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nourriture

Le cheese-cake était riche et crémeux, avec une personnalité d'oncle chaleureux et cossu qui connaît cent blagues cochonnes et mourra d'épuisement sexuel entre les bras de sa maîtresse.

Auteur: DeLillo Don

Info: Outremonde

[ analogie ]

 

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femmes-par-femme

Ce que sait toute femme et qu'aucun homme ne pourra jamais comprendre, c'est que même s'il rapporte tout ce qui est marqué sur la liste, il n'aura encore pas ce qu'il faut. Pourquoi ? Parce que la femme croit sincèrement que si elle était allée au supermarché, elle aurait fait un meilleur choix : un poulet plus dodu, venant d'un pâturage français luxuriant, des yaourts plus crémeux, la variété exacte de salade dont elle avait rêvé et dont le nom lui avait échappé. [...] Quand une femme achète un article ne figurant pas sur la liste et qui se révèle immangeable, ça s'appelle "une expérience". Quand un homme fait la même chose, c'est de "l'argent gaspillé".

Auteur: Pearson Allison

Info: Je ne sais pas comment elle fait

[ emplettes ] [ commissions ] [ femmes-hommes ]

 

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littérature

Le ciel seul offrait un peu de variété. Même lorsqu'il formait une parfaite unité bleue, pure toile de fond, scène vide, on sentait bien que les nuages patientaient en coulisse au-delà de l'horizon, préparant mille façons de ne pas rater leur entrée: par moutonnement eczémateux, par fils croisés, plaques tenaces, coulées, par zébrures ou par diffusion, se défaisant en fibrilles comme au contact de l'air, se tassant comme des semences en forme d'organes d'où jaillissait la pluie. On les voyait légers, profilés, étincelants, indécis, flous - entrouverts ou déchirés. S'ils survenaient principalement en bandes, certains anachorètes ou francs-tireurs passaient à d'autres altitudes sans se mêler, s'ignorant, tout enflés d'un dédain montgolfier. Parfois, sans prévenir, l'un d'eux se suicidait en soluté crémeux, laissant en souvenir de lui quelque nébulosité pellucide, flottant survêtement d'ange gardien."

Auteur: Echenoz Jean

Info: l'équipée malaise

[ nature ] [ eau ] [ vapeur ]

 

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deuil

Une beauté brune dans une petite ville, un passé inavouable, une réputation ruinée, un amour perdu, sacrifié, protégé par l'oubli, le silence, donc éternel. J'envie presque ma mère, parfois, la fidélité, la tendresse avec laquelle elle préservait son amour de jeunesse, sa passion interdite, le père de son enfant illégitime. Au cours de ses dernières semaines encore, dans le service de long séjour, ma mère nous étonne, moi sa fille, et Dieu sait combien d'autres personnes, durant ses nuits effilochées rallongées par la douleur, en appelant un jeune homme, en répétant encore et encore, comme un refrain, dans son sommeil, dans son délire, dans sa souffrance : j'ai eu un jour un tendre amant, un très tendre amant, laissez donc la fenêtre entrouverte, j'aime tant regarder ces lilas blancs, avec la mer derrière, si tu le croises, dis-lui bonjour pour moi, dis bonjour de ma part à mon amour, dis-lui que je l'attends, dis-lui que tout va bien, que nous sommes toutes les deux en bonne santé, dis-lui que la petite à de beaux yeux, des yeux de violette, bleus comme la mer, exactement comme son père. En toute innocence, je couvre de ces fleurs interdites les tables de chevet de ma mère endormie du lourd sommeil du début de la fin, elle ne crie plus, ne proteste plus, entrouvre juste les paupières pour laisser filtrer entre ses longs cils gris un éclat noisette de plus en plus rare, et je continue de lui apporter des fleurs, à pleines brassées, pour une fois, pour trois ans, pour trente ans, jusqu'à la fin. J'en prends soin comme de bouquets de mariée, je les porte avec précaution, je les soigne, je change l'eau des vases. Je deviens la vestale du Grand Amour de ma mère. La servante de son amant inconnu, de ma soeur ignorée. L'accompagnante des accompagnantes. Dans son cercueil encore, je dispose autour du visage de ma mère et sur sa poitrine des violettes bleu nuit et du lilas blanc, trouvés à grand peine en ce mois de janvier. Je fais de sa bière en bouleau doublée de soie son dernier lit d'amour, l'odeur est enivrante, la petite chapelle s'emplit d'effluves presque indécents, du parfum humide et crémeux, trop vite fané, des amours d'été. Assise dans la pâle lumière bleue des bougies de la chapelle, j'ignore combien d'êtres je pleure en réalité, qui sont tous ceux que je perds en même temps que ma mère ensevelie sous les violettes et le lilas.

Auteur: Snellman Anja Kauranen

Info: Le temps de la peau, traduit du finnois par Anne Colin du Terrail, Presses Universitaires de Caen

[ émotion ] [ maman ]

 

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