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femme-par-homme

C'était une blonde d'une trentaine d'années couverte d'un faux vison qui avait connu des jours meilleurs. Tout comme elle. Une de ces blondes qui, comme les fruits de Californie, mûrissent tôt, pendent en pleine maturité de leur adolescence l'espace de quelques mois ou années suaves, puis tombent dans la première main qui parvient à se hisser suffisamment haut pour les cueillir. le souvenir des jours suaves reste en elles et y fermente.

Auteur: Millar Kenneth Ross Macdonald

Info: Le Cas Wycherly

[ vieillie prématurément ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mythologie

Et Orphée s’était dérobé à toutes les séductions des femmes, soit parce que leur amour lui avait été funeste, soit parce qu’il avait engagé sa foi. Beaucoup pourtant brûleraient de s’unir au poète ; beaucoup souffrirent d’être repoussées. Et ce fut aussi lui dont les chants apprirent aux peuples de Thrace à reporter leur amour sur de jeunes garçons et à cueillir, avant l’épanouissement de la jeunesse, le court printemps et la première fleur de l’âge tendre. 

Auteur: Ovide Publius Ovidius Naso

Info: Les Métamorphoses, Garnier frères, Paris, 1936, tome II, livre X, page 125, trad. Joseph Chamonard

[ homosexualité ] [ eros ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

découverte de la nature

Dans mon enfance, par stupide amour-propre, par fausse fierté, jamais je ne suis allé cueillir des baies ni ramasser des champignons. Plus que les champignons, me séduisaient les gothiques pommes de pin et les glands hypocrites à capuce de moine. Je caressais les pignes. Elles se hérissaient. Elles étaient belles. Elles me subjuguaient. A travers leur écailleuse tendresse, leur propension géométrique à bayer aux corneilles, je pressentais les rudiments de l'architecture, elle dont le démon a accompagné toute ma vie.

Auteur: Mandelstam Ossip

Info: "Voyage en Arménie", éd. Le Bruit du Temps, p. 31 - trad. J.C. Schneider

[ autocritique ] [ analogie ] [ souvenir ] [ anticipation ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

stimulation

Le sommeil, faites-y attention, est bien plus tyrannique que la faim. On conçoit un état où l'homme se nourrirait sans peine, n'ayant qu'à cueillir. Mais rien ne le dispense de dormir ; rien n'abrégera le temps de dormir ; c'est le seul besoin peut-être auquel nos machines ne peuvent point pourvoir. Si fort, si audacieux, si ingénieux que soit l'homme, il sera sans perceptions, et par conséquent sans défense, pendant le tiers de sa vie. La société serait donc fille de peur, bien plutôt que de faim.

Auteur: Alain

Info: Les idées et les âges, Les Passions et la Sagesse, la Pléiade, nrf Gallimard 1960 <p.6>

 

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printemps

Là-bas, près du ruisseau,

Où les saules rouges vers l'eau

Penchent leur front, en abondance

Des fleurs d'or ont ouvert les yeux.

Pour moi qui dès longtemps ai perdu l'innocence,

Se peut-il qu'en ces lieux

Dans le regard des fleurs le souvenir renaisse?

J'y vois le reflet d'or de ma jeune saison.

J'étais venu cueillir des fleurs, mais je les laisse

Et, vieil homme à présent, je rentre à la maison.


Auteur: Hesse Hermann

Info: Poèmes choisis, Les premières fleurs. Trad Jean Malaplate

[ grand âge ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

nature

Le soleil perce parfois entre les nuages et me réchauffe le dos et les épaules pendant que je cherche en écarquillant les feuilles vertes les petits fruits rouges qui lorsqu'ils prennent leur couleur foncée en direction du noir me font penser au plaisir, au désir, à un corps amoureux qui se dérobe encore dans son feuillage et ses épines. Pas de violence, disent les épines, patience et amour, disent les branches. Et les fruits par leur présence disent seulement : je suis là. Ce qui provoque une peu d'hésitation à les cueillir et pourtant on cueille.

Auteur: Bauchau Henry

Info: Le boulevard périphérique, Actes Sud 2008, p.175

[ cueillette ]

 

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déclaration d'amour

Vous m'avez dit, tel soir, des paroles si belles
Que sans doute les fleurs, qui se penchaient vers nous,
Soudain nous ont aimés et que l'une d'entre elles,
Pour nous toucher tous deux, tomba sur nos genoux.

Vous me parliez des temps prochains où nos années,
Comme des fruits trop mûrs, se laisseraient cueillir ;
Comment éclaterait le glas des destinées,
Comment on s'aimerait, en se sentant vieillir.

Votre voix m'enlaçait comme une chère étreinte,
Et votre coeur brûlait si tranquillement beau
Qu'en ce moment, j'aurais pu voir s'ouvrir sans crainte
Les tortueux chemins qui vont vers le tombeau.

Auteur: Verhaeren Émile

Info: Les heures d'après-midi

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Viens. Sur tes cheveux noirs jette un chapeau de paille.
Avant l'heure du bruit, l'heure où chacun travaille,
Allons voir le matin se lever sur les monts
Et cueillir par les prés les fleurs que nous aimons.
Sur les bords de la source aux moires assouplies,
Les nénufars dorés penchent des fleurs pâlies,
Il reste dans les champs et dans les grands vergers
Comme un écho lointain des chansons des bergers,
Et, secouant pour nous leurs ailes odorantes,
Les brises du matin, comme des soeurs errantes,
Jettent déjà vers toi, tandis que tu souris,
L'odeur du pêcher rose et des pommiers fleuris.

Auteur: Banville Théodore de

Info: Les Nénufars Dorés

[ poème ]

 

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humain-animal

Le sauvage coupe l'arbre pour cueillir le fruit, il dételle le bœuf que les missionnaires viennent de lui confier, et le fait cuire avec le bois de la charrue. Depuis plus de trois siècles il nous contemple sans avoir rien voulu recevoir de nous, excepté la poudre pour tuer ses semblables, et l’eau-de-vie pour se tuer lui-même ; encore n'a-t-il jamais imaginé de fabriquer ces choses : il s'en repose sur notre avarice qui ne lui manquera jamais. Comme les substances les plus abjectes et les plus révoltantes sont cependant encore susceptibles d'une certaine dégénération, de même les vices naturels de l'humanité sont encore viciés dans le sauvage. 

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Deuxième entretien, 1836, pages 83-84

[ archétype philosophique ] [ diatribe ] [ figure mythique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éphémère existence

Un sourire préalable 

Pour le mort que nous serons, 

Un peu de pain sur la table 

Et le tour de la maison. 

Une longue promenade 

A la rencontre du Sud 

Comme un ambulant hommage 

Pour l'immobile futur. 

Et qu'un bras nous allongions 

Sur les mers, vers le Brésil, 

Pour cueillir un fruit des îles 

Résumant toute la terre, 

A ce mort que nous serons 

Qui n'aura qu'un peu de terre, 

Maintenant que par avance 

En nous il peut en jouir 

Avec notre intelligence, 

Notre crainte de mourir, 

Notre douceur de mourir.  

Auteur: Supervielle Jules

Info: Gravitations - Offrande

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel