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pensée-de-femme

Femme femme toujours
Paysage d'aube et de nuit elle s'étire et se déploie et se déplie, féline, tiède, souple, rose, rose et douce comme corail dans le satin. Elle a dix ans, elle a quinze ans, vingt ans déjà l'ont faite femme. Altière et dure à ses trente ans, puis chaude et profonde et lourde des fruits à venir, et le temps passe sur elle et la voilà un peu fanée mais si fragile encore avec de l'ombre au coin des yeux et quelques larmes et quelques rides. Vide d'enfants inhabitée abandonnée destituée, sans une main sur sa peau nue : et cependant l'amour est là et la faim et la soif tout au fond de ce coeur usé, tout au creux de ce corps oublié.

Auteur: Schraûwen Liliane

Info: Instants de femmes, Editions Luce Wilquin 1997, p. 11

[ femmes-par-femmes ]

 

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déclaration d'amour

Ô laissez-vous aimer !... ce n'est pas un retour, Ce n'est pas un aveu que mon ardeur réclame ; Ce n'est pas de verser mon âme dans votre âme, Ni de vous enivrer des langueurs de l'amour ; Ce n'est pas d'enlacer en mes bras le contour De ces bras, de ce sein ; d'embraser de ma flamme Ces lèvres de corail si fraîches ; non, madame, Mon feu pour vous est pur, aussi pur que le jour. Mais seulement, le soir, vous parler à la fête, Et tout bas, bien longtemps, vers vous penchant la tête, Murmurer de ces riens qui vous savent charmer ; Voir vos yeux indulgents plus mollement reluire ; Puis prendre votre main, et, courant, vous conduire A la danse légère... ô laissez-vous aimer !

Auteur: Sainte-Beuve Charles-Augustin

Info: Recueil : Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme, A madame

[ poème ]

 

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question

Certains considèrent la biographie comme un genre non historique, voire antihistorique. Ne crée-t-elle pas une proximité trompeuse entre le lecteur et le personnage ? Ne relève-t-elle pas plutôt de la fiction et de la littérature ? Ne contient-elle pas en germe l'anachronisme et un sentimentalisme de mauvais aloi ? Comment le biographe peut-il s'empêcher d'appliquer la grille d'analyse morale de son époque à un personnage qui est trop souvent son héros ? Comme il est aisé de succomber à certaines facilités pour attirer le lecteur ! À ces objections, on peut répondre que la plupart d'entre elles s'appliquent à la science historique dans son ensemble, et non uniquement au genre biographique. Il n'est pas plus présomptueux de vouloir retracer le parcours d'un individu que de prétendre livrer une interprétation globale de la société féodale.  

Auteur: Sablon du Corail Amable

Info: Louis XI - Le joueur inquiet, p. 6

[ objectivité ] [ formacja prison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

début de cycle

Au premier tournant de la rue, Käthe ouvrait sa fenêtre et regardait la ville. Je saluais Käthe à chaque fois. Je ne lui avais encore jamais parlé, je n’avais rien à lui dire, je ne la saluais que parce qu’elle regardait par sa fenêtre et que le monde, d’aussi bonne heure le matin, n’était pas encore un monde de conventions, mais un monde simple, comme aux premiers jours de son enfance, quelques années après la Création, alors qu’il n’était peuplé que d’une vingtaine d’hommes dont les relations étaient faites d’amitié et de bonté. Plus tard, lorsque je revenais, il était déjà midi, le monde avait vieilli de milliers d’années, et je ne saluais plus personne, parce qu’il était inconvenant, dans un monde parvenu à un stade aussi avancé, de saluer une jeune fille à qui l’on n’avait jamais parlé.

Auteur: Roth Joseph

Info: Le marchand de corail, p.45

[ journée-vie ] [ circadienne existence ] [ jeunesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mythes

"Sache, mon doux ami, qu'il existe dans les éléments des êtres qui ont l'apparence d'êtres humains, et qui pourtant ne se laissent voir que rarement à ceux-ci. Dans les flammes reluisent et se jouent les bizarres salamandres ; aux profondeurs de la terre, habitent des gnomes malicieux et grêles ; les forêts sont le domaine des sylvains et des hamadryades ; les sylphes voltigent légers par les nuages et par les airs ; et dans les mers, les lacs, les torrents et les ruisseaux, vit le peuple innombrable des Ondins. Ils habitent de magnifiques palais de cristal, qui leur laissent apercevoir le ciel, le soleil et les claires étoiles ; dans leurs jardins s'élèvent de beaux arbres de corail chargés de fruits d'azur et de pourpre ; ils marchent sur un sable pur parsemé de beaux coquillages aux mille couleurs."

Auteur: La Motte-Fouqué, Frédéric Henri Charles de

Info: In "Ondine", éd. José Corti, p. 64-65

[ féerie ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

chef d'oeuvre

La Casa Mila était l'une des constructions les plus célèbres de Gaudi. Un immeuble au design unique; avec ses alvéoles et ses balcons sinueux, il ressemblait au flanc d'une montagne creusée par les intempéries. D'ailleurs on lui avait donné un surnom, "La Pedrera", la carrière.*
(...)
Le plan de la Casa Mila est une double boucle, comme le signe infini, qui forme deux trous aux bords effondrés. Chaque fosse mesure près de trente mètres et, vu du ciel, on a l'impression que deux puits percent le toit de l'immeuble. [...] Un escalier en spirale montait à l'ascension de ce puits, son garde-fou en fer forgé reproduisant les alvéoles d'un corail. Une jungle de lianes et de feuilles débordait des rambardes, comme pour envahir tout l'espace.
Une architecture vivante, s'émerveilla Langdon, en reconnaissant une fois de plus les talents de Gaudi à reproduire la profusion du vivant.

Auteur: Brown Dan

Info: Origine, p 273 et p 289

[ construction ] [ bâtiment ]

 

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rétrospective

Juché tout en haut des grands mâts qui oscillaient à me donner le vertige au-dessus du pont des navires, j'ai contemplé l'eau illuminée par le soleil : des profondeurs de turquoise surgissaient des coraux irisés. J'ai commandé la manoeuvre qui devait mettre les navires à l'abri dans les lagons limpides comme des miroirs, où les ancres descendaient tout près de plages de corail ombragées de palmiers. Je me suis battu furieusement sur les champs de bataille du temps passé : même quand le soleil était au terme de sa course, le carnage ne cessait pas ; il se continuait pendant la nuit, sous les étoiles qui brûlaient au ciel. Et la fraîcheur du vent nocturne, refroidi aux lointains pics neigeux sur lesquels il avait passé, n'arrivait pas à sécher la sueur de la bataille : et puis je redevenais le petit Darell Standing qui à la ferme paternelle courait pieds nus dans l'herbe humide de la rosée printanière. Où, comme aux froids matins d'hiver, j'allais, de mes mains couvertes d'engelures, porter le foin aux bestiaux dans la tiède étable qu'emplissaient leurs haleines fumantes.

Auteur: London Jack

Info: Le Vagabond des étoiles

[ vie ] [ océan ]

 

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cité imaginaire

Passé le gué, franchi le col, l’homme se trouve tout à coup face à la ville de Moriana, avec ses portes d’albâtre transparentes à la lumière du soleil, ses colonnes de corail qui soutiennent des frontons incrustés de serpentine, ses villas toutes de verre comme les aquariums où les ombres des danseuses aux écailles argentées nagent sous les lampadaires en forme de méduse. S’il n’en est pas à son premier voyage, l’homme sait déjà que les villes comme celle-ci ont un envers : il suffit de parcourir un demi-cercle pour avoir en vue la face cachée de Moriana, une étendue de tôle rouillée, de toile de sac, de planches hérissées de clous, de tuyaux noircis par la suie, de tas de pots, de murs aveugles couverts d’inscriptions délavées, de chaises dépareillées, de cordes tout juste bonnes pour se pendre à une poutre pourrie.

D’un côté à l’autre, la ville semble se continuer en une perspective qui multiplierait son répertoire d’images : en fait, elle n’a pas d’épaisseur, elle consiste uniquement en un envers et un endroit, comme une feuille de papier, avec une figure de-ci et une figure de-là, qui ne peuvent se détacher ni se regarder.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ biface ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jungle

Ce qui m'étonnait le plus était l'infini mimétisme de la nature vierge. Ici rien ne répondait à son aspect ; il se créait un monde d'apparences qui cachait la réalité, qui remettait en question beaucoup de vérités. Les caïmans à l’affût dans les bas fonds de la forêt inondée, immobiles, la gueule prête, ressemblaient à des troncs pourris, recouverts d'anatifes ; les lianes avaient l'air de reptiles, les serpents de lianes, quand leur peaux n'avaient pas des nervures de bois précieux, des ocelles d'ailes de phalènes, des écailles d'ananas ou des anneaux de corail ; les plantes aquatiques formaient le tissus serré d'un tapis touffus, cachaient l'eau qui coulait en dessous, prenaient l'aspect d'une végétation de terre ferme ; les écorces tombées prenaient tout à coup une consistance de laurier en saumure ; les champignons étaient des coulées de cuivre, des saupoudrages de souffre, près de l'aspect trompeur d'un caméléon un peu trop branche, un peu trop lapis-lazuli, un peut trop plomb strié d'un jaune intense, lequel simulait à présent des éclaboussures de soleil tombées à travers des feuilles qui ne laissaient jamais passer le soleil tout entier. La forêt vierge était le domaine du mensonge, du piège, du faux semblant ; tout était travesti, stratagème, jeu d'apparences, métamorphoses. Domaine du lézard concombre, de la châtaigne hérisson, de la chrysalide mille-pattes, de la larve à corps de carotte, du poisson-torpille, qui foudroyait du fond de la vase visqueuse.

Auteur: Carpentier Alejo

Info: Le partage des eaux, pp 222 et 223

[ masques ] [ littérature ] [ reflets ]

 

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couchant

Pirate et Osbie Feel sont étendus sur le toit de l'immeuble, un magnifique coucher de soleil traverse et dessine la rivière sinueuse, impérial serpent, une multitude d'usines, d'appartements, de parcs, de tours et de façades enfumées, un ciel incandescent qui se déverse sur les kilomètres de rues profondes, l'encombrement des toits et les ondulations de la Tamise, y mettant une tension drastique d'orange brûlée pour rappeler au visiteur sa fugacité mortelle, pour sceller ou cacher toutes portes et fenêtres visibles à ses yeux, qui ne cherchent qu'un peu de compagnie, un mot ou deux dans la rue avant de monter vers l'odeur de savon de la chambre louée et les carrés corail du coucher de soleil sur le plancher - une lumière antique, intériorisée, combustible consommé dans l'holocauste hivernal programmé, les formes plus lointaines parmi les brins ou les feuilles de fumée sont maintenant elles-mêmes de parfaites ruines carbonisées, les fenêtres plus proches, frappées un instant par le soleil, ne réfléchissent plus rien mais contiennent la même lumière destructrice,  intense décoloration qui ne permet aucune promesse de retour, une lumière qui rouille les voitures du gouvernement sur les trottoirs, qui vernit les derniers visages se pressant devant les magasins dans le froid comme si une vaste sirène avait finalement retenti,  une lumière qui fait que les innombrables rues se transforment en canaux froids déserts, et qui, avec les étourneaux de Londres, emplit tout, les oiseaux convergent par millions vers des piédestaux de pierre embrumés, vers les endroits qui se vident et vers un grand sommeil collectif. Ils convergent en anneaux, des anneaux concentriques sur les écrans radar. Les opérateurs les appellent des "anges".  

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow, trad Mg

[ soir ] [ cépuscule ]

 
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Ajouté à la BD par miguel