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femmes-hommes

L'homme se passe de la femme, la femme non, la femme pend à l'homme et l'homme s'imagine à tort qu'il la poursuit, alors qu'elle l'appelle. Les couvents d'hommes valent mieux infiniment que les couvents de femmes, les hommes n'ont besoin d'amour, la chair ne les tourmente pas avec la même force, l'homme ne souffre pas d'être homme, mais de manquer d'argent ou de puissance, la femme souffre d'être femme et puis de n'être pas aimée. Les beaux dehors, les ris, les jeux, les bagatelles et les grâces, l'écume de la mer profonde et sous l'écume un monde noir où nous ne sommes plus à nous, mais à l'espèce.

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem, L'Âge d'Homme, 1968, p. 37

[ pantins ]

 

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vanité

Dans son Échelle du Paradis, saint Jean Climaque note qu'un moine orgueilleux n'a pas besoin d'être persécuté par le démon : il est lui-même son propre démon.

Je pense à X, qui a raté sa vie au couvent. Personne n'était mieux fait pour se distinguer dans le monde et y briller. Inapte à l'humilité, à l'obéissance, il a choisi la solitude et s'y est enlisé. Il n'avait rien en lui pour devenir, selon l'expression du même Jean Climaque, "l'amant de Dieu". Avec du sarcasme, on ne peut faire son salut, ni aider les autres à faire le leur. Avec du sarcasme, on peut seulement masquer ses blessures, sinon ses dégoûts.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: De l'inconvénient d'être né, Folio essais

[ prétention ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

cocu

À l’époque médiévale, l’adultère était un délit. Et les femmes étaient punies bien plus sévèrement que les hommes. Jusqu’au XVIe siècle, les femmes adultères étaient tondues et fouettées avant d’être réduites en servitude dans un couvent jusqu’à la fin de leurs jours. Au XIXe et XXe siècles, cette peine fut peu à peu remplacée par l’emprisonnement. Leurs pendants masculins, quant à eux, écopaient d’une simple amende. Les preuves d’adultère étaient définies de façon floue. "Deux êtres, de sexe différent, enfermés dans une chambre à un seul lit suffit pour constituer le délit d’adultère." La dépénalisation de l’adultère est récente, même dans le monde occidental. En France, l’adultère n’est plus un délit depuis 1975.

Auteur: Markogiannakis Christos

Info: Scènes de crime à Orsay

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décor

A travers ses ruelles et sentiers, on voyait sous des huttes, diverses divinités dont ses habitants étaient adeptes. On rencontrait aussi de petits indicatifs, montrant la direction du couvent de telle ou telle divinité, ce qui lui conférait un visage singulier. Gbèdossou était dirigé de main de maître par le souverain Hwénusu. Son palais situé au centre du village avait lui aussi un aspect hors du commun. Il était décoré de précieux objets d'art, d'amulettes sacrées, de crânes et ossements de divers animaux sauvages, incarnant la puissance royale. Des emblèmes et récades de toute la lignée royale soigneusement entretenus et accrochés aux murs du palais, témoignaient combien le peuple de Gbèdossou était rattaché a son passé.

Auteur: Wassi A. Sanni

Info: Gbèdossou

[ communauté ] [ tradition ]

 

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détachement

J'ai pris aussi la décision de me défaire en chacun de ces jours d'objets significatifs, symboliques de moi. Je n'ai jamais oublié ce dessin sur l'un des murs d'un couvent où je faisais une retraite. Un homme poussait dans le ravin une pleine brouette de biens. "Désencombrez-vous !" disait l'image.

Car c'est à la nudité qu'invitent ces jours courts de la nuit hivernale. Quand le temps est si serré qu'il est crépusculaire, quand les aubes sont de givre et les soirs de glace dès que le soleil a chu, quand les arbres sont graciles, les jardins déserts, les champs labourés, les haies presque effacées, on va droit au centre. Au centre des buissons, au centre de la maison, au centre de soi.

Auteur: Rouanet Marie

Info: Douze petits mois, p.11

[ méditation ] [ saison ]

 

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passion

Alexandre entra dans ma vie comme une boule de feu par la fenêtre d'un couvent. Il portait une veste framboise, un noeud papillon noir et des bretelles brodées d'oiseaux. Je marchais rue de Crussol quand sa beauté m'empêcha de passer. La nuit tombait mais nos sourires étaient si jeunes que nous nous reconnûmes comme si nous avions couché ensemble au paradis. Chacun ayant flairé en l'autre la part divine qui lui manquait, nous détonâmes comme la poudre. La première fois, dans le couloir à l'odeur d'ammoniaque de la ménagerie, le gitan me roula un baiser de tigre royal. Sa veste rouge avait la divine puanteur des bêtes.
Au second rendez-vous, il ôta de sa main pensive aux ongles rongés le diamant multicolore qu'il portait et me le donna.

Auteur: Dattas Lydie

Info: La foudre

[ coup de foudre ]

 

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mythologie

Alcyoné, fille d’Éole, épousa Céyx, le fils d’Éosporos, l’Étoile du matin. Elle l’aimait tant qu’elle osa comparer leur bonheur à celui de Zeus et d’Héra, ce qui déplut au roi des dieux, lequel fit périr son mari en mer. De douleur, elle se jeta à son tour dans les flots. Pris de pitié, les dieux transformèrent les deux tourtereaux en oiseaux marins, des alcyons. Les sept jours dits alcyoniens qui précèdent et suivent le solstice d’hiver, période pendant laquelle ils couvent leurs œufs à la surface de la mer, se caractérisent par un grand calme : Éole interdit aux vents de souffler. Dans un dialogue du Pseudo-Lucien, Socrate dit ainsi à Chéréphon : "Vois comment le temps est serein !, comme la mer tout entière est calme, sans vagues, et ressemble, pour ainsi dire, à un miroir !"

Auteur: Soulié Rémi

Info: Dans "Nietzsche ou la sagesse dionysiaque", éditions Point, 2014, note de bas de page 22

[ légende ] [ détail généalogique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Je dois à Cioran l'orgueil d'être une métèque. J'avais dix-huit ans quand je le vis pour la première fois. Il me donna Les Confessions d'un mangeur d'opium anglais. Mais c'est d'un autre livre de Thomas de Quincey qu'il me parla : La Nonne militaire d'Espagne. Cette histoire échevelée d'une jeune Basque qui s'échappe d'un couvent et parcourt le monde en habit de garçon, trucidant de nombreux personnages sur son parcours, avait de quoi exalter l'imagination de celui qui aimait les héroïnes qui ne sont pas d'ici. À lire Cioran on se figure un misanthrope, qui se défend de toute intrusion, se retranche derrière ses syllogismes pour écarter les importuns. Or, Cioran était l'être le plus accueillant qu'il m'eût été donné de connaître. Il m'avait encouragé à écrire, alors que lui-même comparait le roman à une tragédie au rabais.

Auteur: Lê Linda

Info: Le complexe de Caliban, p 47

[ mentor paradoxal ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

couvent

Avant toute action dans ce village, nous avons coutume de consulter l’oracle. Nous nous sommes prêtés à cet exercice. Nous avons interrogé la fa, imploré les dieux, sollicité l’assistance des mânes de nos ancêtres. Mais ils nous ont tous répondu par la négation. Toute tentative de neutralisation du fétiche est formellement déconseillée. Car ont-ils dit, ce peuple risquerait d’y laisser la vie. N’étant point convaincus, nous nous sommes rendus dans la forêt sacrée où nous avons passé trois jours et trois nuits au cours desquels nous nous sommes entêtés de savoir s’il y avait un moyen d’apaiser asholé. La réponse qui nous a été servie est la suivante : Le fétiche réclame du sang humain. Combien d’hommes devons-nous sacrifier ? Telle était notre question. Mais la réponse ne s’est pas fait attendre. Autant d’hommes qu’il a été nécessaire de sacrifier pour le constituer, a répondu l’oracle.

Auteur: Wassi A. Sanni

Info: Gbèdossou

[ tradition ] [ rites ] [ fétichisme ]

 

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misogynie

Que t’importait, ange farouche,
Ardent, faible et voluptueux,
Ce que, loin de ta douce bouche,
Les vieux sages disaient entre eux.

Pendant leur morne promenade,
Sur les bords du Tigre, en été
Roulant leurs chapelets de jade,
Ils maudissaient la volupté.

Ils disaient que, puisque tout passe,
Puisque l’être est pareil au vent,
Il faut méditer dans l’espace,
Sous les platanes d’un couvent…

Mais toi, danseuse au clair délire,
Gâteau de miel, de lis et d’or,
Tu ris et dédaignes de lire
Leurs manuscrits où l’on s’endort.

Que leur corps usé se repose !
Mais toi, lorsque le rossignol
Se gorge du vin de la rose
Et tombe étourdi sur le sol,

Lorsque, sous la blanche églantine,
Dans l’épais tapis des cerfeuils,
La lune emplit d’ardeur divine
Les loups, les lynx et les chevreuils,

Tu t’élances sous le beau cèdre,
Tu caresses ses noirs rameaux,
Tu danses, grave comme un prêtre,
Chaude comme les animaux !

Auteur: Noailles Anna de

Info:

[ sauvage ] [ beauté ] [ rancoeur ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par SFuchs