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solitude

La terre lui était aussi étrangère que l'intérieur de sa cabane. L'air vira au gris, puis au noir. Le coyote appela. La neige se mit à tomber.
Il avait de quoi manger, mais il n'avait pas faim. Il avait une Jeep sans nulle part où aller. Il avait un nom et personne pour l'appeler.

Auteur: Offutt Chris

Info: Le Bon Frère

[ vacuité ]

 

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casse-pieds

- Vous voyez, Ford, je ne suis pas dans le métier depuis aussi longtemps que vous, mais je sens que je suis fait pour ça. Je suis ce que les Sioux appellent un instinctif.
... Les flèches empoisonnées des Navajos, les tirs groupés des chicanos, les coyotes hurlant à la nuit...
J'aimerais bien savoir... Vous qui êtes un vieux briscard de l'ouest - cela dit sans offense - c'est quoi le pire dans ce boulot ?
- Les conversations des voyageurs.

Auteur: Thielleux Brüno

Info: Junk, Tome 1 : Come Back

[ dialogue ] [ répartie ]

 

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espérance

Je me détends, rêvasse quelques instants à un pays utopique, un Québec libre où l'on pourrait faire les choses autrement - la fourrure resterait sur le dos des animaux. Sur les neiges miroiteraient le roux du renard, le noir du vison, l'indescriptible gris-rouille du coyote. J'espère au plus profond de moi qu'un jour, l'humain n'aura plus besoin de détruire la vie pour assurer la sienne, ni de se procurer la peau des autres pour se remplir les poches, ni de dominer quiconque pour se sentir fort. Et ce souhait s'applique aussi à moi.

Auteur: Filteau-Chiba Gabrielle

Info: Sauvagines

[ sagesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

simultanéités

Chaque lieu a son propre esprit, sa propre psyché ! Chêne, arbousier, sapin de Douglas, buse à queue rousse, serpentine tissée par le grès, une certaine échelle dans la topographie, des pluies torrentielles en hiver, du brouillard au large des côtes en été, des saumons remontant les cours d'eau - tout cela constitue un état d'esprit particulier, une intelligence propre au lieu, partagée par tous les humains qui y habitent, mais aussi par les coyotes qui jappent dans ces vallées, par les lynx, les fougères et les araignées, par tous les êtres qui vivent et se frayent un chemin dans cette zone. Chaque lieu a sa propre psyché. Chaque ciel a son propre bleu.

Auteur: Abram David

Info:

[ infinis perspectivismes ] [ monades focales illimitées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déluge

Ils observèrent les nuages qui s'amoncelaient dans le ciel, gonflés comme autant de poitrines dilatées. Des bourrasques de vent soufflaient, annonciatrices d'averses, de cataractes et de déluges. Quand la pluie arriva enfin ce fut la pluie la plus forte, la plus pure, la plus grise et la plus belle à laquelle aucun d'entre eux ait jamais assisté de sa vie. De violentes trombes d'eau cinglèrent la région tout entière qui s'avançait déjà vers l'automne; les incendies furent pour un temps en sommeil, des ruisseaux se formèrent et la pluie s'abattit sur les fruits rouges, dégoulina des arbres, fit éclore les semences, fondre les blocs de sel, obscurcit le ciel et transforma en boue le sol aride.

Auteur: McCann Colum

Info: Le Chant du coyote

[ eau ] [ giboulées ]

 

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responsabilité

Le pari de la réincarnation pourrait être une expérience de pensée, une méditation animale, s'il n'était d'une urgence effroyable. C'est la bête en moi qui parle, le silence crie ses dernières volontés ! (...) Prendre le risque de naître coyote, dans un monde où les coyotes sont exterminés. Naître porc dans le ventre d'une truie d'élevage. Naître singe de laboratoire. Naître vache, naître viande, naître aveugle, sourde et idiote. Assez humain pour pleurer. Assez oiseau pour chanter. Se souvenir, et plus encore. Se porter garant, non pas d'un avenir abstrait, ni du bien-être financier d'héritiers fantomatiques, mais de la diversité de la vie. Porter la vie, aussi loin que possible. Accepter que le voyage commence à l'instant. Après ma mort, c'est déjà aujourd'hui. Dans ces conditions, impossible de dire, après moi le déluge. Impossible de penser, ce n'est pas ma faute. Je suis la matière tendre et gorgée de possibles (...).

Auteur: Sorente Isabelle

Info: Le Pari

[ vie ] [ métaphysique ] [ conscience ] [ unicité ]

 

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gamberge

- Tu te souviens des vieux dessins animés du Coyote, dit-il, quand le coyote se précipitait d'une falaise et qu'il continuait à courir jusqu'au moment où il baissait les yeux et réalisait qu'il cavalait dans le vide?
- Ouais
- Eh bien, je me suis toujours demandé ce qui lui serait arrivé s'il n'avait pas regardé en bas. Est-ce que l'air serait resté solide sous ses pieds jusqu'à ce qu'il ait atteint l'autre bord du précipice? Je pense que oui, et je pense qu'on est tous comme ça. On s'élance pour traverser le canyon, le regard fixé droit devant soi vers les choses vraiment importantes, mais quelque chose, la peur ou un sentiment d'insécurité, nous fait regarder en bas. Alors, on s'aperçoit qu'on marche sur du vide, on panique, on fait demi-tour et on pédale à toute vitesse pour retrouver la terre ferme. Mais si on ne baissait pas les yeux, on arriverait sans problème de l'autre côté. Là où les choses sont vraiment importantes.

Auteur: Tropper Jonathan

Info: Le livre de Joe

[ entrave ] [ rêve ] [ enfance ] [ question ]

 

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signes sonores

Pour nos ancêtres indigènes, et pour les nombreux peuples autochtones qui s'accrochent encore à leurs traditions orales, la langue est moins une possession humaine qu'une propriété de la terre animée elle-même, un pouvoir expressif et tellurique auquel nous participons tous, de même que les coyotes et les grillons. Chaque créature met en œuvre cette magie expressive à sa manière, l'abeille mellifère avec sa danse ondulatoire, tout comme l'otarie belliqueuse et harrumphante.

Ce pouvoir n'est pas non plus réservé aux seuls animaux. Le chuchotement des herbes non coupées à l'aube, le gémissement plaintif des troncs qui se frottent les uns aux autres dans les forêts profondes, ou le rire des feuilles de bouleau lorsque le vent s'engouffre dans leurs branches, tous ces sons sont porteurs d'une multitude de significations à plusieurs niveaux pour ceux qui les écoutent attentivement. Dans le nord-ouest du Pacifique, j'ai rencontré un homme qui avait appris le langage des conifères à aiguilles ; par une journée de brise, vous pouviez le conduire, les yeux bandés, dans n'importe quelle parcelle de la forêt côtière et le placer, toujours aveugle, sous un arbre particulier ; après quelques instants, il vous dirait, en écoutant, quelle espèce de pin, d'épicéa ou de sapin se trouvait au-dessus de lui (s'il se trouvait sous un sapin de Douglas ou un grand sapin, un épicéa de Sitka ou un cèdre rouge de l'Ouest). Ses oreilles s'accordaient, disait-il, aux différents dialectes des arbres.

Auteur: Abram David

Info: Becoming Animal: An Earthly Cosmology

[ nature ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste