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déprime

Tout ça m'amène à réfléchir sur cette façon que j'ai souvent d'avoir le cafard. Le sac à charbon que l'on a au-dedans de soi et le noir qu'il vous met sur la bouillotte, ça ne veut pas forcément dire qu'on va se pendre, ou se flanquer sous un autobus, ou se jeter par la fenêtre, ou se couper la gorge avec une boîte à sardines, ou se mettre la tête dans le fourneau à gaz, ou aller fourrer la fichue défroque de sa carcasse sur une voie de chemin de fer. Parce que, quand on a vraiment le noir, on n'arrive même pas à se décoller de sa chaise.

Auteur: Sillitoe Alan

Info: La Solitude du coureur de fond

[ abattu ] [ découragé ] [ faible ] [ dépression ]

 

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course de fond

Il ne manquait jamais le marathon. Il ne s'intéressait pas aux vainqueurs, ces super-héros qui couraient après des records du monde et dont les semelles claquaient sur l'asphalte des ponts et des avenues extra-larges de New-York. (...)

Lui, il aimait les coureurs sonnés, qui traînaient les pieds dès le trente-septième kilomètre en tirant la langue comme des labradors. Qui franchissaient la ligne d'arrivée coûte que coûte, les pieds en sang dans leurs Nike. Les trainards et les boiteux qui ne couraient pas sur la route mais dans les profondeurs d'eux-mêmes, qui allaient jusqu'au bout de leur caverne avant de remonter à la surface avec ce qu'ils y avaient trouvé.

Auteur: Whitehead Colson Arch Chipp

Info: Nickel Boys

[ dépassement ] [ viennent-ensuite ] [ anonymes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Je ne coucherai pas avec cette femme parce que je suis marié, ou parce qu'elle l'est, mais personne ne peut exiger que je la chasse de ma pensée. Elle me préoccupe. Elle tient de la place en moi. Femme, si tu te mets en travers de mes rêveries, malheur à nous! Laisse-les plutôt vivre de leurs petits riens, puis mourir. J'ai plus de disposition à être saint que coureur de femmes. Ma vie, le sérieux de mon âme, mes ambitions, mes idées, tout me rapproche du saint; mais je sens bien qu'il faudrait un miracle pour que je le devienne. Je suis à la merci d'une grue, et cela me fait peur.

Auteur: Renard Jules

Info: Journal, 1897 p.304.

[ hommes-par-hommes ] [ faible ] [ impulsif ]

 

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comédie

Après tout, faire semblant est ce que ma famille fait le mieux. Papa fait comme s'il n'était pas un universitaire raté, auteur d'un unique livre passé complètement inaperçu, et avec un penchant pour la vodka martini dès le milieu de l'après-midi. Ma soeur fait comme si elle avait d'autres ambitions que celle de mettre le grappin sur un riche avocat, membre d'un country-club et avec du fric à revendre. Ma mère fait comme si elle ne regrettait pas d'avoir foutu sa vie en l'air en épousant un écrivain British coureur de jupons, comme si elle ne remarquait pas ses absences jusque tard dans la nuit pour " conseiller ses étudiants à son bureau, comme si elle n'entendait pas ce dédain dans sa voix quand, par hasard, il retrouvait le chemin de la maison.

Auteur: Grace Melody

Info: Unbroken

[ rapports humains ]

 

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mariage

La sauvegarde de l'unité d'un couple est un exercice artificiel, mais je connais très peu d'exercices qui soient rigoureusement naturels: manger, pisser, chier, dormir et, peut-être, forniquer, bien que je voie de plus en plus dans la fornication un acte culturel. Oui, il s'agit bien d'un exercice artificiel dans lequel on ne doit pas s'arrêter de faire le calcul des profits et des pertes. Dans ce précaire équilibre peut s'organiser une vie commune, quelquefois durable. Mais il arrive, surtout sous la pression de circonstances extérieures, que l'équilibre soit rompu et qu'on perde la roue, comme le coureur cycliste qui prend du retard sur celui qui assure le train et ouvre le vent. Ce qui arrive alors, c'est qu'on ne refait jamais la distance et qu'on se retrouve de plus en plus loin de l'état de fait passé.

Auteur: Vázquez Montalbán Manuel

Info: J'ai tué Kennedy, ou, Les mémoires d'un garde du corps

[ séparation ] [ union ] [ rupture ]

 

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course aveugle

Attirer l'attention du Seuil est une très mauvaise idée. A l'intérieur du trou de ver, le temps est mélangé à l'une des dimensions spatiales ; de plus, par nécessité physique ou par conception, tout ce qui correspond à un mouvement du futur vers le passé est interdit. Traduit dans la géométrie actuelle du trou de ver, cela veut dire que quand le Seuil se matérialise autour de vous, il devient impossible de s'éloigner du centre. Vous avez un temps inconnu, peut-être dix-huit minutes, peut-être plus, peut-être moins, pour gagner la sécurité du Cœur dans ces conditions bizarres. De plus, la lumière est soumise aux mêmes effets ; elle ne peut se propager que vers l'intérieur. Tout ce qui est plus proche que vous du centre se trouve dans un futur invisible. 

Vous courez vers les ténèbres. 

Auteur: Egan Greg

Info: Axiomatique. Le coureur

[ science-fiction ] [ sens unique temporel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cyclisme

Au dernier jour des longues courses, une petite goutte de tristesse venait parfois se diluer dans le soulagement d'en avoir fini. La fatigue n'est jamais pure, elle comporte ce soupçon de bile qui teinte la joie des aboutissements, la peur du silence qui suit les activités intenses. Les lundis matin sont souvent difficiles pour les coureurs. On a passé plusieurs semaines dans l'agitation et le bruit, on s'est jeté à l'assaut des pentes dans la foule fournaise, on traversé avec les autres d'interminables paysages striés par la pluie silencieuse, on s'est engouffré à pleine vitesse dans l'ombre menaçante des tunnels de montagne et des sous-bois, entre les barrières métalliques de la dernière ligne droite, et puis plus rien. Lundi, à la maison, la solitude et ses acouphènes. Chez les parents lorsqu'on est jeune, puis chez soi. Une épouse qui a manqué, mais dont ni la voix ni l'étreinte ne comble l'incomblable.

Auteur: Haralambon Olivier

Info: Le versant féroce de la joie

[ après-coup ] [ vacuité ] [ contraste ]

 

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pouvoir

C'est ça, qu'ils disent, l'entraînement idéal pour la grande journée des championnats, quand tous les messieurs-dames à groin de cochon - qui ne savent même pas que deux et deux font quatre et qui seraient empotés comme des manches s'ils n'avaient pas leurs esclaves pour les servir au doigt et à l'oeil - viendront nous faire de beaux discours pour nous démontrer qu'il n'y a rien comme le sport pour vous ramener dans le droit chemin et vous empêcher d'avoir les doigts qui vous démangent de taquiner les serrures de leurs boutiques et de leurs coffres forts, ou de vider les pennies de leurs compteurs à gaz avec des épingles à cheveux. Et comme récompense, on vous donnera un bout de ruban bleu et une coupe, après que vous vous serez bien esquintés à courir ou à sauter, tout comme des canassons, avec cette différence que les canassons, eux, on les traite mieux que nous ensuite.

Auteur: Sillitoe Alan

Info: La Solitude du coureur de fond

[ sport ] [ manipulation ] [ prolétariat ]

 

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fair-play

Le coureur kényan Abel Mutai n'était qu'à quelques mètres de la ligne d'arrivée mais s'est trompé sur les panneaux et s'est arrêté, pensant avoir terminé. L'Espagnol  Ivan Fernandez, qui était juste derrière lui,  réalisant ce qui se passait, a commencé à crier au Kenyan de continuer à courir. Mutai ne connaissait pas l'espagnol et ne comprenait pas.

Comprenant ce qu'il se passait, Fernandez poussa Mutai vers la victoire.

Un journaliste demanda à Ivan : "Pourquoi as-tu fait ça ?" Ivan a répondu: "Je rêve qu'un jour nous aurons une sorte de vie sociale dans laquelle nous nous pousserons nous-mêmes et les autres à gagner."

Le journaliste a insisté : "Mais pourquoi avez-vous laissé le Kenyan gagner ? Ivan a répondu: "Je ne l'ai pas laissé gagner, il a gagné. La course était à lui."

Le journaliste demanda encore : "Mais vous auriez pu gagner !" Ivan le dévisagea : "Mais quel serait le sens de ma victoire ? La valeur de cette médaille ? Que va en penser ma mère ? Les valeurs sont transmises de génération en génération. Quelles sont celles que nous enseignons à nos enfants ?"

Auteur: Internet

Info:

[ sport ] [ bon joueur ] [ honnêteté ] [ exemplarité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

voyage

Le train éveilla des gares suisses, de style gothique, dont les vitraux tremblèrent. Le Simplon, durant vingt-neuf minutes, donna l'audition d'une grande symphonie de fer, puis, sur des chaussées, on passa les rizières du Piémont jusqu'à une station qui finissait sur rien, sur une grande citerne d'ombre, de silence, et ce fut Venise. Au réveil, une bise de zinc faucha les maïs de la plaine croate. La Serbie s'annonçait par ses porcs, rayés noir et blanc comme des coureurs, et qui dévoraient, renversée dans le fossé, une carcasse de wagon dont ne restaient que les roues et le signal d'alarme. On échangea contre les fleuves d'autres fleuves passés sur des barrages flexibles comme un osier, tandis que, voisines, les piles de l'ancien pont décapité dans les retraites, émergeaient. A Vinkopje, les Roumains en velours furent détachés du train, dans la nuit glacée. Après Sofia, les maisons portèrent leurs piments qui séchaient, frères des vignes vierges. Éclairées par le soleil levant, labourées par les boeufs, les plaines bulgares affichaient une prospérité symbolique, comme sur les vignettes des timbres-poste ou au revers des monnaies. Enfin, après la traversée du désert de Thrace, sous un ciel d'étoiles mais où nos yeux, habitués aux constellations d'Occident, cherchaient en vain l'étoile polaire, ne reconnaissaient plus le Chariot qui au ras du sol prenait cette fois une route terrestre, dans une brèche de la muraille byzantine, la mer de Marmara s'élargit.

Auteur: Morand Paul

Info: Ouvert la nuit

[ Europe ] [ littérature ]

 

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