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mégapole

Copenhague ".. la ville à quatre membres, comme un corps : Østerbro, Vesterbro, Nørrebto et Amager. Son cœur et son sang sont des phénomènes lumineux : filants, ceux des couronnes en rotation des manèges de Tivoli, scintillants, ceux des milliers de bougies allumées aux fenêtres de Vesterbro, brûlants, ceux des néons de la Rådhusplads, romantiques et moires, ceux des yeux des amoureux, brefs, électriques, surtout électriques.

Auteur: Svensson Amanda

Info: Bienvenue dans ce monde

[ lumière ]

 
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solipsisme

Je ne suis pas un adepte du constructivisme, mais justement un adepte de l'interprétation de Copenhague. D'après cette théorie, l'état quantique est l'information que l'on a sur le monde. [...] Il s'avère finalement que l'information est la base fondamentale et essentielle du monde. Nous devons bien nous démarquer du réalisme naïf, selon lequel le monde existe seul sans notre participation et indépendamment de notre observation.

Auteur: Zeilinger Anton

Info:

[ sciences ] [ observateur ] [ prise de conscience ]

 

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sémiotique

Il y a des causalités qui sont propres à la synchronie, des forces agissantes qui ne se reflètent pas immédiatement dans la diachronie, mais dont la vitalité, n’est pas pour cela moins évidente. Le synchronique n’est rien que la langue en fonctionnement, le jeu des oppositions entre signes. Le synchronique est une activité, une ὲνεργεια.* (...) La δυναμισ** est le principe le plus élémentaire du langage.

Auteur: Hjelmslev Louis

Info: Principes de grammaire générale, Det Kgl. Danske Videnskabernes Selskab, Copenhague, 1928, p. 56. *énergie thermique. **pouvoir

[ dynamisme du langage ] [ pouvoir ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

rétrospection

Sombre est l'enfance, elle gémit sans cesse comme un petit animal que l'on a enfermé dans la cave et oublié là. Elle sort de la bouche comme de la buée et elle est tantôt trop petite, tantôt trop grande. Elle n'est jamais à la bonne taille. C'est seulement quand on l'a dépiautée comme une mue que l'on peut l'examiner tranquillement et parler d'elle comme d'une maladie dont on a réussi à guérir.

Auteur: Ditlevsen Tove

Info: La Trilogie de Copenhague, tome 1 : Enfance. P 47

 

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représentations

L'interprétation de Copenhague est parfois appelée "agnosticisme modèle". Elle affirme que toute grille que nous utilisons pour organiser notre expérience du monde est un modèle du monde et ne doit pas être confondue avec le monde lui-même. Le sémanticien Alfred Korzybski a essayé de populariser cette physique extérieure avec le slogan: "La carte n'est pas le territoire". Alan Watts, un exégète talentueux de la philosophie orientale, l'a réitéré plus vivement ainsi "Le menu n'est pas le repas".

Auteur: Wilson Robert Anton

Info: Cosmic Trigger: Die letzten Geheimnisse der Illuminaten oder An den Grenzen des erweiterten Bewusstseins

[ psychologie ] [ connaissances ] [ philosophie ] [ concepts ] [ solipsisme ] [ savoir limitant ] [ mentalisme ]

 
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anecdote

Un soir lors d'une réception à Copenhague, Dirac propose à Gamow une théorie d'après laquelle il doit exister une distance optimale pour contempler le visage d'une femme. Son raisonnement est le suivant: à une distance infinie, on ne voit rien du tout; à une distance presque nulle, l'ovale du visage est déformé et les imperfections se laissent trop voir. Il doit donc exister une distance à laquelle le visage d'une femme est à son maximum de beauté.

Auteur: Klein Étienne

Info: Il était sept fois la révolution. Albert Einstein et les autres…

[ femmes-par-homme ] [ matheux maniaque ]

 

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patronyme

Il y a, à Copenhague, une Avenue Kierkegaard. Je m'y promenais un jour avec un Danois cultivé, et comme je me réjouissais de ce qu'on ait donné le nom du penseur à une si grande artère : "Ne vous y trompez pas, me dit mon compagnon, ce n'est pas ici l'Avenue Kierkegaard, c'est l'Avenue du Cimetière"... Le nom propre est aussi un nom commun, et le mot Kierkegaard évoque, pour le Danois moyen, le cimetière, et non pas Kierkegaard.

Auteur: Gusdorf Georges

Info: Kierkegaard - un langue dans l'autre

[ vocabulaire ] [ malentendu ]

 

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pataphysique

Nous avons un mot pour la liberté, qui s'appelle le clinamen*, qui est la variation que l'on fait subir à une contrainte...  Par exemple, dans l'un des chapitres de La vie mode d'emploi, il fallait qu'il soit question de linoleum, il fallait que sur le sol il y ait du linoleum, et ça m'embêtait qu'il y ait du linoleum. Alors j'ai appelé un personnage Lino – comme Lino Ventura. Je lui ai donné comme prénom Lino et ça a rempli pour moi la case Linoleum. Le fait de tricher par rapport à une règle ? Là, je vais être tout à fait prétentieux : il y a une phrase de Paul Klee que j'aime énormément et qui est : Le génie, c'est l'erreur dans le système.

Auteur: Perec Georges

Info: Conférence prononcée à l'université de Copenhague le 29 octobre 1981, in Entretiens et conférences vol. II, ed. Joseph K., p. 316. *Du latin classique clinamen, "déviation, inclinaison", dérivé de clinare, "incliner". Dans le système d'Épicure et de Lucrèce, déclinaison d'un atome qui, tombant dans le vide, se joint à un autre atome pour former un corps

[ marge de manoeuvre ] [ tripotage sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poltergeist

Chacun sait que les théoriciens de la physique sont incapables de manipuler le matériel de laboratoire : il se casse dès qu’ils y touchent. Pauli était si bon théoricien que, dès qu’il franchissait le seuil d’un laboratoire, quelque chose se brisait. Un évènement mystérieux qui, au premier abord, ne semblait pas lié à la présence de Pauli, se produisit un jour dans le laboratoire du professeur J. Franck, à Göttingen. En début d’après-midi, sans raison apparente, un appareil compliqué qui servait à l’étude des phénomènes atomiques s’effondra. Franck écrivit tout cela à Pauli, à son adresse de Zurich, et reçut quelque temps après une lettre dans une enveloppe portant un timbre danois. Pauli répondait qu’il était allé voir Bohr à Copenhague, et qu’au moment où l’accident s’était produit dans le laboratoire de Franck, son train s’était arrêté quelques minutes en gare de Göttingen. Vous pouvez croire ou non cette anecdote, mais il existe de nombreuses autres observations sur la réalité de l’Effet Pauli !

Auteur: Gamow George

Info: A propos de l'effet Pauli inspiré du physicien Wolfgang Pauli, "Thirty years that shook physics", 1966, p64

[ paranormal ] [ synchronicité ] [ humour ] [ coïncidence ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

épigénétique

AP : Nous allons à présent entrer dans la réalité elle-même. Si j’ai bien compris votre démarche générale, vous partez d’une interrogation sur la physique quantique et sur les énigmes qu’elle suggère, notamment quant au sens à attribuer à la matière. Puis, vous appliquerez à l’esprit ce que vous avez découvert à l’aide de la physique quantique.

ER : Oui, on peut résumer ainsi. Je m’appuie au départ sur deux mystères. Le premier, c’est celui de la conscience ; le second est celui de la physique quantique. Quand vous grattez un peu, vous voyez rapidement que l’interprétation officielle du "quantique" est bancale, it doesn’t fit. Il y a quelque chose qui ne va pas, et c’est la raison pour laquelle il y a eu de nombreuses interprétations de la théorie. J’aperçois sur votre bureau Le réel voilé de Bernard d’Espagnat, qui propose une interprétation. L’Ecole de Copenhague en propose une autre, et ainsi de suite : il existe de nombreuses interprétations, plus ou moins sérieuses. Je crois en tout cas que toutes souffrent d’une béance quelque part. Aucune n’est pleinement satisfaisante. Aucune, d’ailleurs, n’emporte le consensus franc et massif de la communauté scientifique. On n’a, au mieux, qu’un consensus mou ; qui peut varier au fil du temps. Pendant longtemps ce fut l’interprétation de Bohr (dite l’Ecole de Copenhague) qui régna. Une interprétation due à Hugh Everett, dite "des mondes multiples", a rallié les suffrages des cosmologistes et des astrophysiciens. Il semble qu’aujourd’hui une théorie, dite "de la décohérence", gagne du terrain ; jusqu’à ce qu’elle soit à sont tour supplantée par une autre. Nous avons des phénomènes de mode. C’est l’indice qu’il y a un malaise persistant. Ce dernier est loin d’avoir disparu.

Mon point de départ a été de me dire : si la réalité est psychophysique, s’il y a une strate de la réalité qu’on peut appeler le psychisme, qui serait le ferment qui conduit dans certaines conditions à la conscience, la fonction biologique sensori-motrice me montre alors qu’il y a une interface, un dialogue possible entre ces deux strates (que je suppose – c’est mon hypothèse fondamentale – non réductibles l’une à l’autre). Elle me montre qu’entre la dimension matérielle et la dimension psychique, il y a comme un double-crochet qui permet ce dialogue. Réfléchissons à ce que cela implique : ça veut dire que dans la matière, il y a un petit crochet qui dépasse. Ce crochet lui permet de dialoguer avec une altérité qui, puisqu’elle est psychique, n’est plus matérielle. Alors, de deux choses l’une : soit la physique n’a pas trouvé cette interface, elle nous ne pourrons pas aller plus loin tant que ce sera le cas. Soit elle l’a trouvée. Dans ce cas, cette interface se distingue par ses propriétés singulières. Singulières car… pas tout-à-fait matérielles ! Ces propriétés seront qualitativement différentes des propriétés usuelles de la matière, qui sont purement physico-physiques. A mon humble avis, nous sommes dans ce deuxième cas depuis que la physique est devenue quantique. Et c’est justement cela qui pose problème, parce que les physiciens n’ont pas compris. Ils sont prisonniers de leur paradigme matérialiste. Ils ne reconnaissent que le physico-physique, alors qu’il existe aussi le psycho-physique. S’ils ont trouvé cette interface, ils sont comme la poule qui a trouvé un couteau, ils sont face à de l’ininterprétable. Face à de l’inintelligible. Faute du référentiel conceptuel adéquat. Le référentiel matérialiste, trop étroit, crée des problèmes conceptuels quand on veut l’appliquer au psycho-physique. C’est inévitable.

Ensuite, il me fallait donner un contenu au psychisme et le caractériser dans sa singularité. C’est pourquoi je l’ai décrit comme "endo-causal". Contrairement au déterminisme, qui est objectif (et qui est exo-causal dans ma terminologie), l’endo-causalité est de l’ordre de la subjectivité. C’est un contenu privé, comme la privacy of mind des anglo-saxons. Elle est inaccessible à un observateur extérieur.

AP : Inaccessible à une description à la troisième personne.

ER : Exactement. Le contenu privé s’éprouve, il est exclusif à la première personne, au sujet lui-même. La seule traduction phénoménologique de l’endo-causalité – qui est une capacité de choix – est une rupture du déterminisme ; ça s’appelle aussi l’aléatoire. Je cherchais donc l’interface dans les phénomènes inintelligibles (ininterprétables) pour la physique quantique, prisonnière qu’elle est de son paradigme matérialiste. Et, simultanément, là où il y a de l’aléatoire vrai (non lié à notre ingorance). Cela m’amène à la réduction du paquet d’onde ainsi qu’aux sauts et transitions quantiques.

AP : D’accord ; pour être très clair, je me permets de vous citer à nouveau : il faut, dites-vous, "allouer à toute particule élémentaire un certain degré de psychisme." Cet énoncé est très fort, mais assez étonnant : ce que vous dites, en somme, c’est qu’une particule ne contient pas que de la matière, qu’elle contient une certaine forme de psychisme, de subjectivité, et l’ensemble de la matière et de la subjectivité, vous appelez cela "psychomatière". Cela permettrait d’expliquer le comportement des particules à l’aide d’une causalité de type subjectif, d’une "endo-causalité" immanente à chaque particule.

ER : Oui, et je comprend que cela puisse surprendre, voire choquer. Je prends la comparaison (ou la métaphore) de l’œuf dur sans sa coquille : vous ne voyez de lui que l’albumine coagulée. Mais à l’intérieur, il y a autre chose. Il a le jaune d’œuf ; mais il est indécelable. De même le ’psi’ est indécelable. Pourquoi ? Parce qu’il est latent la plupart du temps (dans l’état matière). Etre indécelable ne signifie pas être inexistant : prenez l’exemple du neutrino. Pas moins de 66 milliards d’entre eux traversent chaque seconde chaque cm² de notre peau. Heureusement pour nous, comme ils n’interagissent pas, ils sont sans effet – ils sont donc indécelables ! De la même manière, le ’psi’ en général n’interfère pas : tout se passe comme s’il n’existait pas.



 

Auteur: Ransford Emmanuel

Info: Sur actu-philosophia, interview de Thibaut Gress, 7.1 2010

[ résonance ] [ determinisme vs indeterminisme ] [ panpsychisme ] [ dualité sur-atomique ]

 

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