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transport

La bicyclette n'est plus seulement un bienfait social. Elle devient le Cheval du pauvre, en attendant qu'avec le torrent toujours grandissant des conversions, elle devienne le cheval de tout le monde, la monture égalitaire.

Auteur: Giffard Pierre

Info: La Fin du cheval, Armand Colin, 1899, p. 128

[ vélo ]

 

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mesurer

J'ai pensé et écrit tellement sur le temps... Mais je vais vous raconter une anecdote : un philosophe argentin et moi, nous conversions au sujet du temps et le philosophe dit : - dans ce domaine, on a fait de gros progrès ces dernières années... Et moi j'ai pensé que si je lui avais posé une question à propos de l'espace, sûr qu'il me répondait : - dans ce domaine, on a fait de gros progrès ces derniers cent mètres.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info:

[ analogie ] [ sens ] [ durée ]

 

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illumination

Pour François, ce fut le lépreux. Pour Christian, une épiphanie. Mais, pour d'autres, ce fut une musique, une lecture, un geste, un aveu qui les a éblouis et leur a donné à voir Dieu, là où ils ne voyaient rien jusqu’alors. Saint Augustin, Pascal, Charles de Foucauld, Verlaine, Claudel, Péguy, Simone Weil : tant d'exemples de conversions aussi brutales qu'inexplicables, tant de retournements qui attestent l'impossible dans un monde ne postulant que le possible. Hélas, les mots des convertis semblent toujours trop courts à rendre l'éternité de cet instant-là. D'où surgit cette fulgurance ? Pourquoi à ce moment-là ?

Auteur: Montaigu Thibault de

Info: La grâce

[ déclic ] [ tarab ] [ bascule ] [ bouleversement ]

 

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protestantisme libéral

Pélagianisme de désespoir ! En définitive, c’est à l'homme d ’opérer sa rédemption lui-même en se forçant à une confiance éperdue en Christ. La nature humaine n ’aura qu’à rejeter comme un vain accessoire théologique le manteau d ’une grâce qui n ’est rien pour elle et à reporter sur soi sa foi-confiance, pour devenir cette jolie bête affranchie, dont l’infaillible progrès continu enchante aujourd’hui l ’univers. C’est ainsi que, dans la personne de Luther et dans sa doctrine, nous assistons — sur le plan même de l ’esprit et de la vie religieuse — à l’avènement du Moi.

Auteur: Garrigou-Lagrange Réginald

Info: Dans "Les trois conversions et les trois voies", Les éditions du Cerf, 1933, page 9

[ critique ] [ divinisation égocentrique ] [ responsabilisation ]

 

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texte spirituel

Quand on le lit [le Dialogue de Sainte Catherine de Sienne] vers l’âge de vingt ou vingt-cinq ans, il arrive qu’on n ’est pas saisi par la doctrine qu’il expose, car il semble seulement rappeler des vérités élémentaires et s’adresse peu à la sensibilité, à l’imagination, mais surtout aux facultés supérieures et à l’esprit de foi. Lorsqu’on le relit plus tard, à l’époque où l’âme est mûrie, on voit que les vérités élémentaires qu’il contient y sont dites d’une manière très haute et très profonde, avec du reste un grand calme. Il fut dicté par la Sainte pendant qu’elle était en extase. Cette doctrine s’harmonise aisément avec celle de saint Thomas d’une part et avec celle de saint Jean de la Croix.

Auteur: Garrigou-Lagrange Réginald

Info: Dans "Les trois conversions et les trois voies", Les éditions du Cerf, 1933, page IV

[ voie illuminative ] [ théologie ] [ relecture ] [ compréhension ]

 

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religion

La théologie aide ainsi à découvrir le sens profond de l’Évangile ; mais plus elle avance, plus en un sens elle doit se cacher ; elle doit disparaître un peu comme saint Jean-Baptiste après avoir annoncé Notre-Seigneur. Elle aide à trouver le sens profond de la Révélation divine contenue dans l’Écriture et la Tradition, et quand elle a rendu ce service, il convient qu’elle s’efface. Pour restaurer les cathédrales, remettre quelques pierres ciselées au bon endroit, il faut faire un échafaudage ; mais les pierres remises, l’échafaudage est enlevé et la cathédrale apparaît de nouveau dans toute sa beauté. La théologie sert aussi à nous montrer la fermeté des fondements de l’édifice doctrinal du dogme, la solidité de sa structure, la proportion de ses parties, et quand elle nous la fait entrevoir, elle s’efface devant la contemplation surnaturelle qui procède de la foi éclairée par les dons, de la foi pénétrante et savoureuse, unie à l’amour.

Auteur: Garrigou-Lagrange Réginald

Info: Dans "Les trois conversions et les trois voies", Les éditions du Cerf, 1933

[ utilité ] [ étape ]

 

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sécularisation

Le Seigneur à l’heure actuelle montre aux hommes combien ils se trompent en voulant se passer de Lui, en mettant leur fin dernière dans la jouissance terrestre, en renversant l’échelle des valeurs, ou, comme on disait autrefois, la subordination des fins. On veut alors dans l'ordre matériel de la jouissance sensible produire le plus possible ; on croit compenser ainsi par le nombre la pauvreté des biens terrestres ; on construit des machines toujours plus perfectionnées pour produire toujours plus et mieux et avoir un plus grand profit ; c’est là le but dernier. Que s’ensuit-il ? Cette surproduction ne peut s’écouler, elle devient inutilisable et elle nous tue en conduisant au chômage actuel, où l’ouvrier sans travail est dans l’indigence, tandis que d’autres meurent de pléthore. C’est une crise, dit-on ; en réalité, c’est plus qu’une crise, c’est un état général, et qui devrait être révélateur, si nous avions des yeux pour voir, comme dit l ’Évangile : on a mis la fin dernière de l ’activité humaine là où elle n ’est pas, non en Dieu, mais dans la jouissance d ’ici-bas.

Auteur: Garrigou-Lagrange Réginald

Info: Dans "Les trois conversions et les trois voies", Les éditions du Cerf, 1933, pages 5-6

[ société marchande ] [ conséquences ] [ souffrances ] [ impasse matérialiste ]

 

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transmission

A en croire le récit de Gilberte, c’est son frère qui est à l’origine de tous les bouleversements religieux que vit la famille Pascal, en 1646, à Rouen. Amené par la Providence divine à lire quelques écrits de piété, il est éclairé par Dieu de façon particulière, et devient le responsable et le propagateur d’un incendie spirituel. [...]

C’est donc le fils, malgré tout, qui entraîne son père sur la voie de la conversion – inversion des rôles que fait remarquer Gilberte, en soulignant qu’Etienne [Pascal] n’a pas eu "honte de se rendre aux enseignements de son fils". Le renversement de la hiérarchie familiale en l’occurrence est d’autant plus étonnant que le père avait joué un rôle marquant dans la formation spirituelle de son fils. [...]

Par un étrange effet de circularité, ce sont les maximes du père, qui permettent au fils de convertir le père.

Si l’on s’attache maintenant aux relations de Blaise et de Jacqueline, l’effet de circularité est encore plus notable, et se transforme en un véritable paradoxe [...].

Lors des premières conversions, à Rouen, en 1646, c’est Blaise qui convertit Jacqueline, au même titre que tout le reste de la famille, mais avec des conséquences peut-être encore plus considérables. [...]

La vocation religieuse de la jeune fille est consécutive aux "discours" de son frère. Huit ans plus tard, en revanche, en 1654, à Paris, il revient à Jacqueline de provoquer la nouvelle conversion de Blaise. [...]

Celui qui est redevable ne peut rendre son dû. Le donateur est dépourvu des biens qu’il a prodigués, et la bénéficiaire travaille à convaincre celui de qui elle a tiré sa propre conviction. La circularité de l’événement montre que la véritable cause est ailleurs – en Dieu.

Auteur: Thirouin Laurent

Info: "Pascal ou le défaut de la méthode", Honoré Champion Editeur, Paris, 2023, pages 323 à 325

[ christianisme ] [ biographie ] [ parole inséminante ]

 
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contemplation

Si nous avions été créés en l’état de pure nature, avec une âme spirituelle et immortelle, mais sans la vie de la grâce, même alors notre intelligence eût été faite pour la connaissance du vrai et notre volonté pour l’amour du bien. Nous aurions eu pour fin de connaître Dieu, Souverain Bien, Auteur de notre nature, et de l’aimer par-dessus tout. Mais nous ne l’aurions connu que par le reflet de ses perfections dans ses créatures, comme les grands philosophes païens l’ont connu, d’une façon pourtant plus certaine et sans mélange d’erreurs. Il eût été pour nous la Cause première et l’Intelligence suprême qui a ordonné toutes choses.

Nous l’aurions aimé comme l’Auteur de notre nature d’un amour d’inférieur à supérieur, qui n’eût pas été une amitié, mais plutôt un sentiment fait d’admiration, de respect, de reconnaissance, sans cette douce et simple familiarité qui est au cœur des enfants de Dieu. Nous aurions été ses serviteurs, mais non pas ses enfants.

Cette fin dernière naturelle est déjà très haute. Elle ne saurait produire la satiété, pas plus que notre œil ne se lasse de voir l’azur du ciel. De plus, c’est une fin spirituelle qui, à la différence des biens matériels, peut être possédé par tous et chacun, sans que la possession de l’un nuise à celle de l’autre et engendre la jalousie ou la division.

Mais cette connaissance abstraite et médiate de Dieu eût laissé subsister bien des obscurités, en particulier sur la conciliation intime des perfections divines. Nous en serions toujours restés à épeler et à énumérer ces perfections absolues, et toujours nous nous serions demandé comment se peuvent concilier intimement la toute-puissante bonté et la permission divine du mal, d’un mal parfois si grand qu’il déconcerte notre raison, comment aussi peuvent s’accorder intimement l’infinie miséricorde et l’infinie justice.

Dans cette béatitude naturelle, nous n’aurions pu nous empêcher de dire : Si pourtant je pouvais le voir ce Dieu, source de toute vérité et de toute bonté, le voir immédiatement comme il se voit !

Ce que ni la raison la plus puissante, ni l’intelligence naturelle des anges ne peuvent découvrir, la Révélation divine nous l’a fait connaître. Elle nous dit que notre fin dernière est essentiellement surnaturelle et qu’elle consiste à voir Dieu immédiatement face à face et tel qu’il est, sicuti est [...].

Auteur: Garrigou-Lagrange Réginald

Info: Dans "Les trois conversions et les trois voies", Les éditions du Cerf, 1933

[ christianisme ] [ intuition intellectuelle ]

 
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illusion

L'exil du peuple juif est un mythe 2
L'historien Shlomo Sand affirme que l'existence des diasporas de Méditerranée et d'Europe centrale est le résultat de conversions anciennes au judaïsme. Pour lui, l'exil du peuple juif est un mythe, né d'une reconstruction à postériori sans fondement historique. Entretien.
Parmi la profusion de héros nationaux que le peuple d'Israël a produits au fil des générations, le sort n'aura pas été favorable à Dahia Al-Kahina qui dirigea les Berbères de l'Aurès, en Afrique du Nord. Bien qu'elle fût une fière juive, peu d'Israéliens ont entendu le nom de cette reine guerrière qui, au septième siècle de l'ère chrétienne, a unifié plusieurs tribus berbères et a même repoussé l'armée musulmane qui envahissait le nord de l'Afrique. La raison en est peut-être que Dahia Al-Kahina était née d'une tribu berbère convertie semble-t-il plusieurs générations avant sa naissance, vers le 6e siècle.
D'après l'historien Shlomo Sand, auteur du livre " Quand et comment le peuple juif a-t-il été inventé ? " (aux éditions Resling - en hébreu), la tribu de la reine ainsi que d'autres tribus d'Afrique du Nord converties au judaïsme sont l'origine principale à partir de laquelle s'est développé le judaïsme séfarade. Cette affirmation, concernant les origines des Juifs d'Afrique du Nord à partir de tribus locales qui se seraient converties - et non à partir d'exilés de Jérusalem - n'est qu'une composante dans l'ample argumentation développée dans le nouvel ouvrage de Sand, professeur au département d'Histoire de l'Université de Tel Aviv.
Dans ce livre, Sand essaie de démontrer que les Juifs qui vivent aujourd'hui en Israël et en d'autres endroits dans le monde, ne sont absolument pas les descendants du peuple ancien qui vivait dans le royaume de Judée à l'époque du premier et du second Temple. Ils tirent leur origine, selon lui, de peuples variés qui se sont convertis au cours de l'Histoire en divers lieux du bassin méditerranéen et régions voisines. Non seulement les Juifs d'Afrique du Nord descendraient pour la plupart de païens convertis, mais aussi les Juifs yéménites (vestiges du royaume Himyarite, dans la péninsule arabique, qui s'était converti au judaïsme au quatrième siècle) et les Juifs ashkénazes d'Europe de l'Est (des réfugiés du royaume khazar converti au huitième siècle).
A la différence d'autres "nouveaux historiens" qui ont cherché à ébranler les conventions de l'historiographie sioniste, Shlomo Sand ne se contente pas de revenir sur 1948 ou sur les débuts du sionisme, mais remonte des milliers d'années en arrière. Il tente de prouver que le peuple juif n'a jamais existé comme "peuple-race" partageant une origine commune mais qu'il est une multitude bigarrée de groupes humains qui, à des moments différents de l'Histoire, ont adopté la religion juive. D'après Sand, chez certains penseurs sionistes, cette conception mythique des Juifs comme peuple ancien conduit à une pensée réellement raciste : "Il y a eu, en Europe, des périodes où, si quelqu'un avait déclaré que tous les Juifs appartenaient à un peuple d'origine non juive, il aurait été jugé antisémite séance tenante. Aujourd'hui, si quelqu'un ose suggérer que ceux qui sont considérés comme juifs, dans le monde (...) n'ont jamais constitué et ne sont toujours pas un peuple ni une nation, il est immédiatement dénoncé comme haïssant Israël " (p. 31).
D'après Sand, la description des Juifs comme un peuple d'exilés, errant et se tenant à l'écart, qui "ont erré sur mers et sur terres, sont arrivés au bout du monde et qui, finalement, avec la venue du sionisme, ont fait demi-tour pour revenir en masse sur leur terre orpheline ", cette description ne relève que d'une " mythologie nationale". Tout comme d'autres mouvements nationaux en Europe, qui ont revisité un somptueux âge d'or pour ensuite, grâce à lui, fabriquer leur passé héroïque - par exemple, la Grèce classique ou les tribus teutonnes - afin de prouver qu'ils existaient depuis fort longtemps, "de même, les premiers bourgeons du nationalisme juif se sont tournés vers cette lumière intense dont la source était le royaume mythologique de David " (p. 81).
Mais alors, quand le peuple juif a-t-il réellement été inventé, selon l'approche de Sand ? "Dans l'Allemagne du 19e siècle, à un certain moment, des intellectuels d'origine juive, influencés par le caractère "volkiste"' du nationalisme allemand, se sont donné pour mission de fabriquer un peuple -rétrospectivement-, avec la soif de créer une nation juive moderne. A partir de l'historien Heinrich Graetz, des intellectuels juifs commencent à esquisser l'histoire du judaïsme comme l'histoire d'un peuple qui avait un caractère national, qui est devenu un peuple errant et qui a finalement fait demi-tour pour revenir dans sa patrie.

Auteur: Ilani Ofri

Info: Haaretz, mars 2008

[ histoire ]

 

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