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désenchantement

Tu croises un vieil ami, vous échangez une poignée de main, tu lui dis : "Quoi de neuf ?" Il répond : "Je me suis marié le mois dernier." Ton coeur chavire. Le pauvre. Non seulement il ne lui arrive rien mais, en plus, il ne va pas tarder à être malheureux. Tu dis : "Merveilleux."

Auteur: Michaels Leonard

Info: Le club

[ dialogue ] [ mariage ]

 

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domination

Ce n'est pas le fait qu'ils aient de l'argent qui définit la nuisance nouvelle représentée par le pouvoir des super-riches, mais le fait qu'ils éprouvent le besoin d'être enviés. De même, ce n'est pas le fait qu'ils soient célèbres qui définit la nuisance des stars, mais le fait qu'ils aient besoin de se raconter que les autres sont jaloux de leur notoriété. Une chanson comme "Famous" de Kanye West le rejoue une fois de trop : "A toutes les filles qui se sont fait baiser par Kanye West, si tu les croises dans la rue, passe-leur les meilleurs voeux de Kanye. Pourquoi ? Le fait de ne pas être célèbre les rend dingues. Le fait que leur nom soit inconnu les rend dingues."

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: La victoire des sans roi, p.188

[ valeurs ] [ déconnecté ] [ miroir aux alouettes ] [ Usa ] [ star système ] [ bêtise ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

femmes-hommes

Tu vois, je pense que mon corps ne m’appartient pas. En fait, il est la propriété de l’espèce. Les mâles qui veulent s’en servir n’ont qu’à prouver leur virilité, pas besoin de plus. Je crois que je n’en ai jamais refusé l’accès à un mec s’il me l’a demandé avec assez de fermeté. Peu importe le physique, peu importe le mental et encore moins l’intelligence. Il suffit d’être un mâle et de me le prouver.

– Tu veux dire que tu ne cherches pas de relations un peu plus solides que le coup d’un soir ? Jamais ?

– J’ai pas dit ça. Quand je me suis donnée à un mec, je reste avec lui tant qu’il me démontre que c’est lui le mâle dominant. Si celui qui me baise sait me prouver qu’il est le maître, je ne chercherai jamais ailleurs.

– Et si tu croises un autre mec encore plus viril ? Tu laisses l’autre et tu te tires avec lui ?" Elle a un petit éclat de rire, vite noyé sous un regard adhérent et très sérieux.

- Oui… sans réfléchir. Sans la moindre hésitation. Face à un vrai mâle, je n’ai plus de libre arbitre. C’est la loi de l’espèce, Darling ! Je vois pas pourquoi je chercherais à lutter.

– Et qu’est-ce que tu fais de l’amour ? je demande.

– Mais c’est ça l’amour.

Auteur: Gilberti Ghislain

Info: Dynamique du Chaos

[ domination ]

 

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deuil

Une beauté brune dans une petite ville, un passé inavouable, une réputation ruinée, un amour perdu, sacrifié, protégé par l'oubli, le silence, donc éternel. J'envie presque ma mère, parfois, la fidélité, la tendresse avec laquelle elle préservait son amour de jeunesse, sa passion interdite, le père de son enfant illégitime. Au cours de ses dernières semaines encore, dans le service de long séjour, ma mère nous étonne, moi sa fille, et Dieu sait combien d'autres personnes, durant ses nuits effilochées rallongées par la douleur, en appelant un jeune homme, en répétant encore et encore, comme un refrain, dans son sommeil, dans son délire, dans sa souffrance : j'ai eu un jour un tendre amant, un très tendre amant, laissez donc la fenêtre entrouverte, j'aime tant regarder ces lilas blancs, avec la mer derrière, si tu le croises, dis-lui bonjour pour moi, dis bonjour de ma part à mon amour, dis-lui que je l'attends, dis-lui que tout va bien, que nous sommes toutes les deux en bonne santé, dis-lui que la petite à de beaux yeux, des yeux de violette, bleus comme la mer, exactement comme son père. En toute innocence, je couvre de ces fleurs interdites les tables de chevet de ma mère endormie du lourd sommeil du début de la fin, elle ne crie plus, ne proteste plus, entrouvre juste les paupières pour laisser filtrer entre ses longs cils gris un éclat noisette de plus en plus rare, et je continue de lui apporter des fleurs, à pleines brassées, pour une fois, pour trois ans, pour trente ans, jusqu'à la fin. J'en prends soin comme de bouquets de mariée, je les porte avec précaution, je les soigne, je change l'eau des vases. Je deviens la vestale du Grand Amour de ma mère. La servante de son amant inconnu, de ma soeur ignorée. L'accompagnante des accompagnantes. Dans son cercueil encore, je dispose autour du visage de ma mère et sur sa poitrine des violettes bleu nuit et du lilas blanc, trouvés à grand peine en ce mois de janvier. Je fais de sa bière en bouleau doublée de soie son dernier lit d'amour, l'odeur est enivrante, la petite chapelle s'emplit d'effluves presque indécents, du parfum humide et crémeux, trop vite fané, des amours d'été. Assise dans la pâle lumière bleue des bougies de la chapelle, j'ignore combien d'êtres je pleure en réalité, qui sont tous ceux que je perds en même temps que ma mère ensevelie sous les violettes et le lilas.

Auteur: Snellman Anja Kauranen

Info: Le temps de la peau, traduit du finnois par Anne Colin du Terrail, Presses Universitaires de Caen

[ émotion ] [ maman ]

 

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