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genèse d'un concept

L’inconscient échappe tout à fait de ce cercle de certitudes en quoi l’homme se reconnaît comme moi. [...]

Voilà le registre où ce que Freud nous apprend de l’inconscient peut prendre sa portée et son relief. Qu’il ait exprimé cela en l’appelant l’inconscient le mène à de véritables contradictions in adjecto, à parler de pensées [...] inconscientes. Tout cela est terriblement embarrassé parce que la perspective de la communication, à l’époque où il commence à s’exprimer, il est forcé de partir de l’idée que ce qui est de l’ordre du moi est aussi de l’ordre de la conscience. Mais cela n’est pas sûr. S’il le dit, c’est en raison d’un certain progrès de l’élaboration philosophique qui formulait à cette époque l’équivalence moi = conscience. Mais plus Freud avance dans son œuvre, moins il arrive à situer la conscience, et il doit avouer qu’elle est en définitive insituable. Tout s’organise de plus en plus dans une dialectique où le je est distinct du moi.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", pages 17-18

[ néologisme contraint ] [ continuité philosophique pesante ]

 

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déconnexion écologique

Les contradictions évidentes entre l'économie et l'écologie qui n'arrivent pas à se rejoindre sont le signe d'une société acosmique, où la place de l'homme n'est plus définie. 

D'ailleurs, il suffit pour en observer les effets de revenir aux valeurs fondamentales : le bien, le beau, le vrai. 

Notre monde contrevient au bien puisqu'il va vers des inégalités toujours plus grandes. Il contrevient au beau puisque la décomposition des formes urbaines et le mitage des campagnes ne cesse d'enlaidir le paysage. Et il contrevient au vrai puisqu'il n'arrive plus à concilier ces doubles vérités.

Nous n'arrivons plus à conjoindre le bien, le beau et la vrai parce que nous n'avons plus de cosmos* [au sens étymologique].

Pour s'en tenir au vrai que s'est arrogé le science, l'Homme a divergé entre ce qui relève des affaires humaines et ce qui relève de la Terre, entre l'économie et l'écologie.

Et c'est ainsi que ce monde régi par l'économie devient insoutenable.

Auteur: Berque Augustin

Info: Philosophie magazine. Le cosmos des philosophes. Hors série. p 40 *ordre, bon ordre, parure

[ dictature consumériste ] [ anthropocentrisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

socialisme politique

Ce qu’il faut, c’est arriver à penser les nouvelles formes de la vie concrète en dehors, ou au-delà, de la notion d’aliénation.

C’est ce que l’homme de gauche ne peut même pas envisager car il lui faut toujours et profondément incriminer le monde. L’homme de gauche aime l’homme et il n’aime pas le monde. Il veut croire le premier innocent et le second coupable. [...] Coincé entre l’impératif de ne pas apparaître pessimiste ou catastrophiste et celui de sembler tout de même subversif, il ne lui reste plus, d’un côté, qu’à raconter qu’une vie nouvelle commence, sourd de toutes parts, pousse, se multiplie, qu’elle est passionnante, jeune, généreuse, brouillonne, et qu’il ne faut pas en désespérer (et alors il n’a qu’un seul moyen pour ne pas en désespérer : ne pas la voir), et, de l’autre côté, mettre en accusation tout ce qui aliène encore cette merveilleuse vie nouvelle, notamment les "féodalités économiques et technocratiques" qui interdisent encore que le peuple ait vraiment le pouvoir et la parole.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1571

[ dualisme ] [ contradictions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

primates

Plus méthodiques dans notre brutalité que les chimpanzés et plus empathiques que les bonobos, nous sommes de loin le plus grand singe bipolaire par excellence. Nos sociétés ne sont jamais complètement pacifiques, ou complètement compétitives, jamais gouvernées par le pur égoïsme, jamais non plus parfaitement morales. La nature ignore les états purs. Ce qui vaut pour la société humaine vaut aussi pour la nature humaine. Elle peut allier bonté et cruauté, grandeur et vulgarité - le tout parfois dans la même personne. Nous sommes bourrés de contradictions, mais de contradictions apprivoisées. (...)
Le rôle de l'intelligence vient se superposer à la dualité inhérente de la nature humaine. Même si nous surestimons habituellement notre rationalité, on ne peut nier que le comportement humain soit une combinaison d'énergie vitale et d'intelligence. Nous maîtrisons mal des pulsions anciennes tournées vers le pouvoir, le sexe, la sécurité et la nourriture, mais en général nous soupesons les avantages et les inconvénients de nos décisions avant de passer à l'acte. L'expérience infléchit considérablement le comportement humain.

Auteur: Waal Frans de

Info: Le singe en nous

[ évolution ] [ intellect ]

 

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philosophie

Ce n’est pas le moindre paradoxe que de voir la science expérimentale moderne, fréquemment adepte d’un matérialisme mécanique rigoureusement déterministe, ne pas se rendre compte que le choix d’un protocole d’expérimentation n’est possible que si l’on présuppose la liberté de l’expérimentateur.

Le passage du réel au virtuel s’effectue par les outils qu’utilise l’esprit pour se représenter le monde. À cet égard, la mathématisation du réel n’a pu s’imposer que par la notion mathématique de variable, dont le paradigme est le nombre réel : une variable x est un nombre dont je peux choisir librement la valeur. Il n’est donc pas aberrant de dire que toute l’algèbre (et une bonne part de la logique) repose sur la possibilité de choisir librement un élément dans un ensemble. (Que l’on pense aux notions de monoïde libre, de groupe libre, etc.) Si l’on n’accepte pas de conférer au psychisme humain - au point sur un plan méthodologique - cette liberté de choix, on se condamne à d’inextricables contradictions. 



 

Auteur: Thom René

Info: Actualité du déterminisme, 1987, figure dans le recueil " Apologie du logos ", 1990

[ indépendance ] [ subjectivité ]

 

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présupposé psychanalytique

Ce que je mets ici au principe de l’expérience analytique, c’est la notion qu’il y a du signifiant déjà installé, et déjà structuré. Il y a déjà une usine faite, et qui fonctionne. Ce n’est pas vous qui l’avez faite. Cette usine, c’est le langage, qui fonctionne là depuis aussi longtemps que vous pouvez vous en souvenir. Littéralement, vous ne pouvez pas vous souvenir au-delà, je parle de l’histoire de l’humanité dans son ensemble. Depuis qu’il y a là des signifiants qui fonctionnent, les sujets sont organisés dans leur psychisme par le jeu propre de ces signifiants. De ce fait, le Es [le ça], que vous allez chercher dans les profondeurs, n’est pas quelque chose de si naturel que ça, et moins encore que les images. [...]

Le scandale de ce fait, voilà où gît la position analytique. Quand nous abordons le sujet, nous savons qu’il y a déjà dans la nature quelque chose qui est son Es, et qui est structuré selon le mode d’une articulation signifiante marquant tout ce qui s’exerce chez ce sujet de ses empreintes, de ses contradictions, de sa profonde différence d’avec les coaptations naturelles.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 66

[ ordre symbolique ] [ être-jeté ]

 
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psychologie analytique

Si nous acceptions les définitions structurales de Jung qui présente les archétypes comme des "organes" de la psyché prérationnelle, ou comme des idées et des formes psychiques dépourvues de contenu psychique initial, mais acquérant un contenu par l’expérience individuelle de la vie, ou comme des images primitives, et si nous négligeons les diverses contradictions qui existent entre ces définitions et cet autre point de vue de Jung qui fait des archétypes de simples dispositions intellectuelles ou réactionnelles héréditaires, nous pourrions supposer que les archétypes sont mus par la libido, qu’ils soient modifiés ou désexualisés. Mais non : les archétypes, nous dit Jung, sont en eux-mêmes des forces de vie, des forces qui protègent et qui guérissent, mais qui peuvent déclencher des processus névrotiques ou psychotiques, si elles sont négligées ou endommagées (sic). Et puisque les idées archétypiques peuvent même – comme Jung l’affirme à un moment – se créer elles-mêmes spontanément, il semblerait que l’énergie parthénogénétique archétypique soit inépuisable. Mais de nouveau, non : l’énergie archétypique héréditaire fait partie d’un système énergétique clos qui s’étend presque sans effort de la conscience à l’inconscient collectif. "Aucune valeur psychique – c’est-à-dire aucune énergie psychique efficace – ne peut disparaître sans être remplacée par un équivalent." Ainsi va Jung ! 

Auteur: Glover Edward

Info: Dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, page 45

[ critique ] [ absurde ]

 

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non-intégration

Contrairement à la situation qui prévalait durant le dernier quart du XXe siècle, où l'ascension sociale de nombreux enfants issus de l'immigration nord-africaine se traduisait par une laïcisation des comportements et l'identification aux valeurs contestataires internes à la société française, comme l'adhésion au PCF et à la CGT, voire au PS, ou le basculement dans le gauchisme, la prégnance du salafisme change progressivement la donne à partir du début du nouveau millénaire, avec le 11 septembre 2001, et après les émeutes de 2005. L'apparition d'un modèle de rupture avec les valeurs de la "société mécréante" se substitue au précédent modèle de rupture sociale avec la "société bourgeoise". En émerge une génération de diplômés, de cadres et d'entrepreneurs de culture musulmane, imbus de valeurs de droite et révérant les forces du marché.
L'exacerbation identitaire de la norme salafiste (…) fournit à ces diplômés l'espoir de se constituer en "intellectuels organiques" des jeunes de banlieue déshérités au nom du respect des mêmes normes islamiques "se désavouant" culturellement d'avec la société mécréante. Ils peuvent dès lors transcender, au nom de la religion intégrale dont ils réclament la mise en œuvre, les différences et contradictions de classes entre eux-mêmes et les jeunes marginalisés et chercher à obtenir leurs suffrages.

Auteur: Kepel Gilles

Info: Terreur dans l'Hexagone : Genèse du Djihad français

[ islamisme ] [ sociologie ]

 

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rapports humains

1. La congruence
La congruence ou encore l’authenticité du thérapeute. Cela concerne sa capacité à être correctement en contact avec la complexité des sentiments, des pensées, des attitudes qui sont en train de circuler en lui tandis qu’il cherchera à suivre à la trace les pensées, les sentiments de son client. Il revient au thérapeute de discerner quand et comment communiquer ce qu’il éprouve pour autant que cela puisse être approprié pour le client dans la relation thérapeutique.

2. La considération positive inconditionnelle
La considération positive inconditionnelle : acceptation totale et inconditionnelle du client tel qu’il apparaît à lui-même dans le présent. Elle ne dépend en aucune façon de critères moraux, éthiques ou sociaux.

3. La compréhension empathique
La compréhension empathique est issue de la préoccupation du thérapeute pour le monde perceptif et subjectif du client. Le thérapeute essaie de percevoir le monde du client sans se laisser submerger par celui-ci. Il en accepte toutes les colorations, les contradictions, en faisant abstraction de tous ses préjugés, de toutes ses valeurs. Il aura pour objectif de transmettre au client sa compréhension de ce qui se passe à un moment précis. Le thérapeute vérifie sa compréhension du monde du client à travers les réponses reflet, la synthèse, la reformulation…

Auteur: Rogers Carl Ransom

Info:

[ psy-patient ] [ définition ]

 

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psychanalyste-sur-psychanalyste

Mais, le pauvre, il n’avait eu que six mois d’analyse à cause de la guerre, et il a dû assumer le transfert de gens très malades sans avoir eu suffisamment d’analyse pour lui-même. Il a voulu y faire face en se mettant à distance. [...]

Il me paraissait avec ses suivants comme une nounou et ses petits, ou comme ces évêques des peintures de la Renaissance qu’on voit avec beaucoup de petits clercs sous leur manteau ! Pas un de ses élèves ne pouvait le lâcher ni penser par lui-même ! Il ne le supportait pas, et ne s’en rendait pas compte. C’était, sans doute en lui, le non-analysé.

Il était très maternel, et aussi vraiment compatissant à ceux qui souffraient. Il a énormément apporté à chacun. Il disait : "Ne faites pas comme moi !" Et tout le monde l’imitait en croyait qu’il était l’image de la vertu. Un papa-maman tout sachant, un "maître" ! Lacan provoquait ce genre de transfert. Il voulait transmettre le fruit de ses recherches, mais ne pouvait supporter qu’on ne le suive pas. Il a beaucoup souffert de la solitude, lui qui n’avait pas un instant à lui, harcelé par ses suiveurs. Il s’était tragiquement enfermé dans le silence, à la fin de ses jours.

Auteur: Dolto Françoise

Info: A propos de Jacques Lacan dans "Le féminin", éditions Gallimard, 1998, pages 276-277

[ portrait ] [ contradictions ]

 
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