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prison

Comment appeler le long trajet qui le ramenait chez lui, les paupières closes et l'oreille percevant désormais autrement les bavardages ambiants, cet hymne aux convenances, ce chant qui célébrait le travail et la famille, ce consensus sur l'importance des enfants, des écoles, des chances qu'il fallait leur donner? Qui aurait pu ne pas être d'accord? C'était le fondement même de la civilisation .

Alors comment comprendre que tout cela le rendait désormais fou de rage?

Auteur: Thompson Ted

Info: Une étonnante retraite

[ ennui ] [ routine ]

 

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convenances familiales

Dimanche papa et maman

m'ont emmené chez des amis

J'ai promis d'être

im-pec-cable!

Les grands parlent entre eux

de choses de leur passé

je suis le seul enfant et le

repas dure mille ans

même le dessert est pire que

des lentilles.

il n'y a ni télé, ni chat

ni jardin, ni grenadine...

et il y a des fourmis dans mes jambes

avec lesquelles

je ne peux même pas courir.

Auteur: Malineau Jean-Hugues

Info: Les goûts de mon enfance, C'est pâteux

[ prison ] [ poème ] [ gamin ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

rigoler

Vraiment, j'ai presque du regret de n'avoir pas fait du théâtre, quand je vois jouer du Molière. J'ai bien changé de ce que j'étais à vingt ans. Je n'aimais pas Molière. Je ne voyais que le théâtre tragique, romantique, les grands premiers rôles à tirades. Aujourd'hui, je trouve cela assommant, à éclater de rire, absolument opposé au caractère français, et qu'il n'y a de théâtre que le théâtre comique. Je suis sûr là-dessus d'être dans le vrai. Il n'y a que le comique qui soit la représentation de la vie.

Auteur: Léautaud Paul

Info: 23 octobre 1910, I p.790

[ humour ] [ convenances ridicules ]

 

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beaux-arts

Par ailleurs les arts visuels, comme la poésie, et comme le suprême modèle des uns et de l'autre, la nature, sont assujettis à la loi harmonique des convenances, internes et externes, qui devrait les prévenir de tomber aussi bien dans l'excès d'ornementation et de séduction que dans le désordre contraire, l'excès de sécheresse et de lourdeur, l'un et l'autre trahissant la nature. D'où la nécessité de combattre ces hérésies, qu'on les qualifie selon les époques de maniéristes, naturalistes, baroques, ou rocaille, pour ramener l'aiguille de la beauté au milieu, dans son orientation juste.

Auteur: Fumaroli Marc

Info: L'Antiquité rêvée : Innovations et résistances au XVIIIe siècle,  p. 28

[ esthétisme ] [ équilibre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

indicible

Je considère la musique par son essence, impuissante à exprimer quoi que ce soit : un sentiment, une attitude, un état psychologique, un phénomène de la nature, etc. L'expression n'a jamais été la propriété immanente de la musique. La raison d'être de celle-ci n'est d'aucune façon conditionnée par celle-là. Si, comme c'est toujours le cas, la musique paraît exprimer quelque chose, ce n'est qu'une illusion et non pas une réalité. C'est simplement un élément additionnel que, par une convention tacite et invétérée, nous lui avons prêté, imposé, comme une étiquette, un protocole, bref une tenue et que, par accoutumance ou inconscience, nous sommes arrivés à confondre avec son essence.

Auteur: Stravinsky Igor

Info:

[ conventions ] [ habitudes ] [ convenances ]

 

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conseils

Allons, remets ta chemise, c'est assez ridicule car on devrait d'abord enfiler son caleçon, ce que je dis là est valable pour tout le monde, on peut être élégant en caleçon et sans chemise tandis que dans la tenue inverse, c'est-à-dire en chemise et sans caleçon, on offre un spectacle étrange et ridicule, si l'on est seul peu importe, on est seul un point c'est tout, comme dans son miroir, mais si on s'habille ou se déshabille devant une femme ou un ami il convient de procéder d'une façon plus ordonnée, bon maintenant mets ton caleçon, sagesse n'est pas bassesse, et pudeur ne veut pas toujours dire perversité, te voilà maintenant en chemise et en caleçon.

Auteur: Cela Camilo José

Info: San Camilo 1936, éd. Albin Michel, p. 200

[ 2éme personne du singulier ] [ convenances ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

indépendance

Faux problème parce que vous savez bien, mon cher amphibien écarlate, que la liberté n'existe pas, et que la réalité, bien qu'extrêmement mouvante, est un solide carcan.
Les êtres les moins libres sont ceux qui dépendent des autres, surtout ceux d'en haut, qui sont les plus entravés, tenus par leur standing et leur niveau de vie.
Il n'y a pas de violence dans nos société, si ce n'est celle du consensus, de la paresse, du politiquement correct atroce des médias dominants (particulièrement en France), du refus de la vraie créativité qui prend des risques, de l'"assentiment consenti" tel que décrit par Chomsky, de l'inertie des convenances qu'on retrouve partout.
De gens qui savent déjà ce qu'ils ont envie d'entendre. Même sur ce blog.

Auteur: MG

Info: 9 mars 2011, sur le blog de Jorion

[ dépendance ]

 

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branché

La mode est une souveraine dont les ordres les plus gênants n'éprouvent jamais d'opposition; nul ne réclame contre ses décrets. Ses fantaisies sont des lois révérées, ses caprices sont des oracles; elle change à son gré les moeurs; elle se moque des convenances, et fait ployer la sévère raison sous la marotte de la folie. Elle règle le bien et le mal, fait et défait les réputations, donne de la beauté aux laides, de l'esprit aux sots, de la science aux charlatans, et résiste impunément aux remontrances de la justice, aux conseils de la sagesse, et aux préceptes mêmes de la religion. Son unique but est de plaire; son essence est le changement; elle récompense par des applaudissements et punit par le ridicule: voilà son unique force et ses seules armes.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Pensées, maximes, réflexions CLII, p.49, Alexis Eymery, 1823

[ grégaire ]

 

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biographie

[A propos de Simone Weil] Née à Paris en 1909, ancien élève d'Alain, elle entra très jeune à l'Ecole normale supérieure et passa brillamment l'agrégation de philosophie. Elle enseigna ensuite dans divers lycées et se mêla très tôt à la politique. Il va sans dire que ses convictions révolutionnaires qu'elle manifestait sans le moindre souci des convenances professionnelles ou mondaines lui attirèrent quelques ennuis administratifs qu'elle accueillit avec un dédain transcendant. À un inspecteur général qui la menaçait de sanctions pouvant aller jusqu'à la révocation, elle répondit en souriant : "Monsieur l'Inspecteur, j'ai toujours considéré la révocation comme le couronnement normal de ma carrière."  Elle milita dans les rangs de l'extrême-gauche, mais elle n'adhéra jamais à aucune formation politique, se bornant à défendre les faibles et les opprimés quels que soient leur parti ou leur race. Voulant partager à fond le sort des pauvres, elle demanda un congé et s'embaucha dans les usines Renault où, sans révéler à personne sa qualité, elle travailla pendant un an comme fraiseuse. Elle avait loué une chambre dans un quartier ouvrier et vivait uniquement du maigre produit de son travail. Une pleurésie vint interrompre cette expérience. Au moment de la guerre d’Espagne, elle s’engagea dans les rangs des Rouges, mais elle eut à cœur de ne jamais se servir de ses armes et fut une animatrice plutôt qu’une combattante. Un accident physique (elle s’était par inadvertance ébouillanté les pieds) la fit ramener en France.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Préface à "La pesanteur et la grâce" de Simone Weil, Librairie Plon, 1988, pages 9-10

[ caractère ] [ intransigeance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophe-sur-philosophe

C'était dans l'intimité une compagne charmante et pleine d'esprit : elle maniait la plaisanterie sans mauvais goût et l'ironie sans méchanceté. Son érudition extraordinaire et si profondément assimilée qu'on la distinguait à peine de l'expression de sa vie intérieure donnait à sa conversation un attrait inoubliable. Elle avait cependant un grave défaut (ou une rare qualité, suivant le plan où on se place) : c'était de refuser toute concession aux nécessités ou aux convenances de la vie sociale. Elle disait toujours toute sa pensée à tout le monde en toutes circonstances. Cette sincérité, qui procédait avant tout d'un profond respect des âmes, lui valut bien des mésaventures, amusante pour la plupart, mais dont certaines faillirent tourner au tragique à une époque où toute vérité n'était pas bonne à crier sur les toits. 

Il n'est pas question d'établir ici le bilan des sources historiques de sa pensée et des influences qu'elle a pu subir. Indépendamment de l'Evangile dont elle se nourrissait tous les jours, elle avait une profonde vénération pour les grands textes hindous et taoïstes, pour Homère, les tragiques grecs, et surtout Platon qu'elle interprétait dans un sens foncièrement chrétien. Elle haïssait par contre Aristote en qui elle voyait le premier fossoyeur de la grande tradition mystique. Saint Jean de la Croix dans l'ordre religieux, Shakespeare, certains poètes mystiques anglais et Racine dans l'ordre littéraire marquèrent également son esprit. Parmi les contemporains, je ne vois guère que Paul Valéry et Koestler dans le Testament espagnol dont elle m’ait parlé avec une admiration sans mélange. Ses préférences comme ses exclusions, étaient abruptes et sans appel. Elle croyait fermement que la création vraiment géniale exigeait un niveau supérieur de spiritualité et qu'il n'était pas possible d'atteindre à l'expression parfaite sans avoir traversé de sévères purifications intérieures. Ce souci de pureté, d'authenticité intimes la rendait impitoyable pour tous les auteurs en qui elle croyait déceler la moindre recherche de l'effet, le plus léger élément d'insincérité ou de boursouflure : Corneille, Hugo, Nietzsche. Seul comptait pour elle le style parfaitement dépouillé, traduction de la nudité de l'âme.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Préface à "La pesanteur et la grâce" de Simone Weil, Librairie Plon, 1988, pages 9-10

[ description ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson