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superstitions

Des fois j'imagine la vie des paysans d'autrefois et toutes ces croyances qui leur pourrissaient l’existence. Ces histoires de fantômes qui voulaient pas quitter les maisons où ils étaient morts, de loup-garous qui s’attaquaient aux gamins pour leur bouffer le foie, de trèves qui se planquaient dans les bois et qu'attendaient les vivants. Nos ancêtres, ils y croyaient pour de vrai, quand ils passaient près de ces endroits maudits ils se mettaient à courir. Mémé en causait parfois, elle se moquait de sa mère et ça la faisait marrer, mais je voyais bien qu’elle riait pas tant que ça.

Auteur: Colin Niel

Info: Seules les bêtes

[ campagne ] [ terroir ] [ fermiers ]

 

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espoir

Qu'ils en convinssent ou qu'ils le niassent, tous, tant qu'ils étaient, croyaient au fond de leurs âmes que le médecin miracle ou quelque rebouteux, ou encore quelque bonne femme guérisseuse, existait bel et bien quelque part et qu'il suffisait de savoir où, de se procurer leur remède, et ils seraient sauvés...

C'était impossible, ça n'était vraiment pas possible que leur vie fût condamnée!

Nous avons beau nous moquer des miracles tant que nous sommes en bonne santé, en pleine force et en pleine prospérité, en fait, dès que la vie se grippe, dès que quelque chose l'écrase et qu'il ne reste plus que le miracle pour nous sauver, eh bien, ce miracle unique, exceptionnel, nous y croyons!

Auteur: Soljenitsyne Alexandre

Info: Le Pavillon des cancéreux

[ inné ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

malentendus

Un désir de dévoiler à cette vieille parente tout ce qui allait mal me vint aux lèvres. De confesser que tout n’allait pas comme il faut. Que ma femme n’était pas au mieux. Que mon travail n’existait pas. Mais c’était impossible. J’étais, après tout, la célébrité de la famille. Mon nom était imprimé ici ; ma photo parue là. J’avais échappé à leur lot commun. Ou, du moins, le croyaient-ils. Du moins ma pauvre Tante Dora le croyait-elle. Asher s’en sortait bien ; Asher vivait dans une région où le soleil brillait tout au long de l’année ; Asher avait une femme fantastique. Oh, mon petit, aurais-je dû lancer, à la façon de Tante Dora, que te dire ? J’étais condamné à une version fictive de moi-même.

Auteur: Hayes Alfred

Info: C'en est fini de moi

[ parenté ] [ jouer un rôle ]

 

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médiocrité

Toutes ces femmes de tanneurs étaient ou blanches et maigres ou blanches et grasses et ne parlaient que d’huile de foie de morue et de lessives. Je me demandais comment elles pouvaient bien s’arranger pour que la vie ne soit pas terrifiante. En tout cas, ça n’était rien que des viandes. Quand je me comparais à elles, j’en avais des bouffées de chaleur. Les hommes s’amusaient à des riens. Ils me faisaient danser pour un peu me peloter. Il semblait qu’ils avaient attrapé le Pérou. Ou alors, ils parlaient politique. C’étaient des jobards. A les entendre, ils voulaient tout manger. Je me disais : "Et dans quoi le mettraient-ils ? Ils n’ont pas d’estomac !" Ils croyaient à tout. Ils prenaient tout pour argent comptant. Moi, je savais qu’ils ne sortiraient jamais de l’ennui.

Auteur: Giono Jean

Info: Les âmes fortes, Librairie Gallimard, 1949, page 371

[ illusions ] [ petitesse ] [ prétention ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

transcendance

L’opposition majeure est donc Espace-Temps, et Réalité-Vérité. Et la tentation majeure de notre civilisation (liée à l’hégémonie technicienne) est la tentative de confusion entre réalité et vérité. Nous faire croire que le réel, c’est le vrai. La seule vérité. Du temps de la querelle des universaux, les réalistes croyaient que la vérité est réelle, nous avons inversé les termes, pour nous tout se limite au réel. Le vrai c’est ce que contient la réalité, ce qu’elle exprime. Rien au-delà. D’ailleurs il n’y a plus d’au-delà. […] Tout ramené à cette réalité constatable, scientifiquement mesurable, pragmatiquement modifiable. La praxis mesure de toute vérité. La vérité n’est plus que l’en-deçà de la vérité, sur lequel il est possible d’agir…

La Parole est seule relative à la Vérité. L’image est seulement relative à la réalité.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 45

[ sécularisation ] [ directions complémentaires ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

esprit

Dante, en détachant l’intellect de son ancienne unité avec l’âme, et en séparant les vertus intellectuelles de leur unité avec les vertus d’inspiration divine, a dégagé le pouvoir de l’intellect, désormais libre. Il l’utilisa pour unifier, pour la recherche du bonheur en ce monde, la communauté mondiale composée de tous les hommes, qu’ils fussent chrétiens ou non. Certes, la foi chrétienne universelle était commune à tous les chrétiens ; l’intellect humain, cependant, et la raison naturelle humaine étaient communs à tous les hommes. Et, alors que le salut de l’âme individuelle n’avait de sens que pour ceux qui croyaient au salut par le Christ, la perfection purement intellectuelle et l’autorédemption philosophique dans le paradis terrestre étaient à la portée de tous les hommes – y compris les Scythes et les Garamantes mentionnés dans la Monarchie.

Auteur: Ernst Hartwig Kantorowicz

Info: Les Deux Corps du roi, p 340

[ bipolarité ] [ historique ] [ littérature ] [ laïcité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

embuscade

Une colonne, tranquille, s'avançait comme à tâtons dans un bois épais, quand tout à coup, à quelques pas devant elle, une vive lueur et plusieurs coups de canon éclatent dans la figure des hommes du premier rang. Saisis de frayeur, ils croient que c'en est fait, qu'ils sont coupés, que voilà leur terme, et ils tombent terrifiés ; le reste derrière eux se mêle et se culbute. Ney, qui voit tout perdu, se précipite ; il fait battre la charge, et comme s'il eût prévu cette attaque, il s'écrie : " Compagnons, voilà l'instant ; en avant ! ils sont à nous! " A ces paroles, ses soldats, consternés et qui se croyaient surpris, croient surprendre : de vaincus qu'ils étaient, ils se relèvent vainqueurs; ils courent sur l'ennemi, qu'ils ne trouvent déjà plus et dont ils entendent au travers des forêts la fuite précipitée.

Auteur: Ségur Philippe Paul Comte de

Info: Hist. de Napoléon et de la Grande-Armée

[ tactique ] [ stratagème ]

 

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christianisme

.. Les cathares, chrétiens dualistes, croyaient en effet à deux créations émanant de deux principes, selon la logique dont on a senti l'amorce dès le prologue du Livre des Deux Principes : un bon arbre ne pouvant porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre de bons fruits, il s'ensuivait logiquement que le monde visible, soumis à la corruption, à la mort et au mal, ne pouvait être la création du Dieu d'amour enseigné par le Christ : "Mon royaume n'est pas de ce monde ..." (Jo, 18,36).
Pénétrés de cette logique forte, elle-même admirablement soutenue et fondée dans le Nouveau Testament, les prédicateurs cathares et les lettrés, auteurs de leurs textes théoriques, ne cherchèrent jamais à ménager l'Eglise romaine, ni à composer avec elle. Elle était la fausse Eglise, suscitée par le faux Dieu de ce monde, pour détourner le message du Christ. Ils s'exprimaient en héritiers directs des apôtres.

Auteur: Brenon Anne

Info: Le vrai visage du catharisme

[ historique ] [ dissidence ]

 

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démotivation générale

J'appartiens à une génération qui, ayant reçu en héritage l'incrédulité à l'égard de la foi chrétienne, a créé en son sein une égale incrédulité à l'égard de toutes les autres croyances. Nos pères possédaient encore un élan capable de faire crédit, et qu'ils transféraient du christianisme à d'autres formes d'illusion. Certains d'entre eux s'enthousiasmaient pour l'égalité sociale, d'autres n'étaient passionnés que de beauté, ou encore croyaient en la science et les progrès qu'elle apportait ; d'autres enfin, plus attachés au christianisme, allaient chercher, au fond de l'Orient et de l'Occident, de nouvelles formes religieuses pour distraire leur conscience - sans elles totalement creuse - de l'acte de vivre. […]

Nous avons perdu cette religion qui était la nôtre, et toutes les autres du même coup.

Chacun s'est ainsi retrouvé livré à lui-même, seul avec le désespoir de se sentir vivre. Un bateau semble fait pour naviguer ; mais son but véritable, ce n'est pas de naviguer : c'est d'arriver au port. Nous voilà tous en train de naviguer, sans la moindre idée du port auquel nous devrions arriver.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité, Texte n° 306

[ perdus ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

révolution française

[...] ... Les députés du tiers arrivaient à Versailles avec les plus fortes préventions contre la cour. Les méchants propos de Paris ne manquant jamais de se répandre dans les provinces, ils croyaient que le Roi se permettait les plaisirs de la table jusqu'à des excès honteux ; ils étaient persuadés que la Reine épuisait les trésors de l'Etat pour satisfaire au luxe le plus déraisonnable : presque tous voulurent visiter le Petit Trianon. L'extrême simplicité de cette maison de plaisance ne répondant pas à leurs idées, quelques-uns insistèrent pour qu'on leur fît voir jusqu'aux moindres cabinets, disant qu'on leur cachait les pièces richement meublées. Enfin, ils en indiquèrent une qui, selon eux, devait être partout ornée de diamants, avec des colonnes torses, mélangées de saphirs et de rubis. La Reine ne pouvait revenir de ces folles idées et en entretint le Roi qui, à la description que ces députés avaient faite de cette chambre aux gardiens de Trianon, jugea qu'ils cherchaient la décoration de diamants de composition, qui avait été faite sous le règne de Louis XV, pour le théâtre de Fontainebleau.

Auteur: Campan Madame

Info: Mémoires de madame Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette

[ rumeurs ] [ racontars ] [ calomnie ]

 

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