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cours d'eau

C'était une cascade à fleur de rivière. L'éperon rocheux était à une soixantaine de centimètres sous l'eau, de sorte que toute la rivière se soulevait en une seule vague, se fouettait en écume, puis retombait sur elle-même et là, elle devenait bleue. Une fois remise du choc, elle revenait en arrière pour voir comment elle était tombée.

Auteur: Maclean Norman

Info: La Rivière du sixième jour

[ littérature ] [ courant ]

 

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cours d'eau

Face au kilomètre zéro, le fleuve vient d’atteindre Sulina, l’ultime agglomération de son cours.

Encadré par deux digues qui s’avancent en mer, il ne reste plus que 7 km à parcourir… et là, où cesse leur protection, le Danube, mêlant ces flots à ceux de la Mer Noire, l’antique " Pont-Euxin ", cesse lui aussi d’exister.

Ici s’achève un périple de près de 3000 km à travers huit pays, où l’humble ruisseau de la Forêt Noire était devenu le fleuve gigantesque de la Roumanie.

Villages fleuris, burgs romantiques, fastueuses abbayes, palais et jardins, forteresses imprenables — prises et reprises — cathédrales prodigieuses, rochers, montagnes, gorges fantastiques, marais mystérieux, valses de Vienne, violon des tziganes, tout n’est déjà plus qu’un souvenir !

Auteur: Perthuis Gérard

Info: Au fil du beau Danube bleu, p. 76

[ européen ] [ parcours complet ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cours d'eau

L'Okavango. C'est un fleuve africain, un fleuve bien plus long et plus puissant que le Tage ou le Rhône et sa largeur, aux rapides de Popa Falls, dépasse le kilomètre. Il prend sa source en Angola, longe la Namibie avant de pénétrer dans le Botswana. C'est là qu'il rencontre le désert du Kalahari. Il s'enroule alors en méandres, il crée une riche forêt tropicale, façonne un immense delta marécageux et salé que peuplent des milliers de flamants roses. Pendant la saison sèche, on compte des myriades d'îles, formées autour des termitières géants, des buissons touffus. Les dépliants touristiques parlent de marais luxuriant, d'un miracle de l'eau, d'un paradis terrestre. Tous les fleuves coulent vers la mer et la mer n'est jamais remplie, dit l'Ecclésiaste. Ce n'est pas vrai : le Kalahari est immense, et toute l'eau de l'Okavango s'évapore peu à peu, disparaît dans la boue et les sables.
L'Okavango n'atteint jamais la mer. Son destin de fleuve ne s'accomplit pas.

Auteur: Le Tellier Hervé

Info: Electrico W, p 227

[ étonnant ]

 

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cours d'eau

De ma fenêtre, je voyais aussi la Chiffa.

Tout d’abord, j’ai aimé son nom de danseuse : la Chiffa. Il me fait encore divaguer un peu. J’étais à l’âge des plus grandes folies ; j’aurais voulu la lancer, comme on dit, la faire connaître, qu’on affichât partout en grosses lettres sur tous les murs :

"La Chiffa dans son numéro de danse de serpentine"

Je suis bien persuadé qu’elle aurait remporté un succès fou. Il y a eu tout de suite une sorte de liaison entre elle et moi. Non, je ne l’ai pas oubliée. Elle coule en contrebas du piton rocheux sur quoi est bâtie la maison ; elle l’entoure presque entièrement. Couler n’est pas le verbe qu’il convient d’employer ici ; couler évoque un cours tranquille : la Seine coule, tandis que la Chiffa…

La Chiffa serpente, oui, mais avec violence. Elle mousse aussi, elle bouillonne à froid, elle tourbillonne, elle est cascadante (et cascadeuse), elle est torrentueuse, limoneuse… J’ai passé des heures à la regarder se contorsionner dans son lit en désordre ; j’ai fait le voyeur.

Elle est surtout changeante, abandonnant une robe après l’autre, la reprenant ensuite… Elle avait alors une préférence pour les beiges, les grèges un peu rouillés, ou un peu rosés… Je l’ai vue une fois en rose buvard, un jour de grand soleil. Elle avait toujours dix ou vingt jupons d’écume… Quelle comédie !

En quoi est-elle faite ? À quoi ressemble-t-elle ? À du mercure ? Elle est brillante et dense, ou trouble et épaisse. À du mastic liquide ? À du cuivre en fusion ? Mais pas à de l’eau, certainement.

La nuit, elle devient blanche de lune, et elle se met à hurler follement, aussi fort que le vent qui sort de ses gorges. Un vent particulier, au souffle court, rapide, claquant sec. On eût dit, à travers le sommeil, une troupe de cavaliers numides à la charge, attaquant, puis tournant bride, puis repartant… On entendait distinctement le bruit des sabots des petits chevaux nerveux sur la pierraille. Notre maison en tremblait. 


Auteur: Calet Henri

Info: Poussières de la route, janvier 1955, Algérie

[ sauvage ] [ tumultueux ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste