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racisme

Il s'imagina les petits-bourgeois, après le déjeuner du dimanche, buvant un cognac de France et devisant sur la race humaine, leurs femmes coincées dans un corset, plaignant les soldats obligés de se confronter à ces " nègres ". Et leurs enfants, qui, dès leur plus jeune âge, entendaient ces théories, qui n'avaient rien vu de la vie mais qui savaient mépriser ce qui était différent.

Auteur: Labuzan Niels

Info: Cartographie de l'oubli, chapitre 10 : Windhuk [Namibie], 2 janvier 1894

[ éducation ]

 

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féminisme

Au cours des 700 années qui séparent Hildegarde de Bingen de Jane Austen, les femmes écrivaines étaient mal vues, car pour cela il fallait réfléchir, ce qui interférait avec l'accouchement.
Les femmes trouvaient épuisant le fait de lever un crayon, car cela provoquait une chlorose qui perturbait le débit sanguin et, dans certains cas, provoquait un prolapsus utérin.
Ou bien était-ce à cause des corsets ?

Auteur: Fleming Jacky

Info: Le problème avec les femmes

[ ironie ]

 

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adolescents

Tous avaient quinze ans, dix-huit ans, vingt ans, ils étaient nés ici, avaient grandi ici, assignés à résidence dans cette ville médiocre, sanglée, corsetée au creux de cette vallée, prise en étau par la montagne, condamnés à leur condition de fils et filles d’ouvriers, manutentionnaires, soudeurs, carriers, agents d’entretien, certains rêvant pourtant de fuir, avec le sentiment encore vif, bouillonnant, que leur salut résiderait dans la plus grande distance qu’ils parviendraient à mettre entre la ville et eux.

Auteur: Del Amo Jean-Baptiste

Info: Le Fils de l'homme

[ ambitieux ] [ complexe provincial ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femmes-hommes

Et pourtant, malgré les déclarations récurrentes comme quoi les femmes ne sont pas des créatures particulièrement sexuelles, dans les cultures du monde entier, les hommes ont déployé des efforts extraordinaires pour contrôler la libido féminine : mutilations génitales, tchadors de la tête aux pieds, brûlures de sorcières au Moyen Âge, ceintures de chasteté, corsets asphyxiants, insultes à propos de putes dites "insatiables", diagnostics médicaux pathologiques et paternalistes parlant de nymphomanie ou d'hystérie, mépris débilitant pour toute femme qui choisit d'être généreuse avec sa sexualité. ...tous ces éléments sont partie d'une action mondiale qui vise à contrôler une libido féminine censée être discrète. Pourquoi cette clôture électrifiée de haute sécurité, coupante comme un fil de rasoir, pour contenir un petit minou ?

Auteur: Ryan Christopher

Info: Sex at Dawn: The Prehistoric Origins of Modern Sexuality

[ question ] [ patriarcat ] [ pulsions mâles ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

moralité

Blanche-Neige regarda par la fenêtre et dit :

— Bonjour, bonne vieille, qu’avez-vous à vendre ?

— De belles choses, de jolies choses, répondit-elle, des corsets de toutes couleurs.

Et elle lui en montra de satin rose. 

Je peux bien laisser entrer cette brave femme, pensa Blanche Neige. Elle lui ouvrit donc la porte et lui acheta un beau corset.

— Comme tu es mal ficelée, enfant, lui dit la vieille, viens, je vais te lacer comme il faut.

Sans méfiance, Blanche-Neige se laissa faire. Mais la vieille la laça rapidement, serra si fort les cordons que Blanche-Neige perdit la respiration et tomba inanimée.

— C’en est fait de la plus belle, dit-elle, et elle s’enfuit.

Auteur: Grimm Jacob

Info: Blanche-Neige et autres contes de Grimm. Ecole de filles de Rabat, 1954, prix d’excellence (huitième) Flammarion 1950 (illustrations de Davanzo)

[ coquetterie ] [ perfidie ] [ récompense ] [ bondage ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

animal

CHINE : UNE MERE OURS EMPRISONNEE A VIE TUE SON FILS ET SE SUICIDE
Une mère ours a agi de manière héroïque : emprisonnée tout comme son fils dans des cages où on leur extrait la bile, en Chine, elle a tué celui-ci et s'est suicidée.
Cela s'est passé dans l'une de ces fermes où les ours sont enfermés dans de toutes petites cages, isolés, avec un cathéter enfoncé dans leur vésicule biliaire, ou bien encore un tube de latex maintenu par un corset de fer, et ce durant toute la vie (soit à peu près 20 ans, l'ours étant tué par la suite).
Il s'agit d'une pratique de la médecine chinoise qui a été généralisée avec des fermes durant les années 1980.
Lorsque son enfant a été agressé pour la mise en place de l'appareil métallique perçant son estomac l'enserrant afin d'extraire sa bile, la mère ourse a réussi à sortir de sa cage et se précipiter pour tenter de le libérer.
N'arrivant pas à ouvrir la cage, elle a alors étranglé son enfant, puis a couru afin de se suicider en s'écrasant contre le mur.

Auteur: Internet

Info: Tanka 17 aout 2011, repris par La Terre d'abord

[ conscience ] [ autodestruction ]

 

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nudité

Elle me présenta les agrandissements photographiques ornant les murs, puis elle s’assit sur le lit. Je la rejoignis.

— Comment trouvez-vous ma chambre ?

— Très bien.

Subitement, comme pour l’empêcher de tomber, je l’étreignis. Elle ne se défendit pas. Encouragé par cette attitude, je l’embrassai mille fois, tout en la déshabillant d’une main. J’aurais voulu, à l’instar des grands amoureux, arracher les boutonnières, déchirer son linge, mais la crainte qu’elle me fît une observation me retint.

Bientôt, elle se trouva en corset. Les buscs en étaient tordus. Un lacet liait son dos. Les seins se touchaient.

Je dégrafai ce corset en tremblant. La chemise adhéra un instant à la taille, puis tomba.

Je l’ôtai avec difficulté, car le col étroit ne passait pas aux épaules. Je ne lui laissai que les bas, parce qu’à mon avis c’est plus joli. D’ailleurs, sur les journaux, les femmes déshabillées ont toutes des bas.

Enfin, elle apparut nue. Ses cuisses débordaient au-dessus des jarretières. La colonne vertébrale bosselait la peau, aux reins. Elle était vaccinée sur les bras.

Je perdis la tête. Des frissons, semblables à ceux qui secouent les jambes des chevaux, me coururent le long du corps.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Mes amis

[ déshabillage ] [ femme-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

involution

[Christopher] Lasch concevait le progrès comme le chas d'aiguille par lequel la rationalité abstraite du capitalisme est venue envahir tous les aspects de notre existence pour nous placer en état de banqueroute émotionnelle. Selon lui, l'idée de progrès se caractérise par deux composantes appartenant indissolublement à la même séquence historique engagée depuis le XVIIIe siècle.

D'un côté, il implique la levée de la condamnation morale de l'insatiabilité des désirs humains en tant que garantie de l'émancipation des liens de dépendance étroits des communautés familiales, claniques, villageoises ou de quartier, qui corsetaient ces désirs.

De l'autre, cette offensive contre toutes les formes d'autorité traditionnelle, qui encourageait, tout au moins au début, l'esprit critique et l'émancipation individuelle, s'est trouvée accompagnée de la création d'un marché universel de marchandises censé garantir le développement d'un progrès technique sans horizon temporel limité et l'accès de tous à un éventail de choix jadis réservé aux privilégiés.

Mais, par une ruse de la raison, loin d'aboutir à un raffinement sans cesse croissant des goûts et des plaisirs, les effets de ce marché universel furent au contraire un rétrécissement de l'imaginaire émancipateur et une homogénéisation des modes de vie dans une société de plus en plus soumise au règne de l'abstraction capitaliste.

En conclusion, le progrès a produit une catastrophe anthropologique en sécrétant un type de personnalité, le Narcisse, un type d'être à la mentalité servile et foncièrement dépendant du marché - nourricier- à la consommation. En somme, c'est sur la pente d'une nouvelle société hétéronome que nous a conduits le progrès.

Auteur: Beauchard Renaud

Info:

[ analyse ] [ résumé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

docteur

Je l'ai [Dr Paul Carton] rencontré, une fois. Jeune père, je ne comprenais pas pourquoi mes deux enfants (dix-huit mois et six mois) ne sortaient d'une otite que pour entrer dans une rhinopharyngite ou vice versa. Ils étaient surveillés par un excellent pédiatre dont nous suivions méticuleusement les conseils alimentaires. Et ils continuaient d'être malades et de souffrir. C'est à cette époque que je perdis le sommeil. Je guettais dans la nuit le premier pleur de ma fille ou de mon fils. Je sautais aussitôt hors du lit pour prendre mon bébé dans les bras, le bercer, lui parler doucement, essayer de le calmer et de le distraire de son mal. Il continuait de pleurer en frottant son oreille de son petit poing fermé. La souffrance d'un enfant est horrible. Il ne sait pas, il ne comprend pas, il subit cette chose atroce qui s'est installée en lui et le déchire, et les parents ne peuvent rien faire pour le soulager. J'aurais voulu prendre son mal, souffrir de la tête aux pieds pourvu qu'il fût délivré. Mais ce genre de substitution ne fonctionne pas. C'est dommage.

Ma femme me relayait jusqu'à ce que, épuisés tous les trois, nous sombrions dans le sommeil. D'où nous tirait une nouvelle morsure de la bête tapie dans la petite tête, et le cri stupéfait de sa victime...

Au matin, le pédiatre alerté accourait et perçait le tympan. Tout le monde était enfin soulagé ! Le petit malade retrouvait le sourire. Ses parents aussi. Trois jours après, c'était l'autre oreille...

Un ami me conseilla de consulter le Dr Carton. Il habitait Brévannes et recevait peu de clientèle. Je lui écrivis pour lui demander rendez-vous. Il me répondit de lui envoyer d'abord la liste minutieuse de toutes les nourritures et boissons avalées par nos enfants pendant une semaine. Ce que nous fîmes. Puis nous lui conduisîmes les bébés.

C'était un homme d'aspect sévère, pourvu d'une longue barbe blanche. Il nous reçut dans son bureau un peu sombre, nous fit asseoir, prit sur la table une feuille de papier sur laquelle je reconnus mon écriture - c'était ma "liste alimentaire !" - , l'agita vers nous, et prononça ces mots que je n'oublierai jamais :

- Vous êtes des assassins !

C'était excessif, mais exact. Nous étions en train, en suivant les conseils de la pédiatre moderne, non pas de tuer nos enfants qui avaient une solide résistance, mais de les torturer, en croyant agir pour leur bien.

Il nous garda plus d'une heure, pour nous expliquer l'évidence, nous conseilla de lire deux de ses livres, nous dit le prix de sa consultation, qui était élevé, et s'en excusa en précisant qu'il prenait cher parce qu'il ne revoyait plus ses clients...

- Vous n'aurez plus besoin de me consulter.

C'était vrai. Nous suivîmes ses prescriptions, qui ne comportaient aucun médicament, et nos enfants ne furent plus jamais malades. Nous les avions tout simplement remis à un régime naturel et de bon sens.

C'était à la fin des années 30. Il était de mode, alors, d'administrer trop tôt aux bébés des nourritures trop riches. Leur organisme ne pouvait pas les assimiler, accumulait les toxines, et s'en débarrasser au moyen de maladies qui étaient des crises de "nettoyage". Je crains que cette mode ne continue, quand j'entends, l'hiver, des jeunes mères parler d'otites...[...]

Carton a réinventé la nourriture et la médecine naturelles. Il les avait baptisées "naturistes". Il a rejeté ce mot avec horreur quand le naturisme est devenu synonyme de nudisme! Pendant qu'il se battait contre les laboratoires pharmaceutiques, contre les industriels du sucre et des bonbons, contre les pontes de la médecine classique, des hommes astucieux commençaient déjà à le piller, de son vivant.

Dans son livre essentiel, La Cuisine simple, il n'est pas un seul menu qui ne comporte une salade de légumes crus. C'était avant l'invention industrielle des "vitamines". Un de ses élèves est devenu milliardaire et célèbre en fabriquant des produits dits "diététiques" qui se vendent dans le monde entier. Il n'a jamais cité le nom de son maître. Tous les "diététiciens" et les "nutritionnistes" - quels mots horribles! - l'ont piraté, lui prenant quelques miettes de vérité qu'ils ont mélangées à des montagnes d'erreur pour les commercialiser.

Les innombrables boutiques qui vendent aujourd'hui des produits dits "naturels" ou "de régime" ont germé sur le cartonisme, se nourrissant de lui sans même le connaître.

Carton est mort pauvre, toujours furieux, toujours combattant. Il avait fait une chute de six mètres alors qu'il cueillait des cerises. Côtes brisées, décalcifié, colonne vertébrale tordue, il s'enferma dans un corset aux baleines de fer, pour pouvoir continuer à recevoir un client par jour, et rester utile jusqu'à sa fin.

Auteur: Barjavel René

Info: Demain le paradis, Denoël, pp. 31-32

[ vocation ] [ biographie ] [ dévouement ] [ portrait ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson