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génétique

Une famille est faite d'une intrication de lignées dont les influences, transmises par le sang ou par l'éducation, s'opposent et se composent. Seule compte la ligne directe dans l'hérédité d'un germe mais l'héritage d'un milieu dépend d'autres facteurs que la transmission séminale des gènes. Le rôle des collatéraux y apparaît souvent considérable. Au sens le plus large le groupe familial n'est pas seulement une entité biologique, limitée aux consanguins ou parents par le sang, mais une entité sociale, englobant les affins ou parents par l'alliance. Aussi bien la généalogie proprement dite n'est-elle que l'assise d'une socio-biographie où la vie d'un individu est reliée à celle d'un ensemble génétiquement mais aussi socialement défini, donnée de culture autant que de nature.

Auteur: Delay Jean

Info: Avant mémoire

[ ascendance ] [ bipolarité ]

 

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culture

Les métaphores autour du "grand livre de la nature" ne sont pas seulement inexactes, mais aussi pernicieuses. Le monde est sans conteste saturé de signes, mais il n'est pas un texte figé contenant les archives des différentes versions existantes. Cet attachement exagéré au modèle livresque reflète depuis toujours l'idée que rien de bien intéressant ne s'est produit avant l'apparition de l'histoire écrite. Il est sûr que les systèmes écrits procurent un avantage. Ceux qui possèdent l'écrit se sont toujours perçus comme supérieurs à ceux qui en sont privés, et les peuples qui ont un Grand Livre sacré se sont toujours considérés au-dessus de ceux qui ont une religion vernaculaire, quelle que soit la richesse de ses rites et de ses mythes.

Auteur: Snyder Gary

Info: La Pratique sauvage : Neuf clés pour une nouvelle écologie

[ langage ] [ colonialisme ] [ mémoire collective externe ] [ complexe de supériorité ]

 

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rationalisme

Nous vivons dans une culture entièrement hypnotisée par l'illusion du temps, dans laquelle le soi-disant moment présent n'est ressenti que comme un cheveu infinitésimal entre un passé tout-puissant et causal et un futur absorbant et important. Nous n'avons pas de présent. Notre conscience est presque entièrement préoccupée par la mémoire et l'attente. Nous ne réalisons pas qu'il n'y a jamais eu, qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura jamais d'autre expérience que l'expérience présente. Nous sommes donc déconnectés de la réalité. Nous confondons le monde tel qu'on en parle, tel qu'on le décrit, tel qu'on le mesure, avec le monde qui existe réellement. Nous sommes malades d'une fascination pour les outils utiles que sont les noms et les chiffres, les symboles, les signes, les conceptions et les idées.

Auteur: Watts Alan Wilson

Info:

[ chronos ] [ attente ] [ mémoire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mariage

La sauvegarde de l'unité d'un couple est un exercice artificiel, mais je connais très peu d'exercices qui soient rigoureusement naturels: manger, pisser, chier, dormir et, peut-être, forniquer, bien que je voie de plus en plus dans la fornication un acte culturel. Oui, il s'agit bien d'un exercice artificiel dans lequel on ne doit pas s'arrêter de faire le calcul des profits et des pertes. Dans ce précaire équilibre peut s'organiser une vie commune, quelquefois durable. Mais il arrive, surtout sous la pression de circonstances extérieures, que l'équilibre soit rompu et qu'on perde la roue, comme le coureur cycliste qui prend du retard sur celui qui assure le train et ouvre le vent. Ce qui arrive alors, c'est qu'on ne refait jamais la distance et qu'on se retrouve de plus en plus loin de l'état de fait passé.

Auteur: Vázquez Montalbán Manuel

Info: J'ai tué Kennedy, ou, Les mémoires d'un garde du corps

[ séparation ] [ union ] [ rupture ]

 

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culture

Mais la connaissance du passé rendu vivant et présent, où la trouve-t-on ? Eh bien, avant tout, dans la littérature ! Et là est à mes yeux la merveille. On la trouve dans les textes français et étrangers, modernes et anciens. Aussi cela me paraît-il une erreur très grave que de représenter l'enseignement de la littérature comme une espèce d'élégance superflue et gratuite. En fait, c'est grâce à la littérature que se forme presque toute notre idée de la vie ; le détour par les textes conduit directement à la formation de l'homme. Ils nous apportent les analyses et les idées, mais aussi les images, les personnages, les mythes, et les rêves qui se sont succédé dans l'esprit des hommes ; ils nous ont un jour émus parce qu'ils étaient exprimés ou décrits avec force ; et c'est de cette expérience que se nourrit la nôtre.

Auteur: Romilly Jacqueline de

Info:

[ mémoire ] [ écriture ]

 

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vingtième siècle

Bien sûr ces changements de comportement culturel et l'invention de multiples diversions font partie d'un système économique qui me dépasse. J'envisage ce système comme un bain dans une piscine anémiée, stérile, bondée, puant le chlore, en comparaison d'une délicieuse baignade dans un lac au fond des bois, la berge du lac bordée de nénuphars en fleurs où sont perchées de petites tortues, un ou deux hérons dans les grands pins ou dans l'eau peu profonde, quelques serpents d'eau parmi les massifs d'ajoncs, et quand vous plongez vous voyez les poissons qui se reposent immobiles sous les bûches dressées. Même les profondeurs obscures semblent séduisantes en comparaison d'une piscine, comme une promenade printanière sous la pluie dans les bois en comparaison d'une série télévisée où des gens se font descendre ou tabasser à New York ou à Los Angeles tandis que des durs à cuire enchaînent d'insipides répliques soi-disant spirituelles.

Auteur: Harrison Jim

Info: En marge : Mémoires

[ progrès ] [ civilisation ] [ nature ] [ refus ]

 

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manque de temps

Et je ne regrette pas d’avoir proposé ailleurs, comme une des définitions possibles de la culture, "la claire conscience de la préciosité du temps". L’homme cultivé n’a jamais trop de temps, il n’en a même jamais assez pour tout ce qu’il y a lire, à voir, à entendre, à connaître, à apprendre, à comprendre et à aimer. L’intelligible, par son énormité, est incommensurable à son intelligence. L’existant, par son immensité, est sans rapport de proportions avec sa soif de connaissance et les possibilités de sa mémoire. L’aimable, par son infinitude, outrepasse de toute part son amour. À tout moment il doit faire des choix, c’est-à-dire renoncer à des chemins, à des livres, à des études et à des distractions. Et ce qu’il est, autant que par ce qu’il lit, par ce qu’il entend et par ce qu’il étudie, il l’est par ce qu’il ne lit pas, ce qu’il ne fréquente pas, ce à quoi il refuse de perdre son temps, ce temps que la culture rend précieux. 

Auteur: Camus Renaud

Info: La grande déculturation, éditions Fayard, 2008

[ . ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ignorance

Le moi de l’homme moderne a pris sa forme - nous l’avons indiqué ailleurs - dans l’impasse dialectique de la belle âme qui ne reconnaît pas la raison même de son être dans le désordre qu’elle dénonce dans le monde.

Mais une issue s’offre au sujet pour la résolution de cette impasse où délire son discours.

La communication peut s’établir pour lui valablement dans l’œuvre commune de la science et dans les emplois qu’elle commande dans la civilisation universelle ; cette communication sera effective à l’intérieur de l’énorme objectivation constituée par cette science et elle lui permettra d’oublier sa subjectivité.

Il collaborera efficacement à l’œuvre commune dans son travail quotidien et meublera ses loisirs de tous les agréments d’une culture profuse qui, du roman policier aux mémoires historiques, des conférences éducatives à l’orthopédie des relations de groupe, lui donnera matière à oublier son existence et sa mort, en même temps qu’à méconnaître dans une fausse communication le sens particulier de sa vie.

Auteur: Lacan Jacques

Info:

[ refoulement ] [ système dérivé fonctionnel ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

religion

Le prêtre dit à mon père : "Chef, mon église a la forme d'un tipi. Mes vêtements sacerdotaux sont ornés de perles, et la Pipe voisine avec la croix. Je me purifie dans la loge à sudation, et tous les ans je me rends à Bear Butte pour participer à la danse du Soleil, en compagnie de l'homme qui doit me peindre le corps.
- Mon père, est-ce que votre évêque est au courant ?
- Bien sûr, répondit le prêtre en riant. Nous ne sommes pas de ces missionnaires d'autrefois qui s'efforçaient d'annihiler la religion indienne. Nous soutenons votre culture traditionnelle. Mais il y a une chose que je voudrais vous dire : nos religions sont identiques. Dieu et le Grand Esprit, Jésus et Médecine Douce, le Calvaire et la Danse du Soleil, la Croix et la Pipe, c'est la même chose. Seuls les noms diffèrent.
Mon père le regarda longuement avant de lui demander : "Mon père, dans votre religion, est-ce que les animaux ont une âme ?
- Chef, là vous m'avez pris en défaut", répondit le prêtre.

Auteur: Archie Fire Lame Deer

Info: Le Cercle sacré, Mémoires d'un homme-médecine sioux

[ animisme ] [ christianisme ] [ homme-animal ] [ colonisation ] [ répartie ]

 

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divertissement

Certain sociologues à vocation critique sont tentés de voir dans cette littérature de série et surtout dans ses formes les plus modernistes l'expression d'un vaste complot de la bourgeoisie, c'est-à-dire une manière particulièrement subtile de fournir un nouvel opium au peuple pour le faire tenir tranquille. Il faut cependant observer que la grande majorité des producteurs de cette littérature sont eux-mêmes d'origine populaire. Il s'agit en général d'anciens boursiers qui ont "réussi" parce qu'ils avaient le "don du baratin" et qui connaissent leur public populaire comme seuls le connaissent ceux qui en sont issus. Si complot il y a, il est parfaitement diabolique puisqu'il faudrait supposer que "les autres" auraient entraîné les plus brillants sujets des classes populaires à devenir, par intérêt ou inconscience, les agents de l'abrutissement de leur propre classe d'origine. En fait, dans leurs mémoire, les auteurs de cette littérature populaire insistent toujours sur leur "sentiment d'appartenance au peuple".
(...) Ce serait surestimer la technique de la plupart de ces professionnels que de les croire capables de doser lucidement les ingrédients qui font leur succès. En fait, les écrivains à guimauve croient à leurs fadaises au moins autant que leurs lecteurs.

Auteur: Hoggart Richard

Info: La culture du pauvre

[ distraction ] [ sociologie ]

 

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