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rapports humains

Prêter aux autres des pensées de l'arrière, pensées qu'ils feront connaître à tous, sauf au principal intéressé, les éléments qui les composent le concernant, et, avoir la bêtise ou le courage de leur dévoiler ce qu'ils croyaient si bien caché, s'attirant un : "Tu es fou. Qu'est-ce que tu vas chercher. Quel compliqué tu fais !", ce courage ou cette bêtise les déçoit cruellement sur notre compte. On leur retire "l'inconnaissable absolu", et ils ne vous pardonneront pas de leur avoir ôté le droit et le plaisir de nous croire leur ami.

Auteur: Perros Georges

Info: En vue d'un éloge de la paresse, Lettre préface, Le Passeur 1995, p.54

[ dévoilement ] [ blesser ]

 

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virtualité

Si la loi des amours saintement nous assemble,
Avec un seul esprit nous faisant respirer,
L'outrage du malheur se peut-il endurer,
Qui si cruellement nous arrache d'ensemble ?

Je ne vous vois jamais, mon coeur, que je ne tremble,
Appréhendant l'effort qui nous doit séparer :
Et n'ose bien souvent vos regards désirer,
Tant l'éclipse qui suit ténébreuse me semble !

Toutefois quand les corps n'ont moyen de se voir
L'âme pourtant n'est serve, et peut à son vouloir
Voleter invisible où la guide ses flammes.

Chassons donc notre angoisse, ô seul bien de mes yeux,
Et vivant désormais comme l'on vit aux cieux,
Sans plus penser aux corps, faisons l'amour des âmes.

Auteur: Desportes Philippe

Info: In "Anthologie de la poésie amoureuse de l'âge baroque", éd. Le livre de poche, p. 166

[ liberté ] [ absence ] [ contraste ] [ poème ] [ sonnet ] [ couple ] [ platonique ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

bibeloter

Il faisait ses adieux aux objets. (...)
Lorsqu'il avait commencé, toutes ces années auparavant , à recueillir les objets perdus, il n'avait pas vraiment de plan. Il voulait simplement les mettre en lieu sûr au cas où, un jour, ils pourraient se voir réunis aux gens qui les avaient perdus. Il ignorait souvent si ce qu'il avait trouvé était rebut ou trésor. Mais quelqu'un, quelque part, le savait. Et c'est alors qu'il s'était remis à écrire, tramant des nouvelles autour de ses trouvailles. Au fil des ans, il avait rempli ses tiroirs et ses étagères de fragments des vies d'autrui et mystérieusement, ils avaient contribué à guérir la sienne-si cruellement fracassée - et à la restaurer.

Auteur: Hogan Ruth

Info: Le gardien des choses perdues, p. 39

[ accumuler ] [ fétichisme ] [ altruisme ]

 

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pollution

L’ennui avec la plupart des moyens de transport, songea-t-il, c’est quand certains ne valent pas le dérangement. Sur Terre (lorsque Terre il y avait encore, avant qu’on ne la démolisse pour laisser place à une nouvelle déviation hyperspatiale) le problème s’était posé avec les voitures : les inconvénients engendrés par l’extraction de quantités de pâte collante et noire du sous-sol où elle reposait tranquillement sans gêner personne, aux seules fins de la convertir en goudron pour recouvrir le terrain, le convertir en fumée pour emplir l’air et finalement déverser le reste dans l’océan, semblaient de loin dépasser l’avantage de pouvoir se rendre plus rapidement d’un point à un autre, surtout lorsque (conséquence prévisible de cet état de choses) votre point d’arrivée était devenu fort semblable à celui de départ, c’est-à-dire : recouvert de goudron, rempli de fumée, et cruellement dépourvu de poisson.

Auteur: Adams Douglas

Info: H2G2 - Le Dernier Restaurant avant la Fin du Monde

[ bêtise ] [ imprévoyance ] [ pétrole ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

prospective

Je m'attends à voir les prochaines décennies transformer la planète en une forme d'art; Le nouvel homme, lié à une harmonie cosmique qui transcende le temps et l'espace, caressera et modèlera sensuellement toutes les facettes de l'artefact terrestre comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art, et l'homme lui-même deviendra une forme d'art organique. Il ya un long chemin à parcourir, et les étoiles ne sont que des stations de ce chemin, mais nous avons commencé le voyage. Être né dans cet âge est un don précieux, et je regrette la perspective de ma propre mort tout simplement parce que je laisserai tant de pages du destin de l'homme - si vous excusez cette image de Gutenbergienne - cruellement non lues. Mais peut-être, comme j'ai essayé de le démontrer dans mon examen de la culture post-littéraire, que l'histoire commence seulement quand le livre se ferme.

Auteur: McLuhan Marshall

Info:

[ civilisation ] [ optimisme ] [ espérance ] [ parlêtres intégrés ] [ idiosyncrasies unifiées ]

 

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servitude volontaire

La machine c'est l'infection même. La défaite suprême ! Quel flanc ! Quel bidon ! La machine la mieux stylée n'a jamais délivré personne. Elle abrutit l'Homme plus cruellement et c'est tout ! J'ai été médecin chez Ford, je sais ce que je raconte. Tous les Fords se ressemblent, soviétiques ou non !... Se reposer sur la machine, c'est seulement une excuse de plus pour continuer les vacheries. C'est éluder la vraie question, la seule, l'intime, la suprême, celle qu'est tout au fond de tout bonhomme, dans sa viande même, dans son cassis et pas ailleurs !... Le véritable inconnu de toutes les sociétés possibles et impossibles... Personne de ça n'en parle jamais, c'est pas "politique" !.... C'est le tabou colossal !... La question "ultime" défendue ! Pourtant qu'il soit debout, à quatre pattes, couché, à l'envers, l'Homme n'a jamais eu, en l'air et sur terre, qu'un seul tyran : lui-même !... Il en aura jamais eu d'autres... C'est peut-être dommage d'ailleurs... Ça l'aurait peut-être dressé, rendu finalement social.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Mea culpa

[ inclination inconsciente ] [ paresse moteur ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

Devrait-elle évoquer les nuits sans sommeil, le nombre de fois qu'elle doit se laver les mains en une journée, la lessive à étendre, à plier, les sacs dans lesquels il faut mettre puis ôter les vêtements de rechange, couches et lingettes, la cicatrice tordue qui court sur son ventre et semble la narguer, la solitude absolue, les heures qu'elle passe agenouillée par terre, un hochet, une clochette ou un cube à la main, si bien qu'elle a parfois envie d'arrêter des femmes plus âgées dans la rue pour leur demander comment elles s'y prenaient,comment elles ont réussi à traverser cete période ? A moins qu'elle ne mentionne cet élan féroce auquel elle ne s'attendait pas, ce sentiment que le terme 'amour', bien trop réducteur, est impuissant à décrire, car, parfois, elle croit qu'elle pourrait s'évanouir tant elle a besoin de cet enfant qui lui manque cruellement quand il n'est pas juste à côté d'elle - cette sorte de folie, de possession qui la pousse souvent à se faufiler dans la pièce où il vient de s'endormir juste pour le regarder, pour s'assurer que tout va bien, pour lui parler tout bas.

Auteur: O’Farrell Maggie

Info: Cette main qui a pris la mienne p. 313-314

[ maman ] [ efforts ] [ difficulté ]

 

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pensée-de-femme

Devrait-elle évoquer les nuits sans sommeil, le nombre de fois qu'elle doit se laver les mains en une journée, la lessive à étendre, à plier, les sacs dans lesquels il faut mettre puis ôter les vêtements de rechange, couches et lingettes, la cicatrice tordue qui court sur son ventre et semble la narguer, la solitude absolue, les heures qu'elle passe agenouillée par terre, un hochet, une clochette ou un cube à la main, si bien qu'elle a parfois envie d'arrêter des femmes plus âgées dans la rue pour leur demander comment elles s'y prenaient, comment elles ont réussi à traverser cette période ? A moins qu'elle ne mentionne cet élan féroce auquel elle ne s'attendait pas, ce sentiment que le terme 'amour', bien trop réducteur, est impuissant à décrire, car, parfois, elle croit qu'elle pourrait s'évanouir tant elle a besoin de cet enfant qui lui manque cruellement quand il n'est pas juste à côté d'elle - cette sorte de folie, de possession qui la pousse souvent à se faufiler dans la pièce où il vient de s'endormir juste pour le regarder, pour s'assurer que tout va bien, pour lui parler tout bas.

Auteur: O'Farrell Maggie

Info: Cette main qui a pris la mienne, p. 313-314

[ maman ]

 

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pensée-de-femme

J'ignore ce qu'il veut dire, jusqu'à ce que je sente quelque chose de chaud, humide et collant sur mes seins. Puis le doigt de Damien revient dans ma bouche et je lèche de nouveau le chocolat. Mais cette fois, il en fait autant. Sa bouche s'acharne sur mon sein enduit de chocolat. Il lèche, il suce, mon téton se raidit et mon aréole frissonne. Mon sexe se crispe aussi, brûlant et suppliant, cruellement stimulé par la cordelette avec laquelle Damien joue, tirant dessus au même rythme qu'il joue de ses lèvres sur mes seins. La cordelette glisse et frotte inlassablement, menaçant de me faire perdre la tête. Et tout aussi inlassablement, sa bouche m'agace et me taquine. Elle suce, tire et mordille délicatement, suffisamment pour que je la sente, assez pour que cette vive et suave sensation me parcoure de la tête aux pieds, jusqu'à la cordelette qui continue de me tourmenter si délicieusement.
Inlassablement, jusqu'à ce que les frissons qui me parcourent forment une vague qui me secoue tout entière.
Je me laisse emporter, ondulant des hanches pour glisser sur la cordelette tout en me concentrant sur la sensation de la bouche de Damien qui se referme sur mon sein. C'est une explosion brutale, et je pousse un cri avant de retomber, épuisée, quand l'orgasme décroît, me laissant hébétée et enivrée.

Auteur: Kenner Julie

Info: Possède-moi

[ sexe ] [ érotisme ]

 

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isolement

Leo s'est endormi presque instantanément et j'ai dû affronter seule la tempête qui se déchaînait en moi.
Je n'ai pas allumé; j'ai tisonné le feu et ajouté un peu de charbon puis je me suis assise, vêtue d'un pull et de ma culotte, avec Bell, le chat sur les genoux.
Je répétais à mon coeur: Cesse de brûler, cesse de me faire mal, calme-toi, il n'y a aucun remède à ton angoisse et à tes regrets. Je savais que le sexe était bon pour le moral et que je pouvais m'estimer heureuse, parce que beaucoup de célibataires - et sans doute de personnes mariées- de mon âge n'avaient que trop peu d'occasions de faire l'amour. Et j'appréciais pleinement ma chance. Mais le Temps s'était invité dans le lit avec nous - mon ventre mou sur la hanche anguleuse de Leo, son bras osseux autour de moi. Et à présent la dure leçon du Temps sur l'impuissance d'autrui à apaiser notre souffrance se rappelait à moi. Je ne pouvais pas dire à Leo: Me retrouver si près de toi me fait sentir encore plus cruellement ma solitude ordinaire.
Chacun doit grandir sans importuner les autres.
C'était mon problème. Moi seule trimballais le souvenir de ce qui avait été - la gloire du monde tel que je l'imaginais quand j'étais jeune, quand la passion semblait me faire accéder à un immense royaume, quand, parfois, j'avais l'impression de quitter la terre pour m'élancer dans l'univers et y scintiller de tout mon être. Quand je ne me posais aucune question sur moi-même. Quand j'avais foi en tout.
Oh, rendez-moi cela! ai-je supplié la pièce obscure et silencieuse. Oh, rendez-le moi ! que je puisse revivre ma vie avec ce que je sais maintenant! Rendez-moi un commencement!

Auteur: O'Faolain Nuala

Info: Best love Rosie

[ littérature ] [ couple ] [ désillusion ] [ assumer ]

 

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