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limitation.

Je ne sais rien de l'Au-delà, et j'ai l'honnêteté d'en convenir. D'autres en savent plus que moi, et je suis incapable de leur prouver qu'ils se trompent. Je ne songe pas à imposer ma philosophie à une fille de la campagne. La religion, bien qu'elle n'ait pas pour but la recherche de la vérité, est une sorte de philosophie qui peut satisfaire les esprits simples, et cela ne fait de mal à personne. Tout se ramène finalement au sentiment que l'homme a de son impuissance. En elle-même, cette philosophie n'a rien de pernicieux. La chose essentielle, en fait, est que l'homme sache que le salut consiste en l'effort que chacun fait pour comprendre la Providence et accepter les lois de la nature.

Auteur: Hitler Adolf

Info: les Propos de Table de Hitler, notés par Martin Bormann

[ . ]

 

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impersonnel

Quels sont mes rêves? Je ne sais. J'ai déployé tous mes efforts pour arriver à un point où je ne sache plus à quoi je pense, à quoi je rêve, ni quelles sont mes visions. Il me semble que je rêve de toujours plus loin, et de plus en plus le vague, l'imprécis, l'invisionnable.

Je n'élabore pas de théories sur la vie. Je ne me demande pas si elle est bonne ou mauvaise. A mes yeux elle est cruelle et triste, et entremêlée de rêves délicieux. Que m'importe ce qu'elle est pour les autres?

La vie des autres me sert seulement à vivre à leur place et, pour chacun d'eux, la vie qui dans mon rêve me paraît leur convenir le mieux.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ indifférenciation ] [ irréelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Depuis très jeune il avait noté combien le regard du croyant, très souvent chrétien, manque de flamme. Comme une certitude résignée, un peu à l'image exprimée par Bernanos dans Sous le soleil de Satan : "Son extérieur est d’un saint, et quelque chose en lui, pourtant, repousse, met sur la défensive… Il lui manque la joie…".
Il voyait dans l'oeil et l'attitude de ces gens quelque chose d'émollié, un déficit de folie joyeuse. Une autre formule adéquate l'avait frappé un jour : "Le rock chrétien, c'est comme la bière sans alcool". Bref il avait toujours "senti" cette catégorie de calotins et autres bondieusards.
Et puis il y avait ceux perçus comme au-delà de ce sentiment, individus avec quelque chose d'encore plus morne et insipide dans les yeux. Beaucoup s'étaient suicidés. Avec les années il devait en convenir, son ange intérieur jugeait impitoyablement.

Auteur: Mg

Info: 2 mai 2020

[ estimation ] [ appréciation ] [ auto-évaluation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

moi

Au début, les histoires des individus sont presque toujours de nature épique, le tout commençant avec l’épisode théâtral de la naissance. Quoi de plus épique ?
L’épopée du début de la vie part de là. Le sentiment de progrès et de défis victorieux est le pain quotidien du héros quand il est un tout jeune enfant. Le héros marche. Le héros parle. Les applaudissements et les encouragements dont l’inondent ses parents sont suffisants pour que même le plus modeste des jeunes enfants se croie promis à une glorieuse destinée. […]
Quelque part en route, il met en place son propre narrateur, le "Je" du héros, le narrateur qui parle en son nom. La narration de cette histoire choisit presque toujours le genre épique, le seul à même de convenir.
Le "Je" du héros proclame alors : "Je suis" ; "J’aime" ; "Je n’aime pas".
Certaines expressions épiques sont utilisées pour relier des épisodes disparates et créer une intrigue cohérente. Des expressions comme "Et alors, je… " ou "Et après cela, je…"

Auteur: Tesich Steve

Info: Karoo

[ constitution de l'ego ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

approche scientifique

Je n'ai pas dessein de parler ici de la simple dissection de différents genres d'Animaux ; quelqu'exacte qu'on la suppose, elle ne pourra jamais produire que des matériaux, précieux à la vérité, mais qui attendent, pour être véritablement utiles, qu'un Anatomiste physicien sçache comparer adroitement le même Viscere pris dans nombre d'Animaux de différents genres, pour en tirer des conséquences utiles, ou sur les usages de ce Viscere, ou sur sa vraie organisation, ou même sur son développement & son accroissement.

Il faut convenir que cette espece d'anatomie a des avantages que n'a point celle qui se borne à la dissection des Cadavres humains ; outre que le même Viscere se présente dans différentes especes d'Animaux sous des formes particulières qui peuvent être très-favorables à nos recherches, on sçait encore que les Cadavres sont rares pour beaucoup d'Anatomistes, & quand ils en auroient un grand nombre à leur disposition, ce ne sont que des Cadavres, au lieu que l'Anatomiste peut disposer à son gré de la vie des Animaux, & en sacrifier tant qu'il voudra pour son instruction.

Auteur: Du Hamel du Monceau Henri-Louis

Info: "Observation sur la réunion des fractures des os", mémoire paru dans les "Histoires et Mémoires de l'Académie des sciences", 1741

[ physiologie ] [ expérimentation animale ] [ induction ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

sciences

Les abeilles voient le monde presque cinq fois plus rapidement que les humains.
Les bourdons ont la vision en couleur la plus rapide de tous les animaux, qui leur permet de se diriger facilement dans les buissons ombreux pour trouver la nourriture, indique Peter Skorupski et Lars Chittka de l'université de Londres.
La capacité de voir à la grande vitesse est commune à tous les insectes de vol rapide ; cela leur permet d'échapper aux prédateurs et de rattraper leurs compagnons entre le ciel et terre.
Cependant on ne savait pas jusqu'ici si la pleine vision en couleur des abeilles pouvait convenir à un vol à grande vitesse. Cette recherche jette une nouvelle lumière ; suggérant que bien que lente, elle soit également environ deux fois plus rapide que la vision humaine.
Skorupski indique : "nous ne pouvons pas facilement suivre un insecte rapide en vol avec l'oeil, mais eux le peuvent grâce à leur vision très rapide."
"Combien rapidement tu peux voir dépend de la vitesse dont les cellules qui détectent la lumière de l'oeil peuvent capturer des instantanés du monde et les transmettre au cerveau. La plupart des insectes volants peuvent voir beaucoup plus vite que des humains, ainsi peuvent ils éviter de se cogner !" .
Ces résultats ont été publiés au journal de neurologie.

Auteur: Internet

Info: 21 avril 2010, http://www.discoveryon.info/2010/04/five-times-faster-than-humans.html

[ sens ]

 

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désenchantement

Je peux dire que ma vie a été dominée par l’expérience de l’ennui. J’ai connu ce sentiment dès mon enfance. Il ne s’agit pas de l’ennui que l’on peut combattre par des distractions, la conversation sous les plaisirs, mais d’un ennui, pourrait-on dire, fondamental ; et qui consiste en ceci : plus ou moins brusquement, chez soi ou chez les autres, ou devant un très beau paysage, tout se vide de contenu et de sens. Le vide en soi et hors de soi. Tout l’univers demeure frappé de nullité. Et rien ne nous intéresse, rien ne mérite notre attention. L’ennui est un vertige, mais un vertige tranquille, monotone ; c’est la révélation de l’insignifiance universelle, c’est la certitude, portée jusqu’à la stupeur ou jusqu’à la clairvoyance suprême, que l’on ne peut, que l’on ne doit rien faire en ce monde ni dans l’autre, que rien n’existe au monde qui puisse nous convenir ou nous satisfaire. A cause de cette expérience –qui n’est pas constante mais récurrente, car l’ennui vient par accès, mais qui dure beaucoup plus longtemps qu’une fièvre-, je n’ai rien pu faire de sérieux dans ma vie. […] Une précision s’impose : l’expérience que je viens de décrire n’est pas nécessairement déprimante, car elle est parfois suivie d’une exaltation qui transforme le vide en incendie, en un enfer désirable…

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Entretiens

[ existence ] [ contrastes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

outil casuistique

Ils nous font souvent esquisser un sourire, ces initiés, qui ont eu accès à la mémoire globale, ont touché à la grande non discrimination, rencontré des extraterrestres (ou autres aventures) et qui ont donc compris bien plus que la moyenne.

Parce que de ce que nous pouvons voir de notre petite réalité les stimuli cognitifs et autres paramètres sont si nombreux, ambivalents et souvent paradoxaux, qu'une simple augmentation de leur nombre ne parait pas - particulièrement dans notre monde rationaliste - apporter plus de tolérance et d'élévation. En espérant nous tromper.

En réalité ces gourous (spirituels, astraux, channellés, clairvoyants, etc) sont suivis, et éventuellement crus, dans la mesure où ils sont de bon conteurs, cohérents, avec un minimum d'aplomb et de charisme. A les écouter, ce que nous faisons de manière ponctuelle sur youtube - car il y a à prendre, partout - nous ne les dénigrons, ni ne les croyons plus que ça. Plus ça va plus le "Tout est à l'intérieur de tout, et inversement" nous semble convenir. Ou, en mieux, cette opinion de John Lilly.

En ce sens, chaque formulation linguistique peut être comprise, appréhendée... et classifiée. C'est ce que nous tentons de faire avec FLP. Conserver l'ouverture la plus grande possible tant que le langage, utilisé de manière correcte et/ou intéressante, projette des concepts articulés, compréhensibles, amusants...

Ou autres.

Auteur: Mg

Info: 1 mars 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ charlatans ] [ embobineurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réalisation métaphysique

Si Abdallah, converti à l’Islam et sanscrisant, me fait lire les livres de René Guénon. Que serait-il advenu de moi si j’avais rencontré ceux-ci aux temps de ma jeunesse, alors que je plongeais dans la Méthode pour arriver à la vie bienheureuse et écoutais les leçons de Fichte, du plus docile que je pouvais ? Mais, en ce temps, les livres de Guénon n’étaient pas encore écrits. A présent, il est trop tard ; “les jeux sont faits, rien ne va plus”. Mon esprit sclérosé se plie aussi difficilement aux préceptes de cette sagesse ancestrale, que mon corps à la position dite “confortable” que préconisent les yogis, la seule qui leur paraisse convenir à la méditation parfaite; et, à vrai dire, je ne puis même parvenir à souhaiter vraiment celle-ci, cette résorption qu’ils cherchent de l’individu dans l’Être éternel. Je tiens éperdument à mes limites et répugne à l’évanouissement des contours que toute mon éducation prit à tâche de préciser. Aussi bien le plus clair profit que je retire de ma lecture, c’est le sentiment plus net et précis de mon occidentalité ; en quoi, pourquoi et par quoi je m’oppose. N’importe ! Ces livres de Guénon sont remarquables et m’ont beaucoup instruit, fût-ce par réaction. J’admets volontiers les méfaits de l’inquiétude occidentale, dont la guerre même reste un sous-produit; mais la périlleuse aventure où nous nous sommes imprudemment lancés valait la peine qu’elle nous coûte, valait la peine d’être courue. A présent, du reste, il est trop tard pour reculer; nous devons la mener plus avant, la mener jusqu’au bout. Et ce “bout”, cette extrémité, je tâche de me persuader que c’est Dieu, fût-il atteint par notre ruine. Il faudrait sans doute la “position confortable” pour mener à maturité cette pensée. En attendant, je persévère dans mon erreur; et je ne puis envier une sagesse qui consiste à se retirer du jeu. Je veux “en être” et dût-il m’en coûter.

Auteur: Gide André

Info: 1943

[ évitement ] [ justifications ] [ force de l'habitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

diable

Satan, vieil Androgyne ! en Toi je reconnais
Un Satyre d’antan que, bien sûr, je croyais
Défunt depuis longtemps. Hélas ! les morts vont vite !
Mais je vois mon erreur et, puisqu’on m’y invite,
J’avouerai qu’à mes yeux ce terrible Satan
D’une étrange façon rappelle le Dieu Pan.
Effroi des bonnes gens, terreur du Moyen Age !
Sans nul doute, le temps t’a changé quelque peu,
Et cependant tes yeux gardent le même feu.
Tes cornes ont poussé et ta queue est plus longue ;
Mais je te reconnais avec ta face oblongue,
Ton front chauve et ridé (tu dois être si vieux !)
Ta solide mâchoire et ta barbe caprine.
Je te reconnais bien, et pourtant je devine
Qu’il a dû se passer certains événements
Qui ne t’ont point laissé sans peines ni tourments.
Qu’est-il donc arrivé ? Qu’y a-t-il qui t’oblige
A éviter le jour de même qu’une Stryge ?
Ton air s’est assombri, toi déjà si pensif
Qu’on voyait autrefois, solitaire et craintif,
Errer dans la campagne en jouant de la flûte
Ou garder tes troupeaux assis devant ta hutte.
Qui donc t’a déclaré la guerre sans merci ?
Qui donc t’a dénoncé comme notre ennemi ?
Je ne l’aurais pas cru, et tu n’y pensais guère
Lorsque tu méditais paisiblement naguère.
Cela est vrai pourtant, ou du moins on le dit,
Et l’on fait là-dessus maint horrible récit.
Traqué de toutes parts, le pauvre Lucifuge
Au porche de l’église a cherché un refuge.
Il faut bien convenir que tu n’es pas très beau,
Tel que je t’aperçois sur ce vieux chapiteau.
Te voilà devenu la hideuse gargouille
Que quelqu’un, ange ou saint, sous ses pieds écrabouille.
Le chrétien te maudit, et le prédicateur
Te montre à chaque instant pour exciter la peur ;
Il te dépeint hurlant, t’agitant dans les flammes,
Et sans cesse occupé à tourmenter les âmes.
L’auditoire frémit, et, tout rempli d’effroi,
Redoute de tomber quelque jour sous ta loi...
Aujourd’hui c’est bien pis, et avec impudence,
Ô comble de disgrâce ! on nie ton existence.
Toi qui épouvantais jadis les plus puissants,
Te voilà devenu un jouet pour enfants !
Quelque vieille dévote, à la piété insigne,
Seule te craint encore et à ton nom se signe.
Moi, je sais qui tu es et je ne te crains pas ;
Je te plains de tout cœur d’être tombé si bas !
Je n’éprouve pour toi ni colère ni haine,
J’implore en ta faveur la Bonté souveraine,
Et j’espère te voir, antique Révolté,
Las enfin et contrit, rentrer dans l’Unité !

Auteur: Guénon René

Info: "Les aspects de Satan", poème de jeunesse

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson