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vacuité thétique

Houellebecq est un écrivain animé par un unique thème sous-jacent : le vide de l’existence humaine dans une société de consommation dénuée de croyance religieuse, de projet politique, de continuité culturelle, où de plus, grâce à l’abondance matérielle et à la Sécurité sociale, il n’existe aucune véritable lutte pour l’existence, qui pourrait donner un sens à la vie de millions de gens. Une telle société ne vous laissera pas avoir faim ou vivre dans cette pauvreté abjecte qui était jadis la rançon de l’oisiveté, volontaire ou involontaire. Dans la vision du monde de Houellebecq, cela confère une intense inutilité à toute l’activité humaine, qui n’est plus que lutte pour l’acquisition de biens de consommation superflus incapables d’apporter le moindre bonheur, ni de nous distraire de ce vide même. Pour Houellebecq, donc, la vie intellectuelle ou culturelle est de l’ordre du soap opera pour personnes intelligentes, plutôt qu’un exercice possédant une importance ou une valeur intrinsèque.

Auteur: Daniels Anthony

Info: https://www.books.fr/houellebecq-bien-au-dela-du-desespoir/

[ résumé ] [ ennui ] [ confort occidental ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

extraterrestres

Les scientifiques aiment bien avoir l'initiative des questions. Lorsqu'un phénomène se produit en dehors de toute initiative de leur part, n'importe où, n'importe comment, devant n'importe qui, ils n'aiment pas ça du tout ; parce qu'à priori, ils sont dans la même position que n'importe qui, ils n'ont pas d'approche qui les spécifierait.(...)
Et à ce moment-là, ils tendent à disqualifier le phénomène, ils tendent à disqualifier les témoins et à mettre l'ensemble sous le signe de la croyance.
Et à ce moment-là, eux, deviendront les non-croyants, ceux qui rappellent les vertus de la rationalité scientifique." (...)
Il y a donc quelque chose de pathologique, à mon sens, car évidemment beaucoup de phénomènes nous posent problème sans que les scientifiques aient pris la moindre initiative. C'est donc une très mauvaise habitude qui se révèle notamment autour du phénomène OVNI et qui met en danger les relations démocratiques entre science et société.

Auteur: Stengers Isabelle

Info:

[ insaisissables ] [ UFOS ]

 

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unicité

Le mot Advaita est un terme sanskrit (il y a un glossaire à la fin du livre, avec une brève définition de tous les termes sanskrits) ; "dvaita" signifie "dualité", et le préfixe "a" devant un mot sanskrit en est une négation ; "advaita" signifie donc "non dualité". Ce livre pourrait donc être très court. Il pourrait consister en une phrase unique : "En réalité, il n'y a pas deux choses". Le problème, c'est qu'une telle phrase ne répondrait pas à la question de manière satisfaisante. Une telle affirmation, en effet, est clairement contraire à toute notre expérience - nous savons qu'il y a une foule de choses ! Et bien que vous puissiez ne pas encore le réaliser, toute notre insatisfaction et notre malheur découlent de notre croyance erronée en la dualité. Nous savons que nous ne sommes pas heureux une bonne partie du temps ; nous savons que nous allons mourir. Et ainsi de suite.

Auteur: Waite Dennis

Info: L'advaita vedânta facile

[ étymologie ] [ hindouisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déspiritualisation

L’homme moderne est un halluciné. L’hallucination a remplacé la croyance. L’homme moderne est un angoissé. L’angoisse s’est substituée à la foi. Tous ces gens-là se disent réalistes, pratiques, matérialistes, enragés à conquérir les biens de ce monde, et nous sommes très loin de soupçonner la nature du mal qui les ronge, car nous n’observons que leur activité délirante, sans penser qu’elle est précisément la forme dégradée, avilie, de leur angoisse métaphysique. Ils ont l’air de courir après la fortune, mais ce n’est pas après la fortune qu’ils courent, c’est eux-mêmes qu’ils fuient. Dans ces conditions, il est de jour en jour plus ridicule d’entendre de pauvres prêtres ignorants et paresseux tonner du haut de la chaire contre l’orgueil de ce perpétuel fuyard, l’appétit de jouissance de ce malade qui ne peut plus jouir qu’au prix des plus grands efforts, qui éprouve de la fringale pour tout, parce qu’il n’a plus réellement faim de rien.



 



   

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, page 148

[ positivisme trompe-l'œil ] [ pauvreté intérieure ] [ pulsion de mort ] [ fuite ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

différence

Pour Schopenhauer, le pessimisme est la croyance selon laquelle, dans le pire des mondes, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue et approuvée. D’après cette doctrine, il faut refuser la vie, et cela signifie en même temps l’étant comme tel dans son entier. Pour Nietzsche, c’est là le "pessimisme de la faiblesse". Celui-ci ne voit partout que le noir, ne trouve partout que des raisons d’échec, et prétend savoir que tout se produira dans le sens d’un échec universel. Le pessimisme de la force, au contraire, en tant que force, ne se fait pas d’illusions non plus, mais envisage le danger, sans vouloir le dissimuler ni le retoucher. Il devine ce qu’il y a de funeste à se résigner, à guetter toujours le retour de ce qui a été jusqu’ici. Il pénètre analytiquement les phénomènes et postule la prise de conscience des forces et des conditions qui sont nécessaires pour dominer malgré tout la situation historique.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Le mot de Nietzsche "Dieu est mort"" in Chemins qui ne mènent nulle part, pages 270-271

[ résistance ] [ insurrection ]

 
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barbarie

Le Réel et l'impossible sont antithétiques; ils ne peuvent aller ensemble. L'analyse pousse le sujet vers l'impossible, elle lui suggère de considérer le monde comme il est vraiment, c'est-à-dire imaginaire et sans aucun sens. Alors que le Réel, comme un oiseau vorace, ne fait que se nourrir de choses sensées, d'actions qui ont un sens. On entend toujours répéter qu'il faut donner un sens à ceci et à cela, à ses propres pensées, à ses propres aspirations, aux désirs, au sexe, à la vie. Mais de la vie nous ne savons rien de rien, comme s'essoufflent à l'expliquer les scientifiques. Ma peur est que par leur faute, le Réel, chose monstrueuse qui n'existe pas, finira par prendre le dessus. La science est en train de se substituer à la religion, avec autant de despotisme, d'obscurité et d'obscurantisme. 

Il y a un Dieu atome, un Dieu espace ... Si la science ou la religion l'emportent, la psychanalyse est finie.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 1974

[ organisation technique ] [ barrières mentales ] [ absolutisme ] [ croyances rationnelles ] [ humains secondéités sources ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

contingence

[…] la religion occulte s’incarne dans le socialisme sur la base d’une croyance au progrès contre le hasard et les métamorphoses accidentelles. Le hasard est toujours la bête noire du socialisme, que celui-ci soit dur ou moelleux. Il ne faut pas oublier que Marx préférait à Darwin, qui pensait que le progrès des espèces était plutôt fortuit, le travail d’un certain Trémaux sur les Transformations de l’homme et des autres êtres où le progrès est affirmé comme une nécessité. Quel dommage qu’il n’ait pas fait encore un petit effort, Marx, et découvert Allan Kardec ! Comme plus tard Lyssenko, ennemi également acharné du "règne du hasard"… C’est-à-dire en somme du regard ironique de la théologie sur les tentatives humaines de l’abolir, ce hasard. Qu’y a-t-il en effet de plus catholiquement théologique que le hasard ? A condition bien entendu de lui redonner son véritable nom de Providence divine. Statut de la créature accomplissant librement la volonté sainte de Dieu…

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", pages 326-327

[ angoisse ] [ volonté de contrôle ] [ convictions ]

 

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système

[…] et si cette guerre nous fait horreur, ce n’est point qu’elle marque, comme on l’a faussement prétendu, une régression vers l’animalité, mais bien, au contraire, les terrifiants progrès d’une croyance en un animal supérieur à l’homme dans l’échelle des êtres, en cet animal Etat que nous avions appelé le Léviathan, du nom que lui donna Hobbes, son premier inventeur.

Il est évident, en effet, que la guerre moderne ne répond plus à un besoin de sélection naturelle entre les individus et qu’elle n’a plus rien de ces grands vents d’automne qui, dans la nature, cassent les branches mortes et balayent les feuilles jaunies pour le plus grand bien de l’arbre. Il ne s’agit plus de laisser survivre le plus fort et encore moins le plus intelligent, mais, bien au contraire, de le tuer et d’assurer la survie aux éléments physiquement et moralement tarés qui composent les cellules d’un animal inférieur et monstrueux que l’on appelle l’Etat.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 11

[ étatisme ] [ totalitarisme ]

 

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effondrement civilisationnel

Le point de départ de ma réflexion est la rupture anthropologique que constitua la révolution industrielle qui mit fin à plus de dix mille ans de civilisation néolithique. Le management et la technologie (qui prend aujourd’hui la forme de "l’accélération digitale") sont les fers de lance de cette société industrielle qui en toute matière cherche à atteindre l’efficience. L’extension de ce régime à l’ensemble de la planète me semble compromettre l’avenir de l’humanité : beaucoup parlent d’un accident nucléaire, d’autres d’un virus destructeur, certains de la pollution de l’eau, les derniers d’une météorite, etc. ; pour ma part, je m’inquiète de l’effet de l’industrialisation sur la structure démographique des pays dits "développés", et j’observe qu’ils ne parviennent pas à se maintenir au-delà des seuils de renouvellement des générations, sauf à recourir à l’immigration. Bref, je formule l’hypothèse que la société industrielle ne fournit aucune raison de vivre légitime et que cet effondrement des croyances fondamentales mène à une dangereuse impasse.

Auteur: Rappin Baptiste

Info: https://frblogs.timesofisrael.com/abecedaire-de-la-deconstruction-ressourcement-ou-liquidation/

[ dévitalisation ] [ dénatalité ] [ résumé ] [ pessimisme ] [ rationalisme dégénératif ]

 
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progrès

Il est certainement impossible d’établir l’existence, dans le monde animal et végétal, d’une pulsion d’ensemble vers un développement plus élevé, même si dans les faits une telle direction du développement est indiscutable. Mais, d’une part, déclarer qu’un stade de développement est supérieur à un autre ne relève souvent que de notre opinion et, d’autre part, la science du vivant nous montre qu’un développement plus élevé en un point très souvent se paye ou se compense en un autre par l’apparition de formes rétrogrades. [...]

Beaucoup d’entre nous trouveront peut-être difficile de renoncer à la croyance qu’il y a, dans l’homme lui-même, une pulsion de perfectionnement qui l’a amené aujourd’hui à ce haut niveau de réalisation intellectuelle et de sublimation éthique, pulsion dont on est en droit d’attendre qu’elle se charge de le faire devenir un surhomme. Pourtant je ne crois pas en l’existence d’une telle pulsion interne et je ne vois aucun moyen de ménager cette bienfaisante illusion.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 106-107

[ réfutation ] [ amélioration ]

 

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