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éloge

Mario Ramos est mort. Il était somptueusement scrupuleux dans son travail pour les enfants. Il y a à peine huit jours nous parlions tous les deux. De sa difficulté d'être dans la justesse et dans l'honnêteté pour faire ses livres. C'était un souci pour lui. Une préoccupation forte. Je me demandais s'il s'était jamais vu sourire. Ça se voyait qu'il ne pouvait pas être autre que lui-même, le faiseur de miracles de papier et de couleur. Ses livres sont communicatifs. Ça passe de lui aux enfants. Bien sûr en traversant ses mondes, ses douleurs, ses bonheurs. Accostant en fin de contes sur des continents dont il était le seul guide, dans sa main la main de milliers d'enfants. Il avait peur de ne pas être à la hauteur des enfants. C'est la seule fois où on s'est vus. Et là, pour cette peur, c'est mon ami de mon village. Il y en a tant qui se baissent vers les enfants. Lui connaissait ce secret: s'élever jusqu'à eux.

Auteur: Ponti Claude

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[ funèbre ]

 

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spéculation

En cours de sciences au lycée, Samuel entendit une histoire à propos d'une espèce de tortues d'Afrique qui traversaient l'océan pour venir déposer leurs œufs sur les plages d'Amérique du Sud. Les scientifiques avaient cherché en vain une raison à cet immense périple. Pourquoi les tortues prenaient-elles cette peine ? La théorie dominante voulait qu'elles aient commencé à le faire des milliers d'années plus tôt, quand l'Amérique du Sud et l'Afrique étaient encore collées l'une à l'autre. À l'époque, une rivière à peine séparait les deux continents et les tortues venaient simplement déposer leurs œufs sur la rive opposée. Mais par la suite, lorsque les continents avaient entamé leur inexorable dérive, la rivière s'était élargie centimètre par centimètre, chaque année, de manière indécelable par les tortues. Elles avaient donc continué à se rendre au même endroit, sur la rive opposée, chaque génération nageant un tout petit peu plus loin que la précédente, et après cent millions d'années, la rivière était devenue un océan, sans que jamais les tortues ne s'en rendent compte.

Auteur: Hill Nathan

Info: Les fantômes du vieux pays

[ conte ] [ anecdote ]

 
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judaïsme

Pendant deux siècles, les communautés juives ont à la fois cherché à s'enraciner dans la société environnante, tout en craignant que cette volonté de citoyenneté à part entière aboutisse à la disparition par assimilation de la culture juive. Pendant deux siècles, et quels que soient les continents, la société non juive a, selon les époques et les régions, accueilli les mondes juifs ou les a rejetés. Cette expérience historique collective a façonné une vision de l'avenir basée sur l'incertain, sur la nécessité d'être sur "ses gardes", de s' attendre au pire et donc de maintenir une certaine distance par rapport au monde, tout en participant intensément et avec passion à sa transformation. Le sionisme a tenté, en formant un Etat-nation hébreu, de transformer les judaïsmes en une unité cohérente, en une société assurée de son avenir; il a voulu normaliser les Juifs en les dotant d'un territoire et d'un Etat. Mais ce faisant, il s'est condamné à vivre avec ce "péché originel" de disposer d'une terre que d'autres tenaient pour leur, et a échoué dans sa volonté de rassembler l'ensemble des mondes juifs. Depuis quelques décennies, il assiste à la renaissance des judaïsmes diasporiques.

Auteur: Ajchenbaum Yves Marc

Info: Les judaïsmes, Gallimard, Le Monde actuel, Paris 2000

 

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femmes-hommes

Entre 18 et 20 ans une femme est comme l'Afrique : à moitié sauvage, naturellement belle et pleine de mystérieux deltas à la fertilité certaine. Entre 21 et 30 ans une femme est comme l'Amérique : développée et ouverte au commerce, spécialement avec ceux qui ont du pognon.
Entre 31 et 35 ans une femme est comme l'Inde : sensuelle, relaxée, épanouie, convaincue de sa beauté. Entre 36 et 40 ans une femme est comme la France : délicieusement mûre, elle reste un agréable territoire à visiter. Entre 41 et 50 ans une femme est comme la Yougoslavie : la guerre est aujourd'hui perdue, les erreurs du passé la hantent. De gros travaux de reconstruction doivent être lancés. Entre 51 et 60 ans une femme est comme la Russie : étendue, aux limites incontrôlées. Le climat froid décourage les visiteurs. Entre 61 et 70 ans une femme est comme la Mongolie : un glorieux passé de conquêtes, mais hélas, aucun futur. Après 70 ans une femme est comme l'Afghanistan : beaucoup savent où ça se trouve, mais personne ne veut plus y aller....
Géographie d'un homme : Entre 15 et 70 ans un homme est comme les Etats Unis: gouverné par un gland.

Auteur: Internet

Info:

[ comparés ] [ humour ] [ continents ]

 

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Usa

J'ai effectué 33 ans et 4 mois de service actif, et durant cette période, j'ai passé la plupart de mon temps en tant que gros bras pour le monde des affaires, pour Wall Street, et pour les banquiers. En bref, j'étais un racketteur, un gangster au service du capitalisme. J'ai aidé à sécuriser le Mexique, plus particulièrement la ville de Tampico, au profit des groupes pétroliers américains en 1914. J'ai aidé à faire de Haïti et de Cuba un endroit convenable pour que les hommes de la National City Bank puissent y faire des profits. J'ai aidé au viol d'une demi-douzaine de républiques d'Amérique centrale au bénéfice de Wall Street. J'ai aidé à purifier le Nicaragua au profit de la banque américaine Brown Brothers de 1902 à 1912. J'ai apporté la lumière en République Dominicaine au profit des entreprises sucrières américaines en 1916. J'ai livré le Honduras aux entreprises fruitières américaines en 1903. En Chine, en 1927, j'ai aidé à ce que l'entreprise Standard Oil fasse ses affaires en paix. (...) Quand je repense à tout ça, je pourrais donner à Al Capone quelques conseils. Le mieux qu'Al Capone pouvait faire, c'était de racketter trois quartiers. Moi, j'agissais sur trois continents !

Auteur: Butler Smedley

Info:

[ guerre ] [ barbarie ] [ impérialisme ] [ confession ]

 

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médicament

L'histoire des plantes ou de la médecine naturelle se trouve associée, sur tous les continents, à l'évolution des civilisations.
Les fouilles effectuées sur le site archéologique du Shanidar (Irak) ont permis de retrouver des graine d'achillée mille feuilles, que notre lointain ancêtre, l'homme de Neandertal, consommait déjà 60 000 ans avant notre ère. Dans toutes les régions du monde, l'histoire des peuples montre l'importance des plantes et de la médecine naturelle. C'est ainsi qu'en Chine, l'empereur Chen-Nong (2800 avant J. C.), médecin érudit, consigne son savoir relatif aux plantes médicinales dans un livre, le Pen Ts'ao, qui relate l'usage de plus de 100 plantes.
Au Moyen-Orient, 4000 avant J. C., les Sumériens utilisaient les plantes médicinales. Sur des plaquettes d'argile de cette époque retrouvées en Syrie (près d'Alep en 1973), figurent les formules des premiers médicaments végétaux connus dans le monde. En Egypte, vers 2700 avant. J. C., le célèbre Imhotep, architecte constructeur de la pyramide de Saggarah, médecin du pharaon Djoser (IIIème dynastie), pratiquait la médecine en utilisant les plantes. La mythologie grecque laisse son empreinte dans le nom des plantes : l'achillée mille feuilles (plante qui servit à panser les plaies d'Achille), la centaurée (qui doit son nom à Chiron le centaure), la pivoine (paeonia, qui doit son nom à Paeon, médecine des dieux)...

Auteur: Internet

Info: Kouawa N. et Tchuempe G., Au commencement était la médecine naturelle

 

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variations

La menace principale, aujourd’hui, quelle est-elle ? Elle est la disparition progressive de la diversité du monde. Le nivellement des personnes, la réduction de toutes les cultures à une "civilisation mondiale" bâtie sur ce qu’il y a de plus commun. Déjà, d’un bout à l’autre de la planète, on voit s’élever le même type de constructions, s’instaurer les mêmes habitudes mentales. De Holiday Inn en Howard Johnson, on voit se dessiner les contours d’un monde uniformément gris. J’ai beaucoup voyagé – sur plusieurs continents. La joie que l’on éprouve au cours d’un voyage, c’est de voir vivre à leur rythme des peuples différents, d’une autre couleur de peau, d’une autre culture, d’une autre mentalité – et qui sont fiers de leur différence. Je crois que cette diversité est la richesse du monde, et que l’égalitarisme est en train de la tuer. C’est pour cela qu’il importe, non seulement de "respecter les autres", mais de susciter partout le désir le plus légitime qui puisse être : le désir d’affirmer une personnalité à nulle autre pareille, de défendre un héritage, de se gouverner soi-même selon ce qu’on est. Et cela implique de lutter, de front, contre un pseudo-antiracisme négateur des différences, et contre un racisme menaçant, qui n’est, lui aussi, que le refus de l’Autre – le refus de la diversité.

Auteur: Benoist Alain de

Info: Les idées à l'endroit

[ variété nécessaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

Le multivers quantique d'Everett avait fait une autre grande apparition littéraire, à nouveau sans être cité par son nom, dans le roman 'Feu pâle' (1962) de l'écrivain russo-américain Vladimir Nabokov. Il y crée un -jeu des mondes- avec un couple du nom de Shade (ombre en anglais), qui meurt et survit simultanément dans des mondes différents qui s'influencent mutuellement. Toute une série d’œuvres de Nabokov se joue dans des mondes-miroirs déformés.
Le multivers apparaît également dans la littérature contemporaine. L'auteur américain Thomas Pynchon s'inspira de la théorie des cordes pour concevoir un multivers d'un complexité déconcertante dans lequel se déroule son opus de mille pages 'Contre-jour' (2006). Les personnages de Pynchon font des allers-retours entre les mondes comme entre des continents, d'antiterre à antiterre comme de Cambridge au Colorado. Les lois de la physique varient d'un monde à l'autre, comme dans le multivers de la théorie des cordes.
[...] Le maître parmi les auteurs de multivers est l'Anglais Michael Moorcock. Sa trilogie 'Le champion éternel' se déroule dans un immense multivers qui contient d'innombrables Terres de tailles et d'anciennetés différentes aux différentes préhistoires. Le héros est parfaitement adapté à son habitat, sa personnalité multiple convient aux très nombreuses dimensions de l'espace.
Et maintenant, les scientifiques affirment que ce n'est peut-être pas pure invention. Que ces autres mondes sont peut-être réels.

Auteur: Hürter Tobias

Info: Les Univers parallèles : Du géocentrisme au multivers

[ écriture ] [ complexité ] [ spéculations ]

 

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littérature

El Toboso est avant tout une gamme de couleurs absolues : le blanc éblouissant des maisons, le bleu indigo du ciel et des bordures peintes sur les murs; le vent lui aussi semble avoir la clarté d'une couleur lumineuse. Il y a dans cette petite ville un Centre Cervantesque auquel entre autres les chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier ont l'habitude d'envoyer, avec dédicace, de précieuses traductions du Don Quichotte dans la langue de leur pays. Exposées dans les vitrines, des éditions raffinées et des versions venant de tous les continents exhibent les signatures célèbres apposées sur les frontispices. Il y a même une édition italienne avec la signature de Mussolini, datée du 31 juillet 1930 : une grande écriture énergique, peut-être un peu mégalomane, mais au trait généreux. Tous envoient des exemplaires de Don Quichotte, sauf deux. Hitler envoie une lourde édition de la Chanson des Nibelungen, avec une signature qui se voit à peine, un gribouillis informe, des lettres en position foetale. Il est cependant battu en muflerie par Kadhafi qui envoie son Livre vert de la révolution. Tous deux montrent la condescendance, peu sûre d'elle, du chef de bureau qui menace d'un "vous ne savez pas qui je suis", quand toute la grandeur de don Quichotte, comme l'a écrit Unamuno, tient dans l'humble fermeté avec laquelle il dit : "Je sais qui je suis".

Auteur: Magris Claudio

Info: Déplacements

[ Europe ] [ dédicace ] [ dictateurs ]

 

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poème

TU DORS
La nuit est bien silencieuse.
      Tu dors
Et je veille.

      Tu rêves sans doute
Et moi j’égrène nos souvenirs
en t’écoutant respirer.

La nuit est bien silencieuse.
      Tu dors
Et je veille sur notre amour.

Je remue nos songes qu’ensevelissent les jours
Je les tire de l’oubli pour les hisser sur le pavois,
J’ai retrouvé nos larmes d’enfants

La nuit est bien silencieuse.

Je suis le vieux guetteur

qui monte la garde sur les remparts.
Je sais comment on prend une ville,
Je sais comment on perd un cœur.
      Tu dors
Et je veille.

Je suis le ciseleur des nuits étoilés,
l’orfèvre des jours.
J’ai pour messagers les aurores,
et l’arc-en-ciel des heures calmes.
Du temple de mon Dieu,
N’approche aucune odeur de poudre

      aucune odeur de sang
      Nul sanglot de femme.

Je suis le vieux guetteur
qui monte la garde sur les remparts.
La nuit est bien calme
Et tu dors…

Les hommes ont effeuillé mes songes
Je n’avais pas, pour paraître devant eux
      ma robe de lin,
Ils me demandaient un parchemin.

Je n’avais qu’un bouclier de guetteur.
Le jour point
Et, nous retrouverons demain dans le jardin
En poussières d’argent sur le rosier
nos rêves d’enfants.

Je suis le vieux guetteur
qui monte la garde sur les remparts.
J’ai dans les yeux, les aurores des temps anciens
Et dans la tête, la chanson des temps futurs.

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Hommes de tous les continents, 20 juillet 1960

[ déclaration d'amour ]

 

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