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espérance
Le vieux coursier qui croupit dans l'écurie rêve d'une course au galop.
Auteur:
Cao Cao ou Ts’ao Ts’ao
Années: 0155 - 0220
Epoque – Courant religieux: Chine ancienne-Tao
Sexe: H
Profession et précisions: seigneur de guerre, écrivain et poète de la fin de la dynastie Han
Continent – Pays: Asie - Chine
Info:
[
illusion
]
dernières paroles
Qualis artifex pereo... ...Ma vie est honteuse et infâme. Cela ne sied pas à Néron, non. Il faut être sage dans de pareils moments. Allons, réveillons-nous!... .... Le galop des coursiers résonne à mes oreilles..... ... Il est trop tard... Voilà donc la fidélité!
Auteur:
Néron Lucius Domitius Claudius
Années: 0037 - 0068
Epoque – Courant religieux: Empire romain
Sexe: H
Profession et précisions: empereur
Continent – Pays: Europe - Italie
Info:
[
.
]
cycliste
L'opinion généralement répandue, c'est que le vélocipédiste n'est pas un homme, mais une manière de bête dans le genre des centaures, ne faisant qu'un avec son coursier, traversant vaux et plaines comme le fantôme des légendes allemandes, qui passe si vite qu'on n'est pas sûr de l'avoir vu.
Auteur:
Bertot Jean
Années: 18?? - 19??
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: ?
Continent – Pays: Europe - France
Info:
La France en bicyclette, 1894
[
transport
]
ambivalence
L'affinité sémantique entre L'Érèbe ("région ténébreuse confinant à l'Enfer", substitut métonymique pour "les puissances des ténèbres" et particulièrement pour Érèbe, "frère de la Nuit") et le penchant des chats pour l'horreur des ténèbres, corroborée par la similarité phonique entre /tenebra/ et /erebs/ a failli associer les chats, héros du poème, à la besogne horrifique des coursiers funèbres. Dans le vers insinuant que L'Érèbe les eût pris pour ses coursiers, s'agit-il d'un désir frustré, ou d'une fausse reconnaissance ? La signification de ce passage, sur laquelle les critiques se sont interrogés, reste à dessein ambiguë.
Auteur:
Jakobson Roman Ossipovitch
Années: 1896 - 1982
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: penseur et linguiste
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
" Les Chats" de Charles Baudelaire
[
poésie
]
animal domestique
Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Érèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.
Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;
Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.
Auteur:
Baudelaire Charles
Années: 1820 - 1867
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète, écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Les Fleurs du mal. Les chats
[
poème
]
[
ambiguïté
]
écrivain-sur-écrivain
Un grand écrivain de l’époque précédente [Gogol], en conclusion de la plus grande de ses œuvres [Les Âmes mortes], personnifiant la Russie par une troïka russe fonçant vers une destination inconnue, s’exclame : "Ah, troïka, oiseau-troïka, qui t’a inventée !" et avec un orgueilleux enthousiasme il ajoute que, devant cette troïka fonçant à tombeau ouvert, tous les peuples s’écartent respectueusement. C’est ainsi, messieurs, admettons, admettons qu’ils s’écartent, respectueusement ou non, mais à mon humble avis, le génial artiste a terminé ainsi son livre, soit dans un accès d’exaltation puérile et naïve, soit simplement par crainte de la censure de l’époque. Car en n’attelant à sa troïka que ses propres héros, les Sobakevitch, les Nozdrev et les Tchitchikov, quel que soit le cocher, on n’arriverait à rien de bon avec de tels coursiers ! Or ce ne sont encore que les coursiers de jadis, qui ne peuvent rivaliser avec ceux d’aujourd’hui, nous avons mieux...
Auteur:
Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch
Années: 1821 - 1881
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 471-472
[
critique
]
obèse
S'il y avait en Perse, comme en Amérique, des expositions de gens gras, le consul de Turquie remporterait à l'unanimité des suffrages la médaille d'honneur ; encore, quel que soit son module, serait-elle au-dessous du mérite de ce fin diplomate, plus apte à lutter avec les animaux de race les plus perfectionnées, élevées dans le comté d'York, qu'avec des hommes.
L'effendi, trop rond pour pouvoir prendre ses repas à terre, est obligé de faire transporter à l'avance, dans les maisons où il est invité à dîner, une table profondément creusée dans laquelle il incruste son majestueux abdomen, après s'être excusé auprès des convives de cette infraction aux usages. L'Excellence, disent les uns, n'a jamais trouvé un coursier assez vigoureux pour le charrier en une seule fois ; elle a perdu de vue ses pieds depuis de si longues années, prétendent les autres, qu'elle est heureuse de s'assurer, en se regardant de temps en temps devant un grand miroir, qu'un chameau ne les lui a pas volés.
Auteur:
Dieulafoy Jane
Années: 1851 - 1916
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: archéologue, écrivain, journaliste, photographe
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Une amazone en Orient
[
gros
]
racines
Personne n’est la patrie. Même pas le haut cavalier
qui dans l’aube d’une place déserte
régit un coursier de bronze le long du temps
(…)
Personne n’est la patrie. Même pas les symboles.
Personne n’est la patrie. Même pas le temps
chargé de batailles, d’épées et d’exodes
et du lent peuplement de ces régions
(…)
La patrie, mes amis, c’est un acte perpétuel
comme le perpétuel univers (si l’Eternel
Spectateur cessait de nous rêver
un seul instant, nous serions foudroyés
par le blanc et soudain éclair de son oubli)
Personne n’est la patrie, mais nous devons tous être dignes
de ces anciens gentilhommes qui jurèrent
qu’ils seraient ce qu’ils ignoraient, des Argentins,
(…)
Nous sommes l’avenir
De ces vaillants, la justification
de ces morts. Sauvons-les, assumons cette charge
de gloire que lèguent ces ombres à notre ombre.
Personne n’est la patrie, mais nous le sommes tous.
Que dans mon cœur et dans le vôtre, incessamment
brûle la limpide flamme mystérieuse.
Auteur:
Borges Jorge Luis
Années: 1899 - 1986
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, devint aveugle, non-voyant
Continent – Pays: Amérique du sud - Argentine
Info:
Oda escrita, 1966, extraits. In "L’autre, le même". Pour célébrer le cent-cinquantenaire de l’indépendance de l’Argentine, traduction Ibarra
[
poème
]
[
nation
]
[
continuité
]
combat
Les sossos furent surpris de cette attaque soudaine. Tous croyaient que la bataille était pour le lendemain. L'éclair traverse le ciel moins rapidement, la foudre terrorise moins, la crue surprend moins que djata ne fondit sur sosso-balla et ses forgerons. En un instant le fils de sogolon était au milieu des sossos tel un lion dans une bergerie ; les sossos meurtris sous les sabots de son fougueux coursier hurlaient. Quand il se tournait à droite les forgerons de soumaoro tombaient par dizaines, quand il se tournait à gauche son sabre faisait tomber les têtes comme lorsqu'on secoue un arbre aux fruits mûrs. Les cavaliers de mema faisaient un carnage affreux, les longues lances pénétraient dans les chairs comme un couteau qu'on enfonce dans une papaye. Fonçant toujours en avant, djata cherchait sosso-balla ; il l'aperçut, et tel un lion il s'élança vers le fils de soumaoro le sabre levé ; son bras s'abattit mais à ce moment un guerrier sosso s'était interposé entre djata et sosso-balla ; il fut fendu en deux comme une calebasse. Sosso-balla n'attendit pas et disparut au milieu de ses forgerons ; voyant leur chef en fuite, les sossos lachèrent pied et ce fut une terrible débandade.
Auteur:
Djibril Tamsir Niane
Années: 1932 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Afrique – Guinée
Info:
Soundjata
[
sanglant
]
[
rage
]
[
hécatombe
]
[
panique
]
[
sauve-qui-peut
]
Islam
L'âme bédouine est essentiellement mélomane ; ses aspirations, ses mouvements, ses élans, se traduisent dans une expression musicale rythmée : le vers arabe dont le mètre sera le pas précipité ou long du chameau. La prosodie arabe est elle-même d'essence bédouine et le génie littéraire arabe trouvera naturellement son expression dans la poésie.
(...)
Cette langue mélodieuse, à travers laquelle fusent les hennissements des coursiers, se répercute le cliquetis des armes "en acier hindou", et où tonne, ici et là, le cri de guerre des Futyân, exprimera surtout l'exaltation épique d'un Antar ou l'ivresse lyrique d'un Imrou' El-Qays.
(...)
Elle n'exprime aucune hantise mystique ou métaphysique. Elle ignore les subtilités de la dialectique et les abstractions de la pensée philosophique, scientifique ou religieuse. Sa terminologie est celle qui correspond aux besoins simples de la vie extérieure et intérieure d'un Bédouin, non pas d'un sédentaire.
(...)
Tels sont les caractères généraux de cette langue djahilienne*, idolâtre, nomade et continentale, que le Coran va plier néanmoins à son génie propre pour exprimer une pensée universelle. Et d'abord, il adoptera pour l'expression de cette pensée une forme nouvelle : la phrase. Le verset coranique va reléguer le vers bédouin ; mais le rythme va y subsister quand même : il s'est libéré seulement du mètre, il s'est amplifié.
(...)
Naturellement, cette langue arabe, qui n'avait exprimé jusque-là que le génie des primitifs du désert, doit notablement s'enrichir pour répondre aux exigences d'un esprit placé désormais - et d'un seul coup - devant les problèmes métaphysique, juridique, social et même scientifique.
(...)
Or, un tel phénomène physiologique est unique dans l'histoire des langues : il n'y a pas eu pour la langue arabe une évolution progressive, mais quelque chose comme une explosion révolutionnaire aussi soudaine que l'était le phénomène coranique. La langue arabe est passée d'un seul bond du stade dialectal primitif à celui d'une langue techniquement organisée pour véhiculer la pensée d'une nouvelle culture et d'une nouvelle civilisation.
Auteur:
Bennabi Malek
Années: 1973 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: penseur
Continent – Pays: Afrique - Algérie
Info:
pp. 217-219,*de l'époque pre-coranique
[
sémantique
]
[
évolution
]
[
désert
]
[
littérature
]