Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 86
Temps de recherche: 0.0571s

psycho-sociologie

Au sein même de services consacrés aux malades qui en étaient atteints, le sida demeurait une maladie tout à fait singulière. Emprisonnée dans la vision morale qu'on avait d'elle, cernée par les notions de bien et de mal, accolée à l'idée de péché. Le péché intime d'avoir voulu vivre une sexualité libre, eu des relations homosexuelles, de s'être s'injecté de l'héroïne en intraveineuse, d'avoir caché sa séropositivité à ses partenaires, à ses camarades de seringue, d'avoir voulu satisfaire son désir d'enfant quand on se savait pourtant condamnée. Des malades étaient plus coupables que d'autres.

Auteur: Passeron Anthony

Info: Les enfants endormis, pp 180-181, Globe 2022

[ syndrome immunodéficitaire acquis ] [ honte publique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

délinquance

Ça faisait tellement longtemps que je me disais qu'il aurait fallu créer une école pour former les assassins et les meurtriers que j'avais fini par en ouvrir une. J'étais persuadé qu'avec un enseignement rigoureux et des étudiants motivés, on pourrait obtenir rapidement des résultats tangibles : des meurtres vraiment anonymes, des prisons vides, des morts bien morts et des coupables introuvables. Mais pour ça, il aurait fallu que l'État soutienne mon initiative et ce n'était pas le cas. J'étais en avance sur mon temps, l'Éducation nationale n'était pas encore prête à subsidier ma filière de formation.

Auteur: Ancion Nicolas

Info: Nous sommes tous des playmobiles

[ apprentissage ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

soumission

Je m'approchai de la cité Suru, qui fait partie de Bit Halupé, la terreur qu'inspire la splendeur d'Ashur mon seigneur, les terrassa. Les nobles et les anciens de la ville vinrent à moi pour sauver leur vie. Ils enlacèrent mes pieds et dirent : "Si c'est ton plaisir tue ! Si c'est ton plaisir, laisse vivre ! Si c'est ton plaisir, fais ce que tu veux !" Je capturai Ai Iababa, fils d'un homme de rien, qu'ils avaient fait venir du Bit Adini. Avec mon courage et mes arme terribles j'assiégeai la cité. Ils saisirent tous les soldats coupables et me les livrèrent.

Auteur: Ashurnasirpal

Info: In D.D. Luckenbill. Ancient records from Assyria and Babylonia, Chicago 1926-1927

[ peur ] [ redition ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

deuil

Quand cet être vivant [que nous aimons] meurt, c’est tout un pan de notre vie, de notre sensibilité, qu’on ne retrouvera plus. Vous avez souffert de la mort de ce petit canard, d’abord parce que vous pouviez vous croire coupable, par négligence : la mort nous rend coupables. C’est curieux, en fait, parce qu’il n’y a rien de mal à mourir, puisque nous devons tous mourir. Mais quand nous y sommes pour quelque chose, alors nous nous faisons reproche d’avoir atteint en quelque sorte à ce qui était si doux et si bon, agréable et vivant, dans le lien avec l’autre, lien qui a été brisé.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, page 101

[ culpabilité ] [ perte ] [ souffrance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

dévoilements

Il y avait toujours quelque chose. Que ça ait un rapport ou pas, on a tous des petits secrets qu’on enfouit sous le tapis, en essayant de ne pas trébucher dessus. Le métier de Céleste consistait à soulever les tapis, à respirer les omissions et à exhumer les mensonges, volontaires ou non, des victimes et des coupables, de ceux qui n’avaient rien à voir avec l’histoire, aussi. Ça pouvait paraître sale, malsain, morbide. Pour Céleste comme pour beaucoup de flics, c’était le boulot. Fascinant dans sa diversité, sa médiocrité, sa réalité. La vie, loin des séries-télé et des rêves adolescents. La vérité vraie. La réalité crue.

Auteur: Roany Céline de

Info: De si bonnes mères

[ police ] [ investigations ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sociologie

Il existe — et c’est éclairant — une thèse opposée, que j’appellerai la thèse du complot, selon laquelle il suffirait, pour expliquer un phénomène social, de découvrir ceux qui ont intérêt à ce qu’il se produise. Elle part de l’idée erronée que tout ce qui se passe dans une société, guerre, chômage, pénurie, pauvreté, etc., résulte directement des desseins d’individus ou de groupes puissants. Idée très répandue et fort ancienne, dont découle l’historicisme ; c’est, sous sa forme moderne, la sécularisation des superstitions religieuses. Les dieux d’Homère, dont les complots expliquent la guerre de Troie, y sont remplacés par les monopoles, les capitalistes ou les impérialistes.

Auteur: Popper Karl

Info: La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979

[ coupables ] [ historique ] [ complotisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

camp de concentration

En déportation, j'ai appris qu'il existe une limite au-delà de laquelle on trouve surtout des sentiments acides : le mensonge, la rage, l'abandon, l'égoïsme, la défiance. Nous portons chacun notre propre caricature. Il suffit souvent de quelques jours à peine pour que le masque tombe à terre. La statue intérieure se brise. On ne revient jamais vraiment de ces souffrances.
Avant mon séjour dans les camps de concentration, je pensais que le pire venait d'ailleurs. J'ai trouvé le pire chez les autres et aussi en moi. Ce n'est pas l'abandon des siens qui est le plus dur à vivre, mais la déchéance de l'homme en soi. La conscience part en lambeaux. L'extrême humiliation transforme les hommes en coupables. C'est la tristesse des déportés.

Auteur: Saint Marc Hélie de

Info: Les sentinelles du soir

[ révélateur ] [ survie ] [ morale ]

 

Commentaires: 0

innommable

Ces quatre femmes et cet homme que je viens d’évoquer […] sont silencieux, je veux dire enveloppés, cerclés, dans un linceul qui préfigure une sorte de mort. Ce linceul est un silence antérieur à toute parole, ni refoulé ni restituable. Il est celui de leur mère, une mère comme ensevelie vivante dans la tombe, qu’ils nourrissent et protègent intérieurement de peur d’être rendus à jamais coupables de l’avoir abandonnée et ainsi, d’avoir tranché le dernier lien qui la retenait à la vie. C’est une part d’eux-mêmes qu’ils sacrifient, chacun à partir des scénarios de son désir, depuis une enfance qui les a engagés dans une histoire singulière, mais lestée du poids d’un silence tombal qui vient de beaucoup plus loin qu’ils ne peuvent l’imaginer, le concevoir.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "La sauvagerie maternelle", page 99

[ mélancolie ] [ loyauté inconsciente ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

réplique

Décembre 1975
Comme j'ai raison de croire au Père Noël ! Puisque sans lui je n'aurais pas eu la joie d'avoir de mot de vous [...]. Bien sûr que les enfants ne croient plus à l'existence biologique du Père Noël, et cela dès trois ans, mais qu'est-ce que ça change ? De même qu'à quatre ans, ils savent que le soleil ne se lève ni ne se couche et pourtant aiment à le voir faire cela, autant que bien des adultes. Mais voyons, croyez-vous à l'intelligence ? Moi oui, et les mythes sont pour moi des preuves de l'intelligence tolérante des enfants vis-à-vis des adultes, toujours coupables comme vous le dites à leur égard autant qu'à l'égard d'eux-mêmes, actuellement et dans la mémoire qu'ils ont de leur enfance.

Auteur: Dolto Françoise

Info: qui avait activement participé à la création du Secrétariat du Père Noël de la Poste et répondait à un ancien camarade de faculté qui lui reprochait de bêtifier à propos du Père Noël

[ motivation ]

 

Commentaires: 0

songe

La nuit dernière, j'ai fait ce rêve. Des gens autour de moi conspirent. Ils veulent tuer quelqu'un, un prêtre. Et voilà : je suis devant le prêtre et j'ai un gourdin à la main. Les autres arrivent par derrière, frappent sur la tête du prêtre de toutes leurs forces. Le prêtre se retourne vers eux comme s'il ne sentait rien. Ils sont vaincus. On les appelle coupables. On les trouve. Mais il y a moi aussi, moi qui tenais un gourdin comme eux (et qui ne sais pourquoi : je ne voulais pas m'en servir). Je m'accuse, mais le prêtre n'accepte pas mon accusation : Non, dit-il en souriant, je vous ai vu; vous, vous étiez toujours en face de moi. Vous n'avez rien pu faire contre moi.

Auteur: Bodart Roger

Info: Journal

[ mystère ]

 

Commentaires: 0