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nourriture

Les fourmis, malgré leur petite taille, sont mangées par les êtres humains. Leurs qualités gustatives et médicinales en font une denrée recherchée. Il n'est généralement pas très aisé de faire la distinction entre les différentes espèces de fourmis. Il faut les goûter. Crues, elles peuvent avoir un goût amer (mauvaise pioche, il faut en goûter une autre !), sucrée quand elles reviennent de la traite des pucerons (si vous repérez un élevage de pucerons, il y a des chances qu'elles aient ce goût) ou un goût acide, citronné, donné par l'acide formique. C'est pour cette saveur qu'elles furent mises à macérer dans de l'alcool ou utilisées dans les desserts comme des flans, des crèmes ou des biscuits. Grillées dans une poêle à sec, certains leur trouvent le goût de saucisse épicée.

Auteur: Legeard Sylvain

Info: Insectes comestibles

[ manger ] [ insecte ]

 

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génocide

M.N.K., un jeune étudiant en droit :
"J'ai vu les cadavres après les massacres de Tuol-Rominh, village de Russey (district de Kompong-Trâbèk) : les "Yothea" fusillaient les hommes et les femmes dont ils abandonnaient les corps qui encombraient la plaine et qui, quelques jours après, lorsque les eaux des crues arrivèrent, flottaient serrés les uns contre les autres. Quant aux petits enfants, les Khmers Rouges les saisissaient par les pieds, les cognaient bien fort contre le tronc d'un banian et les jetaient enfin dans un grand bassin qui fut bientôt rempli de petits corps jusqu'au bord. Leur sang se coagulait, adhérait à l'écorce de l'arbre et se voyait longtemps après le massacre. Je peux estimer à environ deux mille les hommes, les femmes et les enfants tués à Tuol-Rominh".

Auteur: Khum K

Info: De la dictature des Khmers rouges à l'occupation vietnamienne

[ Asie ]

 

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aqua simplex

Elle semble emprunter autant de natures diverses qu'elle traverse de lieux différents. Et tout comme le miroir change avec la couleur de son objet, elle se modifie selon le site où elle passe : salubre, nuisible, laxative, astringente, sulfureuse, salée, incarnadine, sinistre, rageuse, coléreuse, rouge, jaune, verte, noire, bleue, graisseuse, grasse, subtile. Parfois, elle déchaîne des conflagrations et parfois elle les éteint ; elle est chaude et elle est froide ; elle emporte ou dépose, creuse ou élève, arrache ou édifie, comble ou vide, monte ou s'enfonce, rapide ou calme, parfois dispensatrice de vie ou cause de mort, d'accroissement ou de privation ; tantôt elle nourrit et tantôt elle fait le contraire : tantôt elle a une saveur de sel, tantôt elle est insipide, tantôt ses grandes crues submergent les vastes vallées. Tout change avec le temps.

Auteur: Léonard de Vinci

Info: Cantique de l'eau

[ diversifiée ] [ polyvalente ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

abnégation

Il y a des gens qui ne se nourrissent que de carottes crues, ou qui se tuent au sport, tout investis dans une posture de saint. Et cela peut même concerner des sphères de la vie où des gens tout à fait comme il faut ne doivent pas s’aventurer, concerner des situations des plus risquées, avec une telle ferveur et un tel esprit que de renoncement, que vous êtes là à vous arracher les cheveux en les écoutant vous raconter leurs histoires, et vous vous demandez comment diable ils peuvent vivre cette vie-là. Ils vous disent : "Oh, vous savez, c’est un immense sacrifice pour moi." A l’extérieur, ce sont des cochons, mais qu’est-ce qu’ils se sont sacrifiés ! C’est la mentalité d’un saint du Moyen Age qui plane encore sur notre époque, et bien entendu cela nous apparaît comme en complet décalage.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 12 novembre 1930

[ jugement ] [ analyste-analysant ] [ humain ] [ faiblesse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

relations

Je me sens étrangement oppressée depuis ces deux derniers jours. J’ai l’impression d’être submergée, triste et j’ai peur. Ce n’est pas exactement une vraie dépression. C’est comme si l’ultime coquille de la conscience allait se briser. C’est comme de fixer quelque chose droit dans les yeux – le fait que pour mon petit garçon, pour mon mari, et pour H, je dois être une mère, et que rien ne va jamais s’interposer entre moi et ces forces qui m’encerclent – que je serai éternellement toute seule – regardant ces choses à nu, sans jamais être protégée, et je dois les mesurer à l’aune de la capacité de toutes ces personnes – les voilant et les modifiant, ces choses que je vois, afin de respecter leurs besoins à eux, de chacun – alors que moi, je les vois crues et nues. J’ai le sentiment que là pourrait se trouver le véritable éveil d’une femme à la conscience. Cela fait que je me sens seule, effroyablement.

Auteur: Morgan Christiana

Info: Cahier d'analyse d'une patiente de C. G. Jung

[ dévoilement ] [ concernement ] [ interrelié ] [ famille ] [ isolement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

végétarien

L'anatomie comparée nous enseigne qu'en toute chose, l'homme ressemble aux animaux frugivores et en rien aux carnivores. (...) Ce n'est qu'en déguisant la chair morte rendue plus tendre par des préparatifs culinaires qu'elle est susceptible d'être mastiquée et digérée par l'humain chez qui, de la sorte, la vue des viandes crues et saignantes, n'excite pas l'horreur et le dégoût. (...) La nourriture naturelle de l'humain, au regard de sa structure, devrait consister en fruits, racines et légumes. (...) L'humain apparaît organisé pour se nourrir de fruits, racines, et des parties succulentes des légumes. Ses mâchoires courtes, de force moyenne, ses canines de même longueur que ses autres dents, et ses molaires tubéreuses ne lui permettent pas de mâcher de l'herbe ou de dévorer de la viande sans préparer ces nourritures en les cuisant. Ses organes sont formés en accord avec la disposition de ses dents. Son estomac est simple et son conduit intestinal est de longueur moyenne et très bien ancré à son gros intestin.

Auteur: Cuvier Georges

Info:

 

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Afrique

Ce n'est pas pour rien qu'on a surnommé Mopti "la Venise du Soudan" : toutes ses activités sont plus ou moins liées à la vie du fleuve et au rythme de ses crues. Les Bozos qui sont les plus anciens occupants du lieu, fabriquent à la main ces longues et merveilleuses pirogues que l'on voit fendre silencieusement les eaux et dont certaines sont capables de transporter des tonnes de marchandises. Peuple de pêcheurs et de chasseurs, ils sont les "maîtres de l'eau" traditionnels de toute la région. Dans cette zone de confluence des eaux noires et des eaux blanches, on rencontre des ethnies de diverses origines, des plus claires aux plus sombres. Après les Bozos, les plus anciennes sont les Songhaïs et les Peuls. Les Bambara et les Dogons n'y sont venus que plus tardivement. Toute la région de la Boucle du Niger constituait autrefois, dans sa partie ouest, un véritable réservoir des richesses du pays en matière d'agriculture, d'élevage, de pêche et de chasse, sans parler des traditions religieuses et culturelles. L'homme y vivait à l'aise et l'artisanat traditionnel y était particulièrement développé. Le Macina, où les Peuls vinrent se fixer jadis en raison de la richesse de ses pâturages, est situé au coeur de cette région dont Mopti est l'un des fleurons.

Auteur: Bâ Amadou Hampâté

Info: Amkoullel, l'enfant Peul

[ historique ]

 

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prophétie

Tant que la population Chinoise ne s'accroîtra pas à l'excès, elle préfèrera toujours ce sol à d'autres : aucune ambition militaire, aucune croisade politique ne la font fermenter. Il faudrait, pour que le réservoir débordât et que les eaux jaunes descendissent une fois de plus du toit du globe, imaginer une Chine sans guerres, sans épidémies, sans cataclysmes. Alors ces quatre cent millions d'hommes deviendraient un miliard et le monde serait un monde jaune. L'exemple du Japon et son fantastique accroissement, près d'un million de naissances par an, depuis qu'il s'est converti à l'hygiène et à la science moderne, ne permet pas d'en douter.

Aujourd'hui il ne s'agit pas de savoir si le Japon aime ou non l'Amérique, l'Australie.

La question est : Qui le Japon, surcomprimé, tuera-t-il en éclatant ?

C'est grâce aux tremblements de terre, aux typhons, aux crues du Yang-Tsé que nos enfants pourront continuer à cultiver les primeurs d'Avignon et de Roscoff (qui d'ailleurs sont loin de rendre ce qu'elles rendraient entre des mains chinoises). Aucun travailleur, aucun commercant blanc ne peut tenir à côté des jaunes dînant d'une graine de pastèque grillé. Nos syndiqués le savent-ils ? Si le pacifique, ce fossé qu'il faut douze jours pour traverser, semble à l'Amérique une protection insuffisante, que dira l'Europe que rien ne sépare de l'Asie et qui n'est que la vallée fertile en bas de la montagne ?

Auteur: Morand Paul

Info: Rien que la terre (1928, 212p., Grasset, les cahiers rouges) p. 49, 51

[ affrontement racial ] [ catastrophes bénéfiques ] [ géopolitique ] [ démographie ] [ races ] [ empire du milieu ]

 

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susceptibilités

Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites.

Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes.

Tout, la haine et le deuil ! – Et ne m’objectez pas

Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas…

Écoutez bien ceci :

Tête-à-tête, en pantoufle,

Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,

Vous dites à l’oreille au plus mystérieux

De vos amis de cœur, ou, si vous l’aimez mieux,

Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,

Dans le fond d’une cave à trente pieds sous terre,

Un mot désagréable à quelque individu ;

Ce mot que vous croyez qu’on n’a pas entendu,

Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre,

Court à peine lâché, part, bondit, sort de l’ombre !

Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin.

Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,

De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;

– Au besoin, il prendrait des ailes comme l’aigle ! –

Il vous échappe, il fuit, rien ne l’arrêtera.

Il suit le quai, franchit la place, et cætera,

Passe l’eau sans bateau dans la saison des crues,

Et va, tout à travers un dédale de rues,

Droit chez l’individu dont vous avez parlé.

Il sait le numéro, l’étage ; il a la clé,

Il monte l’escalier, ouvre la porte, passe,

Entre, arrive, et, railleur, regardant l’homme en face,

Dit : – Me voilà ! je sors de la bouche d’un tel. –

Et c’est fait. Vous avez un ennemi mortel. 

Auteur: Hugo Victor

Info: Toute la Lyre, III, XXI, 1888

[ poème ] [ rapports humains ] [ hypersensibilité sémantique ] [ paranoïa ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métropolisation

Bref, on se modernisait, à part les retardataires, ceux des générations "sacrifiées" : qu’ils se cachent, ceux-là ! et qu’on les oublie… sauf, bien entendu, pour le payement des impôts. […] Payez pour les sanatoriums et les hôpitaux de Modernopolis – de toute Modernopolis -, qui, de plus en plus, aura besoin de retaper le matériel humain qu’elle abîme, les poumons qu’elle essouffle, les reins qu’elle use, les cerveaux qu’elle fatigue. […] Ne nous laissons pas arrêter par de si mesquines apparences, écoutons les prometteurs, les bâtisseurs, les artisans d’urbanisme, de modernisme – ceux qui voient grand, et vaste, et riche, et "cher" ! Recrutons de la main d’œuvre, renouvelons les villes, élevons des gratte-ciel, remplaçons les vieilles rues par deux ou trois voies superposées ; après quoi, tout sera encore plus complexe, plus coûteux, plus épuisant pour les reins, pour les cerveaux, pour les finances : mais au moins, si nous devons en crever, nous en crèverons au nom du Progrès !
[…]
Car il en avait, des projets grandioses : non seulement pour l’Urbanisme, l’Hygiène, les Sanatoriums, Préventoriums, et pour la modernisation du Travail – "tayloriser", "standardiser", "américaniser" - , mais aussi, et surtout, dans son domaine spécial de technicien, pour l’exploitation rationnelle, intégrale, de toute la Houille blanche du Dauphiné. C’était un cerveau "géométrique" et "mécanique" : l’irrégularité géographique l’exaspérait ; eh bien ! il la ramènerait à la logique et à la raison. Discipliner les chutes d’eau, étager les réservoirs avec une régularité de godets ou de monte-charge, convergeant tous vers le bassin de Grenoble, creuser et cimenter le lit de l’Isère, du Drac, de la Romanche, ménager d’immenses champs d’inondation – l’Agriculture dût-elle en crever -, supprimer les boucles qui gênent l’écoulement normal des crues… que sais-je encore ? rogner les angles, tailler des pans de montagne…

Auteur: Lote René

Info: Dans "Modernopolis. La comédie humaine et le progrès"

[ urbanisation ] [ absurde ] [ homme-nature ] [ fuite en avant ]

 

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