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Islam

C'est à Canlidja que ma fantaisie me fait aborder cette fois.... Combien on le sent honnête ce peuple turc, hospitalier, confiant ! Quelle courtoisie digne et discrète, même chez les plus pauvres et les derniers de ce village ! Et songer qu'on est ici tout près, dans la banlieue pourrait-on dire, d'une capitale d'un million d'habitants, déjà infestée par d'innombrables étrangers qui y déversent toutes nos misères sociales, avec notre alcoolisme et nos blasphèmes !

Auteur: Loti Pierre

Info: Suprêmes visions d'Orient

[ colonisation ] [ nord-sud ]

 

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technologie

Le téléphone cellulaire a transformé les endroits publics en cabines de téléphone géantes dans lesquelles les visiteurs existent via de narcissiques cocons pour leurs entretiens privés. Comme les fax, les modems et autres instruments modernes qui ont encombrés nos vies avec l'urgence technologique, les téléphones portables représentent l'escalade de besoins imaginaires du 20ème siècle. Nous n'avons pas eu besoin de téléphones portables jusqu'à maintenant. Il est assez clair qu'ils sont la cause non seulement d'une panne de courtoisie, mais aussi de l'atrophie de nos qualités de base.

Auteur: Schmich Mary

Info:

[ rapports humains ] [ décadence ]

 

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cérémonie chrétienne

La messe de Paul VI, d’abord, se présente comme un banquet, et insiste beaucoup sur le côté participation à un banquet, et beaucoup moins sur la notion de sacrifice, de sacrifice rituel face à Dieu – le prêtre ne montrant que son dos. [...] Il y a chez Paul VI une intention œcuménique d’effacer, ou du moins de corriger, ou du moins d’assouplir, ce qu’il y a de trop catholique au sens traditionnel dans la messe, et de rapprocher la messe, je le répète, de la cène calviniste.

Auteur: Guitton Jean

Info: Radio courtoisie, 19 décembre 1993

[ nouvelle ] [ redéfinition ] [ signification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rencontre

Il était planté à vingt mètres en retrait de moi, très droit, les pieds formant un angle de 90 degrés, ses mains gantées posées l'une sur l'autre sur son bas-ventre... Boutonné jusqu'au cou dans un manteau de cuir noir ajusté, un feutre gris enfoncé sur les yeux, il me regardait, un léger sourire aux lèvres, comme prêt à parler. Trop loin pour que j'en sois sûr. Trop près pour que je ne me sente pas épié, obligé à un petit geste de courtoisie, que je ne baisse pas les yeux.

Auteur: Duru Magali

Info:

[ femmes-hommes ]

 

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courtoisie

Etre poli, c'est dire ou signifier, par tous ses gestes et par toutes ses paroles : "Ne nous irritons pas ; ne gâtons pas ce moment de notre vie" Est-ce donc bonté évangélique ? Non. Je ne pousserais point jusque-là ; il arrive que la bonté est indiscrète et humilie. La vraie politesse est plutôt dans une joie contagieuse, qui adoucit tous les frottements. Et cette politesse n'est guère enseignée. Dans ce que l'on appelle la société polie, j'ai vu bien des dos courbés, mais je n'ai jamais vu un homme poli.

Auteur: Alain

Info: Propos I < 8 mars 1911 p.103>

 

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malentendu

Les gens sont incroyablement serviables. J'ai tendance à croire que l'homme est, par nature et en gros, bon et honnête si les circonstances le permettent et que les gens s'efforcent généralement de faire de leur mieux. Si la personne à qui je demande mon chemin n'a jamais entendu parler de l'endroit que j'ai nommé et ne connaît pas la route, elle n'en cherche pas moins à me guider. Dans le pire des cas, cela peut signifier quelques heures de détours dans les montagnes, du fait que les gens n'ont pas voulu manquer de courtoisie.

Auteur: Ava Audur Olafsdottir

Info: Rosa Candida

[ gentillesse ]

 

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courtoisie

La politesse repose sur une convention tacite de ne pas remarquer les uns chez les autres la misère morale et intellectuelle de la condition humaine, et de ne pas se la reprocher mutuellement ; d'où il résulte, au bénéfice des deux parties, qu'elle apparaît moins facilement. Politesse est prudence ; impolitesse est donc niaiserie ; se faire, par sa grossièreté, des ennemis, sans nécessité et de gaieté de coeur, c'est de la démence ; c'est comme si l'on mettait le feu à sa maison. Car la politesse est, comme les jetons, une monnaie notoirement fausse : l'épargner prouve de la déraison ; en user avec libéralité, de la raison.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Aphorismes sur la sagesse dans la vie, 1851/Collection Quadrige/PUF1943 <p.141>

[ courtoisie ]

 

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grégarisme

Nous avons tous nos petites illusions solipsistes, effroyables intuitions d'une totale singularité : que nous sommes les seuls de la maison à remplir le bac à glaçons, à vider la machine à laver de sa vaisselle propre, à faire pipi sous la douche de temps en temps, à avoir tel battement de paupière lors d'un premier rendez-vous ; les seuls à prendre la désinvolture très au sérieux ; les seuls à transformer la supplication en courtoisie ;  les seuls à percevoir le pathos pleurnichard dans le bâillement d'un chien, ou un soupir intemporel à l'ouverture d'un bocal hermétique, le rire barbouillé de l'oeuf en train de frire, la complainte en ré mineur du bruit de l'aspirateur ;  seuls à ressentir la panique au coucher du soleil - comme on vit le départ de sa mère le premier jour de l'école maternelle. Qu'on est seuls à aimer ce moi si seul. Que nous avons besoin de ce nous unique. Le solipsisme qui nous lie, J.D. le sait. Qu'on se sentira seul dans une foule ; à l'arrêt pour ne pas s'attarder sur ce qui a amené la foule à exister. Que nous sommes, toujours, des visages dans une foule.

Auteur: Wallace David Foster

Info: Girl with Curious Hair

[ singulières généralités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bienséance

Selon [Richard] Sennett, ce qu’il y a de meilleur dans la tradition culturelle de l’Occident trouve son origine dans les conventions qui, jadis, réglaient les relations impersonnelles des gens en public. Ces conventions, qu’on trouve aujourd’hui contraignantes, artificielles et incompatibles avec la spontanéité affective, créaient des barrières de politesse entre les gens, établissaient des limites aux manifestations publiques de l’affectivité, mais encourageaient le cosmopolitisme et la courtoisie. A Londres ou à Paris, au XVIIIe siècle, la sociabilité n’était pas fonction de l’intimité. "Des étrangers pouvaient faire connaissance dans une rue ou dans un jardin et s’adresser la parole sans aucune gêne." Ils possédaient en commun un fonds de "signes publics" qui permettaient à des gens qui n’appartenaient pas au même milieu de s’entretenir poliment et de coopérer, sans devoir, pour autant, dévoiler leurs secrets les plus intimes. Mais cette réserve disparut au XIXe siècle : on se mit à croire que le comportement public d’un individu révélait sa personnalité intérieure. Le culte romantique de la sincérité et de l’authenticité arracha les masques que l’on portait en public, mina la distinction entre vie publique et vie privée. On se mit à considérer le domaine public comme un miroir de soi ; on perdit la capacité de distanciation, et donc de nouer des relations sur le mode du jeu, car le jeu présuppose un certain détachement par rapport à soi-même. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 56-57

[ avantages ] [ dédramatisation ] [ bonnes manières ] [ lubrifiant social ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

En juin 1941 je recevais d'un ami dominicain le R.P. Perrin résidant alors à Marseille une lettre que je n'ai pas conservée, mais qui contenait en substance ceci : "Je connais ici une jeune fille israélite agrégée de philosophie et militante d'extrême gauche qui, exclue de l'université par les lois raciales, désirerait travailler quelque temps à la campagne comme fille de ferme. Une telle expérience aurait besoin à mon sens d'être contrôlé et je serais heureux que vous puissiez prendre cette jeune fille chez vous." Mon premier réflexe fut plutôt négatif. Puis le désir d'accueillir la proposition d'un ami et de ne pas écarter une âme que le destin plaçait sur ma route, ce halo de sympathies dû aux persécutions dont ils commençaient à être l'objet, qui entourait alors les juifs, et, brochant sur le tout, une certaine curiosité me firent revenir ensuite sur ce premier mouvement.

Quelques jours après, Simone Weil débarquait chez moi. Nos premiers contacts furent cordiaux, mais pénibles. Sur le plan concret, nous n'étions d'accord à peu près sur rien. Elle discutait à l'infini d'une voix inflexible et monotone et je sortais littéralement usé de ces entretiens sans issue. Je m'armai alors, pour la supporter, de patience et de courtoisie. Et puis, grâce au privilège de la vie commune, je constatais peu à peu que ce côté impossible de son caractère, loin d'être l'expression de sa nature profonde, ne traduisait guère que son moi extérieur et social. Les positions respectives de l'être et du paraître étaient retournées chez elles : contrairement à la plupart des hommes, elle gagnait infiniment à être connues dans une atmosphère d'intimité ; elle extériorisait, avec une spontanéité redoutable, le côté déplaisant de sa nature, mais il lui fallait beaucoup de temps, d'affection et de pudeur vaincue pour manifester ce qu'elle avait de meilleur. Elle commençait alors à s'ouvrir de toute son âme au christianisme ; un mysticisme sans bavure émanait d'elle : je n'ai jamais rencontré, dans un être humain, une telle familiarité avec les mystères religieux ; jamais le mot de surnaturel ne m'est apparu plus gonflé de réalité qu'à son contact.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Préface à "La pesanteur et la grâce" de Simone Weil, Librairie Plon, 1988, pages 9-10

[ portrait ] [ description ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson