douceur
Les poires ne se cueillent point en secouant l'arbre.
Auteur:
Proverbe français
Années:
Epoque – Courant religieux:
Sexe:
Profession et précisions:
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Les proverbes et dictons communs 1611
[
efficacité
]
déclaration d'amour
Mon amour, épouse adorable, mon univers, toi le charme de ma vie, la consolation de mes maux, la douceur de mes nuits, la plus aimable et la plus aimée des femmes ; je presse ton coeur contre le mien, et mes lèvres ardentes cueillent sur tes lèvres humides le bonheur et la volupté. Donne-moi ta langue, donne-la moi, cette langue parfumée que je cherche amoureusement, et qui m'apporte la joie de vivre. Mille baisers je t'envoie, en attendant de te serrer dans mes bras.
Auteur:
Mirabeau Honoré Riqueti comte de
Années: 1749 - 1791
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: politique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Lettres à Sophie Ruffei 1777-1780
[
.
]
économie de marchés
Il faut abandonner l’idée reçue que nous avons d’une société d’abondance comme d’une société dans laquelle tous les besoins matériels (et culturels) sont aisément satisfaits, car cette idée fait abstraction de toute logique sociale. Et il faut rejoindre l’idée reprise par Marshall Sahlins dans son article sur la "première société d’abondance", selon laquelle ce sont nos sociétés industrielles et productivistes, au contraire de certaines sociétés primitives, qui sont dominées par la rareté, par l’obsession de rareté caractéristique de l’économie de marché.
Plus on produit, plus on souligne, au sein même de la profusion, l’éloignement irrémédiable du terme final que serait l’abondance - définie comme l’équilibre de la production humaine et des finalités humaines.
Puisque ce qui est satisfait dans une société de croissance, et de plus en plus satisfait au fur et à mesure que croît la productivité, ce sont les besoins mêmes de l’ordre de production, et non les "besoins" de l’homme, sur la méconnaissance desquels repose au contraire tout le système, il est clair que l’abondance recule indéfiniment : mieux – elle est irrémédiablement niée au profit du règne organisé de la rareté (la pénurie structurelle).
Pour Sahlins, c’étaient les chasseurs-collecteurs (tribus nomades primitives d’Australie, du Kalahari, etc.) qui connaissaient l’abondance véritable malgré leur "pauvreté". Les primitifs n’y possèdent rien en propre, ils ne sont pas obsédés par leurs objets, qu’ils jettent à mesure pour mieux se déplacer. Pas d’appareil de production ni de "travail" : ils chassent et cueillent "à loisir", pourrait-on dire, et partagent tout entre eux.
Leur prodigalité est totale : ils consomment tout d’emblée, pas de calcul économique, pas de stocks. Le chasseur-collecteur n’a rien de l’Homo œconomicus d’invention bourgeoise. Il ne connaît pas les fondements de l’Économie Politique. Il reste même toujours en deçà des énergies humaines, des ressources naturelles et des possibilités économiques effectives. Il dort beaucoup. Il a confiance – et c’est cela qui marque son système économique – en la richesse des ressources naturelles, alors que notre système est marqué (et de plus en plus avec le perfectionnement technique) par le désespoir face à l’insuffisance des moyens humains, par une angoisse radicale et catastrophique qui est l’effet profond de l’économie de marche et la concurrence généralisée.
Auteur:
Baudrillard Jean
Années: 1929 - 2007
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: sociologue et philosophe
Continent – Pays: Europe - France
Info:
La société de consommation, pp. 90-91
[
déséquilibre
]
[
bêtise structurelle
]
[
anthropologie
]
[
comparaison
]