réfléchir
Nous pensons avec toute la richesse de notre corporéité sensible... avec toute la richesse de notre psychisme intuitif... et, finalement, avec notre pensée plus qu'avec notre réflexion.
Auteur:
Axelos Kostas
Années: 1924 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe
Continent – Pays: Europe - Grèce - France
Info:
[
habitude
]
cartésianisme
Bien que Descartes ne prône ni l’encratisme ni la haine du monde, son dualisme constitue vraisemblablement un des fondements véritables du désenchantement moderne du monde, contrairement à l’opinion qui actuellement cherche à rendre le christianisme responsable de ce phénomène. Notre brève allusion à St Bonaventure et au vestigium, à laquelle bien d’autres références pourraient s’ajouter, devrait permettre une mise en cause assez massive de cette opinion. Le dualisme cartésien ne peut, d’un autre côté, être rapproché de la distinction platonicienne entre le sensible et l’intelligible, dans la mesure où, selon Platon, "la structure mathématique du corps du monde" est directement régie par les Nombres pythagoriciens qui constituent l’intelligibilité essentielle du cosmos dont la réalité, note justement M. Tibon-Cornillot, est "cœxtensive à la nature" et ne peut souffrir aucune comparaison avec le néoplatonisme de surface d’un Galilée. A l’inverse, en faisant de l’âme et du corps deux substances hétérogènes, Descartes fait de la corporéité une structure vide de sens, dépourvue de portée symbolique, bref un agrégat purement matériel.
Auteur:
Geay Patrick
Années: 196? -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: docteur en philosophie
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Hermès trahi", page 122
[
chair-esprit
]
[
opposition
]
[
historique
]
[
critique
]
art pictural
Et je me suis souvenu de Sol Mednick disant, juste à la fin de la semaine dernière au Collège d'art de Philadelphie, qu'il avait l'impression qu'une des choses que le cinéma n'aurait jamais était ce sens tactile, cette énergie qui jaillit quand le pinceau du peintre ou la gouge du sculpteur entre en contact avec son support - cette interaction tactile qui produit une relation très directe et lui permet de faire complètement passer son tempérament et ses sensations, par l'intermédiaire de ce pinceau ou de cette gouge, dans la toile ou le bois.
Et je me suis souvenu de Brakhage racontant (il l'a d'ailleurs écrit, je pense, dans "Metaphors of Vision") comment, dans ses jeunes années, il avait l'habitude de passer des heures, chaque jour, à se promener d'une pièce à l'autre avec une caméra vide ; et de la surprise que ceux qui viennent à la Cinémathèque peuvent éprouver à voir John Cavanaugh exécuter dans le vestibule ses étranges numéros avec une caméra vide. David Brooks avait coutume de le faire aussi, et Jerry Joffen, et Ron Rice. Et j'ai vu Barbara Rubin passer des soirées entières à tourner avec une caméra vide ; ou les étonnants numéros de Ray Wisniewski pendant ses projections multiples.
C'est un autre aspect par lequel le nouveau cinéma diffère du cinéma traditionnel, que cette relation directe entre l'artiste, ses outils et son matériau.
Auteur:
Mekas Jonas
Années: 1922 - 2019
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain et réalisateur, figure du cinéma underground, critique et enseignant de cinéma
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
In "Ciné-Journal", éd. Paris Expérimental, p. 224-225
[
médium
]
[
corporéité
]
[
pratique d'un instrument
]
[
cinéastes
]