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judaïsme

Ça fait moustiquet qui s'essayerait à picoter un éléphant.
Dieudo, c'est un peu comme la vérité trop éblouissante pour se laisser voir. Celle du bouffon qui nous éclaire sur nos conneries et le reste...
Regardez la nouvelle chape de plomb qui tombe sur la France, regardez les sketches de Dieudo, certains (dans Mahmoud par exemple) sont hallucinant de pertinence....
Comme le disait Michel Serre, les populations sont désormais plus intelligentes que les dirigeants grâce au web.
A l'heure ou Dassault/Bloch se fait protéger politiquement et que le criminel de guerre Sharon est mis à l'honneur des médias, Valls et les autres du haut sont en train de faire monter l'antisémitisme. Suivi par les élites moutonnes. Mais ce n'est pas le plus grave.
Ce qui l'est c'est que les pseudos élites sont inconscientes de ce qu'elles rallument.
Bref Bedos n'impressionne guère par son courage. Seuls les poissons morts suivent le courant.
Que le bon sens se réveille... Nom de Dieu.

Auteur: Mg

Info: 10 janv. 2014, en réponse à une critique élogieuse sur Bedos junior qui venait de dégommer Dieudonné sur le site d'un quotidien suisse. Petit texte qui fut énormément liké, avant de disparaître quelques dizaines de minutes plus tard.

[ antisémitisme ] [ Gaule ] [ Suisse ]

 

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idiosynchrasie

Le récit d’une aventure intérieure ne peut être fait que par celui qui la vit, et par nul autre. Mais alors même que le récit ne serait destiné qu’à soi-même, il est rare qu’il ne glisse dans l’ornière de la construction d’un mythe, dont le narrateur serait le héros. Un tel mythe naît, non de l’imagination créatrice d’un peuple et d’une culture, mais de la vanité de celui qui n’ose assumer une humble réalité, et qui se plaît à lui substituer une construction, oeuvre de son esprit. Mais un récit vrai (s’il s’en trouve), d’une aventure telle qu’elle fut vécue vraiment, est chose de prix. Et ceci, non par un prestige qui (à tort ou à raison) entourerait le narrateur, mais par le seul fait d’exister, avec sa qualité de vérité. Un tel témoignage est précieux, qu’il vienne d’un homme de notoriété voire illustre, ou d’un petit employé sans avenir et chargé de famille, ou d’un criminel de droit commun.

Auteur: Grothendieck Alexandre

Info: Récoltes et semailles

[ inestimable singularité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

morale

Origine du mal. On dit à un soldat pour l'encourager : "Songe que tu es du régiment de Champagne." On devrait dire à chaque individu : "Souviens-toi de ta dignité d'homme." Et en effet, malgré qu'on en ait, on en revient toujours là ; car que veut dire ce mot si fréquemment employé chez toutes les nations, rentrez en vous-même ? Si vous étiez né enfant du diable, si votre origine était criminelle, si votre sang était formé d'une liqueur infernale, ce mot rentrez en vous-même signifierait : consultez, suivez votre nature diabolique, soyez imposteur, voleur, assassin, c'est la loi de votre père. L'homme n'est point né méchant ; il le devient, comme il devient malade. Des médecins se présentent et lui disent : "vous êtes né malade." Il est bien sûr que ces médecins, quelque chose qu'ils disent et qu'ils fassent, ne le guériront pas si sa maladie est inhérente à sa nature ; et ces raisonneurs sont très malades eux-mêmes.

Auteur: Voltaire

Info: Dictionnaire philosophique, Garnier 1967, p.301-302

[ éthique ]

 

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criminologie

En réalité, ce n’est que sous l’effet d’une pression excessive de son sentiment de culpabilité inconscient qu’une personne en arrive à se livrer à des actes criminels. Le crime, en tant qu’accomplissement substitutif des désirs inconscients tout-puissants propres à l’enfance, est ressenti comme un soulagement dans la mesure où il permet de relier la poussée pulsionnelle du sentiment de culpabilité à quelque chose de réel et d’actuel. Le méfait a pour fonction d’assigner une affectation à ce sentiment de culpabilité devenu trop envahissant. En d’autres termes, le crime sert à fournir une gratification substitutive aux pulsions proscrites et à donner un fondement au sentiment de culpabilité préexistant, tout en le soulageant. Dans ces conditions, le châtiment, qui est, selon l’opinion générale, l’arme de dissuasion la plus efficace contre le crime devient, dans certaines circonstances psychologiques extrêmement communes dans notre culture, la plus dangereuse des incitations inconscientes au crime, étant donné qu’il fournit une gratification au sentiment de culpabilité inconscient qui est à l’origine de l’infraction.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 401

[ point de vue psychanalytique ] [ jouissance masochiste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fonctionnaire

Le passage du bourreau indépendant au bourreau professionnel à plein temps, comme l'évolution de la justice criminelle allemande, se fit sur plusieurs générations et n'était pas encore achevé quand Frantz Schmidt naquit en 1554. Dans certains régions, les officiels continuèrent de payer le bourreau pour chaque exécution jusqu'au dix-huitième siècle. Beaucoup de juridictions plus petites ne pouvaient payer un bourreau à plein temps, et d'autres suivaient la tradition médiévale : confier à un jeune homme de la communauté la tâche odieuse de l'exécution judiciaire ; ce scénario était bien connu de la famille Schmidt. Quelques localités plus isolées continuaient la coutume encore plus ancienne de confier l'administration de la justice finale à un membre de la famille de la victime. Dans la majorité des territoires allemands qui employaient un bourreau salarié au seizième siècle, la poursuite et la punition du crime n'étaient qu'une partie d'un poste qui comprenait aussi d'autres tâches disgracieuses, allant de la supervision des bordels au ramassage des ordures en passant par la crémation des corps des suicidés.

Auteur: Harrington Joel F.

Info: L'honneur du bourreau

[ exécutant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

loi supérieure

Nous grandissons tous avec l’idée que la loi est sacrée. Ils ont demandé à la mère de Daniel Berrigan ce qu’elle pensait du fait que son fils violait la loi. Après avoir mis le feu à des registres du bureau de conscription, probablement un des actes les plus violents de ce siècle, pour protester contre la guerre, il avait été condamné à la prison, comme il se doit pour un criminel. Ils ont demandé à sa mère âgée de plus de 80 ans ce qu’elle pensait du fait que son fils avait violé la loi. Elle a regardé le journaliste droit dans les yeux et lui a répondu : "Ce n’est pas la loi de Dieu". Et ça, on l’oublie. La loi n’a rien de sacré. Pensez à qui fait les lois. La loi n’est pas faite par Dieu, elle est faite par Strom Thurmond. Si on a le moindre sentiment de ce qui est saint, beau et révérencieux dans la loi, il suffit de bien regarder les élus du pays, ceux et celles qui font les lois.

Auteur: Zinn Howard

Info: Introduction au débat à l’université Johns Hopkins prononcée en mai 1970

[ éternelle-temporelle ] [ désobéissance civile ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

folie collective

Ce qui s'est passé à Nyamata, dans les églises, dans les marais et les collines, ce sont des agissements surnaturels de gens bien naturels. (...) Le directeur de l'école et l'inspecteur scolaire de mon secteur ont participé aux tueries à coups de gourdins cloutés. Deux collègues professeurs, avec qui on s'échangeait des bières et des appréciations sur les élèves auparavant, ont mis la main à la pâte, si je puis dire. Un prêtre, le bourgmestre, le sous-préfet, un docteur, ont tué de leurs mains.

Ces intellectuels n'avaient pas vécu au temps des rois Batutsis. Ils n'étaient volés ou brimés de rien, ils n'étaient les obligés de personne. Ils portaient des pantalons de cotonnade plissés, ils se reposaient comme il faut, ils se transportaient en véhicule ou à vélomoteur. Leurs épouses portaient des bijoux et connaissaient les habitudes citadines, leurs enfants fréquentaient des écoles blanches.

Ces gens bien lettrés étaient calmes, et ils ont retroussé leurs manches pour tenir fermement une machette. Alors, pour celui qui, comme moi, a enseigné les Humanités sa vie durant, ces criminels-là sont un terrible mystère.

Auteur: Munyankore Jean-Baptiste

Info: CIté in "Dans le nu de la vie" de Jean Hatzfeld

[ sanglante ratonnade ] [ tuerie ] [ génocide ] [ racisme sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

condamné à mort

J’imagine qu’il devait éprouver un supplice analogue à ce qu’éprouve le criminel qu’on mène au supplice à la potence : il y a encore toute une longue, longue rue à parcourir, et au pas encore, devant des milliers de spectateurs, puis il y aura le tournant dans une autre rue, et au bout de cette rue seulement la sinistre place ! Il me semble qu’au début du trajet le condamné, dans sa charrette d’infamie, doit précisément sentir qu’il a encore une vie infinie devant lui. Mais voici cependant que les maisons défilent, la charrette ignominieuse avance toujours, oh, ce n’est rien, jusqu’au tournant de l’autre rue il y a encore si loin, et il regarde encore d’un air alerte à droite et à gauche, et ces milliers de curieux impassibles dont le regard est rivé à lui, et il lui semble toujours être un homme comme eux. Mais voici déjà qu’on tourne dans l’autre rue, oh ! ce n’est rien, rien, il reste encore toute une rue. Et quel que soit le nombre de maisons qu’il laisse derrière lui, il pense toujours : "il reste encore beaucoup de maisons". Et ainsi jusqu’au bout, jusqu’à la place même.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 500-501

[ dernières pensées ] [ intensité ] [ perception du monde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

infobésité

Nous sommes surtout harcelés de lectures d’intérêt immédiat et violent. Il y a dans les feuilles publiques une telle diversité, une telle incohérence, une telle intensité de nouvelles (surtout par certains jours), que le temps que nous pouvons donner par vingt-quatre heures à la lecture en est entièrement occupé, et les esprits troublés, agités ou surexcités.

L'homme qui a un emploi, l'homme qui gagne sa vie et qui peut consacrer une heure par jour à la lecture, qu'il la fasse chez lui, ou dans le tramway, ou dans le métro, cette heure est dévorée par les affaires criminelles, les niaiseries incohérentes, les ragots et les faits moins divers, dont le pêle-mêle et l'abondance semblent faits pour ahurir et simplifier grossièrement les esprits.

Notre homme est perdu pour le livre... Ceci est fatal et nous n'y pouvons rien.

Tout ceci a pour conséquences une diminution réelle de la culture; et, en second lieu, une diminution réelle de la véritable liberté de l'esprit, car cette liberté exige au contraire un détachement, un refus de toutes ces sensations incohérentes ou violentes que nous recevons de la vie moderne, à chaque instant.

Auteur: Valéry Paul

Info: Dans "Regards sur le monde actuel et autres essais" 1931

[ divertissement ] [ éparpillement ] [ décadence du lire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mots creux

C'est une impulsion naturelle chez l'être humain que d'échapper à l'étroitesse de la routine personnelle et familiale pour s'aventurer dans l'univers plus vaste de l'histoire, où l'on sent que sa vie est transcendante et où l'on obtient un "sens" supérieur. La façon la plus banale et la plus maladroite de le faire, accessible même aux pauvres, aux incapables et aux voyous, est de militer dans un parti ou pour une "cause", c'est-à-dire dans un groupe quelconque embelli de vocables pompeux comme "liberté", "égalité", "justice", "patriotisme", "moralité" ou "droits de l'homme". Ces termes peuvent représenter n'importe quelle valeur substantielle, mais pas lorsque l'individu croit en tirer toute l'essence qu'ils peuvent représenter, au lieu de les remplir de sa propre substance personnelle. L'illusion la plus criminelle de la modernité a été de persuader les hommes qu'ils peuvent être nobles en s'identifiant à une "cause", alors qu'en fait toutes les causes,qui constituent des noms de valeurs abstraites, n'acquièrent de valeur concrète que par la noblesse des hommes qui les représentent. Le fond de la dégradation est atteint lorsque certaines "causes" sont tellement valorisées qu'elles semblent infuser automatiquement des vertus à tout clochard, imposteur ou bandit qui se résout à les représenter".

Auteur: Carvalho Olavo de

Info: Diário do Comércio - Causas Sagradas. 17 janvier 2012

[ blabla ] [ engagement politique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel