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compensation

La seule fonction de l’amour est de nous aider à endurer les après-midi dominicales, cruelles et incommensurables, qui nous blessent pour le reste de la semaine – et pour l’éternité. Sans l’entraînement du spasme ancestral, il nous faudrait mille yeux pour des pleurs cachés, ou sinon des ongles à ronger, des ongles kilométriques…

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 600

[ exutoire ] [ sexe ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

oubli

Mes parents avaient vécu des choses si cruelles dans leur enfance que, pour se protéger, ils avaient détruit en eux tous les germes de souvenir, les braises qui pouvaient un jour les trahir. Mais peut-être aussi leur était-il difficile de mettre des mots sur les idées pour les évacuer, c'était pour eux comme puiser de l'eau au fond d'un puits quand on n'a pas de seau au bout de la corde.

Auteur: Begag Azouz

Info: Le marteau pique-coeur

[ traumatisme ]

 

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absence

J'avais vécu dix-huit ans sans elle. Appris à marcher, à dire papa et pas maman, à faire du vélo, à tomber et à me relever. Sans elle, j'avais appris à écrire. Sans elle, j'avais appris à compter. Sans elle, j'avais appris à ne plus redouter le noir. Sans elle, j'avais découvert que les filles peuvent être en même temps douces et cruelles. Et les garçons décevants, moi y compris. J'avais appris la confiance et la trahison. La compromission. Sans elle, petit à petit, j'avais appris à moins attendre de la vie.
Et je ne voulais plus, qu'il me reste quelques minutes ou soixante-dix ans à vivre, peu importait.
Je ne voulais plus.
Plus jamais sans elle.

Auteur: Ollivier Mikaël

Info: Plus jamais sans elle

[ séparation ] [ peur ] [ manque ]

 

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barbarie

Les dragons, les soldats, les autres sortes de gens papistes du pays qu'on avait armés contre nous et les miquelets auxquels on avait donné toute licence sur les pauvres protestants, ces gens dis-je, les plus inhumains du monde, violaient les femmes et les filles et les égorgeaient impitoyablement. Ils massacraient indifféremment les vieillards, les infirmes, les jeunes gens et les enfants à la mamelle, tous ceux qui tombaient sous leurs cruelles mains. Rien n'échappaient à leur fureur, ils saccageaient, ils brûlaient, ils exterminaient tout, n'épargnaient que ceux qui, suivant l'ordre du roy, les proclamations de Messieurs les Maréchaux de France et du cruel Intendant Baville, se retiraient dans les villes murées et allaient à la messe.

Auteur: Joutard Philippe

Info: Journaux camisards 1700-1715, 773, 10/18 no266, p. 87-88

[ religions ] [ protestantisme ] [ Gaule ]

 

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émotion

Les larmes ne sont que des mensonges, de minuscules crochets attachés au centre de commandement, ce mystérieux organe avec lequel nous naissons tous. Une manette commande le sourire, une autre, les larmes ; une troisième déclenche la soumission et l'interruption automatique de la pensée. Mais si ces manettes étaient externes, et si n'importe qui pouvait jouer avec, que devenait le libre-arbitre? Pouvait-il être autre chose qu'une force de résistance absolue au réel ? Chaque fois que je pleurais, j'avais pour règle de me répéter : Soit quelqu'un me raconte des histoires, soit je m'en raconte à moi-même. Il est si facile de prendre une once de vérité et de la transformer, à la manière d'un alchimiste, en mensonge réconfortant. Méfiez-vous des larmes, elles vous trahiront. Les vérités les plus cruelles de l'existence s'encaissent les yeux secs.

Auteur: Grozni Nikolai

Info: Wunderkind

[ faiblesse ] [ self-contrôle ]

 

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biographie

Dans les années qui précèdent le début de ce siècle, Freud se trouvait dans une situation qu’il a plus d’une fois qualifiée de "splendide isolement" ; sa carrière avait été marquée par de cruelles frustrations : il n’était pas devenu chercheur scientifique comme il l’avait autrefois espéré et il n’était pas devenu professeur d’université. Sa collaboration avec Josef Breuer avait abouti à un ouvrage important, les Etudes sur l’hystérie (1895), mais, par la suite, les deux hommes s’étaient éloignés l’un de l’autre. Freud avait utilisé pour la première fois le terme de "psychanalyse" dans une publication de 1896, et avait au cours de la seconde moitié de la décennie élaboré la technique psychanalytique. Entièrement seul, il s’était engagé en 1897 dans l’auto-analyse de son propre inconscient, qui aboutit à la rédaction de L’interprétation des rêves (publiée à la fin de 1899, mais datée de 1900). 

Auteur: McGuire William

Info: Introduction à la "Correspondance Jung-Freud, tome 1 : 1906-1909", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, page 8

[ premiers pas ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sport

L'avènement de Roger Federer fut, pour un tennis fan helvète comme moi, le rêve à l'état pur.
D'autant que notre "mister perfect", de par la fluidité et l'équilibre de son jeu, démontra, par contraste avec le féroce Nadal - immense champion lui aussi - que l'aspect esthétique pourrait bien être plus important que le résultat à tout prix. Les foules sont cruelles, mais elles ont aussi du goût. Le sport est un spectacle n'est-ce pas ?
Alors que l'espagnol dépassait sans cesse ses limites mentales et physiques, payant cette abnégation par des arrêts obligés dus aux limites de son organisme tourmenté, Federer conservait l'apparence d'un équilibre imperturbable et surtout, gardait l'affection du public qui voyait en lui, que ce soit conscient ou pas, l'incarnation d'un idéal zen.
La prime à l'harmonie dans un cosmos asphyxié par le résultat et le rendement..
La forme sur le fond dans la compétition aveugle de la vie.
On se réjouit que Rafa revienne, mais on a peur que son apogée atteinte, il n'atteigne plus jamais au niveau qui fut le sien. Désormais il risque, comme Roger l'a avoué après ses problèmes de dos, "d'avoir peur de son corps".
Trouvera-t-il son équilibre, une sagesse qui lui permettra de durer. Est-ce trop tard ?
Vivra verra...

Auteur: Mg

Info: 4 juillet 2009

[ suisse ]

 

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révolution française

Que n’a-t-elle pas détruit, cette nation nouvelle, et qu’a-t-elle fondé ? Une royauté sans pouvoir, une noblesse sans devoirs, un clergé sans influence, une magistrature sans autorité, une administration sans considération et sans responsabilité, des institutions sans dignité, un peuple sans frein et sans morale, jouet de tous les intrigants, dupe de toutes les impostures.

Comment cette génération qui eût été maudite par nos pères, et qui le sera par nos enfants, a-t-elle pu s’arroger le droit de réprouver le passé, de déshériter l’avenir, de lui ravir cette succession de bonheur privé et d’ordre public, à laquelle il était substitué ? Usufruitière elle-même dans son existence passagère, de ce patrimoine inaliénable, à quel titre en a-t-elle usurpé la pleine propriété pour le dissiper d’abord en institutions impuissantes, et bientôt en honteuses et cruelles extravagances, et pour offrir à l’Europe, dans un petit nombre d’années, à la place des leçons de sagesse et de vertu que la France lui avait données pendant tant de siècles, l’exemple de toutes les folies, de tous les crimes, de tout ce qu’il y a de plus vil dans les cœurs les plus dépravés, de plus féroce dans les penchants les plus abrutis, de plus absurde dans les esprits les plus égarés, et pour tout renfermer en un mot, pour lui donner le spectacle d’une Convention.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ critique ] [ conséquences ] [ parlement ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

Tout le monde ne peut pas avoir la chance de rester avec une femme difficile.

De la chance oui, parce que les femmes difficiles sont comme l’eau propre d’une cascade, elles sont fortes, vives, sincères. Les femmes difficiles ne se contentent pas, elles peuvent être aussi cruelles que le diable et aussi douces que le plus beau des anges.

Elles s’échappent souvent, elles hurlent souvent, elles sont difficiles à cerner….Toujours.
Elles sont difficiles parce qu’elles sont intelligentes et astucieuses, incontrôlables, si elles pensent que vous savez c’est la fin. Si elles pensent que vous ne savez pas ce qu’elles pensent, c’est la fin. (C’est compliqué..).

Elles ont les yeux presque toujours tristes, presque toujours heureux, presque toujours les deux.
Elles savent aimer, mais aimer puissamment, aimer fort, vous ne pouvez pas les arrêter quand elles aiment, comme on ne peut pas arrêter une tempête quand elle arrive.

Avoir à ses côtés ce genre de femme, cela signifie vendre son âme au diable, cela signifie étreindre la folie, parce qu’elles peuvent vous rendre fou.

Puis vous regardez en arrière et vous pensez ce serait peut-être mieux sans elle, tout serait bien plus calme, plus serein.

Il y a des personnes qui abandonnent ce genre de femmes, qui s’en vont, mais je peux vous assurer qu’il n’y en a pas qui puissent les oublier parce qu’elles sont très belles, compliquées et particulières.
Je dirais qu’irremplaçables est le mot-clé

Auteur: Drissi Ramzi

Info: Sur le groupe FB "Lectures Du jour" 16 janv, 2020

[ éloge ] [ complexes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

individuation

J’ai toujours été profondément impressionné par le fait que la nouveauté qui est un destin ne correspond que rarement, ou même jamais, à ce que la conscience attendait ; il est encore plus surprenant qu’elle contredise les instincts les plus enracinés que nous connaissions et soit cependant une expression étrangement précise de la personnalité totale ; une expression que l’on ne pouvait absolument pas s’imaginer.
Si nous résumons ce que les hommes peuvent et savent raconter de leur expérience de la totalité nous pouvons le formuler à peu près ainsi : ces êtres, à ce moment d’élection, se sentirent devenir conformes à eux-mêmes, purent s’accepter eux-mêmes, furent en mesure de se réconcilier avec eux-mêmes et, grâce à cela, ils furent réconciliés avec les circonstances cruelles et des événements marqués au cœur d’une adversité qui leur semblait inacceptable jusque-là. Cela rappelle beaucoup ce qu’on exprimait jadis par ces mots : "Il a fait sa paix avec Dieu, il a fait le sacrifice de sa volonté en se soumettant à la volonté de Dieu."
Quand je considère la marche du développement de ceux qui, en silence, comme inconsciemment, se sont dépassés eux-mêmes, je remarque que leurs destins ont eu tous un point commun : le nouveau s’approcha d’eux, sortant du champ obscur des possibilités de l’extérieur ou de l’intérieur ; ils l’acceptèrent et ils grandirent à cause de cela. Il me semblait typique que les uns l’aient reçu du dehors, les autres du dedans ou plutôt que la croissance de l’un se fît du dehors et celle de l’autre, du dedans. Mais jamais la nouveauté n’émanait du seul dedans ou du seul dehors. Venait-elle du dehors ? elle se transformait en l’expérience la plus intime ; venait-elle du dedans ? elle se transformait en événement extérieur. Mais jamais elle n’avait été amenée intentionnellement ni voulue consciemment ; elle coulait plutôt vers nous sur le flot du temps.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "L'âme et la vie"

[ intégration ] [ déroulement du temps ] [ inattendu ] [ rencontres ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson