petites. Pour la distance qui sépare Vienne de Wiener Neustadt, les avions à réaction ne valent pas la peine. Conséquence : la faible distance reste aussi grande qu'elle l'était auparavant. Non, celle-ci devient même maintenant plus grande parce qu'elle doit être mesurées aux grandes distances rétrécies par les moyens techniques. Plus d'une fois il m'est arrivé ici à Vienne de recevoir en même temps des lettres qui avaient été postées le même jour à New York et à Wiener Neustadt. Cela ne signifie pas que New York est désormais aussi proche que Wiener Neustadt mais que Wiener Neustadt est désormais aussi loin que New York.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Sténogrammes philosophiques

[ relatif ] [ progrès ]

 

Commentaires: 0

dialogue

Une des choses qui fait que l'on trouve si peu de gens agréables et qui paraissent raisonnables dans la conversation, c'est qu'il n'y en a quasi point qui ne pensent plutôt à ce qu'ils veulent dire qu'à répondre précisément à ce qu'on leur dit. Les plus complaisants se contentent de montrer une mine attentive, au même temps qu'on voit dans leurs yeux et dans leur esprit un égarement et une précipitation de retourner à ce qu'ils veulent dire, au lieu qu'on devrait juger que c'est un mauvais moyen de plaire que de chercher à se satisfaire si fort, et que bien écouter et bien répondre est une plus grande perfection que de parler bien et beaucoup, sans écouter et sans répondre aux choses qu'on nous dit.

Auteur: Sablé Marquise de

Info: Maximes, 31, in Moralistes du XVIIe siècle, p. 246-255, Éd. Bouquins

[ être attentif ] [ discussion ]

 

Commentaires: 0

meneurs historiques

Seuls des esprits limités peuvent supposer que les événements historiques naissent de telle ou telle personnalité. Ce sont les idées qui mettent l’Histoire en branle. Elles ne se contentent pas de s’emparer des masses et d’y acquérir le poids nécessaire ; elles prennent la forme, en chair et en os, de gens concrets, pas toujours appropriés. Et c’était une idée qui, en Russie, avait fait la révolution, après s’être personnifiée, au gré des circonstances, dans un petit homme à la santé vacillante [Lénine], avec une capacité de travail et un talent oratoire hors du commun, et l’avoir emporté comme une comète à travers toutes les difficultés et les dangers : arrestations, exils, trahisons, attentats. S’il n’avait pas existé, le pays aurait eu un autre chef, plus ou moins grand que lui, aux cheveux plus ou moins foncés.

Auteur: Iakhina Gouzel

Info: Les enfants de la Volga

[ remplaçables ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

discussion

Une des choses qui fait que l'on trouve si peu de gens qui paraissent raisonnables et agréables dans la conversation, c'est qu'il n'y a presque personne qui ne pense plutôt à ce qu'il veut dire qu'à répondre précisément à ce qu'on lui dit. Les plus habiles et les plus complaisants se contentent de montrer seulement une mine attentive, au même temps que l'on voit dans leurs yeux et dans leur esprit un égarement pour ce qu'on leur dit, et une précipitation pour retourner à ce qu'ils veulent dire ; au lieu de considérer que c'est un mauvais moyen de plaire aux autres ou de les persuader, que de chercher si fort à se plaire à soi-même, et que bien écouter et bien répondre est une des plus grandes perfections qu'on puisse avoir dans la conversation.

Auteur: La Rochefoucauld François de

Info: Maximes, Garnier 1967, M 139 p.37 - Piqué à la Marquise de Sablé , ou le contraire ?

[ dialogue ]

 

Commentaires: 0

culture

Appelons-les ânes illustres?: les professeurs qui se rendent en file au conseil de faculté ne diffèrent pas de leurs collègues d'autrefois. "Indestructibles comme les pyramides d'Égypte, à ceci près que les pyramides universitaires ne recèlent aucun savoir"?; dans leur tête les idées cheminent à la vitesse d'un archimandrite à bicyclette. Que le loden ait remplacé la redingote ne change rien?: mêmes masques, même intolérance à l'égard de qui est pire qu'eux. Ils consacrent à l'auto-analyse les miettes de l'énergie qui leur reste en fin de journée, quand ils sont fatigués et se contentent de peu. Ils ont réglé leurs comptes avec les "grands problèmes" à l'époque du lycée, si bien que les questions fondamentales restent bloquées à leurs dix-huit ans et qu'ils n'ont aucun mal à les dépasser?: leur enviable confiance en eux-mêmes est le résultat d'un abus de pouvoir de l'adulte sur l'adolescent.

Auteur: Siti Walter

Info:

[ savoir ] [ prestige ] [ illusion ]

 

Commentaires: 0

spiritualité

il y a pusieurs attitudes vis-à-vis de l'amour : on peut le manger, on peut le boire, on peut le respirer, et on peut vivre en lui.

Ceux qui le mangent restent dans le plan physique, et ils ne peuvent pas être satisfaits parce qu'ils se contentent des plaisirs inférieurs. Ceux qui le boivent goûtent des plaisirs moins grossiers, mais ils sont encore plongés dans les jouissances du plan astral.

Ceux qui sont arrivés à atteindre les régions du plan mental : certains philosophes, écrivains, respirent l'amour qui alimente sans cesse leur inspiration.

Quant à celui qui vit dans l'amour, dans le coté subtil et éthérique, il le possède comme lumière dans l'esprit, comme chaleur dans le coeur, et il peut répandre cette lumière et cette chaleur sur tous les êtres qui l'entourent.

Celui qui vit dans cet amour possède la plénitude.

Auteur: Aïvanhov Omraam Mikhaël

Info: Oeuvres, tome 14 : L'amour et la sexualité 1

[ hiérarchie ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

sdf

Dans la fin du ciel sombre je vois les putes qui frissonnent sur les trottoirs et qui lancent des Bébé l'amour plus que fatigués aux voitures, et puis les cloches qui dorment sous les bancs, puisque à cause de tout ce qu'on y soude impossible de s'allonger dessus. Le clochard à Paris il passe après le pigeon, le chien, le chat. Il est grosso merdo sur le même barreau que le rat sur l'échelle de la sympathie. Moi je m'en bats les couilles, je préfère les rats aux pigeons, au moins ils se contentent de chier par terre et pas depuis des hauteurs insoupçonnables. D'ailleurs pour prendre un peu d'air, un peu d'empathie dans le regard des gens, ils sont de plus en plus de clochards à se coller un lapin ou un autre truc mignon dans le col du manteau ou dans le creux des genoux. Ça donne aux autres une bonne raison de les regarder. Ça les fait remonter un peu dans le monde des humains.

Auteur: Johannin Simon

Info: Nino dans la nuit, pp 60-61, Allia, 2019

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

spiritualités

Qu'est-ce qui vous fait penser que les êtres humains sont sensibles et conscients ? Il n'y a aucune preuve. Les êtres humains ne pensent jamais par eux-mêmes, ils trouvent cela trop inconfortable. Pour la plupart, les membres de notre espèce se contentent de répéter ce qu'on leur dit et se fâchent s'ils sont exposés à un point de vue différent. Le trait caractéristique de l'homme n'est pas la prise de conscience mais le conformisme, et la conséquence caractéristique en est la guerre de religion. D'autres animaux se battent pour un territoire ou de la nourriture, mais, fait unique dans le règne animal, les êtres humains se battent pour leurs "croyances". La raison en est que les croyances guident le comportement, lequel a une importance évolutive chez les êtres humains. Mais à une époque où notre comportement pourrait bien nous conduire à l'extinction, je ne vois aucune raison de supposer que nous avons une quelconque conscience. Nous sommes des conformistes têtus et autodestructeurs. Toute autre vision de notre espèce n'est qu'un délire d'autosatisfaction.

Auteur: Crichton Michael

Info: The lost world

[ pouvoir sémantique ] [ animal particulier ] [ autodestruction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

parasites

Horaires libres, je peux me lever à midi et bosser jusqu’à 3 heures du matin. Mon seul problème, c’est le quidam qui radine, à l’improviste. Et qui ne comprend pas ce que je fabrique entre ces quatre murs. Il s’assied sur un fauteuil et me regarde, il n’est là que pour capter mon énergie et me refiler du vent en échange. Il arrive qu’ils soient plusieurs, et qu’ils s’accrochent. Dans ces moments-là, à moins d’accepter de se laisser submerger par cette équipe de bons à rien, il me faut être cruel – eux aussi, cela dit, le sont en ne respectant pas mon travail. Je les fous donc à la porte à coups de pied dans le cul. Mais, parmi ces visiteurs imprévus, il en est, je le reconnais, qui me donnent le meilleur d’eux-mêmes, qui m’offrent sans compter leur force et leurs lumières, sinon tous les autres se contentent de faire rejaillir sur moi leur propre inutilité. Je ne vois pas ce qu’il y aurait d’humain à tolérer à ses côtés la présence de morts, au contraire je contribue par ma seule présence à l’accélération de leur décomposition, et d’ailleurs, lorsqu’ils me quittent pour regagner leurs cercueils, ils laissent toujours sur le plancher quelques lambeaux de leurs chairs méphitiques.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Un carnet taché de vin", pages 233-234 - A propos de son "métier" d'écrivain

[ vampirisme ] [ mort-vivant ] [ solitude ] [ casse-pieds ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

définition

Pourquoi toujours écrire les mêmes textes sur les mêmes formes ? Pourquoi ne pas se demander si des formes nouvelles, des contraintes inédites, ne pourraient pas faire jaillir de nouvelles façons de jouer avec les mots, de nouvelles façons de raconter le monde et, en fin de compte, de nouvelles façons de le penser et de le transformer ? Le poète Raymond Queneau et le mathématicien François Le Lionnais ont créé l'Oulipo pour cela. Oulipo signifie "Ouvroir de Littérature Potentielle" : il s'agit donc d'un endroit où on travaille à inventer une nouvelle littérature (c'est le sens d’"ouvroir"), celle qui n'existe pas encore et qui est donc "potentielle". Chaque mois, fidèlement depuis 1960, des écrivains et des mathématiciens mangent ensemble pour travailler et bavarder. Ils cherchent dans l'histoire de la mathématique et de la littérature des idées de nouvelles structures ou de nouveaux jeux avec la langue. Ils ne se contentent pas de dire "Et si on faisait ceci ou cela ?", ils le font. À chaque réunion, les oulipiens doivent, en effet, apporter au moins une création. Ce sont quelques-unes de celles-ci qui se trouvent dans ce livre. Sérieuses ou drôles, elles sont toujours joueuses. Joueuses, elles sont toujours inventives et souvent différentes de ce qu'on lit d'ordinaire. Lecteur,ouvre l'œil !

Auteur: Fournel Paul

Info: En 4e de couv de l'ouvrage Le petit Oulipo, extraits de textes de l'oulipo

[ contraintes créatrices ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel