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femmes-hommes

Ibrahim n'était pas le seul à vouloir contrôler les femmes de sa famille. Chacune de mes amies craignait un cousin, un frère, un mari. Cela valait aussi pour les riches et le grand monde, comme la cousine Mira. [...] J'ai compris alors que malgré tout son argent, tout l'or qui brillait à son cou et à ses poignets, ses semelles de crêpe blanc, ses cigarettes, son sac à main en crocodile, elle était comme moi : elle tremblait de peur. Une femme mariée, mère, pleine d'aplomb, et même un peu hautaine, qui tremblait de peur.

Auteur: Hanan el-Cheikh

Info: Toute une histoire

[ Islam ] [ hommes-par-femmes ] [ oppression ]

 

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littérature

De la conquête coloniale, il nous reste des livres, Loti ou Peyré, des mémoires, Lyautey ou Brazza, des images. Et ce musée, rebaptisé, mais dont on se souvient qu'il a été bâti pour l'Exposition coloniale de 1931. On venait voir les négresses à plateau, les crocodiles qu'on ne connaissait qu'à l'état de souliers ou de sac, les boas constrictors et les missionnaires barbus qui évangélisent les sauvages à coups de crucifix sur le crâne. Tarzan rencontre Jane dans la jungle, le docteur Schweitzer joue du Bach persuadé que c'est plus harmonieux que les tam-tams de Lambaréné, King-Kong s'échappe et terrorise le monde blanc, Tintin et Milou bouclent leur valise pour le Congo.

Auteur: Enard Jean-Pierre

Info: Un bon écrivain est un écrivain mort, Le musée des colonies, p.32-33

[ colonialisme ]

 
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désillusion

L’avenir… il devait être magnifique… il allait être magnifique, plus tard … j’y croyais ! On y croyait à une vie magnifique ! C’était une utopie … Vous, vous avez votre utopie à vous. Le marché. Le paradis du marché. Le marché va rendre tout le monde heureux… C’est une chimère ! Des gangsters se baladent dans les rues en veston rouge avec des chaines en or sur le ventre. C’est la caricature du capitalisme, comme sur les dessins du Crocodile, le journal humoristique soviétique. Une parodie ! Au lieu d’une dictature du prolétariat, vous avez la loi de la jungle : dévore les plus faibles que toi, et rampe devant ceux qui sont forts. La plus vieille loi du monde.

Auteur: Alexievitch Svetlana

Info: La Fin de l'homme rouge - ou le temps du désenchantement

[ post-soviétique ] [ consumérisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

(...) nous sommes restés dans le froid, sans vêtements, avec juste un bout de manou autour des hanches. On nous a mis derrière des grilles, comme des bêtes sauvages, entre la fosse aux lions et le marigot des crocodiles... Tout le monde nous présente comme des cannibales, les enfants nous jettent des cacahuètes, on prétend que nous vivons avec plusieurs femmes alors que nous sommes tous de fervents catholiques... (...) nos compagnes étaient obligées d'exhiber leurs seins, alors que chez nous elles gardent leur robe missionnaire même pour se baigner dans la mer. Les gardiens nous frappent si nous oublions de pousser des cris d'animaux féroces devant les visiteurs ! Ce qu'on nous donne à manger, nos chiens s'en détournent...

Auteur: Daeninckx Didier

Info: Cannibale, p. 83-84

[ racisme ] [ zoo ]

 

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folie imaginative

A la limite, on peut s'amuser à affirmer qu'il existe un rapport entre l'adverbe alors et le substantif crocodile parce que – comme minimum – tous deux sont occurrents dans la phrase que vous êtes en train de lire. Mais il existe une différence entre l’interprétation saine et l'interprétation paranoïaque : la première consiste à reconnaître que le rapport est minimum, la seconde à déduire de ce minimum le maximum possible. Le paranoïaque ne se dit pas que alors et crocodile apparaissent curieusement dans le même contexte : il commence à s'interroger sur les raisons mystérieuses qui m'ont poussé à rapprocher ces deux mots-là. Derrière mon exemple, il voit un secret auquel je fais allusion, et l'origine d'un complot (tramé en général pour lui nuire).

Auteur: Eco Umberto

Info: Les limites de l'interprétation. Page 65 (II.I.7 L'héritage de l'hermétisme aujourd'hui)

[ recréer ] [ lecture ] [ maladie mentale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mère-enfant

Le désir de la mère n’est pas quelque chose qu’on peut supporter comme ça, que cela vous soit indifférent. Ça entraîne toujours des dégâts. Un grand crocodile dans la bouche duquel vous êtes — c’est ça, la mère. On ne sait pas ce qui peut lui prendre tout d’un coup, de refermer son clapet. C’est ça, le désir de la mère. Alors, j’ai essayé d’expliquer qu’il y avait quelque chose qui était rassurant. Je vous dis des choses simples, j’improvise, je dois le dire. Il y a un rouleau, en pierre bien sûr, qui est là en puissance au niveau du clapet, et ça retient, ça coince. C’est ce qu’on appelle le phallus. C’est le rouleau! qui vous met à l’abri, si, tout d’un coup, ça se referme.

Auteur: Lacan Jacques

Info: L'envers de la psychanalyse, 1969-1970, Seuil, page 129

[ dévorante ] [ signe du désir ] [ sauvé ] [ monstre maternel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

Au moment où il allait entamer sa proie, survint une tortue, qui, par bonheur, avait suivi toute la scène. Elle demanda à connaître le différend qui les opposait. Le chasseur raconta sa mésaventure. Le crocodile, à son tour, demanda à la vieille tortue de trancher le problème. Je ne comprends pas très bien l'affaire ! Comment toi, si petit de taille, as-tu pu porter un crocodile gros comme ça sur la tête ? demanda la tortue. Je l'ai enroulé dans mon sac et l'ai mis sur ma tête, dit le chasseur. Eh bien, je veux voir ça de mes propres yeux, fit la vieille tortue. Le chasseur enroula de nouveau le crocodile dans son sac et le mit sur sa tête, en marchant devant la tortue. Ils arrivèrent près d'un grand feu : jette cet ingrat dans les flammes ! dit la tortue.

Auteur: Mensah Israël

Info: La femme panthère et autres contes du Bénin

[ malignité ] [ discrédit ] [ conte ]

 

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question

Pourquoi n'y a t'il pas d'insectes géants ?
Imaginez une araignée grosse comme un pouf marocain. Ou encore un mille-pattes long comme un crocodile. Et une mouche lourde comme un aigle...Et si une mutation génétique permettait à toutes ces sales bestioles de grandir démesurément ? Inquiétant, non ?
Rassurez-vous, c'est impossible. A cause de leur système respiratoire, qui l'interdit. Les insectes n'ont ni branchies comme les poissons, ni poumons comme les humains [...] Aucun organe particulier n'est dédié à la respiration. Pour s'oxygéner, les insectes sont traversés par un réseau de fins canaux, les trachées, qui se ramifient dans tout leur corps. Les stigmates, trous minuscules, permettent à l'air d'entrer dans ces canaux. Les organes absorbent l'oxygène au passage...
Voilà qui nous sauve d'un cauchemar éveillé ; s'ils étaient trop grands, les insectes mourraient asphyxiés. L'air mettrait trop de temps à traverser leur corps.
Jusqu'à preuve du contraire...

Auteur: Vandel Philippe

Info: Oui, tiens, pourquoi?

[ anecdote ]

 

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temps inversé

Remonter le fleuve, c’était se reporter, pour ainsi dire, aux premiers âges du monde, alors que la végétation débordait sur la terre et que les grands arbres étaient rois. Un fleuve désert, un grand silence, une forêt impénétrable. L’air était chaud, épais, lourd, indolent. Il n’y avait aucune joie dans l’éclat du soleil. Désertes, les longues étendues d’eau se perdant dans la brume des fonds trop ombragés. Sur des bancs de sable argentés des hippopotames et des crocodiles se chauffaient au soleil côte-à-côte. Le fleuve élargi coulait au travers d’une cohue d’îles boisées, on y perdait son chemin comme on eût fait dans un désert et tout le jour, en essayant de trouver le chenal, on se butait à des hauts fonds, si bien qu’on finissait par se croire ensorcelé, détaché désormais de tout ce qu’on avait connu autrefois, quelque part, bien loin, dans une autre existence peut-être.

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info: Au coeur des ténèbres

[ régression temporelle ] [ jungle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

techno parade

J’ai donc vu passer ce chaos. C’est une immense bouillie funèbre. C’est un écrabouillement systématique. C’est l’esprit de système en soi quand il ne reste plus que le système devenu sound. C’est une saturation en marche. C’est un point de non-retour en mouvement. C’est le néant sur le chemin de la guerre. Le bruit est comme un incendie qui écorche tout sur son passage, ravine les immeubles et les passants. […] D’où jaillissent tous ces glapissements, ces gueulantes de crocodiles malades ? Qu’est-ce qu’essaie de dire cette méchanceté, cette véhémence sans précédent, cette exhibition piétinante ? Je me fous éperdument, bien entendu, de savoir si tout ça broie du hardcore, de la jungle, du trip-hop ou d’autres merdes. C’est une haine, une bêtise en cascade qui vous charcutent jusqu’aux poumons. Ce n’est pas de la régression tribale, comme diraient les réactionnaires, c’est de la progression néolithique. Le Neandertal est devant nous. On entend battre le ventre des cavernes.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 204

[ musique électro ] [ rave party ] [ diatribe ] [ détestation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson