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civilisation

Le mariage, si on le considère du point de vue statistique, augmente le besoin de licence sexuelle, parce que le lien matrimonial s’émousse et qu’une certaine nécessité psychique se trouve associée à la symbolique courtisane des jeux amoureux. L’être humain se trouve pris entre les instincts biologiques ou animaux de propagation de l’espèce et l’instinct culturel qui tend au développement psychique. C’est la raison pour laquelle, en bien des endroits, la prostitution a été une partie constitutive du service religieux, par l’institution des hiérodules. Il ne s’agit pas là d’une perversion, et on en trouve la continuation dans l’institution française du "salon", qui est une affaire raffinée de grande importance pour la société.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Lettre à Carol Jeffrey, 18 juin 1958, in Correspondance, V, Albin Michel, 1996

[ eros ] [ domestication ] [ prostitution soupape ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

injustice

La cérémonie du congrès est extraordinaire : il s'agit d'un procès en impuissance durant lequel le mari est sommé d'honorer publiquement son épouse. En 1685, dans une atmosphère de haines religieuses et d'intrigues financières, Guillaume Vallade, héritier d'une riche charge de bâtisseur du roi, et sa femme Jehane, d'origine protestante, sont condamnés à subir l'épreuve du congrès. "Dresser, pénétrer, mouiller", telle est l'injonction à laquelle Guillaume doit obéir, nu sur un lit avec Jehane, devant un parterre de prêtres, de médecins et de courtisans. Le désir peut-il se glisser dans une telle parodie de l'acte d'amour ? Peut-on survivre à ce viol entre époux, à cette " pornographie sacrée " organisée par l'Église et la Justice ?

Auteur: Soumy Jean-Guy

Info: présentation de son livre Le Congrès sur Babelio.com

[ religions ] [ guerre ] [ protestantisme ] [ pornographie ]

 

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république française

Avec l’extension du suffrage et l’envahissement de la scène politique par la démocratie, l’Europe est menacée de voir se renouveler la plupart des abus que le libéralisme se flattait d’avoir supprimés à jamais. On risque de voir renaître, sous le manteau de la démocratie et le couvert de la liberté, les pires défauts de l’ancien régime, le favoritisme, le népotisme, la vénalité, l’agiotage, la mendicité officielle, le pillage de la fortune publique, le trafic des places et des faveurs, en un mot, tout l’écœurant cortège des monarchies absolues. La grande différence, c’est qu’au lieu de nourrir les aristocraties d’antichambre et les gens de cour, les abus repaissent des appétits plébéiens et engraissent les courtisans du peuple.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les mécomptes du libéralisme, Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 69, 1885

[ droit de vote ] [ démagogie ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

postérité

La nuit s’efface. Les étoiles s’éloignent. Voici que les dernières courtisanes sont rentrées avec les amants. Et moi, dans la pluie du matin, j’écris ces vers sur le sable.

Les feuilles sont chargées d’eau brillante. Des ruisseaux à travers les sentiers entraînent la terre et les feuilles mortes. La pluie, goutte à goutte, fait des trous dans ma chanson.

Oh ! que je suis triste et seule ici ! Les plus jeunes ne me regardent pas ; les plus âgés m’ont oubliée. C’est bien. Ils apprendront mes vers, et les enfants de leurs enfants.

Voilà ce que ni Myrtalê, ni Thaïs, ni Glykéra ne se diront, le jour où leurs belles joues seront creuses. Ceux qui aimeront après moi chanteront mes strophes ensemble.

Auteur: Louys Pierre Louis dit Pierre

Info: "La pluie au matin", in "Chansons de Bilitis"

[ transmission ] [ mélancolie ] [ éphémère ] [ gagnants ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

femmes-hommes

La courtisane enlève ses vêtements dévoile ses seins, dévoile sa nudité et Enkidou se réjouit des charmes de son corps. Elle ne se dérobe pas, elle provoque en lui le désir. Elle enlève ses vêtements et lui Enkidou tombe sur elle. Elle apprend à cet homme sauvage et innocent ce que la femme enseigne. Il la possède et s'attache à elle. Six jours et sept nuits Enkidou sans cesse possède la courtisane. Lorsqu'il est rassasié de ses charmes il lève son regard vers ses compagnons mais en le voyant les gazelles se détournent de lui et les bêtes sauvages le fuient. Enkidou est sans force, ses genoux le trahissent lorsqu'il veut suivre sa harde. Affaibli, il ne peut plus courir comme autrefois mais son coeur et son esprit sont épanouis.

Auteur: L'épopée de Gilgamesh

Info: Traduit de l'arabe par Abed Azrié. Textes établis d'après les fragments sumériens, babyloniens, assyriens, hittites et hourites. p.29

[ historique ] [ sexualité ] [ littérature ]

 

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réussite professionnelle

Je n'ai jamais eu l'échine assez souple, ni le cerveau assez retors pour "faire carrière" ; il est impossible, sauf très rare et honorable exception, d'"arriver" sans trahir, sans s'abaisser à des procédures indignes. La Sorbonne, le Collège de France, le CNRS et autres prébendes du système sont réservés à des courtisans, capables de s'humilier devant qui de droit, en attendant le moment où eux-mêmes feront payer à des suppliants postérieurs le prix des sévices qu'ils ont endurés. La pathologie de l'enseignement supérieur, la cooptation fonctionnant comme une sélection à rebours, fournirait la matière d'un inépuisable florilège. Le mal n'a fait que croître et embellir avec l'anarchie généralisée mise en place aujourd'hui, qui a suscité une nouvelle race de margoulins, apparatchiks du système, soumis à la puissance occulte des syndicats.

Auteur: Gusdorf Georges

Info: Le crépuscule des illusions

[ institutions ] [ opportunisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

judaïsme

Jamais insultant, bien souvent sarcastique voire caustique. Dieudo dirait taquin. Rien de plus drôle que la vérité. C'est effarant combien la forme domine dans votre pays (chuis pas français)... Il n'y a aucune honnêteté, aucun fond de presse critique et indépendante. Les journaleux disent tous la même chose, le politiquement correct domine, tout comme la courtisanerie générale, la soumission totale au sionisme (formule simple : un juif qui attaque Dieudo est un sioniste, je vous défie de me démontrer le contraire). Bref, comme les autres, vous devez conserver votre boulot... ça je peux comprendre. Dieudo est arrivé à ses fins en le démontrant in vivo. Seul ce qui est exact inquiète le pouvoir et appelle la censure. Le plus drôle c'est que vous n'aurez pas le courage de laisser passer ce texte. C'est pourquoi j'en conserve une trace.

Auteur: Mg

Info: à Audrey Kucinkas le 9 février 2014 sur, le plus du NOBS

[ Gaule ]

 

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science des sentiments

Cette fascination projetée, si l'on peut dire, par les Don Juan sur les Elvire, - pour rappeler le symbole immortel qu'en a donné Molière - a été bien souvent signalée et aussi souvent déplorée. Elle demeure un problème encore insoluble. Quelques-uns veulent y voir un pendant féminin de cette folie masculine qu'un misanthrope humoriste a nommée le rédemptorisme, le désir de racheter les courtisanes par l'amour. D'autres y diagnostiquent une simple vanité. En se faisant adorer par un libertin, une honnête femme n'a-t-elle pas l'orgueil de l'emporter sur d'innombrables rivales et de celles que sa vertu lui rend le plus haïssables ? Peut-être tiendrions-nous le mot de cette énigme, en admettant qu'il existe comme une loi de saturation. Nous n'avons qu'une capacité limitée de recevoir des impressions d'un certain ordre. Cette capacité une fois comblée, c'est en nous une impuissance d'admettre des impressions identiques et un irrésistible besoin d'impressions contraires. Un petit fait corrobore cette hypothèse : cet attrait du libertin ne commence, chez les honnêtes femmes, que vers la trentième année et lorsque la vie vertueuse leur a donné tout ce qu'elle comporte de joies un peu sévères.

Auteur: Bourget Paul Charles Joseph

Info: in "Un coeur de femme", éd. Alphonse Lemerre, p. 33

[ séduction ] [ femmes-par-homme ] [ référence littéraire ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

christianisme

À la fin de 1510, pour les affaires de l’ordre, F. Martin Luther s’en allait à Rome. Une immense espérance le soulevait. Il allait, pieux pèlerin, vers la cité des pèlerinages insignes, la Rome des Martyrs, centre vivant de la chrétienté, patrie commune des fidèles, auguste résidence du vicaire de Dieu. Ce qu’il voyait ? La Rome des Borgia devenue, depuis peu, la Rome du pape Jules.

Quand, éperdu, fuyant la Babylone maudite, ses courtisanes, ses bravi, ses ruffians, son clergé simoniaque, ses cardinaux sans foi et sans moralité, Luther regagnait ses Allemagnes natales, il emportait au cœur la haine inexpiable de la Grande Prostituée. Les abus, ces abus que la Chrétienté unanime flétrissait, il les avait vus, incarnés, vivre et s’épanouir insolemment sous le beau ciel romain. Il en connaissait la source et l’origine. Au couvent, de 1505 à 1510, il avait pu mesurer la décadence de l’enseignement chrétien. Il avait éprouvé, jusqu’au fond de son âme sensible, la pauvreté desséchante de la doctrine des œuvres. À Rome en 1510, c’était l’affreuse misère morale de l’Église qui lui était apparue dans sa nudité. Virtuellement, la Réforme était faite. Le cloître et Rome avaient rendu, dès 1511, Luther luthérien...

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, page 8

[ déception ] [ protestantisme ]

 

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intellos courtisans

Si Orwell insiste tant sur la décence ordinaire ("common decency") des petites gens, c'est aussi pour dénoncer, par contraste, l'indécence extraordinaire des élites politiques et intellectuelles. Il en veut tout particulièrement à une catégorie de personnes qui auraient dû, plus que toutes les autres, faire preuve d'un peu plus de décence dans ses prises de positions publiques : les intellectuels. Tout au long de son œuvre, Orwell n'a eu de cesse de critiquer les intellectuels toujours prêts à braver la morale élémentaire pour légitimer des régimes notoirement tyranniques : "La plupart des intellectuels, pour ne pas dire tous, se sont ralliés à une forme de totalitarisme ou à une autre". Le constat est brutal, mais juste, et nous n'avons pas encore mesuré toute l'indignité intellectuelle et morale qu'il souligne. 

Certes, Orwell considère que la richesse prodigieuse de l'aristocratie terrienne et le goût du pouvoir de la classe dirigeante sont en eux-mêmes également indécents, mais, par-dessus-tout, il ne peut supporter la trahison des intellectuels. Souvent issus des classes moyennes, voire du peuple, ils semblaient pourtant être les mieux placés pour préserver à tout le moins une once de moralité dans un monde voué à l'exploitation des masses : 

"Lorsqu'on voit des hommes hautement instruits se montrer indifférents à l'oppression et à la persécution, on se demande ce qui est le plus méprisable, leur cynisme ou leur aveuglement." (Essais, articles et Lettres vol IV).

Auteur: Bégout Bruce

Info: De la décence ordinaire

[ universitaires compromis ] [ arrivisme sociétal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel