Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 78
Temps de recherche: 0.0467s

surpopulation

Cela ne doit pas être simple de remanier toute une ville ... en spéculant.
Vous voulez dire "rénover"! Il avança un peu. Savez-vous que, moi aussi, j'ai écrit. J'ai même édité un recueil de nouvelles quand j'avais vingt-trois ans, sous un pseudonyme. Maintenant, j'écris des projets. Bon... Peut-être... Avons-nous trop d'artistes... En affaire également.
Nous enfournons des pains trop gros dans des fours trop petits... On est trop nombreux à piocher dans le même capital et à picorer dans la même ville.

Auteur: Bang Herman

Info: Les corbeaux

 

Commentaires: 0

justification

Birbal, demanda Akbar par jeu, combien de corbeaux y a-t-il à ton avis dans notre royaume ?
- Jahanpanah, il y en a exactement neuf cent quatre-vingt-dix-neuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf.
Akbar resta interloqué.
- Imagine qu'on les fasse compter et qu'on en trouve davantage?
- Cela voudrait dire que leurs amis des royaumes voisins sont venus leur rendre visite.
- Et si on en trouve moins ?
- Alors c'est que quelques-uns d'entre eux sont partis à l'étranger découvrir le vaste monde.

Auteur: Rushdie Salman

Info: L'enchanteresse de Florence, Folio poche p.66-67

[ adaptation ]

 

Commentaires: 0

célébration

Mon nom dit celui qui porte la lumière.

Je suis fils du soleil levant.

Je suis ours.

Mes mots célèbrent la piste des larmes.

Chemins de vie.

Ma poésie sème dans le vertige des âges.

Des mots lèvent de mes entrailles

Encensent le pays de mes ancêtres.

Fumée d'histoires sous mes yeux.

Pourchassé par la chaleur d'un clan j'écris 

Dans le cri du corbeau. 

Auteur: Sioui Jean

Info:

[ poème ] [ nature ] [ appartenance ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

déduction

Le corbeau observateur :
L'homme est un animal qui s'enrhume - ils appellent cela chaud et froid, enchifrènement, coryza, catarrhe ou autrement. Leurs narines se remplissent de mucosités et ils éternuent. Aucun autre animal ne crache ni ne se mouche. Bien que je ne sois pas homme de l'art, je vois un rapport entre cette curieuse maladie et l'inintelligence de ces bipèdes, et je suppose que leurs idées défectueuses, par transmutation, se transforment en morve, corrompant ainsi plus encore leur tempérament et les plongeant dans l'ignorance et la sottise.

Auteur: Aub Max

Info: Manuscrit corbeau

[ conte ] [ oiseau ]

 

Commentaires: 0

détribalisation

Les villes commencent le jour où on élève les mûrs des Abattoirs, pour dissimuler le sang et les effusions de sang, les cris des animaux, les odeurs et les souillures, au Citadins déjà fragiles devant les Réalités de la campagne. Les mieux lotis habitent le plus loin possible de ce Carnage concentré. Bientôt les Mélancoliques de la campagne convergent vers la ville, tels des corbeaux obscurcissant le Soleil. Les viandes apprêtées font leur apparition au marché, - les saucisses pendent sur fond de Ciel, formant des Lignes de Texte, un Commentaire intestinal cryptique.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Mason et Dixon

[ carnivores inconscients ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

Portugal

Malgré quelques petites escapades, histoire de changer d'air, c'est dans les quartiers de la capitale que les corbeaux proprement corbeaux faisaient leur vie : Patio do Corvo (cour du Corbeau), à Sao Vicente de Fora, Rua dos Corvos (rue des Corbeaux), vers les escaliers de Santo Estêvao, Terreiro do Corvo (place du Corbeau), près de la cathédrale - comme on le voit, le plan de la ville leur fait, aujourd'hui encore, une place respectable. Si respectable même que Julio Pomar a peint l'un d'eux côte à côte avec Fernando Pessoa, et ceci en toute légitimité puisqu'il s'agit de deux êtres légendaires de Lisbonne.

Auteur: Pires José Cardoso

Info: Lisbonne

[ Littérature ] [ Europe ] [ serendipité ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

couleur

Mais nul autre peintre que Van Gogh n’aura su comme lui trouver, pour peindre ses corbeaux, ce noir de truffes, ce noir "de gueuleton de riche" et en même temps comme excrémentiel des ailes de corbeaux surpris par la lueur descendante du soir.
[…] Van Gogh a lâché ses corbeaux comme les microbes noirs de sa rate de suicidé à quelques centimètres du haut et comme du bas de la toile, suivant la balafre noire de la ligne où le battement de leur plumage riche fait peser sur le rebroussement de la tempête terrestre les menaces d’une suffocation d’en-haut.

Auteur: Artaud Antonin

Info: Van Gogh, le suicidé de la société

[ art pictural ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

nature

Il pleuvait encore légèrement, mais, avec l'insaisissable soudaineté d'un ange, un arc-en-ciel avait déjà fait son apparition. Il demeura suspendu au-dessus du champ moissonné en un langoureux étonnement de lui-même, rosâtre et vert avec une effusion violacée le long de sa lèvre intérieure, dominant l'orée d'un bois lointain dont il laissait transparaître une partie frémissante. Des flèches de pluie égarées qui avaient perdu à la fois le rythme et le poids et la capacité de faire le moindre bruit, étincelaient à l'aventure, ici et là, dans le soleil. Là-haut, dans le ciel lavé par la pluie, de derrière un nuage noir comme un corbeau, se dégageait un nuage d'une ravissante blancheur qui brillait de tous les détails d'un moulage, monstrueusement compliqué.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Le don, Gallimard, Collection Folio n°2340, 1992, p.119

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

solitude

Sortir acheter du pain me coûte. Dès le matin je m'enroule dans ma robe de chambre rouge en me disant : "Aujourd'hui personne ne viendra." Cette seule pensée me comble. Du café, des livres, de longues heures à basculer d'une fenêtre à l'autre, des ciels, un stylo que je tripote, mon cahier. Il y a belle lurette que je ne cherche plus le bonheur, je cherche les jours paisibles, libres, silencieux, de lentes journées de rêve.
(...) Lentement l'imagination a envahi ma vie. J'ai de moins en moins de chagrins réels, de réelles joies, mes émotions vraies sont dans ces livres qui ont jauni entre mes doigts. Quelques mots me font battre le coeur plus vite qu'une rencontre, qu'un événement.

Auteur: Frégni René

Info: La fiancée des corbeaux

[ plaisir ] [ écriture ] [ méditation ] [ retraite ]

 

Commentaires: 0

marginal

Dans ma chambre du sixième étage de la rue d'Eylau, je construis un univers familier. Je suis un vrai petit gothique. En hommage à Edgar Poe, j'ai un corbeau empaillé cloué au mur, et une tête de mort trône sur une étagère. Je découvre A rebours de Huysmans, un livre au titre prémonitoire, qui semble avoir été écrit pour moi. Dans ma chambre de bonne, je fais comme Des Esseintes, je peins les carapaces de mes tortues en or, sur lesquelles je colle de faux diamants. Le problème, c'est que les torturent respirent par la carapace, et meurent au bout de huit jours. J'ai mis un peu de temps à comprendre. Je ne vis pas dans le même monde que les autres.

Auteur: Druillet Philippe

Info: Delirium : Autoportrait

[ self-description ] [ auto-appréciation ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel