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pouvoir

Tu vois le monde se divise en deux catégories... Il y a ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent... Toi, tu creuses !

Auteur: Internet

Info: Film :Le bon la brute et le truand

[ pratiqué ] [ ironique ] [ humour ] [ réplique ]

 

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deuil

Je me souviens, tu me parlais de la mort des enfants, de la guerre. Les années qu'ils n'ont pas vécues creusent des trous béants dans les murs de nos maisons.

Auteur: Le Clézio Jean-Marie

Info:

[ tristesse ] [ mémoire ]

 

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Palestine

La fille de Manoubia a passé deux mois en Israël (...). Elle est allée. Elle a vu, écouté, rencontré beaucoup de monde, Arabes et Juifs, il n'y a pas grand-chose d'autre. Ils ne se parlent pas, n'habitent pas les mêmes villes. Ils s'épient. Ils ont peur (...). Ils construisent des murailles et creusent des fossés, des gouffres. Ils ne savent plus sortir de leurs prisons. Ils ont perdu les clefs.

Auteur: Bessis Sophie

Info: Dedans Dehors

 

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chiffres

- Les nombres existaient déjà avant l'apparition de l'homme, que dis-je, avant celle du monde. [...]
- Aah, vraiment ? Je pensais que c'étaient les hommes qui avaient découvert les chiffres.
- Non, c'est faux. Si c'étaient eux personne ne ferait autant d'efforts et on n'aurait pas besoin des mathématiciens. Personne n'a été témoin de leur processus d'apparition. Quand on les a remarqués, ils étaient déjà là.
- C'est pour ça que les gens intelligents se creusent la tête afin d'élucider leur mécanisme ?
- Nous les humains, nous sommes bien trop stupides pour avoir créé les nombres.

Auteur: Ogawa Yôko

Info: La Formule préférée du professeur

[ mathématiques ] [ question ]

 

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déprime

Les séparations font toujours souffrir, mon grand. Elles creusent un vide à l'intérieur, et pour en comprendre les bienfaits, il faut du temps. - Les bienfaits de la souffrance ? Et puis quoi encore ? - Évidemment, c'est difficile à croire. Tu vas connaitre la tristesse et puis, un beau matin, le calme s'installera. Pour commencer, tu n'auras pas d'appétit, tu ne verras ni les arbres ni les fleurs jusqu'au jour où, sans savoir pourquoi, tu t'éveilleras remis à neuf. Tu regarderas autour de toi et tu t'apercevras que la vie continue et que, après avoir passé l'épreuve, tu es plus fort qu'avant.

Auteur: Clément Catherine

Info: Le Voyage de Théo

[ thérapie ] [ positiver ]

 

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génétique

A l'étonnement général, une molécule de protéine, architecture d'une rare complexité en trois dimensions, se réduit à une structure d'une particulière simplicité en une dimension. C'est, en effet, un polymère linéaire formé par la liaison bout à bout de quelques centaines d'unités prélevées dans l'assortiment de vingt. La complexité dans l'espace naît des replis de la chaîne sur elle-même, des sinuosités qui creusent à sa surface un relief tourmenté : ce qui donne à la molécule sa forme particulière, c'est la longueur de la chaîne, cent à mille unités, et la séquence dans laquelle sont disposées ces unités. Une fois encore la diversité et la complexité naissent de la simplicité d'une combinatoire.

Auteur: Jacob François

Info: La Logique du vivant

[ tridimensionnel ]

 

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aube

Le lait tiède du ciel se répand silencieusement sur toute chose. Les toits, les arbres endormis, les automobiles scintillantes. C'est une luminosité blanchâtre qui jaillit dans un soubresaut, épaisse, trouble. Elle tache les nuages et s'y suspend. On entend le halètement du jour qui vient, une respiration profonde qui s'arrête un moment, comme si la Terre était sur le point de s'immobiliser et de tourner dans l'autre sens avant de reprendre sa trajectoire et d'apporter un nouveau jour.

La nuit n'a pas pu refroidir le bitume, il est toujours là, somnolent et chaud, serpentant de toute sa croute de fièvre. Le soleil monte, obstiné. La vue frémit. C'en est finit des heures vaines, de la pitrerie de la mort. Le jour commence. Les insectes creusent la terre.

Auteur: Soler Antonio

Info: Sud. Incipit

[ aurore ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

langues comparées

Que "veut dire" cette bizarrerie allemande qui consiste à placer le verbe à la fin de la phrase?

– Elle dit que le verbe est essentiel. Elle indique que l’action verbale, élément ultime de la chaîne des déterminations successives, porte l’ensemble de l’énoncé. Par contraste, la phrase latine est conçue à partir du sujet, sur lequel s’appuie le reste de l’énoncé. Il y a un rapport d’équivalence avec l’attribut, qui s’accorde en genre et en nombre: "La femme est grande" Entre les deux, l’"auxiliaire" joue un rôle subalterne de copule. En allemand, le verbe est beaucoup plus puissant. On dit "La femme est grand", ce qui suppose quelque chose comme un verbe "grand être" où ce qui en français est attribut revêt une fonction adverbiale. On retrouve cette différence fondamentale dans la notion même de "réalité": la "res" latine est une entité nettement circonscrite, distincte, à la limite immobile. La Wirklichkeit provient du verbe wirken, agir. Elle correspond à une réalité essentiellement dynamique. Certes, on peut aussi dire Realität en allemand, mais seulement pour constater un état de fait, le plus souvent assorti d’une nuance de regret: les rides qui se creusent sur mon front sont une Realität, pas une Wirklichkeit. On a affaire à deux univers mentaux, qui mettent l’accent l’un sur le mouvement, l’autre sur la localisation.

Auteur: Wismann Heinz

Info:

[ saxonne ] [ latine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jeu

J’ai rencontré les âges clandestins il y a quelques années, de façon fortuite, à la plage, assis sur le sable.

Devant moi, un petit garçon de six ans environ construit avec application un château sous la surveillance flottante de son père (certains pères se reconnaîtront dans cette expérience).

Un second enfant s’approche timidement, ni trop près ni trop loin. Il aimerait manifestement participer, mais il n’ose pas. Un second papa s’approche et soumet au père du premier le projet que leurs deux enfants forment une équipe de constructeurs. Ce qui se met en place assez naturellement, avec un outillage conséquent et efficace : des pelles et des seaux.

Les deux pères regardent avec tendresse leurs deux bambins et, rapidement, comme un seul homme, ils se mettent à aider leurs enfants. Après quelques minutes d’un travail d’équipe assez coordonné, de façon progressive les deux enfants, dans une belle synchronicité, s’éloignent du chantier pour aller jouer au bord de l’eau.

Le plus remarquable (certains pères se reconnaîtront peut être dans cette expérience) est qu’aucun des deux adultes ne remarque leur départ, trop occupés à poursuivre les travaux : ils creusent des fossés, érigent des murailles, ils se congratulent et s’encouragent. Et cela dure suffisamment longtemps pour qu’une de leurs épouses vienne interrompre le chantier médiéval.

Je me rappelle le regard d’un des papas allant de son "associé" à sa femme, puis au château, puis à sa femme, puis… à son fils (réassociation ?). Depuis cette expérience, j’ai observé encore et encore, dans la rue, dans le métro (territoire au champ d’observation infini et sans cesse renouvelé), et bien sûr en séance avec mes patients. Progressivement, j’ai appris à communiquer avec ces âges clandestins.

Auteur: Dubos Bruno

Info: Extrait de l'article "Les âges clandestins"

[ retour à l'enfance ] [ plaisir retrouvé ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

jungle primaire

Vous n’avez sans doute jamais entendu parler de la Białowieża Puszcza. Mais pour peu que vous ayez grandi dans la zone tempérée qui couvre une bonne partie de l’Amérique du Nord, du Japon, de la Corée, de la Russie et de plusieurs anciennes républiques soviétiques, ainsi que certaines parties de la Chine, de la Turquie et d’Europe de l’Est et de l’Ouest – îles Britanniques comprises –, alors quelque chose en vous en garde le souvenir. Si vous êtes né dans la toundra ou le désert, les régions subtropicales ou tropicales, la pampa ou la savane, il existe quand même des endroits sur Terre associés à cette Puszcza qui sauront stimuler votre mémoire.

Puszcza est un vieux mot polonais signifiant " forêt vierge ". À cheval entre la Pologne et la Biélorussie, le demi-million d’acres de la forêt de Bialowiesa renferme les derniers fragments européens de forêt à l’état primitif. Souvenez-vous de la forêt mystérieuse et embrumée que vous imaginiez quand on vous lisait un conte de Grimm. Ici, les frênes et les tilleuls culminent à quarante-cinq mètres de hauteur, et couvrent de leur ombre un enchevêtrement humide de charmes, de fougères, d’aulnes rugueux et de gros champignons. Les chênes, tapissés d’un demi-millénaire de mousse, sont tellement immenses qu’ils servent de garde-manger aux pics épeiches : ceux-ci creusent le tronc à sept centimètres de profondeur pour y entreposer des pommes d’épicéa. L’air, épais et frais, se pare d’un silence que seuls viennent briser les cris brefs du casse-noix, le sifflement grave d’une chevêchette d’Europe, ou la plainte d’un loup.

(...) Quel choc que de se dire que l’Europe entière ressemblait jadis à cette Puszcza. On se rend compte, en y pénétrant, que la plupart d’entre nous n’ont jamais connu qu’une pâle copie du programme originel de la nature. Ces sureaux aux troncs de deux mètres de large, ou ces gigantesques épicéas sans âge, devraient nous sembler aussi exotiques que l’Amazone ou l’Antarctique, à nous qui avons grandi près des bois de deuxième génération, chiches en comparaison, qui parsèment l’hémisphère Nord. Eh bien non, ce n’est pas le cas. Au contraire, on s’y sent en terrain connu. Une impression de plénitude en émane, au niveau cellulaire.

Étudiant en sylviculture à l’université de Cracovie, Andrzej Bobiec avait appris la gestion des forêts dans une optique productiviste maximale, notamment en se débarrassant de la couche organique " excessive ", de crainte qu’elle n’abrite scolytes et autres nuisibles. Quand il découvrit la forêt de Bialowiesa, il fut stupéfait d’y trouver dix fois plus de biodiversité que dans toutes les forêts qu’il connaissait.

Auteur: Weismann Joseph

Info: Homo disparitus, 2007

[ nature ] [ native ] [ végétale matrice ] [ Bialovèse ] [ Belovej ]

 

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Ajouté à la BD par miguel